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EAN : 9782234071681
144 pages
Stock (23/05/2012)
3.07/5   42 notes
Résumé :
Quand j’avais six ans, mon oncle Benoît s’est suicidé. Il était beau. Il était vivant et enfantin parce qu’il était fou aussi. Ma mère a épousé un psychiatre et celui-ci lui a donné trois enfants, mais a échoué à sauver son frère.

Juste après, ils ont divorcé et ma mère est morte aussi, morte à mes yeux : Viviane avait presque la même voix, le même visage, le même prénom, les mêmes gestes, mais cette dame qui s’occupait de nous n’était pas ma maman.>Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Rompre le charme m'a fait penser à ' Rien ne s'oppose à la nuit ' , en effet il s'agit du même thème .
C'est un livre qui possède quelques très beaux passages , d'une grande sensibilité mais il a aussi quelques défauts qui le pénalisent . Ce que je lui reproche surtout , c'est cette histoire de famille qui ressemble trait pour trait au roman de Delphine de Vigan , il doit s'agir d'une mode en littérature et ça , je n'aime pas du tout .
Il y a aussi le fait dérangeant que malgré les différences , il ya beaucoup de similitudes entre les deux familles .
En résumé , Amanda Sthers m'a un peu décue mais dans le duel qui l'oppose à Delphine de vigan , pour moi elle est gagnante .
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Ah les rapports mère-fille !
Amanda Sthers écrit un livre sur sa mère, mais pas seulement, un livre aussi sur le suicide de son oncle.
C'est plutôt intéressant et bien écrit.
Depuis le suicide de son oncle lorsqu'Amanda avait 6 ans, sa mère est devenu une autre, plus la mère qu'elle avait avant. Celle d'avant est morte, mais sa mère est toujours vivante. C'est très complexe et perturbant pour elle.
Avec ce livre elle essaie de comprendre le suicide de l'oncle et surtout de comprendre pourquoi et comment sa mère est devenue une autre mère.
Les confidences et le mal-être d'auteurs sont parfois plutôt pénibles et égocentriques, mais là, Amanda Sthers s'en sort plutôt bien sans lasser le lecteur.
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"Rompre le charme" ... Amanda Sthers, une auteure que j'admire, n'aurait pas pu mieux choisir le titre de son roman car, entre elle et moi, le charme est rompu. Moi qui appréciais sa plume hors normes, ses histoires à la fois sensibles et originales, j'ai été on ne peut plus déçue par cet écrit qui se veut, même s'il est imaginaire, "autobiographique", un livre sur la figure de la mère écrit par sa fille. Classique ... je ne m'attendais pas à quelque chose de si banal de la part d'Amanda Sthers. Stupeur ... et tremblements !

J'ai eu énormément de mal à entrer dans l'histoire. En fait, je pense qu'elle m'est restée close, impossible de trouver la clé pour la rendre moins obscure et me donner envie de m'y attacher. Je pense aussi que le style d'écriture adopté par Amanda Sthers joue sur mon ressenti négatif. Son livre, c'est une suite de phrases courtes écrites les unes à la suite des autres comme si l'on suivait le fil de la pensée d'une personne atteinte de déficit de l'attention, on passe d'un sujet à l'autre sans rupture apparente, d'un "je" à l'autre sans qu'on sache si c'est la mère ou la fille qui parle ... je me demande même si par moments ce n'est pas Benoît qui parle. J'ai eu une impression de fouillis plus que prononcée à la lecture. On a le sentiment que les phrases sont jetées sur le papier sans cohérence aucune, sans ordre précis. Je suis certaine cependant que toutes ses superpositions de "je" et d'histoires ont une harmonie quelque part, il ne pourrait en être autrement de la part d'Amanda Sthers, mais j'avoue ne pas avoir trouvé cette douce musique que j'aime entendre habituellement en lisant ses livres, celui-ci m'a donné du fil à retordre, peut-être aussi n'étais-je pas dans les bonnes dispositions pour l'apprécier à sa juste valeur, allez savoir !

Pourtant, on sent que cette écriture a un but. Et certaines des phrases servies par l'auteur sont superbes, elles parlent incontestablement au lecteur et peuvent le toucher. Là, je pense surtout à ce que je qualifie de citations, les phrases "bateau", généralistes, sur les grands thèmes philosophiques qui font notre vie et notre quotidien, là oui ça me parle, en dehors de ça ... je n'ai sans doute pas compris ce que l'auteur voulait faire passer avec ses mots. Dans l'ensemble, j'ai eu le sentiment que toutes ses petites phrases sujet-verbe-complément, guère plus, étaient assénées comme des coups de poing. C'est après tout un texte triste, sombre, violent. Je pense que cette nature-là explique un peu le style de l'ensemble, comme si la narratrice se battait avec l'image de sa mère, et contre sa grand-mère en écrivant ces lignes, c'est elles qu'elle vise. A côté de ça, on a l'idée qu'elle les vomit ces lignes, sans pause, sans prendre le temps de souffler, comme pour arriver à trouver la force d'aller jusqu'au bout. J'ai dans l'idée que ce livre est une métaphore, celle d'un combat, autant pour la narratrice que pour le lecteur et qu'il faut lutter pour le comprendre.

La narratrice nous plonge dans une oeuvre qui se veut intime, presque autobiographique, où elle parle de la "mort" de sa mère qui s'est scindée en deux (maman et Viviane) après le suicide de son oncle, Benoît. Elle évoque aussi la haine de sa mère envers sa grand-mère. Elle parle aussi un peu d'elle, de ses souffrances. Bref, rien de bien joyeux dans ce texte. A ne surtout pas lire en cas de déprime ! Vraiment, dès le départ, l'ambiance est lourde et nous amène à entrer dans un roman noir. La narratrice ressort les cadavres du placard mais dans quel but ? Elle nous explique clairement qu'avec la publication de ce livre elle va perdre sa famille, se brouiller avec tout le monde. Alors, pourquoi revenir sur ces secrets, ces instants douloureux ? A la fin, avec la scène du marathon, ça paraît plus clair. On comprend qu'elle a voulu se purifier, sortir toutes ces sensations qui l'emprisonnaient en les couchant sur le papier pour se sentir peut-être plus légère, plus libre. Un but sans doute louable, il n'est jamais bon de garder de tels poids sur les épaules, mais c'est la manière qui me dérange ...

On a quand même une impression flagrante d'opposition dans ce texte. D'un côté, la narratrice y laisse s'écouler toute la haine qu'elle ressent contre sa mère actuelle, une façade, mais elle laisse aussi y transparaître tout l'amour qu'elle porte à la vraie elle, sa maman, perdue quand elle avait 6 ans. Idem avec sa grand-mère ? Alors pourquoi cet acharnement sur la figure maternelle ? J'ai été aussi intriguée de voir qu'elle revenait sans cesse sur le suicide de son oncle, utilisé comme un prétexte à ce roman. C'est cet évènement qui a tout fait basculer et je comprends parfaitement qu'elle ait besoin d'y revenir. Mais j'ai parfois ressenti ces retours en arrière, ces apparitions fantomatiques, comme une sorte de voyeurisme, choquant, peut-être morbide. de fait, beaucoup de choses intimes nous sont dévoilées et ça m'a semblé se rapprocher plus d'une séance de psychanalyse plus que d'un roman par instants. Dommage ...

Et, étrangement, même si ce roman est censé être sur les personnes qui entourent la narratrice, je l'ai trouvé assez égoïste et plutôt égocentrique. Ce "je" qui ramène tout à lui comme une nécessité. Ce roman comme une sorte d'auto-destruction programmée. Comme je n'ai pas pu m'attacher à ce "je" narratif, même si l'on pressent ses souffrances, ses angoisses, il m'a été impossible d'apprécier son histoire contée tantôt vulgairement, tantôt lyriquement. Pourtant, c'est un livre fort en émotions, on les voit, on sent qu'elles sont toutes là, sous la surface, et qu'il faut juste gratter un peu pour qu'elles nous parviennent ... mais l'envie n'y était pas pour ma part. C'est un livre tellement confus que je l'ai trouvé mauvais. Sans doute parce que ce fut une lecture éprouvante ...

En conclusion, je dirais que c'est de loin le pire roman d'Amanda Sthers que j'ai lu à ce jour. J'ai été déçue par cette histoire que j'ai trouvée peut-être un peu trop "classique" au regard de ses romans précédents. Ce livre n'a pas su me toucher comme j'avais pu l'être par d'autres de son cru. Je trouve qu'elle a perdu ici ce petit plus qui me faisait la considérer comme un auteur de référence de la littérature française contemporaine. Pourvu qu'elle le retrouve avec le prochain !
Lien : http://coeurdelibraire.over-..
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Amanda Sthers a écrit là un très beau texte.
Le but de la narratrice est de "rompre le charme", d'éviter que l'histoire familiale ne se répète sur les générations suivantes.
Le frère de sa mère s'est suicidé alors qu'elle n'était qu'une enfant. Elle garde un souvenir précis de l'instant où sa mère a appris cette tragique nouvelle et où elle a été transformée par le chagrin pour toujours.
L'héroïne veut protéger ses propres enfants: elle leur a ainsi raconté l'histoire de son oncle. Elle ne veut aucun secret dans sa famille.
Le frère de la narratrice souffre aussi de dépression.
Très belle écriture. J'ai adoré ce texte.
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Une fois n'est pas coutume mais je me suis ennuyée avec ce livre.

Comme il était court, je me suis forcée à aller au bout.

L'auteur est tellement enfermée dans sa relation avec sa mère qu'il n'y a que peu voire pas de place pour le lecteur. Je me suis un peu perdue entre Madagascar, Paris, New York, le passé, le présent. C'est écrit de manière très tortueuse peut être parce que la relation entre Amanda et sa mère l'est.

L'élément déclenchant du récit est la mort de l'oncle d'Amanda, sa mère change de comportement à tel point qu'Amanda estime que sa maman est morte ce jour là.

J'espère sincèrement que cet ouvrage a permis à ces deux femmes de faire la paix ou au moins se retrouver.

Mais pour ma part, je ne me suis identifiée ni aux personnages, ni à l'histoire.

Enfin bon voilà ce livre ne restera pas dans ma mémoire livresque.
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Citations et extraits (42) Voir plus Ajouter une citation
Pourtant un patient de papa lui avait peint un tableau du jugement du roi de Salomon.Son deuxième prénom.Sur cette toile,il incarnait le roi juste qui comprend l'amour ,pas l'amour de soi mais le vrai amour,celui qui veut qu'on laisse les etres s'en aller parfois.
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"Aina" décrit en un seul mot un mélange de sentiments, de sensations et de faits. "Aina" veut dire la vie dans sa réalité, sans abstraction. ça part du mystérieux, de Dieu en fait, et ça va jusqu'à l'homme et ça englobe tout ce qui se trouve entre ces deux extrêmes. Pour les Malgaches, les parents sont des passeurs, ils transmettent la vie mais ne créent pas. Ils lèguent ce qu'eux-mêmes ont reçu de manière mystérieuse. Chez les Malgaches, l'âme et le corps sont dissociés. Et "Aina", c'est le souffle de vie.
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Mais ce ne sont pas les écrivains qui sélectionnent leur sujets,ce sont eux qui s'emparent de nous.
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Rien à dire sur les gens qui nous ont fait du bien. C'est injuste mais c'est ainsi. Tu comprends maman? C'est comme en amour, on aime mieux ceux qui nous font du chagrin. J'ai trouvé des tas de phrases pour ne pas t'avouer que tu étais morte. Des tas de phrases en l'air mais rien d'encre, rien de papier, rien qui fixe comme une pierre tombale.
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Et elle m'a dit "le haut des cuisses, c'est la famille" Si je ne me débarrasse pas de ce poids dans mon coeur, je ne perdrai pas ces putains de cuisses. Vous pesez des tonnes sur moi, toi et mon ancienne mère et vos secrets.
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