Ce roman historique raconte plusieurs drames qui se déroulent en parallèle. Bien qu'ils aient été convertis au catholicisme, Philippe II d'Espagne décide en 1609
l'expulsion des morisques, descendants des habitants d'al Andalus, royaumes musulmans qui dominèrent l'Espagne du VIIIe au XVe siècle. Ils sont considérés comme des "ennemis de l'intérieur" alliés des pirates barbaresques qui désolent les côtes de toute la Méditerranée. Leur dynamisme démographique est une menace pour l'équilibre numériques des populations du Royaume.
Ces 500000 femmes, hommes et enfants, agriculteurs pour la plupart, devront embarquer pour l'Afrique du Nord. Ceux qui partirent périrent pour la plupart pendant le voyage ou à leur arrivée en Afrique en ce début de XVIIe siècle.
Hassan-Ottavio est le fils d'un d'entre eux, Omar, iman clandestin de son village. le duc de Gandie s'est attaché ce jeune homme après avoir perdu son propre fils à la guerre. Les grands d'Espagne s'opposèrent sans être entendus à cette épuration ethnique et Don Alvaro agit avec bonté avec ses paysans.
Ottavio reste finalement avec son "oncle" adoptif, déchiré entre sa fidélité aux siens qui l'encouragent à rester et son destin radieux. Il est finalement assassiné par son valet dont le père soldat était mort, sous les ordres de Don Alvaro, au siège de Bizerte.
Après les Maranes, juifs convertis, les Morisques musulmans convertis aussi seront impitoyablement poursuivis par la Sainte Inquisition pendant que les Indiens d'Amérique succombaient sous les armes et les virus des conquistadores. L'émigration forcée des protestants après l'édit de Nantes en 1685 sera une autre page dramatique de l'Ancien Régime.