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Les enquêtes de Martin Beck tome 3 sur 10

Michel Deutsch (Traducteur)Andrew Taylor (Préfacier, etc.)
EAN : 9782743618889
270 pages
Payot et Rivages (05/11/2008)
3.82/5   162 notes
Résumé :
Stockholm, écrasé de chaleur, s'engourdit dans un long été monotone. Un homme d'apparence ordinaire fume, seul, sur son balcon, observant la rue. Sa voisine appelle la police. Mais quel mal y a-t-il à fumer sur son balcon ?
Dans une Suède conformiste et prospère qui se regarde volontiers en paradis terrestre, Martin Beck traque un violeur meurtrier de petites filles, alors que son couple commence à se désagréger sous l'effet de la routine, du désabusement et ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (30) Voir plus Ajouter une critique
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Malgré une première parution de ce polar en 1967, celui-ci semble toujours d'actualité : on retrouve certains éléments propres aux inquiétudes actuelles, tels que la drogue qui sévit chez les jeunes, la pédophilie, la pauvreté, les sans-abris...
L'action se passe à Stockholm, nous sommes au mois de juin et la ville est écrasée par une forte chaleur. L'inspecteur Martin Beck et son équipe sont chargés de retrouver un assassin, qui en plus de tuer ses petites victimes, les viole et emporte avec lui leurs petites culottes. L'enquête s'annonce difficile car en même temps, un rôdeur traîne dans tous les parcs de la ville. La ville est en émoi au moment où une deuxième petite fille fille est retrouvée assassinée. le temps presse pour la police qui malgré le manque d'effectifs et le travail cumulé depuis plusieurs jours, redouble de vigilance. Elle se retrouve également confronté à la presse et à une population qui veut faire sa propre justice.

Une belle découverte que cette première lecture du couple Sjöwall et Wahlöö, les possibles pères spirituels de Mankell. le style est avenant et l'écriture plaisante.
Malgré un début assez lent, l'enquête s'accélère au fil des pages. La tension est palpable et parfois insupportable. Les héros sont très attachants et on retrouve à peu près tous les stéréotypes policiers. Il s'agit d'un sujet grave, encore peu abordé à cette époque, et d'une enquête plutôt difficile mais réellement passionnante.
Les auteurs nous livrent une vision bien pessimiste mais lucide de la société suédoise.

L'homme au balcon... attention à la chute...
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Troisième d'une série de dix romans écrits entre 1965 et 1975 et republiés dans des traductions entièrement revues à partir de l'original suédois. Une série vintage que j'ai bien l'intention de posséder ; plus que sept à me procurer.
S'il veut mettre fin à la série de meurtres de petites filles, Martin Beck, devenu Superintendant, doit arrêter rapidement le meurtrier recherché dans tout Stockholm. Les fillettes sont violées et étranglées dans des endroits discrets situés dans les parcs de la ville.
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Maj Sjöwall et Per Walhöö ont abordé avec L'homme au balcon le sujet de la pédophilie, encore très tabou dans les années 60. Ce roman oscille donc entre la marginalité et l'ordinaire, entre l'horreur que suscitent la série de viols et de meurtres dont sont victimes des enfants, et une enquête qui, elle, se coule dans le moule routinier de toutes les enquêtes.

De par le cadre choisi par les auteurs, la ville de Stockholm au mois de juin, infestée par la chaleur, on ressent très bien l'atmosphère oppressante qui affecte tout le monde : policiers, criminel et personnages secondaires. Dans cette enquête qui avance avec lenteur, le danger se fait de plus en plus oppressant, cependant que la nécessité pour Martin Beck d'arrêter les crimes, malgré un manque de moyens évident, le pousse doucement à bout. Et face à une situation anormale et terrible, on le verra, ainsi que ses collègues, travailler, tâtonner, reculer, avancer, toujours au même rythme, toujours selon une méthode qui n'a rien que très ordinaire, rien que de très conventionnel. Et transpirer. C'est tout le paradoxe du roman : celui de la vie ordinaire de toute une ville qui bascule dans une série d'événements on ne peut plus glauques.

J'avais préféré Roseanna, lu il y a cependant assez longtemps, mais on ne peut dénier à cet opus du couple Sjöwall /Walhöö une atmosphère délétère qui colle à la peau.
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« L'homme au balcon » observe jusqu'au petit matin, une cigarette à la main, la rue qui s'anime à nouveau, rien n'échappe à son regard. Il voit une petite fille en jupe bleue sortir de chez elle. Mais une vieille femme observe « L'homme au balcon »…. le lecteur attentif se demande ce qui va se passer, nous sommes à Stockolm en juin 1967 dans la chaleur suffocante de l'été.
La petite fille en jupe bleue sera bientôt assassinée. Retrouvée morte dans une parc de la ville sans sa culotte taille 6 ans.
Le Commissaire Martin Beck dirige l'enquête avec son équipe. Il y a peu d'indices et la tension monte, des milices se mettent en place.
Sjöwall et Wahlöö, un couple à la ville, tiennent le lecteur en haleine et créent une atmosphère peu complaisante avec la société suédoise de l'époque où les violences sont engendrées par le système social en vigueur. La sombre vision du pays semble d'une troublante actualité avec celle qui apparait dans les livres de Mankell par exemple.
Le lecteur suit l'enquête et la procédure judiciaire pas à pas en même temps que le naufrage du couple Beck. Martin Beck s'obstine jusqu'au bout à retrouver le coupable avant qu'il ne récidive encore.
Une jolie découverte d'une série policière rééditée en 1987.



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Une petite fille est retrouvée étranglée et violée, l'équipe de Martin Beck, Melander et Kollberg, est complétée par un nouvel arrivant Larsson, particulièrement arrogant
L'enquête piétine, le mariage de Beck prend l'eau, l'enquête prend une résonance particulière pour Kollberg, dont la femme est sur le point d'accoucher.....une deuxième petite fille est retrouvée morte dans les mêmes conditions, dans les deux cas, leur petite culotte a disparu...Un petit jeune qui a l'habitude d'agresser les gens dans le parc où a été trouvée une des petites victimes est arrêté.......est-il coupable ou témoin....

L'homme au balcon est la troisième enquête qui, comme les deux premières, prend son temps, et s'inscrit dans la continuité, quelques allusions à des personnages ou des enquêtes précédentes, qui ne gênent pas la compréhension de l'histoire...on retrouve évidemment Martin Beck, englué dans son couple qui bat de l'aile, titillé par Larsson, qui prend l'équipe de haut et dont il faut rabattre un peu le caquet.......L'enquête fait la part belle au temps, à la découverte de la faune pas toujours reluisante qui traîne dans le parc où dans des quartiers où trafics de drogue fleurissent, au même titre que les agressions violentes, ou les vols à l'arraché........ Bienvenue à Stockholm, censée être la vitrine du socialisme à la suédoise et qui finalement, connaît les mêmes déviances que les autres capitales, à la même époque.
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
[p. 188 – lors d’une rafle dans les bas-fonds de la ville]

« L’opération débuta vers 23 heures et la nouvelle se répandit comme une trainée de poudre dans les îlots insalubres et les fumeries clandestines. Le bilan en fut décourageant : voleurs, receleurs, proxénètes, prostituées se planquèrent et la plupart des camés en firent autant. La rafle dura des heures. On prit un cambrioleur la main dans le sac ainsi qu’un fourgue qui n’avait pas eu suffisamment d‘instinct de conservation pour disparaitre dans la nature et, au bout du compte, la police ne fit que semer le trouble parmi les épaves – les clochards, les alcooliques, les intoxiqués, ceux qui avaient perdu tout espoir et n’étaient même pas capables de s’égailler comme des fourmis quand l’Etat-providence retournait la pierre sous laquelle ils se terraient. On trouva une écolière de quatorze ans nue dans un grenier; elle avait absorbé cinquante pilules de préludine et avait été violée une bonne vingtaine de fois. Mais quand la police arriva, elle était seule, sanglante et meurtrie. Elle pouvait encore parler et raconta de façon. décousue ce qui lui était arrivé. Elle s’en moquait, dit-elle. Comme il était impossible de mettre la main sur ses vêtements, force fut de l’envelopper dans un vieux dessus-de-lit. On la conduisit en voiture à l’adresse qu’elle avait indiquée ; là, une personne qui se révéla être sa mère, déclara que l’adolescente avait disparu depuis trois jours et refusa de la laisser entrer. Ce ne fut que lorsque la jeune fille s’évanouit devant la porte qu’on appela une ambulance. Il y eut plusieurs cas du même genre. »
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[pp. 194-195]
« Il fit le tour de Mariatorget en observant attentivement les groupes de jeunes qui allaient et venaient dans les jardins, se pressaient devant les stands. Mariatorget était de notoriété publique l’endroit où les écoliers et autres mineurs rencontraient le menu fretin des trafiquants de drogue. Chaque jour, de grandes quantités de haschisch, de marijuana, de préludine, de LSD y changeaient de main et les acheteurs étaient de plus en plus jeunes. Bientôt, ils deviendraient accros. Pas plus tard que la veille, Kollberg avait appris que des écolières de dix et onze ans se piquaient. Et la police n’y pouvait pas grand-chose : elle n’avait pas assez de moyens, tout simplement. .. Et, pour être bien sûrs d’encourager le vice et d’enhardir ceux qui s’y adonnaient en leur donnant un sentiment de sécurité trompeur, tous les moyens d’information du pays le claironnaient. D’ailleurs, Kollberg doutait que ce problème fût du ressort de la police. Les ravages que faisait la drogue dans la jeunesse avaient leur origine dans la philosophie catastrophique qu’avait engendré le système social en vigueur. Aussi était-ce à la société qu’il appartenait d’élaborer des arguments solides pour lutter contre le fléau. Des arguments qui ne seraient fondés ni sur l’autosatisfaction ni sur l’accroissement des effectifs de la police. »
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L'homme sourit et récita : « Je suis comme le tilleul malade qui, encore jeune, se flétrit. J'ai éparpillé les feuilles sèches au vent quand elles ornaient ma cime. C'est à cela que vous faisiez allusion ? »
L'agent à la veste de cuir le contemplait bouche bée.
— C'est de Fröding, murmura Kollberg.
— Oui. Fröding, notre grand poète.
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[pp. 39-41]
« - Eh, m’sieur, murmura une voix rauque dans son oreille.
C’était une toute jeune adolescente qui l’avait accosté. Ses cheveux blonds étaient ternes, elle portait une robe courte en tissu imprimé, était pieds nus et avait l’air sale. Elle devait avoir le même âge que la propre fille de Beck. Discrètement, elle lui laissa fugitivement entrevoir une série de quatre photos dissimulées dans le creux de sa main. Il était aisé d’en déterminer l’origine : elle était entrée dans une cabine photomaton, s’était agenouillée sur le tabouret, avait remonté sa jupe jusqu’aux aisselles et appuyé sur le bouton de commande. Les rideaux de ces cabines étaient calculés de façon à s’arrêter à la hauteur des genoux mais c’était apparemment peine perdue. Martin Beck jeta un coup d’œil sur les épreuves. Aujourd’hui, songea-t-il, les filles se développent plus tôt que leurs ainées. Et ces petites greluches ne portent rien sous leur robe par-dessus le marché ! En plus, la qualité des photos était médiocre.
— Vingt-cinq couronnes ? proposa la fillette avec espoir.
[…] Martin Beck ne répondit pas. Il fit volte-face et gagna le quai. La fillette à la robe imprimée, debout tout au fond du hall, examinait furtivement ses photos en se demandant ce qui pouvait bien clocher dans son physique. Un brave imbécile ne tarderait pas à faire affaire avec elle. Alors, elle filerait à Humlegarden ou au Mariatorget pour s’acheter de la marijuana. Voire du LSD.
Le policier qui avait reconnu Beck était barbu. Quand Martin Beck était entré dans la police, il y avait vingt-quatre ans de cela, les agents ne portaient pas de barbe. A propos, pourquoi l’autre, celui qui n’en avait pas, ne l’avait-il pas salué ? Ne l’avait-il pas reconnu ? Il y avait vingt-quatre ans, les agents saluaient toute personne qui les abordait, même s‘il ne s’agissait pas d’un commissaire. Enfin... Martin Beck croyait bien se le rappeler. Dans ce temps-là, les petites filles de quatorze et quinze ans ne se faisaient pas photographier toutes nues et n’essayaient pas de refiler leurs photos aux commissaires de police pour avoir de quoi s’acheter de la drogue.
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Il était maintenant prêt à s'adjuger quelques unes des deux millions d'heures supplémentaires que la police suédoise exigeait annuellement de ses fonctionnaires. Et compte tenu de son grade, il n'était pas du tout sûr qu'elles lui seraient remboursées.
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