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Béatrice Vierne (Traducteur)
EAN : 9782020209588
290 pages
Seuil (01/01/1998)
3.5/5   11 notes
Résumé :
A soixante-dix ans passés, Pelham Grenville Wodehouse (1881-1975), auteur de plus de cent ouvrages romanesques, reconnu comme le repère le plus stable du fameux humour anglais, passe enfin aux aveux.
Censé répondre aux questions d'un journaliste indiscret, il glisse rapidement sur sa vie privée pour mieux s'adonner à la digression, art dans lequel il excelle. Il sautille allègrement de la presse aux romans policiers, en passant par les chiens, Shakespeare, le... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
P.G Wodehouse, par ce livre, fait une autobiographie légère et débridée.
Il parvient parfois à nous faire sourire (c'est principalement ainsi qu'on le connaît), mais souvent ses bons mots ne sont que des pétards mouillés.
On sent le traducteur désemparé devant la tâche.
Il tente de sauver les meubles (anglais naturellement), sans aucun effet sur nos zygomatiques.
Que ceux et celles qui maîtrisent parfaitement la langue de Shakespeare lisent la version originale pour sans doute plus de plaisir.
Pour les autres, comme moi, c'est un livre que l'on ouvrira pour se ménager une transition entre deux lectures imposantes ( L'Archipel du Goulag ou Les Rougon-Macquart par exemple).
Il ne faut pas en attendre bien plus.
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Une fois n'est pas coutume, ce bon vieux Wodehouse se livre ici -quasiment en robe de chambre- pour dévoiler quelques unes de ses batteries et se présente au lecteur, sinon en charentaises, du moins tel que sa pudeur britannique le lui autorise.

Le créateur de Jeeves et de Bertie Wooster, ce fabuleux duo so brittish, prend donc sa palette de couleurs et ses pinceaux d'écrivain compulsif et inspiré pour dresser un amusant auto-portrait, notre peintre en mots prenant soin de nous asperger régulièrement de son humour décapant, sans oublier de tirer quelques plans sur la comète pour ne pas rester trop terre-à-terre.

Abhorrant le côté parfois pompeux et suffisant de ses pairs en écriture, P.G. Prend un malin plaisir à se mettre en boîte pour nous rappeler que l'humilité reste une vertu cardinale, savoir rire de soi permet d'éviter aux autres de le faire à ses propres dépens !

Cette sympathique excentricité nous arrache de bonnes quintes de rire et excite nos zygomatiques avec la régularité d'un métronome. C'est tout l'art de Wodehouse de ne rien prendre au sérieux, et surtout pas lui-même. Quand la simplicité est enrobée d'humour et de subtilité, on ne peut qu'accepter de rebondir sur les digressions joyeuses et funambulesques de l'auteur.

A lire Wodehouse, on ne s'étonne pas que cette chère vieille branche soit partie si tardivement sous d'autres cieux (93 ans), où il doit aussi sévir. On imagine Saint Pierre recevant l'éternel jeune vieillard: "P.G. Wodehouse, je présume?"
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une autobiographie très atypique, d'un écrivain qui ne l'est pas moins. Wodehouse procède pour évoquer sa vie et sa carrière des mêmes schémas que ceux usités dans ses ouvrages, dont on ne se lasse pas. Humour (s) à divers degrés. cet humour non dénué d'affect qui lui a servi dans la description de la jet set britannique et ses rapports ambigus avec son homologue américaine, que l'auteur a fréquenté, et dont le regard acerbe et détonnant, ont permis cette autobiographie assez savoureuse, et profonde si l'on sait lire "entre les lignes". je ne me lasse pas de la relire.
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
C'est un animal de pure race, manifestement habitué depuis l'enfance à fréquenter les milieux chics de la chasse à courre - il y a plusieurs meutes sur l'île - , et quand à savoir pourquoi il n'est pas en train de traquer le gibier avec les autres chiens de chasse, c'est plus que je n'en saurais dire. Je suppose qu'un jour il en a tout bonnement eu assez de tous ces taïauts et autres foutaises, et qu'il s'est dit que le moment était venu de reprendre ses billes et de se mettre à son compte.
Quoi qu'il en soit, il s'est présenté dans notre jardin un après-midi et s'y est assis, laissant clairement entendre qu'a son avis, son avenir dépendait entièrement de nous. Il était presque mort de faim et couvert d'une telle multitude de tiques gorgées de sang qu'il fallait l'œil le plus exercé pour remarquer qu'il y avait un chien dessous.
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Cette disparition progressive du chanteur à voix de basse est due, si je ne m'abuse, aux risques du métier. Lorsqu'un chanteur à voix de basse s'aperçoit que, soir après soir, il se coince le menton dans son col amidonné et qu'il lui arrive même, sur les notes les plus graves, de se faire saigner du nez, il se décourage. -"Il doit certainement, se dit-il, exister d'autres moyens, moins dangereux, de distraire son public", et à sa prochaine apparition, vous constatez qu'il s'est mis aux tours de cartes ou aux imitations des chants d'oiseaux que vous connaissez tous. Ou, comme je l'ai dit, il se contente de se tenir à l'arrière-plan en faisant "Zim'zim'zim" - exercice relativement peu périlleux - et abandonne les récompenses de la profession au genre de type qui vous chante "Petit Papa Noël" d'une voix grêle de fausset.
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Je me rappelle encore l'époque où, si l'on avait demandé à Kid Beef (l'assassin de Hoboken) ce qu'il pensait de ses chances dans son combat imminent contre Boko Swat (la réponse du Bronx à la civilisation), il vous aurait déclaré: "C'con là, j'vais l'massacrer." Aujourd'hui, ce serait plutôt: "La question que vous me soumettez n'est en aucune façon de celles auxquelles on peut répondre facilement, car il faut prendre en considération un grand nombre d'impondérables. Il est, je me permets de le souligner, toujours malaisé de prédire, avant leur entrée dans l'arène, l'issue d'une rencontre entre deux poids welters parfaitement entraînés et fins techniciens. Permettez-moi d'affirmer, toutefois -mais il vous est, cela vous va sans dire, toujours loisible de rectifier mon opinion -que je crois pouvoir affirmer ma supériorité le vingt-quatre de ce mois. Mon entraîneur qui, et je le déplore amèrement, utilise volonté l'argot de notre profession m'assure que je vais casser la gueule à cet enfoiré."
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Exemple (b) : la lettre belliqueuse

Monsieur

Et surtout pas "Cher Monsieur" C'est faiblard.
Mais pas non plus " Espèce d'ordure ventripotente" ; l'expression est certes bien trouvé, mais manque par trop de dignité.
Pour ma part, j'ai parfois employé la phrase " Ecoute voir, misérable avorton, fruit d'une union libre".
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Il m'a dit qu'a son avis mes livres étaient un tissu d'âneries et qu'il se refusait à en lire un de plus, même si on le payait pour le faire, mais que mes articles l'amusaient beaucoup et est-ce que j'aimerais avoir un chromo de Russell Flint représentant une femme nue au bord de la Loire.
J'ai répondu que oui - je dis toujours qu'on n'a jamais trop de femmes nues chez soi - , et à présent elle est accrochée au-dessus de mon bureau.
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Vidéo de Pelham Grenville Wodehouse
Full Episode Jeeves and Wooster S01 E2:Bertie is In Love
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