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EAN : 9782757811900
360 pages
Points (03/01/2013)
3.13/5   27 notes
Résumé :
Il m'a semblé que Paul mettait un temps infini à mourir. Il appelait au secours par tous les pores de sa peau mais nos regards se croisaient et se quittaient et se croisaient. J'ai pu ainsi mesurer l'ampleur de son étonnement et celle de son agonie. Ses pupilles dilatées à l'extrême, ses globes oculaires prêts à quitter leurs orbites. Les lèvres devenues deux traits gris formaient le plus incroyable sourire.
Derrière ce masque convulsif, la terreur originelle... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Après Guerre sale et L'absence de l'ogre, j'ai persisté dans la lecture de cette écrivaine… et fus encore déçu ! Une fois de plus je me suis laissé accroché par le rythme et le tempo mais aussi par les personnalités attachantes des deux héros (Alex Bruce et son adjointe Martine Lewine), bien qu'elles soient sans grande épaisseur. J'ai également apprécié, comme d'habitude, le style clair et bien tourné. Mais il reste l'histoire, la substance même du genre, qui est fâcheusement improbable, voire invraisemblable, et qui donne au livre ce goût de roman de gare vite bouclé, sans grande subtilité psychologique ni grand respect pour l'intelligence du lecteur. Je pense que je vais abandonner mon opiniâtreté pour cette auteure. Il y a mieux dans le genre, l'autre Dominique (Manotti) par exemple.
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« Vox » était la première apparition en 2000 du duo Alex Bruce / Martine Lewine, équipe réapparaissant dans « Cobra » deux ans plus tard. Ces deux romans ressortent en même temps en ce début 2013 au Seuil, collection « Points Policiers ».
Le Prix Sang d'Encre était venu récompenser « Vox », à juste titre. Car, s'il s'agit d'un roman de serial killer, une écriture simple et des personnages attachants en font toute la saveur. On sait combien il est dur d'écrire simplement, l'hyperbole étant l'apanage des mauvaises fictions, blanches ou noires, peu importe le genre. Quand l'hyperbole fleurit, en général ça ne sent pas bon. Un peu comme les marguerites, si charmantes dans les talus d'été, mais qui puent la vieille chaussette une fois cueillies. (Comparaison complètement oiseuse, je sais, mais je ne me lasse pas du mystère de la marguerite).
Le commandant Alex Bruce est un serial séducteur, noyant dans les amours multiples le chagrin d'un abandon.
[...] la suite sur leblog de Jeanne Desaubry
Lien : http://jeanne.desaubry.ober-..
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Un belle tranche de d'Sylvain, davantage grâce au charme des enquêteurs, à qui elle laisse leur part de mystère, qu'à l' intrigue en ce qui me concerne. Et toujours bien écrit.
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Enquête qui tourne en rond, trop de pages inutiles, l'ennuie qui s'installe rapidement...
Déception
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Autant j'avais apprécié la lecture de Vox, et la découverte de deux nouveaux enquêteurs, Alexandre Bruce et Martine Lewine, autant Cobra qui les met également en scène m'a paru long et alambiqué

La partie centrale du roman qui digresse sur les suspects est longue et insipide, et m'a presue fait abandonner ce livre.

La fin, les motifs des meurtres en série, m'on paru franchement tirés par les cheveux et m'on déçue ...

Je ne pense pas poursuivre ma lecture des anciens romans de cet auteur dont j'apprécie beaucoup les derniers romans.

A suivre ...
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Paul n’a donc rien senti venir. En revanche, il a senti sa douleur. Intense, extrême. Mille morts concentrées en une seule. Là, les métaphores ne manquent pas. Un bombardement au napalm circonscrit dans un petit pays de veines et de muqueuses. Un raz de marée contrit dans le périmètre d’un corps trop humain. Un corps qui se tord, se noue sous la montée en puissance des convulsions. Un corps qui s’arcboute, pitoyable pont de chair, figure grotesque. Lorsque les muscles finissent par s’arracher de leurs ligaments et tendons, la souffrance devient inimaginable, même un écorché vif serait d’accord là-dessus. Et vous ne perdez pas la tête avec ça. Tout est clair. Vous vous voyez partir. C’est atroce.

D’autant que les vagues de douleur se calment, cessent tout à fait et reviennent. Il suffit d’un léger stimulus pour que l’horreur redémarre : claquement de mains, petit coup de pied. Et c’est encore pire qu’avant. Le temps fait ce qu’il veut de vous, il vous dilate, vous existez partout à la fois, vos nerfs hurlent en cohortes de suppliciés. Quand le temps vous lâche enfin, vous mourez d’épuisement, aidé un peu par l’arrêt respiratoire dû aux spasmes et par le dysfonctionnement des muscles intercostaux et du diaphragme.
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Trois syllabes et vous débarquez dans une ville qui serait restée confidentielle si un jour un de ses habitants n’avait eu l’idée de distiller le fruit de l’agave. Depuis, là-bas, c’est un cadeau qu’on sait attendre. L’agave fleurit une fois, une seule, et il faut s’armer d’une infinie patience sous le soleil de Tequila. Dix, vingt, trente ans d’état végétatif et, d’un seul coup, la tige s’envole à dix mètres, quelquefois au-delà. À peine née, la fleur devient arbre. C’est alors qu’on est récompensé, le mot « agave » ne vient pas pour rien du grec agauê qui signifie « admirable ». La tequila est en effet une admirable liqueur. Ambrée, adhérant au verre comme une huile précieuse, elle sent autant qu’une eau-de-vie peut sentir : une odeur de vieux tonneau, de terre asséchée, de fer rouillé, de pomme de terre flétrie, de fleur délicate, de fruit fier. Dès la première gorgée, sa saveur, aussi chaude que le laisse présager sa couleur, vous réchauffe le cœur.
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Il m’a semblé que Paul mettait un temps infini à mourir. Il n’arrivait plus à parler, appelait au secours par tous les pores de sa peau mais nos regards se croisaient et se quittaient et se croisaient. J’ai pu ainsi mesurer l’ampleur de son étonnement et celle de son agonie. Son visage métamorphosé, d’une laideur repoussante, était livide. Ses pupilles dilatées à l’extrême, ses globes oculaires prêts à quitter leurs orbites. Les dents comme soudées laissaient tout de même passer la salive en quelques jets maigres mais impétueux s’échappant de la bouche tétanisée. Les lèvres devenues deux traits gris formaient le plus incroyable sourire. Derrière ce masque convulsif, la terreur originelle poussait avec toute sa violence concentrée. Saisissant.
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À mes pieds, le corps tordu de Paul en pyjama me rappelle que je suis un cobra. Je dors sous une inflorescence d’agave. Je dors sous le soleil de Tequila. Sous le soleil du Nouveau Monde. Les cobras, ou najas, viennent d’Afrique ou d’Asie. Et alors ? Qu’est-ce que ça peut faire ? Je dors où il me plaît de dormir. À me voir dormir ainsi, on me croirait dans le coma. Mais le coma du cobra n’a rien à voir avec la perte des sens et de la conscience. Mon coma n’est qu’une longue attente et la haine est mon venin. Je peux l’inoculer ou le cracher et vous brûler les yeux.

Viva el cobra !
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Paradoxe cruel mais poétique, c’est avec cette eau-de-vie que j’ai décidé de tuer Paul. Et bien sûr avec l’adjonction en toute dernière minute d’un alcaloïde tiré de la graine du vomiquier. Nux vomica. Sous l’odeur de tonneau, de terre asséchée, de fer rouillé, de vieille pomme de terre, de je ne sais plus quoi encore, Paul n’a pas décelé l’amertume de la strychnine. Il aurait pu, ce con, après tout. Il a été chercheur à l’Institut Pasteur, non ? Eh bien, il n’a rien senti. Il faut préciser qu’auparavant j’avais pris soin de lui faire avaler des kumquats confits.
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