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La ville blanche (Eva García Saenz... tome 2 sur 3

Judith Vernant (Traducteur)
EAN : 9782266332316
608 pages
Pocket (13/04/2023)
4.18/5   138 notes
Résumé :
Pays basque espagnol, 2016. Un tueur en série s’attaque aux femmes enceintes. Comble de l’horreur, l’individu semble s’inspirer d’un rite ancestral consistant à brûler les victimes avant de les pendre par les pieds pour les immerger dans un chaudron datant de l’âge de bronze.
L’affaire est aussitôt confiée à l’inspecteur et profiler Unai López de Ayala, dit Kraken. Appelé sur la première scène de crime, ce dernier découvre, horrifié, que la victime n’est autr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (37) Voir plus Ajouter une critique
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Si vous avez adoré comme moi le Silence de la ville blanche, vous ne pourrez que vous régaler avec ce deuxième volet de la trilogie d'Eva García Sáenz de Urturi ! C'est certes jouable de démarrer indépendamment avec Les Rites de l'eau mais il y a tellement de références au premier volet, que ce serait vraiment dommage.

On pourrait aisément reprocher à l'auteure espagnole de reprendre la même recette mais on s'en fout tellement c'est bon !

Alors, oui, encore une fois, il y a un tueur en série qui commet des meurtres rituels ancrés dans le riche passé historique de l'Espagne. le roman s'ouvre sur la découverte dans un site celto-ibérique du corps d'une jeune femme enceinte, pendus par les pieds, la tête plongée dans un antique chaudron, selon le rite de la Triple mort. Occasion de visiter avec grand plaisir le pays basque et la Cantabrie.

Oui, Eva García Sáenz de Urturi réutilise une construction en parallèle années 1992 et 2016, alternance passé - présent qu'elle maitrise à merveille et qui ici lui permet d'aborder la thématique de la famille avec ses multiples embranchements autour de la paternité / maternité / filiation. le roman est peuplé de futurs parents qui se demandent s'ils en seront de « bons » ; de parents toxiques dont les abus ont lourdement traumatisé leurs enfants au point de quasiment les handicaper dans leur vie sociale ; mais aussi de tantes dévouées jusqu'au sacrifice ; et puis il y a le formidable grand-père de Kraken, le papy quasi centenaire plein d'amour qui fait office de père, on l'adore !

Oui, on retrouve les mêmes personnages, à commencer par l'inspecteur profileur Unai López de Ayala dit Kraken, qui, quelques mois après sa terrible première enquête, souffre d'aphasie. L'auteure va prendre le temps de creuser sa personnalité en révélant des pans entiers de son passé, remontant jusqu'à ses seize ans. Et ce personnage, déjà terriblement attachant, gagne en profondeur jusqu'à toucher profondément. J'avais les larmes aux yeux dans les dernières pages, fait plutôt rare lorsque je lis un thriller.

En plus de développer la psychologie de ses personnages et de fouiller leurs secrets enfouis, l'auteure propose un roman sans temps mort, qui nous balade de suspect en suspect, de rebondissement en rebondissement, en nous convainquant à chaque fois qu'on a trouvé la clef pour mieux nous surprendre avec son tueur inattendu. Impossible de lâcher ce livre tant l'empathie mise en oeuvre implique le lecteur.

Bref, je craignais d'être déçue après le Silence de la ville blanche … et c'est avec un grand sourire que je partage cette chronique avec vous. Vite, la suite !
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Après avoir beaucoup aimé "Le silence de la ville blanche", j'avais hâte de lire la suite des enquêtes de l'inspecteur et profiler Unai López de Ayala, dit Kraken.

Devenu aphasique après qu'on lui ait tiré dessus, l'inspecteur a beaucoup de mal à communiquer et ne fait pas beaucoup d'efforts pour s'en sortir.
Mais quand de nouveaux assassinats se présentent, s'il ne veut pas être écarté de cette enquête qui le touche personnellement, il ne se laisse plus le choix et met tout en oeuvre pour retrouver la parole.

Toujours dans le Pays Basque espagnol, l'action se déroule à Vitoria, ville de l'auteure, qu'elle connaît donc très bien et c'est avant tout les descriptions de cette région, et toute l'histoire de l'art notamment qui y était attachée, qui m'avait énormément plu dans le 1er tome.
Là, ce sont plutôt des rites ancestraux remontant à l'époque celtique qui nous sont présentés.

Historiens et archéologues font partie des personnages et ce n'est pas pour me déplaire.

La construction du roman est la même que dans le 1er tome, on navigue entre 2 époques 2016 et 1992. Entre montagnes et lieux historiques de la ville, le décor est le même mais quand on aime...

Bon, j'avoue l'enquête révèle quand-même un monde glauque, pas joli joli ce que l'on pressent depuis le début !

Dans ce roman, on est face à des parents toxiques. L'auteure s'est attachée à nous présenter de "bons" et de "mauvais" parents. "J'ai aimé réfléchir sur le fait qu'il appartient à chacun, indépendamment de son histoire personnelle, de devenir un bon père ou une bonne mère" nous dit-elle dans les remerciements à la fin du livre.
En parallèle, Eva Garcia Saenz de Urturi nous présente des personnes dévouées comme le grand-père presque centenaire que je vous laisse découvrir.

La psychologie des personnages est bien étudiée. On découvre dans ce 2ème tome l'inspecteur de Ayala et ses amis l'année de leurs 16 ans, rendant l'enquêteur toujours plus attachant.

Ce roman est un véritable page-turner. On n'a de cesse de le lire pour découvrir qui a fait quoi. Impossible de le lâcher, les 537 pages s'avalent et on n'a qu'une hâte découvrir le 3ème tome !

Ah j'ai failli oublier : une mention spéciale à l'excellente traductrice Judith Vernant ;)
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Pleins feux sur le Pays basque espagnol en 2016 où l'on vient de découvrir une jeune femme morte dans de curieuses circonstances : elle est pendue par les pieds ? la tête immergée dans un chaudron. Très vite, il s'avère que le chaudron qui date de l'âge de bronze a été dérobé quelques temps auparavant.

L'enquête est confiée à l'inspecteur Unai López de Ayala, profiler de son état, dont nous avons fait la connaissance dans le précédent livre. Notre inspecteur, que l'on surnomme Kraken, a reçu une balle dans la tête, tirée à bout portant et qui lui a occasionné des dégâts, une aphasie De Broca en plus du stress post traumatique.

En arrivant sur la scène de crime, il constate que la victime est une amie de longue date, un amour de jeunesse, même avec laquelle il a participé autrefois à un camp de vacances. Ils étaient cinq adolescents sous la houlette d'un jeune professeur, Saul Tovar en juin 1992 ?

Plus tard on découvre une autre victime, tuée selon un rituel analogue, les deux victimes ayant partagé l'expérience alors que s'est-il vraiment passé durant ce camp de vacances ?

Qu'est ce qui peut bien pousser le meurtrier à s'en prendre à des femmes enceintes, ou à des futurs pères ? Les juge-t-il indigne d'être digne d'être parent ? Et pour quelle raison ?

Ce récit nous permet de voir fonctionner notre profiler : le meurtrier est-il psychotique ou psychopathe, par exemple ?

L'auteure nous entraîne dans une enquête passionnante, avec des rituels celtiques compliqués, bien approfondis, nous envoyant au passage sur des fausses pistes, avec notre ami Kraken qui se remet mal de sa terrible blessure, rechignant à faire sa rééducation car plus rien ne semble l'intéresser. Mais l'assiduité à ladite rééducation étant la condition sine qua non, pour enquêter, en compagnie de sa coéquipière Estibaliz, alias Esti, il n'a plus le choix et ne tarde pas à succomber au charme de son orthophoniste, donc pas au bout de ses surprises…

Un clin d'oeil au passage à la relation très forte et pleine de tendresse qu'entretient Kraken avec son grand-père : on aimerait bien avoir le même !

Ce thriller sort complètement des sentiers battus et fait remonter des traumatismes du passé, en nous faisant découvrir l'importance de la mythologie celtique en Cantabrique, ce qui m'a passionnée illico.

J'ai retrouvé le même plaisir qu'à la lecture du précédent roman d'Eva Garcia Saenz de Urturi : « le silence de la ville blanche », avec des personnages récurrents (mais il n'est pas nécessaire de l'avoir lu pour déguster celui-ci). Il est aussi passionnant, m'a autant tenu en haleine car je l'ai lu presque en apnée. Un coup de coeur ce qui m'arrive rarement avec un ce style de roman. Je guette avec impatience déjà la parution du suivant en français….

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Fleuve noir qui m'ont permis de découvrir ce roman et de retrouver la plume de son auteure.

#LesRitesdeleau #NetGalleyFrance !
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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J'avais été conquise par le silence de la ville blanche, mais aussi par la traduction de Judith Vernant, dont j'avais déjà apprécié le travail avec Je ne suis pas un monstre de Carme Chaparro, j'attendais donc avec impatience de lire Les rites de l'eau.

Même si l'auteure reprend les mêmes codes dans la construction de son intrigue que le premier opus, franchement cela ne m'a gênée, bien au contraire j'ai trouvé ça tellement bon que j'ai de nouveau adoré ma lecture !

Le roman débute de manière percutante avec la macabre découverte d'un cadavre de jeune femme enceinte, pendue par les pieds et la tête immergée dans un chaudron antique, conformément au rituel de la Triple mort. Il est clair que l'auteure nous entraînera une fois de plus dans une intrigue similaire à son premier ouvrage, avec un tueur en série qui perpétue des rituels liés à l'histoire espagnole, et le résultat est à nouveau captivant ! En effet, non seulement, on a l'opportunité d'en apprendre davantage sur ces rituels, mais cela permet également de découvrir le Pays Basque et ses alentours.

On pourrait lui reprocher d'utiliser de nouveau une construction où les temporalités s'alternent, mais personnellement, j'aime beaucoup surtout quand c'est bien fait ! le mélange subtil de récits au passé et au présent facilite la présentation de personnages difficiles à saisir autrement.

La psychologie des personnages est toujours aussi développée, pour notre plus grand plaisir. le Kraken, personnage phare, est encore plus travaillé et son histoire est dévoilée avec soin, ce qui le rend encore plus attachant.

Les rituels de l'eau est un page turner qu'on a du mal à lâcher, jusqu'à la toute dernière pages le lecteur est embarqué aux côtés des personnages pour en devenir un à part entière. L'enquête policière est menée de manière méthodique, et chaque révélation ajoute une nouvelle couche de suspense à l'intrigue déjà dense.

J'avais peur d'être un peu déçue avec Les rites de l'eau, car le silence de la ville blanche avait été un vrai plaisir, et pourtant j'ai retrouvé tout ce que j'aimais. L'auteure développe de nouveau une intrigue bien ciselée avec des personnages à la psychologie bien construite, elle nous balade à travers les rebondissements, pour finalement nous laisser exsangues lorsque la résolution arrive avec un tueur complètement improbable et inattendu…

L'auteure parvient à tisser une intrigue complexe et immersive, pleine de rebondissements inattendus qui maintiennent le lecteur en haleine jusqu'à la dernière page.


Lien : https://julitlesmots.com/202..
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L'équipe de l'inspecteur Unai alias Kraken, a été appelé sur la scène d'un meurtre très scénarisé: une femme enceinte est retrouvée tuée selon « le rite des trois morts » (que je vous laisse découvrir), rituel issu d'une longue tradition un peu oubliée des celtes-ibériques. Unai, qui souffre des séquelles d'un enlèvement barbare (cf le silence de la ville blanche, dont ce thriller est la suite), ne fait plus partie de la police mais est appelé quand même et découvre que la victime est sa première petite amie, qu'il a connue lors d'un camp organisé par Saul, son prof d'université.
À partir de là, l'enquête est menée tambour battant par Unai et ses coéquipiers, alors que lui se bat aussi pour recouvrer la santé et la voix, entouré des siens, et qu'il s'interroge sur sa place dans la vie de sa cheffe, enceinte.
Il n'y a pas de temps mort dans cette enquête: d'abord parce que l'enquête est palpitante, et qu'entre deux étapes, il y a tous les problèmes que doit affronter Unai - qui dans la vie privée n'est pas taillé pour son surnom « le Kraken ».
Le développement de la vie personnelle des protagonistes ne gêne pas l'histoire puisqu'au contraire, tout se regroupe avant la fin, dans un suspens difficilement soutenable. C'est carrément bien réussi, tendu, vif, intelligent … tout ce que j'aime.
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critiques presse (1)
LePoint
07 juin 2022
La culture, l’atmosphère du Pays basque espagnol, tout est là dans « Les Rites de l’eau ». La deuxième enquête de Kraken, flic profileur à Vitoria-Gasteiz.
Lire la critique sur le site : LePoint
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Si on regarde le Moyen-âge, un tiers de la population mourrait des mains d’un tiers… Nous sommes tous les descendants de ceux qui ont survécu à la période de l’enfance et qui ont peu se reproduire avant de mourir. Dans notre ADN, nous portons à la fois les gênes des victimes et ceux des assassins.
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C’est atavique, depuis des temps immémoriaux. Il y a toujours eu des rituels, des cérémonies, des prières… Trop de cultures et de religions successives pour que je vous les énumère, mais les lieux de culte, certains, en tout cas, les plus importants, subsistent, s’adaptent, demeurent. La Triple Mort s’inscrit dans un fond mythique indo-européen très ancien, dans l’origine est antérieure à l’âge de bronze. On la retrouve dans l’imaginaire celte du pourtour atlantique, jusqu’en Hispanie, et dans les traditions littéraires populaires d’origine celte en Galicie, dans les Asturies et en Cantabrie, mais pas seulement.
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En fait, reprit-elle après quelques instants de réflexion, je crois que même si tu nais avec une forte personnalité, un fort instinct de survie, que tu refuses d’être abusé… La réalité, c’est que quand tu es gosse, tu as un corps de vingt kilos, et que si un adulte décide de te faire du mal, tu ne peux pas l’en empêcher. Ça se passe tous les jours. Je veux dire, la violence intrafamiliale, les abus qui ne sont pas détectés, voire acceptés par des mères qui ferment les yeux…
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Comment remarquer quoi que ce soit quand on refuse de voir ce qu'on a sous les yeux ?
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