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EAN : 9782757847961
552 pages
Points (02/10/2014)
3.84/5   227 notes
Résumé :
Le temps d'un tango, ils se sont consumés l'un pour l'autre. A bord du Cap Polonio, Max, le danseur gigolo, et Mecha, l'épouse d'un richissime compositeur, entament un pas de deux très risqué. Des bas-fonds de Buenos Aires aux grands hôtels de la Riviera, leurs chemins ne cessent de se croiser. Une danse en 1928, une mission d'espionnage en 1937, un tournoi d'échecs en 1966... Hasard ou destinée ?
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Critiques, Analyses et Avis (59) Voir plus Ajouter une critique
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Comme le laisse supposer le titre : le tango de la Vieille Garde, c'est cette danse qui tient la vedette pour une bonne partie du roman qui devient de plus en plus addictif avec un suspense réussi.
En fait, c'est Max Costa le héros du livre. Cet Argentin qui a grandi dans les faubourgs de Buenos Aires, est un danseur mondain, un fameux danseur de tango qui séduit toutes les femmes, ou presque.
Arturo Pérez-Reverte, dans ce roman, me fait découvrir une société qui m'est complètement étrangère. Ces gens baignent dans le luxe, vivent dans les meilleurs hôtels et méprisent le personnel, celui qui est aux petits soins et consacre toute son énergie pour leur faciliter la vie. Il y a bien quelques pourboires mais…
En 1928, Armando de Troye (43 ans) se rend à Buenos-Aires, avec son épouse, la belle Mecha Inzunza, pour y composer un tango qui lui permettrait d'éclipser le fameux Boléro de Ravel.
Nous sommes donc sur le Cap Polonio, un transatlantique. C'est là que se produit la rencontre électrique entre Mecha et Max qui lui fait danser le tango, danse qui devient vite sensuelle et érotique.
En parallèle, l'auteur me fait retrouver le fameux Max, à 64 ans. Il est chauffeur du docteur Hugentobler qui a fait fortune en soignant les riches juifs traumatisés par les camps. Nous sommes à Sorrente, Italie, de l'autre côté de la baie de Naples, avec le Vésuve en toile de fond. Max profite du départ de son patron pour aller vivre dans le grand luxe des hôtels de Sorrente. Là, il reconnaît une femme…
Amour, tango, échecs, services secrets, ce roman est dense, surtout dans sa seconde partie qui permet de connaître davantage le fameux Max. Celui-ci, à Buenos Aires, avait accepté de piloter de Troye et son épouse dans les quartiers populaires où il a grandi. Là, le musicien s'était encanaillé et surtout, avait découvert les origines du tango dont l'auteur détaille l'évolution. C'est le fameux Tango de la Vieille Garde.
Comme je l'ai signalé, l'autre pôle d'attraction du roman s'attache aux échecs puisque, à Sorrente, le jeune Jorge Keller affronte le champion russe, Sokolov. Arturo Pérez-Reverte, comme pour le tango, s'est minutieusement documenté et en fait profiter ses lecteurs sans toutefois les noyer dans trop de technique.
Entre Buenos Aires et Sorrente, prend place l'épisode niçois, en 1937. Max a 29 ans. Il est marqué par son passé de soldat, passé qu'il a tenté d'oublier en tant que danseur mondain. À ce moment-là, le monde est en ébullition. Les nazis prospèrent en Allemagne. Mussolini a mis l'Italie à sa botte… et Franco met l'Espagne à feu et à sang pour renverser le gouvernement républicain démocratiquement élu.
Voilà un minimum pour situer ce roman et cadrer ses principaux personnages. Arturo Pérez-Reverte utilise souvent des mots en français que François Maspero, le traducteur, fait ressortir en italiques. Les descriptions très sensuelles peuvent aller jusqu'à un érotisme torride, fort compréhensible, vu les relations entre les deux principaux personnages. Caractères et tenues sont parfaitement décrits. Cela donne une excellente étude psychologique de chacun et de très pertinentes réflexions sur la vie même ; le luxe dans lequel évoluent les protagonistes est souvent indécent.
Je note aussi un grand talent d'écriture pour mener dialogues et sous-entendus, laisser planer des menaces sourdes, des implications politiques révélatrices pour chaque époque. le passage habile du dialogue direct au style indirect rend les discussions très vivantes.
Enfin, je suis ému au final par cette tendresse énorme ressentie au moment où Mecha et Max tentent de faire le bilan de leur amour ; lui le voleur, elle la grande dame à qui rien ne manque, ont réussi à m'emmener au bout d'une histoire folle, une histoire qui m'a tenu en haleine jusqu'au bout.

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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🎶 C'est le plus grand des voleurs 🎶
🎶 Oui mais c'est un gentleman 🎶

Au cours de sa vie, Max Costa, voyou au sourire d'ange, a tout tenté pour oublier son enfance miséreuse dans les faubourgs de Buenos Aires. Légionnaire, danseur mondain, gigolo, "voleur aux gants blancs", joueur de casino, homme d'affaires, chauffeur... cet aventurier a connu ses heures de gloire et des revers de fortune. Sa spécialité : les femmes, riches de préférence. Or parmi les conquêtes de sa jeunesse, une seule se distingue : la belle aristocrate Mecha Inzunza. Quand en 1968, devenu un vieil homme, Max la croise à Sorrente où elle accompagne son fils pour un tournoi d'échecs, il décide de jouer sa dernière carte...

Au coeur de cette intrigue sur fond de Guerre froide s'imbrique un autre récit qui remonte le temps pour reconstituer l'histoire de Max et Mecha depuis leur première rencontre sur le Cap Polonio, en route vers l'Argentine en 1928.

Mecha accompagne alors son premier mari, le célèbre compositeur espagnol Armando de Troeye. Celui-ci a parié avec Maurice Ravel qu'il allait supplanter son boléro avec un tango. Max, danseur mondain sur le transatlantique, va nourrir son inspiration en lui faisant découvrir l'authentique "tango de la Vieille Garde", celui que les caïds et les prostituées dansent dans les bouges de Buenos Aires au son d'un maigre orchestre. Une chorégraphie sexuelle sur une musique sans paroles, bien différente de la danse de salon dont s'entiche la haute société européenne des années 20.

Le tango, fil conducteur du roman, va ainsi rapprocher deux êtres que tout opposait à leur naissance. Entre Max et Mecha naît une passion violente et brève, qui les réunira de nouveau à Nice en 1937...

« du plaisir et du danger », voici la recette de cette aventure romanesque qui mêle tension psychologique, complots politiques et sensualité autour de deux figures complexes et attachantes. Arturo Pérez-Reverte, dont je découvre pour la première fois l'écriture, est un auteur à l'imagination fertile qui soigne la mise en scène et la psychologie de ses personnages, au prix d'une certaine lenteur dans la narration. Avec ses accents de nostalgie (de la jeunesse, du bonheur enfui, de l'élégance d'une autre époque...), "Le tango de la Vieille Garde" ferait un excellent film dans la catégorie drame romantique, agrémenté de somptueux décors et d'une musique inspirée des tangos argentins.

Monsieur Pérez-Reverte, si vos autres héros sont aussi séduisants que Max Costa, je vous accorderai volontiers une autre danse.

-- Livre lu dans le cadre du jury "Libraires en Seine" 2014 ; prix décerné à "Kinderzimmer" --
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Je ne voulais pas le terminer, ce roman ! Vraiment pas. C'était beau. Ils étaient beaux.

Mecha et Max, deux prénoms en M, deux êtres qui s’aiment, violemment. Elle le sait, immédiatement, il le comprendra, avec le temps. Il pense désir, elle sent amour.

Me-cha, deux syllabes qui frappent comme une claque. Max la recevra de plein fouet, face à elle. Toutes ses habitudes de gigolo, ses sourires calculés, ses habits ajustés à la perfection, tout volera en éclat devant le souffle de Mecha. Il résistera, fuira et pourtant...

Lui, danseur mondain, insensible et sans rancœur, charmeur dans son smoking impeccable, sait chavirer, d’un sourire, les cœurs des riches femmes lors de croisières, les détroussant au passage de quelques pierres. Il est si élégant et beau, racé dirait-on.

ELLE, majestueuse, un collier de perles au cou, se fiche qu’il soit une « canaille », un « sacré fils de pute », elle voit autre chose en lui. Une chose qu’il ne verra pas en lui, qu’il ne voudra pas imaginer possible. Un être aimé. Une blessure de jeunesse aura forgé le caractère de Max, par instinct de survie, il se protégera.

Alors ils dansent. Sans musique. Pour le plaisir, en communion totale. Flottant sur le pont d’un paquebot dans un clair de lune. Et le tourbillon des sens commence de Buenos Aires à Sorrente en passant par Nice. Le temps file entre leurs rencontres.

Il a appris à danser, elle danse d’instinct. Ils n’ont rien en commun, quoi que... Leurs corps à corps sont parfaits. Un a-corps majeur au rythme du tango.

Deux regards qui se suivent, s’écoutent, s’enlacent, se toisent, se rejettent, se rattrapent et s’unissent. Des peaux, des mains, qui se connaissent. Et se reconnaissent ! Ils forment un couple uni au son du tango qui les lance, les éloigne et les balance de mains en mains, de lieux en lieux, pour mieux les envoûter au travers des âges. Ils s’abandonneront l’un à l’autre dans des chambres dont seuls les draps froissés garderont trace de leur passage, une odeur douce et suave derrière eux.

Elle dominera, y compris dans l’abandon. Elle sera fauve aux iris couleur miel. Elle lui apprendra que le tango peut être magnifié par le regard de spectateurs et les pas d’autres danseurs. Le mélange des couples sur la piste enfumée comme révélateur d’une violente fièvre enivrante. Il saignera. Elle sera sienne. Souveraine, parce que c’était LUI.

Ce tango de la vieille garde. La passion à l’état brut, l’amour en fil conducteur.
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Etrange sentiment ! Je pose le livre, le voyage est terminé. Il a été magnifique, palpitant, enthousiasmant et le retour sur terre est douloureux.
Comme dit Max le héros « la vie est brève, un peu d'amour, un peu de rêve et puis bonjour ».
Arturo Perez-Reverte tresse l'histoire de Max l'ex-légionnaire devenu danseur mondain-cambrioleur et Mecha (« si belle que s'éloigner d'elle supposait une douleur presque physique…durant des milliers d'années des hommes avaient guerroyé, incendié des villes et tué pour obtenir des femmes comme [elle]) » se croisant brièvement à trois époques et dans trois lieux différents.
Entre 1928 à Buenos Aires où tout commence par un tango (« si tu peux faire un boléro lui ai-je dit [à Ravel], je peux bien faire un tango ») et 1966 sur la baie de Naples pour un tournoi d'échecs (« mais oui, les échecs c'est ça : l'art du mensonge, de l'assassinat et de la guerre ») en passant par Nice en 1937 pour une affaire d'espionnage («vous débarquez trop tard dans une fête condamnée à mourir…il y a un orage en train de se former…qui balaiera tout ») les deux héros ne se frôleront qu'à trois reprises.
Paquebot de croisière de luxe, cabarets louches des quartiers mal famés de Buenos Aires, palaces de la riviera française, de Naples et de Capri assurent les décors. Malfrats, musiciens célèbres, espions italiens, franquistes, républicains et soviétiques, grands maîtres des échecs et leurs assistants composent une très riche galerie de portraits ; on croise même, à l'occasion, Errol Flynn. (pour les plus jeunes, le premier Robin des bois de l'histoire du cinéma).
On parle de désir (« la seule tentation sérieuse est la Femme »), peut-être (ou pas) d'amour (« c'est agréable d'être heureux…et de le savoir quand on l'est »), de trahison (« combien sont fragiles les liens qui maintiennent…loin de la trahison et du mensonge »), du refus de choisir son camp (« ça doit être apaisant de prétendre être sincère avec tous, sans prendre parti, et ensuite de dormir à poings fermés » ) et de liberté (« l'unique liberté possible est l'indifférence »).
En écoutant les vieux tangos d'avant Carlos Gardel et les tubes des années soixante de Rita Pavone et Patty Pravo dont l'auteur émaille son récit, on s'immerge un peu plus et un peu mieux dans les pas de Mecha et Max; et quand celui-ci déclare « je ne suis pas Cary Grant…dans la vie réelle il n'y a pas de happy end » et qu'elle répond « Idiot. Tu étais mille fois plus séduisant » on comprend qu'on est dans une variation brillante sur « la Main au collet d'Hitchcock » et qu'elle pourrait être Grace Kelly.
Une très belle aventure signée par un très grand auteur !
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Emprunté à la médiathèque, ce livre m'a fait de l'oeil du haut de son étagère. Tout d'abord le titre "Le tango de la vieille garde", une danse peu connu de ma part. La photo de couverture, une belle femme bourgeoise en manteau de fourrure, son regard en arrière énigmatique, un soupçon de sourire se dessine sur son visage.
Le nom de l'auteur "Arturo Perez Reverte"...Hum, hum... J'ai vu des belles critiques de ses livres sur ma page d'accueil Babelio mais je me souviens pas si c'était ce livre ou un autre.
Le résumé très intéressant parle de tango, d'espionnage, roman d'aventures et d'amour.
Ce fut une belle surprise ce livre, j'ai aimé le personnage de Max Costa, danseur mondain, gigolo, qui a vécu une enfance pauvre à Buenos Aires. Il n'a qu'une seule envie , se sortir de sa condition précaire, devenir une personne importante.
Le personnage de Mecha est moins attachant, plus glaçant et lointain.
J'ai apprécié ce roman fait de passions, de douleurs et d'incertitudes.
Je suis ravie d'avoir découvert cet auteur, merci au hasard qui fait bien les choses parfois et je vais continuer à lire Arturo Perez Reverte dès que la médiathèque reouvrira ses portes.

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critiques presse (3)
LeJournaldeQuebec
13 janvier 2014
A mi-chemin entre le roman historique, le roman d’amour et le roman d’espionnage, son tout nouveau livre est un vrai régal.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
LesEchos
27 décembre 2013
Le nouveau et brillant roman d’Arthur Perez Reverte nous entraîne des bas-fonds de Buenos Aires aux hôtels de luxe de la Riviera française et de la côte Amalfitaine.
Lire la critique sur le site : LesEchos
LaPresse
28 novembre 2013
La violence est avant tout amoureuse dans ce très beau roman où s'entremêlent des lignes narratrices qui se répondent les unes les autres.
****
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (67) Voir plus Ajouter une citation
Le type, sans cesser de danser avec la blonde, continuait de dévisager Mecha Inzunza chaque fois qu’il passait près d’eux, et avec toujours plus d’insistance. C’était un représentant classique du lieu, ou qui prétendait l’être : moustache épaisse, veste ajustée, bottines qui se déplaçaient avec agilité sur le plancher en dessinant de grandes arabesques entre les claquements de talons de sa cavalière.
(page 136)
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Pas de vantardise inutile. Un menteur trop malin se fait prendre plus facilement qu’un sincère maladroit.
(page 95)
Commenter  J’apprécie          272
Vous seriez étonné si vous saviez le nombre de petites filles qui rêvent de s’habiller en princesse et le nombre de femmes adultes qui ont envie de s’habiller en putain.
(page 89)
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Cette fois, elle ne portait pas le collier de perles, mais un collier en ambre. Sa robe de satin noir laissait son dos à nu, ses cheveux étaient ramenés en arrière, à la garçonne, brillantinés, et ses yeux soulignés d’un sobre trait de crayon noir. Le danseur mondain l’observa à plusieurs reprises sans parvenir à rencontrer son regard.
(page 47)
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Le docteur Hugentobler n’aime pas qu’en Italie ses employés l’appellent docteur. Ce pays, dit-il, est infesté de dottori, cavalieri et commendatori. Et moi, je suis un médecin suisse. Je ne veux pas qu’on me prenne pour un des leurs ; neveu d’un cardinal, industriel milanais, ou autres du même acabit.
(page 15)
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Vidéo de Arturo Pérez-Reverte
Il n'avait ni patrie ni roi, mais une poignée d'hommes fidèles. Ils ne cherchaient pas la gloire, seulement à apaiser leur faim. Ainsi naquit le mythe. Ainsi se raconte une légende.
Après avoir été banni du royaume de Castille par le roi Alphonse VI, Ruy Díaz vend, au mieux offrant, les services de sa troupe de soldats dévoués. Dans cette lutte pour la survie en territoire hostile, sa force de caractère et ses faits d'armes lui vaudront rapidement le surnom de Sidi Qambitur, maître triomphateur.
Avec son talent habituel, Arturo Pérez-Reverte nous plonge dans l'Espagne du XIe siècle, celle des rois rivaux, des batailles sanglantes et des jeux d'alliances entre chrétiens et Maures. Loin du mythe manichéen du Cid patriote, Sidi est le portrait d'un chef de guerre hors pair, d'un formidable meneur d'hommes et d'un stratège au sens de l'honneur inébranlable. Un roman haletant, épique et magistral, une immersion au coeur de l'Histoire.
Traduit de l'espagnol par Gabriel Iaculli
« Un récit magnifique, du pur Pérez-Reverte. » El Mundo
Arturo Pérez-Reverte, né à Carthagène, Espagne, en 1951, a été grand reporter et correspondant de guerre pendant vingt et un ans. Avec plus de vingt millions de lecteurs, il est l'auteur espagnol le plus lu au monde, et plusieurs de ses romans ont été portés à l'écran. Il partage aujourd'hui sa vie entre l'écriture et sa passion pour la navigation. Il est membre de l'Académie royale d'Espagne.
En savoir plus : https://bit.ly/3ViUsSE
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