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EAN : 9782213679815
448 pages
Fayard (04/09/2013)
3.18/5   31 notes
Résumé :
Sacha Sperling se donne la mort. Fictive, bien sûr. Comme ça c’est réglé. Mais fallait-il en arriver là ?
Il y a quelques mois que Sacha est de retour à Paris, après un long séjour à Los Angeles pour tâcher de se remettre du succès de son premier roman et de l’insuccès du deuxième. Il a retrouvé ses amis, ceux dont il s’est inspiré pour façonner les personnages de Mes illusions donnent sur la cour. Hier adolescents trop mûrs, aujourd’hui adultes immatures, ha... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Ce jeune homme de vingt-trois ans a publié un roman quelques années plus tôt, qui lui a valu un succès rapide (grâce à quelques coups de pouce ?), mais cela n'a pas plu à tout le monde. de retour en France après un break à Los Angeles, le voilà poursuivi par un corbeau. Menace réelle ou paranoïa ?

On n'imagine pas à quel point la vie d'un pauvre petit garçon riche peut être épuisante. Que de responsabilités et de décisions à prendre ! Dormir ou s'avachir devant la TV ? Coca ou Corona ? Herbe ou coke ? Xanax, Valium ou Lexomil ? Aller en boîte ou faire la fête chez des copains ? Se 'mettre au bout de la bite' (sic) son ex- ou une inconnue ? Faire les courses pour remplir le frigo ou se contenter de Krisprolls ? Rester pâlichon ou faire des UV ? Porter une Breitling ou une Rolex ? Quelle voiture choisir pour faire des pointes de vitesse ?

Voilà le genre d'atermoiements que l'on subit ici, sur plus de quatre cents pages faciles et rapides à lire mais totalement dénuées d'intérêt à mes yeux. le récit est largement autobiographique, auteur et narrateur mènent la même vie, portent le même nom, leurs livres publiés aussi.
Sperling n'a pas eu à aller loin pour trouver l'exemple d'un quotidien aussi creux et d'un univers à ce point superficiel. Pour ferrer le lecteur, ou tout au moins l'inciter à finir l'ouvrage, l'auteur a saupoudré ces banalités d'un peu de suspense autour d'un personnage mystérieux. Tout cela pour aboutir à un dénouement grotesque et facile, classique.
En quelques mots : un roman nombriliste, plat, ridicule.

Certes, avoir des parents riches, célèbres, influents dans certains milieux (coup double ici avec papa et maman) n'empêche pas d'avoir du talent. Hélas, l'environnement 'qui va bien' ne crée pas le génie non plus.
Petit S. deviendra grand écrivain ? Il semble vouloir marcher sur les traces de Beigbeder et de Zeller qu'il évoque en début d'ouvrage. Reste à mûrir, trouver un style et des idées, autre chose que des anecdotes personnelles inspirées par un ego démesuré. En attendant, il y aura les bonnes fées... Merci Papa, merci Maman, tous les ans il voudrait qu'ça r'commence - pas moi.
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e roman, le troisième de son auteur, repose sur un concept intéressant : que se passe-t-il quand on écrit un roman autobiographique après ? Après le succès ? Après que tous les médias ont trouvé votre oeuvre formidable, si criante de vérité, et vous ont désigné comme le nouveau petit prodige de la littérature ? Surtout, après que vos amis ont pu voir leur vie intime étalée noire sur blanc ?
Et bien, il ne se passe pas grand chose, si ce n'est un coup de théâtre littéraire,à la fin du roman, que certains résumés dévoilent déjà. le jeune écrivain, qui a réalisé ses rêves, peine à écrire de nouveau. Il tente de s'acclimater à la dure vie parisienne - pas facile quand la femme de ménage fait n'importe quoi avec vos affaires. Il revoit ses amis, un peu, mais ne parviennent jamais à se dire ce qu'ils ont sur le coeur. Ils lui reprochent de ne pas l'écouter, ou de trop l'écouter. Après tout, qui sait s'il n'est pas en train, pendant qu'ils sont au restaurant, de prendre mentalement des notes pour son prochain roman ?
Ils ont changé, tous, et le narrateur essaie de nous faire comprendre que l'un d'entre eux a radicalement changé. N'exagérons pas. Aucun n'est SDF, aucun n'est inscrit à Pôle emploi, aucun n'a des enfants à charge. Ils ont des voitures de luxe, participent à des fêtes, boivent, se droguent, ont des relations sexuelles. Tout ceci n'est pas très important pour eux. Tout ceci est d'une vacuité folle.
Oui, la vision est déprimante, celle de cette jeunesse dorée qui a beaucoup, n'est pas très heureuse, mais s'accommode très bien de tout ce qu'elle a. La solitude de chacun m'a marqué, parce que personne ne se préoccupe réellement du bien être des uns ou des autres. Même les parents de Sacha ne s'inquiètent pas véritablement si leur fils ne répond pas au téléphone, ou s'il leur dit qu'il ne va pas bien. Cependant, je ne me suis jamais sentie touchée. Sacha est trop égoïste, trop imbu de lui-même pour que je m'inquiète pour lui - et sa paranoïa n'est qu'une des expressions de son égocentrisme.
Au fond, le personnage le plus intéressant est Augustin, l'ami trahi par le premier roman, parce qu'il est totalement absent de ce roman. Une grande explication entre lui et Sacha auraient sans doute paru trop banale au jeune auteur. Cette absente peut s'interpréter de plusieurs manières. Augustin n'est plus la "muse" de Sacha (qui n'est gay, aime-t-il à le rappeler), ou bien il a tourné la page, avec une sagesse que peu partage.
Qu'est-ce que ça m'a apporté d'écrire ? dit Sacha Sperling. Je voudrais simplement avoir des gens qui m'aiment.
Après ce roman, je me demande bien comment le jeune auteur pourra rebondir. Peut-être ne pourra-t-il pas, et s'orientera-t-il vers un autre domaine artistique.
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J'ai commencé ma lecture sans savoir qui était réellement l'auteur. Je suis partie dans l'idée que c'était simplement un écrivain avec son troisième roman dans mes mains. J'en ai lu une bonne moitié, avec le sentiment que la mise en place était assez maladroite, pas très solide, mais avec l'envie de comprendre ce qu'il arrivait au personnage et quelle en serait l'issue. Il a commencé à parsemer son récit de choses intrigantes. Et même si l'on sent que tout n'est pas maîtrisé, cela éveille notre curiosité.

Puis j'ai voulu en savoir davantage sur Sacha Sperling. Je suis allée farfouiller sur le net et je me suis rendue compte que les romans dont il parle dans « J'ai perdu tout ce que j'aimais » sont réellement ses oeuvres. Et que sa mère, cinéaste dans son livre, l'est dans notre réalité. Sacha Sperling est un nom d'emprunt, et il est le fils d'Alexandre Arcady et Diane Kurys. Et cette information a changé ma vision sur certaines choses, mais je n'ai pas repris l'histoire. J'ai compris le manque de maturité. J'ai compris le sentiment que tout n'était pas très bien fignolé. J'ai malgré moi avancé avec des réticences que je n'avais pas au début. Et je devenais de plus en plus déçue car je n'y trouvais pas mon compte. Plus on arrivait au dénouement, moins j'arrivais à comprendre comment il allait se dépatouiller en répondant à toutes nos questions en aussi peu de pages. Et… La fin arriva. Et j'ai obtenu satisfaction. Ce ne fut pas vraiment ce que j'imaginais mais les dernières phrases m'ont convaincue ! Je n'ai pas eu le sentiment d'être restée sur ma faim.

Sacha, notre personnage principal et narrateur, est un jeune complètement paumé qui revient des USA au bout d'un an, après avoir écrit deux romans. Il aura grand mal à retrouver ses repères, ses amis, redonner sa confiance, et repousser ses envies de replonger dans la drogue. Il sentira beaucoup de reproches, de malaises avec ses « amis » qu'il avait délaissés. Et entreront en ligne de compte des sms anonymes et des objets déplacés chez lui. Tout pour l'inquiéter et le faire plonger dans une psychose, justifiable ou non…

Ce roman fut agréable à lire, mais il n'y avait rien d'innovant, rien d'exceptionnel, mis à part la fin que j'ai trouvé intéressante.
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J'avais adoré le premier Sacha Sperling parce que c'était un jeune minet parisien, pas trop moche, qui racontait cette histoire d'aventure homosexuelle avec pas mal de talent pour un gamin de son âge. J'avais apprécié son second roman, bien que moins puissant, plus onirique, telle une fable des banlieues.

Il nous revient très en forme en cette rentrée littéraire avec un roman à mi-chemin entre le récit autobiographique et la fiction, où ses amitiés fragilisées par l'exposition de son premier roman prennent des allures de thriller.

Un roman bien mené, surprenant mais agréable, une fois de plus dévoré en quelques heures. Et c'est probablement le seul reproche que je pourrai lui faire : les Sperling passent toujours trop vite.
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Bienvenu dans l'ère de l'auto-fiction. Sacha Sperling, fils de, écrivain précoce à la réussite fracassante, revient d'un exil aux Etats-Unis après y avoir traîné son blues et son ennui . Mais son retour est loin d'être enchanteur. Il vit dans la peur et il a peut-être de quoi. Pour devenir quelqu'un, pour pouvoir flamber et se donner l'illusion d'exister, il n'a pas hésité à s'inspirer de sa vie et de celle de ses amis pour écrire son best-seller. Et il semble que cela ne soit pas du goût de tout le monde...A moins que...A moins que finalement tout ça n'existe pas vraiment et que c'est la culpabilité qui le ronge, ou la vacuité de son existence ou bien encore ce sentiment indéfinissable d'être toujours seul, si seul, au milieu des paillettes...Sacha Sperling est-il uniquement un personnage de roman ou est-ce l'auteur qui nous parle? Certainement un peu des deux. En proposant à son lecteur différentes pistes d'interprétation, ce dernier dénonce surtout les méfaits d'une génération qui rêve toujours d'avoir plus, de connaître le succès à défaut d'être...Ce livre est intrigant, à l'image de celui de Delphine de Vigan et de son "D'après une histoire vraie", mais avec un langage et une atmosphère que j'avais également retrouvée dans "Histoire de petite fille". le style et la touche Sacha Sperling!
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Je n'avais pas lu les livres précédent de l'auteur, c'est donc vierge de tout a priori que j'ai ouvert "J'ai perdu tout ce que j'aimais".L'histoire est celle de Sacha ( comme l'auteur...), qui, après avoir connu le succès avec la parution de son premier roman, décide de s'enfuir en Amérique. Cé récit, c'est celui d'un retour, le retour d'un écrivain dans sa ville natale, celle qui aura été le théâtre de son premier roman:Paris. On suit donc ce gosse paumé et attachant à travers les rues sombres d'une ville fantôme, croisant des amis du passé qui lui en veulent, croisant ses parents absents, et surtout, faisant toutes sortes de mauvaises rencontres... C'est lé récit d'une solitude, celle de celui qui ne se sent plus appartenir à sa "tribu". Le portait d'un déraciné qui pleure son enfance révolue. C'est un livre sur la paranoia et les rêves déçus, tout ça au rythme d'un thriller bien ficelé... En effet, le danger et partout dans ce roman; du coup, on tourne les pages sans jamais s'arrêter. .Je n'avais jamais lu quelque chose de la sorte. Un thriller autobiographique. Je peux dire que je ne suis pas sorti indemne d'une telle lecture. Je peux aussi dire que j'ai adoré!! De la première à la dernière ligne. Je vous conseil vivement ce roman, certainement l'un des plus surprenant de la rentrée.
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Peut être que je préfère ne rien savoir.
-Pourquoi?
Elle écrase sa cigarette.
-Parce que je crois que c'est au moment ou on commence à savoir trop de choses que ça devient compliqué.
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Quand il te manque une aile, t'as beau battre de tout cœur, tu ne voleras jamais droit.
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Qu'est-ce que ça m'a apporté d'écrire ? Je voudrais simplement avoir des gens qui m'aiment. Peut-être des amis, peut-être des enfants. Plus de journées à traîner, à chercher des choses à faire. Plus de pleurs la nuit.
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C'est un jeu dont les règles se modifient à mesure que l'on avance.
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Videos de Sacha Sperling (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sacha Sperling
Derrière les livres et les films, derrière chaque création, il y a des artistes, des hommes et des femmes habités par leurs tourments, leurs joies et leurs amours. Voici deux romans qui nous emmènent de l'autre côté du miroir, là où tout se joue. Adelaïde de Clermont-Tonnerre "Les jours heureux" (Grasset) et Sacha Sperling "Le fils du pêcheur" (Robert Laffont). Animée par Laure Dautriche, journaliste à Europe1
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