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San Antonio tome 34 sur 175
EAN : 9782265083042
251 pages
Fleuve Editions (09/11/2006)
3.59/5   43 notes
Résumé :

- Eh bien ! Eh bien, Béru, t'as des vapeurs ? M'en parle pas, balbutie-t-il, je suis un mec terminé ! - On en reparlera quand lu seras dans ton costar en planches; dis-moi un peu ce qui ne carbure pas ? - Ma femme a disparu, lâche le Gros. Et de ponctuer cette révélation par un barrissement qui fêlerait une plaque de blindage.
--Ce texte fait référence à une édition épuisée ou non disponible de ce titre.
Paru en 1959 n°SA34
Que lire après On t'enverra du mondeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Berthe à disparu ! Alexandre-Benoit est aux cent coups…Et que dire du merlan, Alfred ?

En fait, la « chère et tendre » de Béru n'a pas reparu au domicile conjugal depuis deux jours. Elle était partie acheter du tissu chez Corot, aux Champs Elysées ; depuis, silence radio, et nos deux sbires qui se partagent l'un comme officiel et l'autre comme amant, les charmes (si l'on peut dire) de Berthe sont morts d'inquiétude… et demandent de l'aide à San-Antonio…Qui croit plutôt à une fugue crapuleuse qu'à un enlèvement.
Elle réapparaît et se dit victime d'un enlèvement, justement ; San-A. incrédule. Incrédule jusqu'à la lecture des journaux du matin qui annoncent l'enlèvement de la femme d'un « businessmann amerlock »… Un sosie de Berthe…

C'est la première fois que Berthe Bérurier (initiales B.B.) apparaît avec un rôle important dans l'intrigue. Certes on l'avait déjà rencontrée dans « En long, en large et en travers » quand elle venait se plaindre au commissaire que son mari, Alexandre Benoit Bérurier, dit Béru, avait disparu. Tiens donc !

« On t'enverra du monde », un bon San-Antonio, même si le style est plutôt celui d'un Frédéric Dard : pas de notes en bas de page, pas de digressions et énumérations surréalistes… juste les noms de lieux et de personnes façon calembour. Et puis Berthe qui use du subjonctif imparfait, pas toujours à bon escient…
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Un San-Antonio, ça peut être lu n'importe où et n'importe quand. A conseiller surtout, dirais-je même, quand pour une raison connue ou inconnue on à un peu de vague à l'âme.
Ce "On t'enverra du monde" ne fait pas exception à la règle, loin s'en faut ; cette fois c'est Mme Bérurier qui est enlevée...
Qui peut bien en avoir après elle ?
Un maniaque sexuel ? (très maniaque pour le coup...), quoiqu'il en soit, son homme officiel, ce brave Béru, et le moins officiel mais bien connu sur la place, le coiffeur, préviennent notre cher commissaire de la situation.
Et v'là t'y pas ce trio infernal lancé dans une aventure qui tournera en bonne partie autour de Maisons-Lafitte et d'une maison cossue.
Ajoutez à cela la présence d'un moutard, et vous obtiendrez une nouvelle enquête fort chouette à parcourir avec la plume toujours aussi aiguisée de Mr Dard.
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Quand je ne sais pas quoi lire et que j'ai la flemme ou pas le temps de chercher vers quel bouquin me pencher, il n'est pas rare que je saute sur le prochain San Antonio.

Si je parle de « prochain », n'entendez pas, par-là, que je sois bêta lecteur de Frédéric Dard (même s'il m'arrive d'être un gros bêta par moment). Non, Frédéric Dard écrit beaucoup moins depuis qu'il est mort et un San Antonio est forcément issu de la plume de Frédéric (tant pis pour Patrice).

Non, quand je dis « prochain », je veux dire celui qui suit le dernier de la liste chronologique des San Antonio.

Comme ma précédente lecture en la matière était « Prenez-en de la graine », il était normal que je lise, désormais, « On t'enverra du monde », publié en 1959.
Bérurier n'est pas en forme, sa femme, Berthe, a disparu et ce n'est pas son coiffeur et amant qui dira le contraire.

Mais celle-ci finit rapidement par réapparaître et assure aux deux policiers (San Antonio et son Béru de mari) qu'elle a été enlevée et enfermée dans une villa avant d'être reconduite et relâchée en ville.

Si le commissaire San Antonio pense plutôt que la Berthe a jeté son dévolu sur un autre mecton, prenant excuse, pour cela, d'un kidnapping, quand il lit dans le journal qu'une riche Américaine a été enlevée à Orly et que, sur la photo accompagnant l'article et représentant la disparue, il croit se trouver en face d'un sosie de Berthe, alors, il prend conscience que cette dernière n'a pas menti et qu'elle a été la victime d'une méprise… méprise vite réparée par les kidnappeurs…

Comme je le disais, Bérurier n'est pas en forme, Frédéric Dard, non plus.

Avec Frédéric Dard, en général et les San Antonio, en particulier, on peut dire que le panel de qualité est souvent présent. Au mieux, les récits flirtent avec l'excellence (pour peu que l'on apprécie le style et la prose de l'auteur), au pire, ils s'élèvent à peine au-dessus de la moyenne.

C'est devant ce dernier cas de figure que le lecteur se retrouve avec cette aventure mineure du célèbre commissaire.

Mineur par le style, on a connu Frédéric Dard plus en verve, mais également par l'intrigue.

(joli, non ? Je deviens académique. Qu'est-ce qu'ils foutent chez les Dix au lieu de me balancer le Goncourt ? Ils sont là à se démantibuler la cervelle et à user leurs bésicles pour dégauchir le bouquin le plus chiatoire de la saison, et ils ont à portée du téléphone un garçon talentueux, bourré d'idées à changement de vitesse, doté d'un style percutant, dont les images font mouche puisqu'il est de la poule ! Enfin, le jour viendra fatalement où l'on consacrera mon génie, sinon y aurait pas de justice).

Que Frédéric Dard se rassure, depuis, son génie a été consacré et de belle manière, mais ce n'est pas ce roman qui justifiera cette reconnaissance, malheureusement.

Rassurez-vous, pourtant, si la déception est forcément au rendez-vous, on attend toujours le meilleur de l'auteur, le texte n'est pourtant en rien indigent ni indigeste (une formule que j'apprécie tout particulièrement) on a juste l'impression que Frédéric Dard a baissé tous ses curseurs pour cet exercice. Cela arrive quand on n'est pas en forme comme ne devait pas l'être Dard à l'écriture de celui-ci.

Ainsi, histoire moyenne, aucune phrase à sortir du lot, pas de personnages secondaires intéressants, apartés sans grandes saveurs, calembours laborieux…

Alors oui, j'ai un peu la dent dure, mais tout simplement parce que j'attends énormément de Frédéric Dard et quand celui-ci ne me donne que « beaucoup » ou « plus qu'un peu », je suis forcément déçu.

On notera la présence très furtive de Pinuche, qui permet à la Sainte Trinité (SanA, Béru, Pinaut) d'être réuni tout de même dans ce roman.

On notera également la présence forte (dans tous les sens du terme) de B.B. alias Berthe Bérurier, un personnage rarement mis en avant ainsi que celui de Félicie, la mère du commissaire, mais qui est, elle, plus souvent présente dans les récits.

Que dire de plus sans dire de trop, rien, probablement, tellement il est inutile de s'appesantir plus sur ce roman qui plaira aux inconditionnels de l'auteur et du personnage, mais qui est déconseillé aux béotiens désireux de découvrir la plume de Dard…

Au final, quand Frédéric Dard se contente juste d'être bon, il est forcément décevant, mais mieux vaut être déçu par cet auteur que par un autre.

P.S. : Michel Gourdon, l'illustrateur de la couverture, n'a probablement pas dû lire le livre ou alors s'est-il servi d'une ancienne illustration, car le personnage kidnappé ici n'a rien avoir avec le portrait de Berthe Bérurier.
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34ème San Antonio. Année 1959.

San Antonio est en congés, il assiste à un spectacle avec sa môman quand on le demande.
C'est Béru, en larmes ou presque : sa femme a été enlevée. S.A. a un doute : qui enléverait cette « baleine » ?

Et pourtant l'incroyable est arrivé : oui, elle a bien été kidnappée ! Mais bientôt on la retrouve. Mais bientôt elle « re-disparait » !!

Quelle histoire !

De fil en aiguille Antoine tombera sur une affaire à résoudre, une enquête à mener…

=====

Une histoire qui m'a un peu ennuyée. On a le Béru, le Pinaud fait de brèves apparitions notamment téléphoniques. La maman (Félicie) participe aussi à l'aventure.

Bref,pas un épisode inoubliable mais un moment agréable…
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Bonjour,

Avec les productions d'adaptations télévisuelles des classiques de la littérature française qui pullulent ces derniers temps, j'ai ce goût du nostalgique qui me donne l'envie de reprendre mes classiques du genre polar.
Je viens donc vous chroniquer une oeuvre parmi les ouvrages du grand illustre Frédéric Dard : "On t'enverra du monde", une aventure du commissaire San-Antonio, parue à l'époque aux éditions Fleuve Noir, celle de 1959.
Petite pensée pour celui qui porte le même prénom que mon frère et qui aurait fêté son centenaire le 29 juin de cette année 2021.

La littérature populaire par excellence, les nombreux ouvrages de la collection ont été lus par des millions d'afficionados du verbe fleuri, des facétieuses fantaisies et autres jeux de langage que son auteur, indissociable de son héros de commissaire, se plaisait tant à en écrire les aventures.

Quel joie alors de retrouver les histoires de ce personnage truculent et désinvolte, bousculant le verbe académique par un phrasé toujours plus inventif, élevant le calembours, la contrepèterie et le hors-piste textuel croquignolesque au rang des beaux-arts.

Et quand bien même, San-Antonio ne serait pas aussi populaire sans son acolyte attitré, opposé en tout point (surtout l'embonpoint), l'inspecteur Bérurier, dit Béru ou le Gros. Un type bourré de défauts mais avec une fidélité sans faille pour son supérieur.

Et dans cet opus au drame burlesque, c'est la femme de Béru qui va y tenir le premier rôle. le voilà dans tout ses états : sa Berthe a disparu ! Avec Alfred, accessoirement coiffeur et amant de celle-ci, les deux hommes vont chercher à savoir où est passée l'épouse / maitresse. Ils en font part à San-A qui en a que faire car il croit que Berthe a planté les deux premiers pour s'acoquiner avec un troisième larron.

Mais à peine disparue, la voilà revenue et elle tient un récit de ses péripéties digne des productions américaines ! Et justement, il en faut pas plus au commissaire pour trouver cette histoire louche. En enquêtant, il s'aperçoit vite que les ravisseurs de Berthe se sont trompés de cible et convoitait une richissime américaine pour réclamer une belle rançon.

C'est tout ce que j'aime lire et retrouver dans ce polar , la patte toute particulière de Frédéric Dard qui étrille la langue De Voltaire au profit d'un argot bien huilé et doublé d'un ton humoristique où le second degré est manié à outrance. Les personnages sont affublés de noms aussi improbables que leur gouaillerie prête à sourire. San-Antonio les malmène autant qu'il les aime.

Au final, l'enquête importe peu. le ressenti, le plaisir que l'on éprouve à suivre les aventures rocambolesques de notre commissaire préféré comblent nos zygomatiques de bonheur par l'exercice improvisé et prolongé qu'elles procurent. Tout est en place de ce qui a fait le succès de cette série et qui ne démentira pas le talent de son auteur : les personnages récurrents, l'humour, les métaphores, le langage coloré et le héros à la verve décomplexée, aux méthodes peu orthodoxes et qui aime les femmes.

A consommer sans modération, je ne peux que vous conseiller de boire à pleine gorgée cette exubérance verbale patinée qui se bonifie avec le temps.

Bonne lecture, amis Lecteurs !
Lien : https://lecture-chronique.bl..
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Les hommes, plus ils ont un grand nom, plus ils sont fiérots de leurs chiares. Ils s’imaginent que leurs mouflets vont, non seulement perpétuer leur gloire, mais la redorer à l’or fin…
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Notre orgueil de mâle se rebiffe. Il nous faut du revêtement signé Ballemain, de la pelure à grand spectacle. C’est pourquoi les pétasses ont tant de succès. Les bonshommes sont tellement crâneurs qu’ils préfèrent balader un vison plutôt qu’une brave petite fille relingée à la chambre comme à la ville par les Dames de France. Naturellement, les mousmés ne l’ignorent pas, conclusion elles font des pieds et des fesses pour se payer les carrosseries de luxe. En vertu (si je puis dire) de ce principe, les clandés refusent du monde. C’est plein de licenciées sur les trottoirs de la rue Tronchet ; elles préfèrent préparer leur science-peau de cette façon-là, because la marge bénéficiaire est plus importante. Elles seront jamais reçues en audience privée par la reine d’Angleterre ou par sa Sainteté vu que les audiences privées c’est elles qui les accordent.
Il suffit de leur faire passer un faf de cinq raides en guise de carte. Seulement voyez la garde-robe ! Du chouette, cousu-pogne et des bijoux en vraie joncaille ; pas du rutilant made in Murano : de l’authentique qui meurtrit la rétine !
Tout est pelure en ce bas monde ! Par les temps qui courent, il vaut mieux faire le trottoir que faire son Droit. C’est d’un meilleur rapport ; sexuellement parlant surtout.
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Enfin, cette fois j'ai pu me débrouiller pour me rendre libre et ma brave femme de mère s'est fait faire par sa couturière une robe tout ce qu'il y a de distingué avec trois cols superposés et un jabot de dentelle à côté duquel celui de mon pote Louis Quatorze ressemble à une pochette de premier communiant.
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... c'est en allant au fond des ruisseaux qu'on trouve des pépites...
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- Chère Berthe, quand je parle de ressemblance, je me comprends (tu parles !) : je veux dire que si l'on se réfère à la morphologie intrinsèque des visages, on constate dans la structure dominante une concomitance due à l'appartenance de vos faciès au groupe B du tableau supérieur zoologique dont parle Cuvier dans son fameux traité.
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Vidéo de Frédéric Dard
*RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE* : San-Antonio, _Réflexions définitives sur l'au-delà,_ morceaux choisis recueillis par Thierry Gautier, Paris, Fleuve noir, 1999, 120 p.
#SanAntonio #FrédéricDard #Aphorismes #LittératureFrançaise #XXeSiècle
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