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EAN : 9782226179586
253 pages
Albin Michel (30/05/2007)
3.97/5   97 notes
Résumé :
Prix Goncourt, Grand prix de l'Académie française, l'écrivain Maxence Van der Meersch (1907-1951) est un des grands «peintres du Nord», sa région natale. Avec près de vingt romans, il a imposé une oeuvre qui s'inscrit dans la lignée d'André Maurois, François Mauriac ou Roger Martin du Gard, privilégiant la peinture de moeurs, l'analyse huma­niste, mais proposant avant tout un certain regard sur la société de l'entre-deux-guerres et le monde ouvrier.
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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A Dunkerque, entre France et Belgique, Sylvain, ancien boxeur marié à Germaine, ancienne "fille de joie", vit de la fraude du tabac. Mais ce trafic alors criminel est sévèrement réprimé par la douane et c'est un "métier" bien risqué. A l'aide d'acolytes et de chiens "passeurs", Sylvain se sent pourtant rusé et habile jusqu'au jour où un chef-douanier, épris de Germaine, décide de le faire tomber.

"La maison dans la dune" publié en 1932 est le premier roman de Maxence van der Meersch, un auteur dont j'ignorais complètement l'existence et l'oeuvre. Celui qui recevra le prix Goncourt en 1936 pour son roman "L'empreinte du dieu" propose un roman social qui met en lumière la vie quotidienne d'une classe sociale assez floue, entre prolétariat et classe moyenne. Les descriptions des paysages de bord de mer et du plat pays sont plaisantes mais bien moins, à mon avis, que les dialogues en argot que j'ai trouvé savoureux.

Une première rencontre concluante grâce à une narration bien rythmée même si l'issue de laisse aisément deviner.


Challenge XXème siècle 2022
Challenge MULTI-DEFIS 2022
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Comme dans le roman " Le liseur de 6h27", ce livre avait le tampon" Mis au pilon", au CDI de mon collège. Je l'ai donc " sauvé"...et comme j'ai bien fait! Mais je n'en ai pas lu des passages dans le métro!

Honte à moi, je ne connaissais l'auteur que de nom, pourtant il est originaire de ma région! Il a eu plusieurs prix, dont le grand prix de l'Académie française. Publié en 1932, " La maison dans la dune " est son premier roman. Une réussite, selon moi.

Il y est question, à travers le personnage principal, Sylvain, de contrebande de tabac entre la France et la Belgique, près de Dunkerque. Je connaissais ce trafic, car habitant moi-même à un kilomètre de la frontière belge, j'en ai souvent entendu parler par mes grands-parents. D'ailleurs, les Français continuent encore à acheter leur tabac en Belgique car moins cher...

Mais, au-delà du -dangereux- jeu du chat et de la souris entre les contrebandiers et les douaniers, le roman offre au lecteur bien d'autres intérêts: d'abord un style magnifique, tant dans les descriptions de l'âpre paysage marin que dans les portraits, très réussis . Et il y a Sylvain, ancien boxeur reconverti pour sa femme, qui aime dépenser, dans la fraude au tabac. Ce personnage m'a émue car ce taiseux, cet être secret va trouver par hasard un havre de verdure, une auberge cachée où renaître , pouvoir changer peut-être, grâce à la jeune et pure Pascaline...

Cependant, dès le début, on sent qu'un drame va éclater...Lourges, le douanier efficace, est toujours là, qui veille, et Germaine, la femme de Sylvain , le trouve à son goût...

Une belle lecture, qui m'incite à découvrir davantage l'univers de cet auteur malheureusement un peu oublié , au charme peut-être suranné mais bien attirant.
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Maxence van der Meersch, très lu après guerre, il faut bien reconnaître qu'il est un peu oublié des nos jours. Et c'est bien dommage…
Son premier roman, « La maison dans la dune » vaut bien mieux que l'oubli.
Dans l'atmosphère brumeuse du Nord, un ancien boxeur, Sylvain, vit du trafic de tabac entre la Belgique et la France. Lors d'une de ses virées, il découvrira la maison dans la dune où vivent des femmes et une jeune fille, Pascaline. Il en devient amoureux… d'elle et de la sécurité qu'elle représente pour lui, l'aventurier qui doit se jouer des patrouilles des douaniers ; parviendra-t-elle sans s'en rendre vraiment compte à l'éloigner de cette activité lucrative mais tellement aléatoire ?
Ce serait négliger le talent de Lourges, le douanier, pour qui la femme de Sylvain se découvre une attirance certaine. Elle qui convainquit dans le passé, Sylvain à se convertir à la contrebande et à abandonner la boxe, va-t-elle le trahir ?
« La maison dans la dune » vaut bien mieux que l'oubli, dis-je… Certes oui. le style de Maxence van der Meersch y est rapide, précis que ce soit pour décrire la mer du Nord, ses dunes, ses brumes … le vent…ou la techniques de chiens transporteurs transfrontaliers qui parfois doivent combattre à mort les chiens des gabelous. Une histoire d'amour, mais d'humiliation et de vengeance également avec en second plan la question lancinante du rachat…
On pense à certains ouvrages de Vialar, mais aussi à Genevoix…
Maxence van der Meersch, un auteur à redécouvrir au plus vite.
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Un magnifique roman qui nous retrace l'une des périodes les plus chaudes du XXe Siècle avec les années folles, où la seule tendance était de respirer l'oxygène avec rage, pour oublier les folies de la guerre mais pour cela il faut bien de l'argent. Alors La Maison dans la dune relate de manière alléchante la vie aventureuse des dealers de l'époque qui pour faire franchir les barrières de la douane à leurs marchandises, doivent user de beaucoup de stratèges, allant jusqu'à dresser des chiens dont les instincts vont se développer jusqu'à savoir prévoir et déjouer la pensée humain. C'est avec entrain que l'auteur nous fait vivre le trafic du tabac entre la Belgique et la France, avec comme héros Sylvain, un ancien boxeur convertit en contrebandier, d'une nature pétulante mais quand il découvre La maison dans la dune, c'est une remontée de la douceur qui va envahir tout son coeur...

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De nos jours, les frontaliers ont coutume d'aller en Belgique chercher de l'essence et des cigarettes. Et de la bière, bien entendu. A l'époque où Maxence van der Meersch écrivit ce roman, c'est le trafic du tabac, alors absolument illégal, qui allait bon train.
Sylvain appartient à cette classe-là : les fraudeurs de Dunkerque. Il faut bien gagner sa vie, après avoir abandonné la boxe pour l'amour de Germaine. L'ancienne fille de joie ne tenait guère à avoir un mari défiguré par les combats. le tabac, ça rapporte gros, mais gare à ne pas se faire pincer les douaniers, les "noirs", comme ils les appellent. Et de douanier, en voilà un redoutable, justement, le grand Lourges, qui trouve Germaine tout à fait à son goût. L'appel de la chair se fait de plus en plus intense. Cela est à l'exact opposé de ce que Sylvain se prend à ressentir pour Pascaline, une jeune fille croisée au hasard d'un de ses retours De Belgique. Pour elle, il est prêt à changer de vie, trouver un travail honnête, tout recommencer. Hélas, c'est oublier un peu vite l'impitoyable monde dans lequel il évolue depuis des années.

J'avais résolu de lire La maison dans la dune après avoir découvert Maxence van der Meersch, l'an dernier, avec L'empreinte de Dieu. L'écriture m'avait plu et il est toujours plaisant de lire un écrivain de sa région. Il dépeint le rude Nord avec justesse et une certaine poésie.
Et que dire de l'histoire elle-même, sinon que je n'en ai fait qu'une bouchée? Evidemment, j'ai une attirance particulière pour les histoires d'amour impossible. Cependant, il n'y a pas que ça. J'ai dévoré ce roman en quelques heures. Il me semble vraiment dommage qu'il ne soit plus lu beaucoup actuellement. Aussi, je vous le conseille.

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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Sylvain leva les yeux sur elle, la regarda avec une attention anxieuse. Elle était devenue grave. Et cela changeait son air d'enfant, faisait plus hardi son regard bleu ; la fillette orteils à nus s'effaçait. Derrière, la femme transparaissait, mûrie, transfigurée par la solennité de l'instant. Ses cheveux roux volaient autour de son visage sans qu'elle songeât à les rattacher. Et, face au vent qui passait sur son front, elle semblait interroger en silence l'horizon lointain des dunes, y chercher pour la première fois l'explication de son destin.
"Vous croyez? demanda Sylvain d'une voix profonde et qui tremblait, vous croyez ?". Et sans s'en rendre compte il avait joint les mains, comme pour une prière.
"On peut toujours" répéta Pascaline. Une émotion gonfla le coeur de Sylvain, une exaltation douce, qui lui mettait des larmes au bord des paupières.
"Alors j'essaierai" dit-il tout bas.
Et ce fut tout. Il n'y eut jamais rien de plus entre Pascaline et lui.
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Le jeune homme s'y sentait plus gai, plus léger, il avait un peu l'impression de n'être plus le Sylvain de tous les jours, mais le Sylvain que, tout petit, il pensait devenir avant que la vie lui eût à grandes bourrades enseigné sa dure loi.
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il alla s'allonger dans l'herbe, au pied d'un de ses amis les grands arbres, et il ne bougea plus, il laissa courir sa pensée à la traîne des grands nuages d'ouate qui découpaient sur le bleu vif du ciel la blancheur de leurs cimes de neige. Autour de lui, les masses de feuillage des arbres palpitaient d'une vie frémissante. Quand on fermait les yeux, le chant continu de leurs frondaisons semblait le murmure des vagues. Et le vent frissonnait, prenait corps en les traversant. On le voyait passer d'un arbre à l'autre, ébranler cette immobilité, y mettre comme une rumeur d'éveil. Les branches pliaient doucement. Les feuilles chuchotaient, se frôlaient avec un bruit doux et fort de froissement. Et on voyait leur masse se moirer de nuances plus pâles, sous l'effort de la brise qui les relevait en y faisant jouer le soleil. Un long balancement régulier, une houle calme berçait tout le panache des arbres. L'un après l'autre, on les voyait se pencher doucement se relever, comme s'ils avaient transmis au voisin la charge qui les inclinait. Et cela aussi rappelait la mer, les barques, qui, tout à tour, saluent d'un lourd effacement le passage de la brise.
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On cherche tellement à se faire une belle vie qu'on se la gâche sans s'en apercevoir. Pour en profiter vraiment, il faudrait être toujours comme j'étais tout à l'heure, à ne penser à rien, à se sentir seulement vivre. Comme ça, on ne perdrait pas son temps.  (p.148)
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Il ne pouvait plus aimer Germaine. Il y avait trop de turpitudes, trop de saleté entre elle et lui. La pensée de tout ce qu’ils avaient fait ensemble, parfois, lui remontait dans la mémoire, l’écœurait, lui donnait la nausée. Elle savait le soûler de caresses, elle avait gardé de son ancien métier la connaissance honteuse des hommes, de leurs appétits, de leurs caprices de mâles. Et avec Sylvain, elle allait au-devant de ses désirs, elle l’épuisait, le vidait, lui aspirait ses forces, telle une goule affamée, et elle le laissait mourant de volupté, mais aussi dégoûté et plein d’écœurement. elles. Il semble qu’on les vole
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Vidéo de Maxence Van der Meersch
La maison dans la dune (1988), extrait.
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