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EAN : 9782350873350
328 pages
Editions Héloïse d'Ormesson (08/10/2015)
3.44/5   17 notes
Résumé :
Février 1934. Tandis que les gramophones jouent Deux sous de fleurs, l’affaire Stavisky éclabousse la classe politique française.
De violentes émeutes menées par les ligues d’extrême droite éclatent. Malgré ces troubles, le spectacle continue. Le haut du pavé se presse pour admirer Lisa Kaiser qui se produit au « Sphinx », un cabaret lillois. Mais la trapéziste est sauvagement assassinée.
Assiste-t-on à une contagion de la violence ? Charles, qui en ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Je ne connais cet auteur qu'à travers une adaptation au cinéma de son livre "effroyables jardins".
Fox Trot est une intrigue policière pas spécialement originale :
Une trapéziste Lisa Kaizer, est assassinée dans un cabaret Lillois, atrocement mutilée. Charles, le héros du livre, quelque peu amoureux, va mener l'enquête dans cette période où règne le trouble et la violence
L'année 1934, c 'est l'affaire Stavisky, les ligues d'extrême droite, les croix de feu, les émeutes.
Pendant toute la lecture, je traverse le milieu du Music- hall, du cabaret, de la politique et du demi-monde.
J'enfile des bas de soie, et une culotte de jour, le cul serré dans une jupe droite noire, un fume cigarettes à la main ...
Et puis je monte dans une Bugatti ,à moins que ce soit une Panhard ou une Hispano...
Garbo et Maurice Chevalier me font un clin d'oeil...
Vraiment ce livre a un petit côté désuet mais charmant.C'est surtout ce qui m'a plu car l'enquête en elle-même n'est pas vraiment prenante.
Facile et agréable à lire.
Merci à Masse critique et Babelio
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C'est la seconde fois que je lis un roman de Michel Quint et la seconde fois que je suis déçue. J'ai beaucoup de mal à avancer, à comprendre et suis obligée de revenir en arrière.
Le sujet est pourtant attrayant. Nous sommes dans les années 30, à Lille (une ville que j'aime beaucoup) et l'affaire Stavisky vient d'éclater. Les émeutes font rage dans la ville, les ouvriers n'en peuvent plus, l'extrême droite se rassemble dans l'espoir d'un coup d'Etat et des crimes à priori sans rapport les uns avec les autres s'enchaînent.
Cela n'empêche pas Charles, instituteur gauchiste (et un peu gauche en amour), de se dévoiler sexuellement et de s'offrir plusieurs aventures, notamment avec Nelly, une modiste un peu dévergondée. Il tombe amoureux en même temps de Lisa, une danseuse qui elle, n'hésite pas à se dévoiler complètement nue à son public... Celle-ci est assassinée sauvagement et Charles ne pense qu'à retrouver le coupable pour se venger. Il joue double jeu avec Nelly, lui laissant croire à son amour et se retrouve aussi malgré lui amené à devenir espion, intégrant les groupuscules d'extrême droite afin de servir le maire de Lille, Salengro. Finalement, seul le tonton policier et sa femme, un peu moins pervertis que les autres, méritent un peu de nos sentiments. Et j'oubliais Jojo, le marchand de journaux ... Ainsi, pas de sentiment possible et du sang jusqu'au bout.
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Un contexte, 1934, les manifestations fascistes qui font des victimes, la violence partout, l'affaire Stavisky qui met le feu aux poudres et qui risque de faire imploser le pays.
A côté de la Grande Histoire, les petites histoires non moins importantes qui se croisent et se recroisent de Charles, Lisa, Nelly, Demeyer et les autres laissés pour compte de la région du Nord dévastée par la crise et les fermetures d'usines.
Lisa, une danseuse de cabaret, tombe au hasard des manifestations de la Concorde à Paris sur une étrange enveloppe qui la ramène à Lille, ville de son enfance qu'elle souhaite tant laisser derrière elle. Sur son chemin, elle rencontre des voyous, des ligueurs, et Charles qui en tombe tout de suite amoureux. Mais son meurtre horrible va bouleversé plus d'une âme et mettre à jour une terrible machination.
On suit donc Charles, instituteur très très à gauche, qui ne sait pas trop gérer ses amours et qui se retrouve embarqué dans un rôle d'espion des ligues en totale contradiction de ses opinions.
Bref, on plonge complètement dans le décor du Nord et du cabaret, de la folie violente et furieuse de ces années noires où le pays a failli basculé et où les ligues francs-tireurs ou Croix de feu font plus que bousculer le pouvoir en place.
Un très bon roman de Michel Quint qui met une nouvelle fois sa belle plume au service du lecteur et c'est très réussi!
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Michel Quint m'avait tenue en haleine avec l'excellent «Veuve noire» paru en 2013 chez l'Archipel. Comme dans «Fox-Trot», il y avait du mystère dans l'air, des arts, beaucoup, on était à Montparnasse, de la politique, un peu, on sortait de la Grande Guerre.

On retrouve peu ou prou les mêmes ingrédients dans ce roman également «policier historique». A la différence que celui-ci, on ne peut l'ignorer, est plus grave. Il se déroule dans les années 30, tout particulièrement en 1934. Les ligues et les partisans de la gauche se cherchent noise dans les rues de Lille, sinistres. En plein scandale politico-financier -l'affaire Stavisky-, à Paris, Lisa Kaiser, belle trapéziste, vole un mourant dans de troubles circonstances. Sur les papiers de ce dernier, une adresse à Lille. À Lille justement, une bourgeoise qui avait grand intérêt pour les choses de la chair est retrouvée assassinée…

Charles Bertin, lui, y est instituteur. Il est pauvre, il est beau, il a des convictions, il serait tout à fait séduisant - ne serait-ce une certaine peur de l'engagement qui navre ces dames. Alors qu'une manifestation des ligues dégénère en émeute urbaine, Charles se retrouve en protecteur de Nelly, modiste de son état. Pour Nelly, c'est le coup de foudre. Charles, lui, songe encore à cette perverse d'Henriette, de l'école des filles. Et surtout, il va croiser Lisa, la trapéziste, qui vient de Paris pour un coup de la dernière chance, son adresse mystérieuse en main. le cousin de Charles, le bougon Henri, flic à la Simenon, regarde tout cela, vaguement amusé, tout en se demandant si Charles ne ferait pas un bon indic, il y a fort à faire pour surveiller les Croix-de-Feu. Tout se tend dans la ville : les partis, les gens, le souffre est dans l'air. Et puis cette fille qui virevolte nue, maintenant. Pas très longtemps : Lisa est assassinée. Et Henri commence à faire le lien entre les épisodes de la série rouge qui frappe Lille.

Michel Quint dispose doucement ses personnages sur l'échiquier qui tiendra en haleine le lecteur jusqu'à la dernière page, jusqu'à l'ultime révélation.
Le livre est dédié aux victimes de l'attentat contre Charlie Hebdo. Toute ressemblance entre «Fox-Trot» et la situation politique actuelle est voulue.

Lien : http://www.vivelaroseetlelil..
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Un peu déçue par la pléthore de références historiques qui rend le roman difficile à suivre par moment pour ceux, qui comme moi, sont nuls en histoire. Pour mieux apprécier le contexte il m'aurait fallu une base un peu moins décousue que celle que JoJo, gazette s'il en faut et personnage fort sympathique, nous sert au détour d'une page.
Totalement déçue par la fin qui dénote. Un chapitre écrit pour en finir avec l'histoire.
Mais conquise par le caractère des personnages si bien décrits qu'on les voyait évoluer comme dans un film de Marcel Carmé ou de jean Renoir. Et si il était possible de les faire revivre on y verrait bien Jean Gabin (Charles) Michèle Morgan (Nelly), Louis-Jouvet (le cousin Henri), Michel Simon (Jojo), Alain Delon (Gus) et Arletty (Lisa). Tant pis pour le chevauchement des années. C'est de la fiction.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Elle sait bien qu'il est rétif aux attachements son Charles, et qu'il y a l'autre, la belle au trapèze, une tentation concurrente qu'elle sait devoir lui concéder pour l'éliminer. Il faut qu'elle provoque une partie de jambes en l'air entre ces deux là. Le prix à payer pour qu'il puisse sentir qu'elle lui donne, elle, plus de plaisir. Le risque est grand qu'il préfère Lisa, pas une bas-bleu très certainement, quelqu'un qui existe sous les draps, mais Nelly sait qu'elle a un don pour les choses du sexe autant que pour la couture. Et Charles, elle ne l'aime pas pour son ardeur au pieu, il a des retenues incompréhensibles, elle l'aime bavard, socialiste, perdu, sans moustache, elle l'aime et voilà tout.
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- on m'ôtera pas de l'esprit que la loterie nationale c'est truqué : un chef d'Etat de 68 ans qui se prend une jeunette comme épouse a besoin de sous. Parce que côté politique, il a peut-être la santé, mais côté matelas, le cher Gaston doit manquer de ressort !
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                      … Elle [Lisa] sourit presque au moment
de cogner à la porte du 5, le logement à un étage au milieu de la
rangée de gauche. Six ou sept se font face de chaque côté, séparés
par une dizaine de mètres de terre battue, point d'eau au fond,
une rigole au milieu pour les eaux usées. On ouvre, et cette fois
elle sourit au jeune type qui la scrute. Un calamistré de son âge,
ou pas loin, le cheveu sombre lissé en arrière, brillantiné, grand,
taille mince et épaules larges, une gueule d'amour à la Valentino,
fossettes, nez grec, charbonneux de l'œil, teint mat, il porte un
tricot de corps gris sans col, pantalon de toile noire dont il a
négligé de passer les bretelles, et il a des arrogances de la lippe
pour éplucher Lisa des pieds à la tête.

p.59
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C'est formidable, et terrible, la force simple de cette masse d'affamés, de sans boulot. Et puis voilà, le mastodonte des damnés de la crise financière démarre dans le fracas des orphéons, chacun y va de son flonflon, le ciel de la ville pète de musiques. C'est ainsi en Flandre, on conduit les deuils dans une allégresse de vie. On proteste avec les moyens des réjouissances populaires.
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- Marrant le mot "patron". Double sens : chef d'entreprise et plan d'un vêtement. Comme si ces beaux messieurs puissants n'étaient au fond que l'ombre d'un chiffon.
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Videos de Michel Quint (43) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Michel Quint
Michel Quint vous présente son ouvrage "La Printanière" aux éditions Serge Safran éditeur.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2648663/michel-quint-la-printaniere
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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