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Commissaire Maigret - Romans et ... tome 96 sur 103
EAN : 9782253142157
192 pages
Le Livre de Poche (01/12/1997)
3.69/5   49 notes
Résumé :
" Averti par lettre anonyme qu'un meurtre se prépare au domicile de l'avocat Emile Parendon, Maigret obtient de ce dernier l'autorisation de séjourner chez lui. Avec son inépuisable et patiente curiosité envers les êtres, le taciturne commissaire comprend vite tout ce qui sépare l'avocat, physiquement disgracié mais prodigieusement brillant, passionné par le thème de la responsabilité du criminel, et sa femme, grande-bourgeoise éprise de mondanités, qui ne l'empê... >Voir plus
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Georges Simenon - Maigret hésite - 1968 : Simenon toujours aussi acerbe quand il s'agissait de décrire le monde de la bourgeoisie trouvait le subterfuge du crime pas encore commis pour pénétrer de l'intérieur ce milieu qu'il semblait détester plus que tout autre. Quand une lettre anonyme prévenait le commissaire Maigret d'un assassinat prochain au domicile de maitre Parendon avocat à la cour, celui-ci s'empressait de se rendre sur place pour juger du caractère véridique de la menace. Ce genre de lettre il en arrivait tous les jours au quai des orfèvres mais l'instinct du policier, l'écriture et la tournure des phrases lui donnaient envie d'en savoir un peu plus sur la situation. le commissaire bien sur tombait sur un vrai panier de crabes. le mari, la femme, la maitresse, les enfants désinvoltes, les domestiques anciens repris de justice tout concourait à rendre l'ambiance tendue et le drame prêt à éclater. Malgré sa présence le meurtre était commis quand même et ses soupçons confirmés. L'enquête en demi-teinte se déroulait alors derrière des portes capitonnées à l'affut des confidences des membres d'une famille qui semblait autant se confier que mentir au célèbre policier. Maigret lui profitait de cette affaire en périphérie de son bureau pour visiter les petits bars et les petits restaurants ou il était reçu comme un coq en pâte par des tenanciers avides de garder de bonnes relations avec la police. Plus que jamais Simenon faisait vibrer une humanité simple dans ce roman de tous les jours qui faisait tant de bien à nos esprits fatigués par l'action souvent vaine des thrillers modernes... gouleyant et confortable comme un petit beaujolais servi sur le zinc
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Pour ce roman d'une qualité remarquable, Simenon et son éditeur avaient pensé un temps au titre "Maigret marche sur des oeufs." Plus classique d'aspect, le titre finalement retenu est à notre sens bien trop timoré pour son intrigue bouillante et réglée au quart de virgule. Maigret y est en effet confronté à l'une de ces machinations bien tordues qui, de surcroît, se déroule dans ce milieu dont il sait bien qu'il attire toujours des ennuis : celui des grands bourgeois. Et pas n'importe quelle grande bourgeoisie en outre puisque la propriétaire des lieux n'est autre que l'une des filles du président Gassin de Beaulieu, ancien magistrat désormais en retraite dans sa Vendée natale mais dont le nom révolutionne encore tous ceux qui l'ont connu au Palais. Grande famille, grande fortune, intégrité parfaite, dura lex sed lex, enfin : de quoi donner des sueurs froides à un fonctionnaire qui, si haut soit-il dans la hiérarchie du Quai des Orfèvres, peut encore redouter, s'il tient à refuser les pressions de toutes sortes, le vilain coup de griffe d'un vieillard arthritique et notoirement peu plaisant question caractère.

Pour compliquer les choses, il n'y a pas de crime. (En fait, celui-ci ne survient que dans les derniers chapitres.) Au début, il n'y a qu'une lettre anonyme, à l'en-tête soigneusement tranché au massicot, et rédigée sur papier grand luxe - un papier que ne vendent à leur clientèle hyper-fortunée que deux papeteries parisiennes. Même si les caractères sont tracés en écriture bâton, le style n'est pas celui du premier maçon venu et Maigret, d'abord perplexe, flaire presque tout de suite que cette missive n'est celle ni d'un farceur, ni d'un fou. Avec les moyens dont il dispose, il remonte vite la piste et, après avoir pesé le pour et le contre, fait comme à son habitude : c'est-à-dire qu'il fonce. Avec une fausse décontraction - mais quand faut y aller, on y va, que Diable ! - il se présente chez M° Parendon, l'une des lumières du droit maritime mondial, un homme au demeurant extrêmement sympathique, qui lui confesse suivre attentivement toutes ses enquêtes et ne tarde pas à lui demander ce qu'il pense du fameux article 64 du Code Pénal, lequel traite de la responsabilité du criminel si, au moment des faits, il est déclaré être sous l'empire d'une crise de démence passagère.

M° Parendon, qui ressemble fort à un gnome, a une épouse mince, hautaine et que les instituts de beauté aident beaucoup à conserver un certain air de jeunesse perpétuelle. Elle est donc née Gaussin de Beaulieu et elle ne permet à personne de l'oublier - surtout pas à Maigret, d'ailleurs . Dans cette maison vaste et moquettée du haut jusques en bas, cette créature méprisante se déplace, fût-ce en hauts talons bien clinquants, comme l'ombre de Peter Schlemihl et surprend ou a surpris à peu près tous les résidents dans ces moments délicats et cruciaux où, justement, ils eussent souhaité que personne ne les vît. Y rencontre-t-elle une jouissance quelconque ? Peut-être, peut-être pas. Nous ne le saurons jamais mais la consonance sadique pointe ici son nez aigu.

Ce couple mal assorti a deux enfants, Jacques, surnommé "Gus", qui, à quinze ans, songe à faire carrière, car il est brillant, dans l'électronique, et Paulette, auto-rebaptisée "Bambi", qui suit des études d'archéologie. L'un comme l'autre adorent leur père mais, en ce qui concerne la fidèle secrétaire de celle-ci, Antoinette Vague, en service depuis quatre ans, leurs sentiments s'opposent. Gus l'admire et sent qu'elle cherche, elle aussi, à "protéger" son père - mais de quoi ? de qui ? Cela demeure un mystère ... Bambi, elle, souffre de la jalousie des possessifs et la voit comme une parfaite intrigante. Pourtant, à la décharge de Bambi, précisons qu'elle n'apprécie pas non plus beaucoup sa mère - laquelle est, il faut bien le dire, exaspérante : la grande bourgeoise dans toute son horreur, pour qui (elle le dit à un Maigret légèrement estomaqué) seuls sont "normaux" les gens de sa caste ...

Là-dessus, viennent se greffer les domestiques, dont Ferdinand, maître-d'hôtel exemplaire qui eut, jadis, quelques problèmes avec la justice et s'engagea alors dans la Légion. Désormais, il connaît bien la musique et aide Maigret du mieux qu'il peut. Puis une cuisinière exceptionnelle, toujours prête à faire des heures supplémentaires quand Madame reçoit et dont les gages sont, en conséquence, plus élevés que ceux de la femme de chambre, Lise, qui, elle, part tous les jours à 18 heures ... D'où bisbille et mots aigres entre les deux femmes.

Tout ce petit monde vit avenue Marigny, non loin du Palais de l'Elysée.

Comment, dans de telles circonstances, Maigret n'hésiterait-il pas, en effet, à se lancer ? Surtout que la seconde lettre qu'il reçoit, bien plus froide et comme pleine de rancune, lui dit tout net qu'il s'est comporté comme un idiot, qu'il a, en quelque sorte, "donné l'éveil" et que, s'il restait une chance d'éviter le crime, désormais c'est trop tard. Puis viendra l'appel anonyme et tranchant : ce sera pour aujourd'hui, c'est sûr !

Mais, à défaut d'où, qui, comment et pourquoi ? Car l'informateur anonyme, qui semble cependant savoir pas mal de chose, ne désigne personne, que se soit dans le domaine de l'assassin ou dans celui de la victime. Avenue Marigny, c'est le ballet des inspecteurs que nous connaissons bien : Janvier, Lucas, Torrence et Lapointe. Evidemment, chacun a son "favori". Maigret lui-même penche ou pour Parendon en personne, ou pour son épouse.

Mais ...

L'identité de la malheureuse victime surprend tout le monde et émeut profondément Maigret qui, pour une fois depuis ses tous débuts, a bien du mal à assister à la levée du corps. le seul point positif dans l'affaire - si l'on ose dire - c'est que, maintenant, il a carte blanche. Et il va mener rondement son affaire.

C'est du "grand" Maigret, une analyse fouillée de la "folie" et de la "normalité, de l'infime limite qui peut les séparer et des causes les plus étranges qui sont susceptibles de déclencher la première ou, au contraire, de la laisser toute sa vie en sommeil. Amour, orgueil, fierté blessée, éducation pervertie qui, dès l'enfance, entraîne comme une sorte de "coupure" avec le monde de tous les jours sans que, d'ailleurs, le futur criminel et encore moins ses parents en aient conscience ... Tout semble au rendez-vous mais peut-être trouverez-vous vous-même d'autres raisons à l'apparition de cette horreur. Les personnages sont, tous, d'une intensité quasi électrique : à peine entre-t-on avenue Marigny, qu'on les sent, qu'on les touche, qu'on les voit, qu'on éprouve ce qu'ils ressentent, qu'on suspecte ce qu'ils cachent (à tort ou à raison, c'est une autre affaire). Bref, un titre un petit peu trop modeste pour l'une des meilleures enquêtes du commissaire Maigret. Ne tombez pas dans le piège et n'hésitez pas : lisez-le ! ;o)
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Une lettre anonyme avise Maigret qu'un crime sera commis incessamment ; une preste investigation conduit l'equipe de Maigret à la certitude que le papier provient du domicile de l'avocat Parendon. Ce dernier autorise le commissaire à enquêter dans son appartement spacieux et luxueux. Durant deux jours, Maigret interroge et observe. le crime ne se produit que dans la deuxième moitié du roman. La première partie est consacrée à une enquête préliminaire qui tente de cerner la personnalité des protagonistes, mais au centre de laquelle est posée, avant même que le meurtre ait lieu, la question de la responsabilité du criminel. le cadre feutré d'un appartement de la haute bourgeoisie sert à de fond à une investigation qui a pour thème le malentendu, au sein du couple, de personnes d'origine et d'éducation différentes. Il se dévore goulument contient beaucoup de dialogues et citations un bon roman classique de littérature policière.
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Une lettre anonyme prévient Maigret de l'imminence d'un meurtre ... mais on ne connait ni la victime ni le futur criminel ... on comprend que Maigret hésite. Ici il n'y a pas de grandes enquêtes avec des dizaines de policiers ni de police scientifique ou de médecin légiste qui donnent des indices ... il n'y a que les déductions psychologiques de Maigret à la suite de discussions avec diverses personnes. Maigret n'aura peut-être jamais résolu une enquête en "reniflant" autant les âmes.
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Parmi les six enquêtes du commissaire Maigret piochées au hasard dans la bibliothèque familiale et lues avec plaisir cet été (l'Affaire St Fiacre, 1932 ; Maigret à New York, 1947 ; La Pipe de Maigret, 1949 ; Maigret et la vieille dame, 1951 ; Maigret a peur, 1953 ; Maigret hésite, 1968), je choisis de vous faire partager la dernière, "Maigret hésite" sans vous en dévoiler toute l'histoire, bien sûr !

Une lettre anonyme informe Maigret qu'un crime sera bientôt commis. Cette lettre rédigée sur un luxueux papier proposée uniquement dans deux papeteries parisiennes permet à Maigret de remonter la piste et de se présenter au sein de la maison Parendon pour juger du caractère véridique de la menace. Durant deux jours, Maigret observe. Il se passionne pour cette étrange affaire. Il s'entretient avec la famille, le personnel de l'appartement cossu de l'avenue Marigny, non loin du Palais de l'Elysée. Maitre Parendon est un brillant avocat spécialiste du droit maritime mondial qui se passionne curieusement pour un article du Code Pénal, l'article 64, traitant de la responsabilité d'un criminel, en cas de crise de démence passagère. L'épouse de Maître Parendon est née Gaussin de Beaulieu, une grande famille de magistrature. Elle voit en son mari un homme renfermé, incapable de vivre avec autrui, malade. Maigret comprend que les époux sont très mal assortis et qu'un véritable malaise s'est installé au sein du couple, d'autant qu'une relation s'est installée entre Maître Parendon et sa secrétaire, Mlle Antoinette Vague. le couple a deux enfants, Jacques, surnommé "Gus » et Paulette, qui se fait appeler "Bambi".

Ce qui m'a plu dans ce roman, c'est que le crime intervient uniquement dans les derniers chapitres. Une construction originale qui permet au commissaire Maigret de mener une enquête préliminaire fouillée et donc, à Simenon, de brosser de façon précise le portrait des personnages, leur psychologie et de présenter leur univers bourgeois.

Finalement Maigret ne pourra éviter le meurtre et l'identité de la victime surprendra tout le monde.

Un roman policier captivant où Maigret est présenté, lui-même, comme un être faillible et toujours aussi attachant.

Du grand Maigret !
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Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
[...] ... Des êtres lui avaient parlé, avaient répondu à ses questions, avaient semblé se confesser. Etait-ce à lui de juger, sacrebleu, qui mentait ou qui disait la vérité ou encore si quelqu'un, dans toute cette histoire, était dingue ?

Il arpentait son bureau à grands pas presque rageurs et parlait comme pour lui-même tandis que Lapointe et Janvier échangeaient des coups d'oeil.

- "C'est bien simple, monsieur le commissaire ... On vous écrit pour vous dire qu'on va tuer ... Seulement, on ne peut pas annoncer d'avance qui tuera l'autre, ni quand, ni comment ... Pourquoi on s'adresse à vous ? ... Pourquoi vous avertir ? ... Pour rien ... Pour jouer ..."

Il saisissait une pipe qu'il bourrait à nerveux coups d'index.

- "Pour qui me prend-on, à la fin ? ... S'il se passe quelque chose, comme ils disent, on prétendra que c'est ma faute ... Ce chiffon bleu pâle le prétend déjà ... Il paraît que je suis allé trop vite en besogne ... Que fallait-il faire ? ...

"Attendre de recevoir un faire-part ? ... Bon ! Et, s'il ne se passe rien, j'ai l'air d'une andouille, je suis le monsieur qui pendant deux jours a gaspillé l'argent des contribuables ..."

Janvier gardait son sérieux mais Lapointe ne put s'empêcher de sourire et Maigret s'en aperçut. Sa colère resta un instant en suspens et il finit par sourire à son tour en tapotant l'épaule de son collaborateur.

- "Je m'excuse, mes enfants. Cette affaire finit par m'exaspérer. Là-bas, tout le monde marche sur la pointe des pieds et je me suis mis à marcher sur la pointe des pieds aussi, à marcher comme sur des oeufs ... "

Cette fois, à l'image de Maigret marchant sur des oeufs, Janvier fut obligé de rire aussi. ... [...]
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[...] ... "Monsieur le divisionnaire,

Je ne vous connais pas personnellement mais ce que j'ai lu de vos enquêtes et de votre attitude envers les criminels me donne confiance. Cette lettre vous étonnera. Ne la jetez pas trop vite au panier. Ce n'est ni une plaisanterie, ni l'oeuvre d'un maniaque.

Vous savez mieux que moi que la réalité n'est pas toujours vraisemblable. Un meurtre sera commis prochainement, sans doute dans quelques jours. Peut-être par quelqu'un que je connais, peut-être par moi-même.

Je ne vous écris pas pour empêcher que le drame se produise. Il est en quelque sorte inéluctable. Mais j'aimerais que, lorsque l'événement se produira, vous sachiez.

Si vous me prenez au sérieux, veuillez insérer dans les annonces du "Figaro" ou du "Monde" l'avis suivant : K. R. Attends seconde lettre.

J'ignore si je l'écrirai. Je suis très troublé. Certaines décisions sont difficiles à prendre.

Je vous verrai peut-être un jour dans votre bureau, mais nous serons alors chacun d'un côté de la barrière.

Votre dévoué."

Il ne souriait plus. Les sourcils froncés, il laissait son regard errer sur la feuille, puis regardait ses collaborateurs.

- "Non, je ne crois pas qu'il s'agisse d'un fou," répéta-t-il, "écoutez." ... [...]
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La femme de quarante ans, élégante, très vive, aux yeux extrêmement mobiles, n’eut besoin que de quelques secondes pour examiner le commissaire de la tête aux pieds. Sans doute, s’il avait eu une petite tache de boue sur son soulier gauche, s’en serait-elle aperçue ?
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— Vous savez, mes réactions sont celles que tout le monde aurait à ma place…
— Tout le monde peut-être… Mais tout le monde n’existe pas… C’est un mythe… Ce qui n’est pas un mythe, c’est le Code Pénal, les magistrats, les jurés… Et les jurés qui, la veille, appartenaient à tout le monde, deviennent des personnages différents dès le moment où ils pénètrent dans la salle des Assises…
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Quand on annonce qu’un meurtre va être commis dans une maison…
— Cela peut se produire dans n’importe quelle maison, non ? Avant le moment où il devient un criminel, je suppose qu’un homme se comporte comme un autre, qu’il est comme un autre, sinon…
— Sinon nous arrêterions d’avance les futurs assassins, c’est exact.
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Vidéo de Georges Simenon
"L'Homme de Londres", Georges Simenon, aux éditions le libre de poche
Mila Boursier, libraire à La Grande Ourse à Dieppe, nous parle du roman "L'homme de Londres" de Georges Simenon. Dans ce polar, l'auteur ne nous parle pas de Maigret, mais d'un homme qui prend une mauvaise décision un soir à Dieppe. de fil en aiguille, le lecteur parcourt les rues de la ville dans une haletante chasse à l'homme.
Un entretien mené à Dieppe, à la librairie La Grande Ourse.
Vidéo réalisée par Paris Normandie.
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