Ah mais oui , pas plus de deux étoiles ... Cette fois je reconnais que la tendance de Maugham à brosser le portrait de ses personnages en frôlant la caricature a été un peu trop loin ...
Bon attention si vous n'avez pas lu le livre et que vous ne voulez pas être "spoilé" (comme on dit de nos jours ... ) ne lisez pas la suite (car comme certains passages m'ont énervée , j'en parle, et je dévoile donc certains éléments de l'intrigue) ...
Il faut bien sûr qu'une fois de plus l'héroïne soit SUPER BELLE, pas simplement belle quoi, non , fascinante de beauté ... (purée , à force ça me pompe un peu l'air , il faut toujours que les nanas de Maugham soient très belles, d'une beauté qui fait chavirer tous les hommes ... Alors certes elles ne sont pas que belles ses héroïnes , elles sont aussi intelligentes , sensibles, etc mais rhhhha , j'attends le roman où l'héroïne sera intelligente séduisante et tout et tout mais pas d'une beauté renversante , juste une nana normale physiquement... ça devient cliché à force ... )(oui, je m'énerve toute seule pour rien ... )(parenthèse fermée) ...
Et puis là en plus d'être belle ... elle fait la charité-du-Q ... super le concept ... "Je suis si belle et si riche rien ne me manque, je n'aspire plus à rien, autant coucher avec un pauvre malheureux histoire de lui envoyer du rêve pendant 10 minutes et égayer sa vie de misère" ... Ben oui , pourquoi pas, c'est une pensée naturelle...
Non mais Maugham a pété une durite là , avec tout le respect que je lui dois et tout l'amour que j'ai pour ses bouquins (je ne serais pas en train de me taper son intégrale si ce n'était pas le cas ... ) j'ai du mal à imaginer que ce soit une situation réaliste...
Et puis le violoniste psychopathe qui passe du rire aux larmes en un quart de secondes et devient pire que le Joker dans Batman ... pas de demi mesure quoi ... une fois de plus complètement irréaliste ...
Ne parlons pas du côté encore plus fou de "ouais vas-y on déplace le corps , tout le monde s'en fout , personne ne nous voit comme par magie, ouh la la on a oublié l'arme mais c'est pas grave on vient la remettre un jour plus tard... "
Alors ok j'ai peut-être trop vu Hercule Poirot mais purée ... ça ne passe non ... Ok on est pas dans un roman policier alors je peux concevoir qu'on se fiche de l'histoire des empreintes, des traces laissées sur le lieu du crime, de l'absence de traces autour du cadavre caché dans les fourrés, du fait que l'arme appartienne à un futur vice roi, etc ... Mais bon ... Je trouve ça léger ...
Et brutalement l'intrigue reste là en plan , bim bam , personne n'enquête , en deux pages le vieux repart pour être bientôt vice roi et les jeunes se marient . Youpi . Fin .
Sans blague ??
Heureusement que Rowley est effectivement un séducteur, car il tape dans l'oeil et j'avais envie de rester "encore" avec lui , mais c'est bien le seul truc à sauver dans cette histoire complètement pétée.
(je vois cependant que ce bouquin a été adapté en film ... j'ai toujours l'impression de nager à l'envers avec mes goûts et mes couleurs , uh uh )
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Certes, ce court roman n'a pas la force du Fil du rasoir. Mais il n'en demeure pas moins agréable.
Il nous fait retrouver cette merveilleuse ville de Florence, mais dans les tourments d'une avant-guerre où les tensions politiques se font sentir, notamment vis-à-vis des représentants des futurs adversaires que sont les US & UK.
Cette belle femme qui se cherche, et qui se perd, autant qu'elle s'interroge sur un futur mari.
Elle croit consoler alors qu'elle va condamner, sa vie va basculer et elle devra choisir quelle attitude prendre et en accepter les conséquences.
Certes, les personnages n'ont pas la profondeur que donne habituellement l'auteur dans ses romans et ses nouvelles. Toutefois, le livre mérite d'être lu. Il a eu le mérite de laisser une empreinte dans ma mémoire. Pour attaquer l'oeuvre de Maugham, c'est un bon commencement en douceur.
Toutefois, s'il procure une déception, il ne faudra pas laisser celle-ci empêcher d'aller plus loin.
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Première lecture de Maugham et je suis déçue en ayant eu l'impression de lire un essai non validé et incomplet...
Les personnages sont irréels, caricaturaux à souhait (mais je comprends cette image de la femme des années 50 qui était légion) celles qui faisaient rêver les hommes à l'époque : belle, très belle si on en croit l'auteur, vive d'esprit et plantureuse....
Heureusement le monde a changé et continue de changer à ce niveau là !
Puis on est dans la bonne société donc pourvue de tout le confort matériel dans des maisons secondaires impeccables et remplies de gens affables qui s'ennuient profondément .... et qui se trouvent donc des passe temps ...
Et alors de nous faire comprendre que cette femme a fait une croix sur l'amour pour cause de déception amoureuse traumatisante (oui soit!) Et qui est prête a refaire un mariage de raison avec un homme de 25 ans son aine mais qui se dit par charité chrétienne qu'elle pourrait apporter une lueur d'espoir à un homme nanti, perdu, isolé et pauvre en lui offrant une nuit d'amour absolue......
Bon là l'auteur m'a perdu....quelle vision de la femme, de sa grandeur d'âme apparemment parce qu'offrir son corps est donc plus noble que d'offrir son esprit..... et l'opportunité arrivera d'ailleurs le soir même avec un musicien déchu qui en l'espace d'une heure tombera fou amoureux (!!!!)
Je m'arrête là parce que la suite est risible et jusqu'à la dernière minute je m'attendais surtout à ce que l'un des hommes fasse volte face pour conclure de manière caustique ou sarcastique cette histoire et rentre le tout un brin plus enlevé mais non du tout.... du vent, de l'air, du rien ...
Je n'ai eu aucune sympathie ni empathie pour les personnages, superficiels et sans relief et même si je reconnais que les dialogues sont intéressants et l'ambiance superbement retranscrite je suis restée totalement de marbre sur tout le reste....
Je retenterai tout de même ma chance avec Maugham mais ce 1er essai m'a laissé malheureusement un goût âmer !
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« La villa s'élevait au faîte d'une colline. de la terrasse qui s'étendait devant la façade, on avait une vue magnifique sur Florence. Par derrière il y avait un vieux jardin, pas très fleuri, mais avec de beaux arbres, des haies de buis taillé, des allées herbeuses et une grotte artificielle où un filet d'eau jaillissait en cascatelle d'une corne d'abondance. »
Dès les premières phrases, on retrouve le charme de la Toscane et cela a fait beaucoup, pour ma part, dans l'appréciation de ce court roman !
Ajoutez à cela l'atmosphère très années 30 et les personnages presque caricaturaux : une jeune et jolie veuve, un futur vice-roi des Indes un peu trop « rigide », un coureur de jupons sans scrupules mais plutôt sympathique et un jeune musicien sans le sou.
L'intrigue est invraisemblable et totalement amorale mais le style est élégant et les dialogues très bien écrits.
Une découverte plaisante, donc, qui donne envie de lire d'autres oeuvres de l'auteur de « romans pour dames » comme l'appelle Souchon !
A noter aussi la jolie couverture de l'édition 10/18 qui colle parfaitement à l'ambiance du roman: le tableau « Dans le parc » du peintre italien Amedeo Bocchi , autre belle découverte !
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Une des choses qui me plaît chez vous, c'est que, contrairement à la plupart des femmes, vous ne faites pas semblant d'ignorer que vous êtes jolie. Vous acceptez les compliments aussi naturellement que si l'on vous disait que vous avez cinq doigts à chaque main.
Il éleva la main de la jeune femme jusqu'à ses lèvres et la baisa maladroitement avec une touchante ferveur. Elle lui caressa doucement la joue. Tout à coup, tombant à genoux, il baisa le bas de sa robe. Une grande exaltation la saisit. Elle prit la tête brune dans ses mains et embrassa ses yeux et sa bouche. Dans son acte il y avait quelque chose de mystique et de solennel. Elle éprouvait une sensation étrange. Son coeur débordait de tendre compassion.
S'il y a bien un instrument que je déteste, c'est le violon, répondit-elle. Qu'on puisse prendre du plaisir à entendre quelqu'un frotter des crins de cheval contre des boyaux de chat, je ne le comprendrai jamais.
-Quel âge avez-vous ? demanda-y-elle.
-Vingt-trois ans.
-Y a-t-il quelque chose d'autre qui compte ?
-A quoi bon la jeunesse si on vit dans une prison d'où l'on n'a aucune chance de pouvoir s'échapper?
"Servitude humaine"
Livre vidéo.
Non sous-titré. Non traduit.