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EAN : 9782845639256
418 pages
XO Editions (07/09/2017)
3.54/5   79 notes
Résumé :
Champagne, 1382. Quand, après six années de croisade, Jacques de Charny regagne enfin ses terres, il découvre, stupéfait, une foule immense massée devant l'église du château.
De toute l'Europe, des pèlerins affluent pour prier devant la relique extraordinaire détenue par la famille : le saint suaire, sur lequel apparaît le corps martyrisé du Christ. Pour sauver le domaine de la faillite, Jeanne, la mère de Jacques, a décidé d'exposer publiquement cette reliq... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
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L'auteur nous propose d'abord un bref tableau de la France en 1382, après quarante ans de conflit entre les rois de France et d'Angleterre, l'affaire ayant commencé en Guyenne et s'étant poursuivie dans les Flandres avec le désastre naval subi par notre flotte à L'Ecluse (Sluys, 1340), précédant des déroutes françaises au sol à Crécy en 1346 et à Poitiers-Nouaillé-Maupertuis en 1356.
La France semble à peine remise de ces revers, Charles V, qui a repris grâce à du Guesclin, à Anjou et à Berry, les provinces perdues, vient de mourir. le nouveau roi, Charles VI, semble aimé de son peuple au tout début de son règne, qui semble prometteur. Et pourtant, les menaces pointent déjà à l'horizon. Et, dans le royaume, la situation s'envenime. le pays est présuré de taxes et autres impôts, et le rétablissement des aides et des fouages, abolis à la fin du règne de Charles V, est à l'ordre du jour. La relance et le renforcement de ces derniers mettent en ébullition les populations des villes et des campagnes. Un peu partout, c'est la révolte. A Paris, ce sont les Maillotins. Et en beaucoup d'autres lieux, on s'en prend aux collecteurs et aux seigneurs locaux, dépositaires du pouvoir et victimes désignées. La colère est d'autant plus forte que ces nobles, qui sont chevaliers, n'obtiendront plus, comme sous Philippe VI de Valois et Jean le Bon, les résultats attendus sur les champs de bataille, face aux Anglais. Un peu plus de trente ans plus tard, ce sera Azincourt.


Alors, on cherche ailleurs ce qui pourrait donner espoir et sens à ces terribles expériences. On a du mal à faire confiance aux instances dirigeantes de l'Eglise, qui se déchirent : en 1378, le Sacré Collège a porté sur le trône De Saint Pierre un pape Urbain qui a décidé de retourner siéger à Rome, tandis que les cardinaux français dissidents ont élu un Clément qui fait le choix de maintenir le siège de la papauté en Avignon, où celle-ci est retenue "captive" depuis Philippe le Bel. Alors, ne sachant plus à qeul saint se vouer ni à quelle tête obéir, des groupes de croyants pour redonner du courage aux fidèles vivant dans le royaume, malgré des Prélats qui sont plus ou moins opposés à ce type de mouvements, décident de raviver le culte des reliques, et c'est à qui en produira de plus saintes, la dernière n'étant pas le drap qui aurait enveloppé le corps de Jésus avant son ensevelissement. de quoi entretenir la flamme chrétienne et l'ardeur des résistants à "l'invasion anglaise" dans le coeur des sujets. Et ici, c'est un féodal dont le nom est connu des contemporains qui prétend détenir le précieux objet et le tenir de son père, Geoffroy de Charny, seigneur de Lirey et membre de l'ordre de l'Etoile, compagnon d'armes du roi Jean II le Bon, et qui est mort pour le défendre lors de la funeste bataille de Poitiers.

Nous voici donc en compagnie de son hoir, Jacques de Charny, qui s'en revient de croisade - oui, on en fait encore, isolément ou par groupes longtemps après la perte d'Acre en 1291 ! -, et cela fait six ans que le jeune homme a quitté ses terres. En chemin, il a perdu son valet, un serviteur à tout faire d'origine picarde, ainsi que sa bourse de voyage dérobée par un fripon, et le voici réduit à vendre les housses des pièces de son armure et à revêtir celle-ci pour continuer son chemin, tout comme s'il partait au combat ou se jetait dans la mêlée d'un tournoi. Enfin parvenu devant le château de Lirey, demeure familiale, et s'étant frayé à grand-peine un chemin parmi la foule qui se presse dans la plaine, il est reconnu à la couleur de son blason, et le pont-levis s'abaisse pour lui donner accès à la cour de la forteresse. S'engouffrant dans le passage où est ménagé un escalier à vis, il entend par une porte entrouverte la voix d'une jeune fille et poussant légèrement l'huis, il aperçoit cette dernière tenant entre ses mains un livre dont une image et le titre en lettres gravées sur la reliure lui révèlent qu'il s'agit du Décaméron de Boccace, ouvrage ô combien licencieux qu'une damoiselle vertueuse ne saurait détenir. Marie, quinze ans, soeur de Jacques, est maintenant une belle jouvencelle, et elle s'effraye de voir pénétrer en sa chambre un homme en armes, puis elle se ravise et identifie la personne en entendant sa voix et ses propos tout à la fois rabroueurs, sentencieux et familiers. Après de brèves embrassades, Jacques, plantant là sa soeur cadette, gagne la grand-salle où, au simple bruit de ses pas, Jeanne, sa mère, devine immédiatement qui entre dans la pièce, comme si elle l'attendait. Un reproche fuse des lèvres de Jeanne aussitôt que Jacques lui demande si elle vient de donner son accord pour une ostension du Saint-Suaire, ce qui expliquerait le regroupement populaire aperçu avant l'entrée au château. Jeanne sent tout de suite où son fils veut en venir, car tous deux savent que l'autorité épiscopale la plus proche regarde d'un oeil suspicieux ce genre de démonstration populaire avec exhibition de reliques quand ce n'est pas l'évêque qui est à l'origine de la manifestation. Comment Jacques pourrait-il en vouloir à sa mère de recourir à ces expédients. N'a-t-il pas deviné ce qu'à coûté sa folle expédition loin du domaine, pendant les années écoulées ? Il fallait bien courir le risque de subir les foudres de l'évêque et encaisser les oboles et les dons en montrant le Saint-Suaire aux yeux des foules inquiètes pour empêcher la seigneurie de courir à la faillite.

D'un bon roman - roman historique dont l'action est placée au Moyen-Âge, on ne décrit, forcément, que les toutes premières pages, pour donner envie au lecteur. Et, croyez-moi, vous ne serez pas déçu(e)s. Laurent Decaux, Parisien de 36 ans, signe là son premier "opus", "une formidable histoire de cape et d'épée" comme l'indique la quatrième de couverture. Un vrai régal ! J'en dois la découverte, la révélation, à mon ami surnommé ici, dans Babelio, Nostradamus. Je le remercie, car c'est un beau cadeau. Je remercie aussi, par son biais, les éditions XO qui m'ont fait parvenir un exemplaire de l'ouvrage.

François Sarindar, auteur de : Jeanne d'Arc, une mission inachevée (2015)
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Laurent Decaux a 36 ans et vit à Paris. Le Seigneur de Charny est son premier roman.
Après six années de croisade, Jacques, seigneur de Charny, regagne ses terres. Il retrouve un fief bouleversé par l’ostension du Saint Suaire, la plus vieille relique de la chrétienté, détenue par sa famille depuis plusieurs décennies. Alors qu’il pensait être accueilli en chef de famille et en chevalier méritant, malgré le fiasco de la croisade à laquelle il a pris part, le jeune seigneur retrouve un entourage hostile, qui lui reproche, sa mère la première, d’avoir abandonné sa terre. Il devra également faire face à Pierre d’Arcis, évêque de Troyes, qui souhaite ardemment faire interdire l’exposition publique du suaire qu’il considère comme faux. Rejeté par les siens, menacé d’excommunication, le retour de Jacques est dur. Seule la présentation du Saint Suaire permet d’assurer une source de revenus pour sa famille. Mais lorsque la relique est dérobée, le jeune seigneur ne peut compter que sur l’amitié de ses deux amis d’enfance pour tenter de la récupérer. C’est le début de mille aventures où la passion, l’audace et l’amitié sauront triompher de la mort et du déshonneur !
Formidable aventure de cape et d’épée, Le Seigneur de Charny s’appuie avant tout sur une histoire vraie. Toute l’intrigue de Laurent Decaux est tissée autour d’un fait historique désormais oublié. Il faut savoir qu’avant d’être conservé à la cathédrale de Turin, le Saint Suaire se trouvait en France, en Champagne, où il était détenu par la famille de Charny. L’auteur décrit parfaitement bien cette période selon laquelle la France d’alors, décimée par la Grande Peste, meurtrie par la guerre de Cent Ans, connaît une incroyable vague de superstition. La pratique de la religion s’en trouve profondément modifiée, les pèlerinages et le culte des reliques connaissent un immense regain d’intérêt au point de devenir un véritable « business ».  Le seigneur de Charny est donc entièrement sous-tendu par les convoitises et les rivalités que crée la possession du suaire par la famille de Charny. Le roman est vraiment très riche d’enseignement et parfaitement documenté, même si l’on peut noter ici ou là quelques anachronismes ou « remaniements » de la réalité chronologique que l’auteur avoue très humblement dans sa note explicative en fin d’ouvrage.
Cependant, il ne faut pas s’attendre à ce que Laurent Decaux apporte des preuves de l’authenticité de la sainte relique ! Son ambition n’est pas d’affirmer quoi que ce soit concernant l’objet sacré ! Est-elle l’œuvre d’un faussaire, comme l’affirme Pierre d’Arcis ? Provient-elle du sac de Constantinople ? Comment fut-elle transférée en Occident ? D’aucuns affirment que le Suaire aurait été secrètement conservé par les Templiers puis confié à la famille de Charny après la dissolution de l’ordre ? Le doute demeure et le propos du Seigneur de Charny est tout autre… Impossible d’ailleurs d’en dire davantage sans dévoiler les rebondissements de l’histoire !
Il faut se plonger dans ce grand roman historique pour comprendre que, sous ses faux airs d’aventure et de divertissement, se cache une description très fidèle et extrêmement bien documentée du Moyen Âge, et plus particulièrement de la fin du XIVème siècle. Un fil conducteur teinté de mystère et de superstition, des héros magnifiques, à l’âme courtoise et flamboyante, un contexte religieux et politique sans précédent…, dans cette France d’alors, « rien n’est impossible à qui possède la dépouille d’un martyr, le cheveu d’un saint, un fragment de la Vraie Croix ou, mieux encore, l’illustre suaire où fut recueilli le Christ après la Crucifixion ». C’est à un de ces moments de l’Histoire où tout semble pouvoir basculer que Laurent Decaux a choisi de nous emmener !
Ciselée comme l’anneau Piscatorial mais néanmoins frustrante dans son dénouement, Le Seigneur de Charny est une épopée médiévale qui ravira autant les amateurs de de romans historiques que les inconditionnels de romans de cape et d’épée !
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Voilà vraiment longtemps que je n'avais plus lu de livre d'un auteur français sur le Moyen Âge et encore plus longtemps qu'un roman de cette période ne m'avait autant plu.
Je l'ai littéralement dévoré tant il est passionnant, un véritable page turner digne des célèbres romans courtois que j'ai lus pendant mes études de bibliothécaire.

1382, nous suivons Jacques de Charny. Il revient sur ses terres après 6 années de croisades.
Quand il revient, il retrouve sa mère Jeanne, sa jeune soeur Marie ainsi que ses fidèles amis Arnaud et Miles.
Sa mère, pour subvenir au besoin de la maison de Charny et à ses serfs, vassaux et serviteurs, s'est résignée à exposer le Saint Suaire, pèlerins, seigneurs accourent de toute la France pour le voir et prier, une collégiale est même en construction pour accueillir tout ce monde.
On en parle jusqu'à la capitale, le tout jeune roi Charles XI vient voir de ses propres yeux cette relique.
Tout ceci n'est guère du goût de Jacques, mais il s'y résout au contraire de l'église, qui elle voit d'un mauvais oeil l'ostentation, accusant d'hérésie les gens de Charny.
On se trouve en plein schisme de l'église, 2 papes sont en fonction celui de Rome et celui d'Avignon, l'histoire se déroule juste après la guerre des 30 ans et la grande épidémie de peste qui a ravagé la France.

L'écriture de Laurent Decaux est très cinématographique vous êtes plongé sans aucune difficulté de compréhension dans cette période, avec un vocabulaire riche et étoffé, des mots d'anciens Français, mais qui sont tout à fait accessibles.
Les descriptions sont limpides, il y en a suffisamment pour comprendre les tenants et aboutissants, les protagonistes et les lieux.
L'aventure et les rebondissements sont nombreux.
Les personnages attachants et profonds, ils ont chacun des failles qu'ils cherchent à combler
Jacques qui a abandonné sa famille veut retrouver leur amour, leur respect.
Il va devoir redorer son blason surtout s'il veut faire honneur à son père légendaire : Geoffroy de Charny (Wikipedia : Porte-oriflamme et conseiller des rois de France Philippe VI et Jean II, il est considéré par ses contemporains comme l'un des meilleurs chevaliers de son temps.)
Charles, tout jeune roi, a à peine connu ses parents, il ne sait ce que c'est d'être aimé, il n'a autour de lui que ses 2 oncles Philippe de Bourgogne et Jean de Berry qui cherchent avant tout à manipuler leur neveu pour leur propre richesse.
Arnaud et Miles quant à eux sont 2 amis fidèles de Jacques, grâce il y a beaucoup d'humour. L'un aurait aimé faire des études, l'autre est un épicuriste.
J'ai été fortement attachée à bureau de la Rivière, chambellan du roi, il joue le rôle de "grand-père" de ce jeune garçon qui se retrouve avec une guerre sur les épaules.
La guerre des Flandres menée par d'Artevelde (mieux connue sous le nom de bataille de Roosebecke).
Ce jeune roi qui en assez de la paperasserie, des impôts, des charges qui lui incombe, des représentations, il n'a aucun ami, juste des gens qui l'entourent par profit.
Une amitié et un profond respect l'attachent à Jacques depuis de son séjour au départ, incognito, chez la famille de Charny.
Il rêve lui aussi de voyages, de chevaliers, de prouver sa valeur comme soldat, de se battre à l'égal de ses hommes à l'étendard de la France.
Jacques trouvera en lui un précieux soutien et Charles inversement. Jacques est loyal, ses amis le sont tout autant et le suivront où qu'il aille.
Ces trois-là m'ont un peu fait penser aux trois mousquetaires.
Liés dans les bons et mauvais moments et pas les derniers quand il s'agit de festoyer, blaguer ou se battre.
Les femmes sont présentes, mais je m'y suis moins attachée sauf à l'épouse de Bureau qui, pourtant, n'apparaît que peu dans le roman et à Hélène, la soeur d'Arnaut.
Des personnages auxquels on s'attache très vite.
Tous les protagonistes rencontrés ont un rôle à jouer et sont bien décrits : le prieur Anselme, Pierre d'Arcis ou de Vilaines, les serviteurs et les bonnes, dame d'atour comme Florentine.

Si les personnages sont bien typés il en de même pour les descriptions des paysages de la France de l'époque de la région de l'Aube avec Lirey, de la Champagne avec Troyes ou Paris.
Les constructions, ponts, églises de l'époque se dressent devant vos yeux.

Si c'est une fiction, Laurent Decaux s'appuie sur des faits réels, on sent le travail de recherche effectué, les valeurs qu'il a voulu mettre en avant.
À la fin du livre, l'auteur vous donne les références des documents sur lesquels il s'est appuyé pour écrire son roman, les libertés qu'il a prises pour qu'elles soient cohérentes avec son histoire.

Les valeurs mises en avant sont celles de l'amitié, de l'honneur, du devoir et de la famille.
L'amitié à l'image des 3 compères Jacques, Miles et Arnaud, toujours là l'un pour l'autre.
La famille avec le retour du fils prodige qui veut tout faire pour sauver l'honneur de sa famille et qui s'en veut d'être parti aussi longtemps loin des siens.
L'honneur et le devoir avec Charles, cet adolescent roi, esseulé, au milieu de tous ces adultes, mais qui finira par prouver sa valeur et n'oubliera pas les aides reçues et Jacques qui a maintenant la charge du domaine de Lirey, qu'il doit protéger contre ses ennemis.

Un rythme soutenu, une écriture fluide, des rebondissements, des complots, des guerres, de l'humour et de l'amour, des valeurs nobles, rires et émotions, tout est réuni pour vous faire aimer cette période de l'histoire.
Une fluidité tout au long des 412 pages que j'ai lues beaucoup trop rapidement à mon goût.

À lire, pour tous les amateurs d'histoire, même ceux qui ne lisent pas du tout de roman sur cette période, c'est intéressant, c'est enrichissant au point de vue historique, on se rappelle de certaines choses, l'on en apprend d'autres.
Une fin adéquate ni trop facile ni imprécise.

Un sans faute pour ce premier roman de l'auteur. Il n'en fait ni trop ni pas assez même si j'aurais aimé avoir une suite, car j'ai eu du mal de quitter les protagonistes.

Lien : http://luciebook.blogspot.be..
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Concernant l'histoire cette dernière est captivante du début à la fin.
Il faut dire que Laurent Decaux s'appuie sur des personnages (les de Charny) et des faits qui ont existé (le Saint Suaire) à l'époque.
On ressent très bien les recherches que l'auteur a faites afin de pouvoir nous conter l'histoire mais surtout on ne s'ennuie pas une seconde lors de notre lecture.


En ce qui concerne les personnages, ces derniers sont hauts en couleur et ne vous laisseront pas indifférent.
Surtout les trois principaux. Et oui dans ce roman, vous n'avez pas un, ni deux mais trois personnages principaux qui ont une grande importance dans l'avancée et dans le rythme du roman.
Je les ai adoré tout autant les uns que les autres.
Ils se complètent parfaitement.
Bon assez tourné autour du pot, voici leurs noms.

Jacques, le seigneur de Charny est une personne qui aime bouger mais surtout qui aime l'aventure. C'est pour cela qu'avant de revenir sur les terres de sa famille, il est parti 6 ans en "croisade".
Pour ma part, je l'ai trouvé vraiment très intelligent. Il va essayer de s'imposer auprès de sa mère et de ses "gens" afin de reprendre la place qui lui incombe.

Ensuite vous allez faire la rencontre de Miles.
Ce dernier est le personnage qui m'a le plus fait sourire.
C'est un homme qui profite de la vie même si cela peut lui porter préjudice, et il s'en moque complètement.

Enfin, le dernier personnage qui a son importance est Arnaut, le tombeur de ses dames.
On peut dire qu'il est "plus complet" que ses compères. Il ne s'intéresse pas qu'à une chose.
Tout lui plaît comme par exemple la poésie, les arts et même la politique.


Pour ce qui est de la plume de l'auteur, cette dernière est vraiment très fluide et simple à lire.
Ce qui est un vrai plus car dans les romans historiques, la plupart du temps vous vous trouvez avec des mots ou expressions qui nous sont inconnus et que nous devons aller chercher l'explication soit dans le bas de page soit dans un dictionnaire.

Ce que j'ai également apprécié c'est les détails qu'utilisent Laurent Decaux nous permettent d'imaginer la scène qui est en train de se dérouler, comme si nous étions dans un film.

Ce qui m'a également plu c'est que j'ai vraiment eu l'impression que les personnages de Jacques, Miles et Arnaut sont de notre époque et non du moyen-âge, ce qui donne un plus à l'histoire et à son rythme.


Pour en terminer, je vous invite vivement à découvrir ce roman qui vous fera passer un excellent moment et surtout de découvrir un auteur dont vous vous rappellerez.
Et comme je vous le disais plus haut, si vous avez peur de vous lancer dans un roman historique à cause des termes et de tout ce qui touche à L Histoire, ne vous arrêtez pas à ça.

Les détails ainsi que les termes utilisés ne sont aucunement dérangeant car Laurent Decaux réussi à parler d'histoire de façon moderne.
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1382, aux temps de la Guerre de Cent Ans et du Grand Schisme d'Occident.
Rentrant chez lui après six années de croisade, Jacques de Charny revient sur ses terres de Lirey, non loin de Troyes, en Champagne.
Le jeune seigneur trouve sa maison envahie par une foule immense : des dizaines de milliers de pèlerins s'agglutinent autour de la collégiale du domaine. Sa mère a décidé d'exposer un objet saint, qu'elle cachait aux yeux du monde depuis des décennies.
Ce drap de lin qui attire des visiteurs de toute l'Europe n'est autre que le Saint-Suaire, le linceul où fut recueilli le Jésus de Nazareth après sa Crucifixion.
Malgré les avertissements et les édits d'interdiction de Pierre d'Arcis, l'implacable évêque de Troyes, Jeanne de Charny a décidé d'ostendre la précieuse relique, qu'elle a hérité d'un de ses aïeux.
En effet, les voyages de Jacques ont coûté beaucoup d'argent et les finances de la famille de Charny sont au plus bas.
S'exposant au courroux des autorités religieuses, Jeanne de Charny a décidé de sortir le précieux drap de son coffre d'étain et de le présenter au public, profitant de l'engouement des chrétiens pour les reliques de la Passion.
C'est dans ce contexte d'extrême tension que Jacques revient chez lui.
Je ne dévoilerai pas la suite de ses aventures, mais elles sont nombreuses et variée.
Après une centaine de pages d'exposition, qui nous plongent dans le contexte et les enjeux du quatorzième siècle finissant - "un de ces moments de l'Histoire, dit l'auteur, où tout semble pouvoir basculer" -, nous voilà chevauchant avec Jacques et ses amis, le truculent Miles et le savant Arnaud, à travers la France du Bas Moyen Age.
Ce voyage est un tourbillon qu'on n'oublie pas.
Laurent Decaux nous emporte à l'évêché de Troyes, dans la belle Forêt d'Orient, dans le Palais de l'antipape en Avignon, sur la Seine des bateliers, au Palais Saint-Paul à Paris, au château de Vincennes, et dans la Flandre révoltée de la Guilde des drapiers.
On pressent les inspirations de l'auteur : il y a du Dumas dans les dialogues, du Jeanne Bourin dans le réalisme des situations, du Yourcenar dans l'évidente volonté de mettre à jour un système de pensée si différent du nôtre.
Et pourtant, l'auteur a son style, à la fois érudit et fluide.
Je ne m'étais pas autant passionnée pour un roman historique médiéval depuis Les Rois Maudits ; c'est dire !
Je mets cinq étoiles sans hésiter.
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
– Faites quelque chose, messieurs, supplia Hélène, je vous en conjure !
Sans se faire prier, Jacques quitta sa houppelande et ses chausses, et, vêtu de son seul pourpoint, et de collants retenus au gilet par des aiguillettes, il bondit au milieu des nénuphars et des sillons de vase. En un instant il avait saisi le vieillard, et l’amenait à la rampe de bois. Puis, avec l’aide de Miles, il le tira hors de l’eau, et le confia aux porteurs, qui l’installèrent sous le dais de sa litière.
– Mon pauvre ami, dit Hélène en s’approchant et caressant le front du barbon.
Celui-ci, inconscient, semblait mal en point ; ses paupières étaient gonflées, et un filet d’eau s’écoulait de sa bouche. Soudain il ouvrit les yeux, se pencha sur le côté du brancard, et vomit.
– Qu’est-il arrivé ? dit-il, hagard, en cherchant Hélène des yeux.
– Ce n’est rien, monsieur mon époux, vous avez perdu l’équilibre en descendant à l’étang. Vous étiez submergé par les flots, quand M. de Charny vous a sauvé.
Jacques ruisselait d’eau et de vase ; il se sentait vaguement ridicule ; cependant l’élan de reconnaissance et de sympathie qu’il perçut dans la voix d’Hélène lui fit oublier son accoutrement.
– Je vous reconnais, articula Rabier.
Et, tournant son visage cramoisi vers le jeune seigneur :
– Vous êtes l’ancien promis de ma femme.
Jacques acquiesça de la tête, pendant qu’Hélène baissait les yeux.
– Vous m’avez sauvé la vie, monsieur, continua le vieillard, et je vous en sais gré.
Et, lançant un regard glacial à ses servants :
– D’autres, à votre place, m’auraient laissé mourir dans cet étang.
Rabier frissonna, avant d’ajouter d’une voix sourde :
– Vous serez un bon époux pour Hélène, quand j’aurai disparu ; et croyez-moi, cela arrivera bientôt.
– Ne parlez pas de malheur, protesta Hélène en tirant une couverture sur le corps maigre et flapi.
– J’ai très froid, pourtant ; la tête me tourne, et je ne sens plus mes pieds.
Et il ajouta, avec un regard terrifié, et terriblement conscient :
– Je crois que je vais mourir.
Aussitôt il se contorsionna de douleur et gémit si fort qu’il semblait que son âme allait sortir par sa bouche.
– Comment va-t-on l’enterrer ? murmura Miles à l’oreille d’Arnaut ; c’est le dernier croque-mort de la région.
– Ne parle pas trop vite, fit Arnaut ; le vieux Rabier nous annonce sa mort chaque jour, et chaque fois il se remet des crises, des noyades et des apoplexies. Regarde-le : il est bien vif.
Au même instant, semblant confirmer les propos du jeune homme, l’accès de fièvre s’atténua, et Rabier respira plus librement. Hélène appela les deux porteurs, et ceux-ci soulevèrent le brancard.
– Merci, messieurs, dit la jeune femme en s’engageant sur le chemin de gravier ; maintenant, si vous le permettez, je rentre afin de soigner mon pauvre époux.
Et, avec un sourire discret et une tournure de voix qui semblaient s’adresser à Jacques :
– Mais revenez à l’occasion, quand Anton sera rétabli.
– Vois-tu ? dit Arnaut, observant le petit convoi formé par Hélène, Fernand, les deux porteurs et le barbon, qui toussotait sur sa civière brodée ; ce genre de vieil animal s’altère, mais ne meurt pas.
– Ma soif, elle, ne s’altère qu’Au Père tranquille, dit Miles ; et il se trouve que j’y ai réservé la meilleure table.
– Vraiment, Rabier ne craint pas la mort, poursuivit Arnaut, sans tenir compte de l’intervention de Miles, et les yeux toujours braqués sur le palanquin, qui disparaissait dans le feuillage ; à force d’en faire commerce, il semble qu’il l’ait vaincue.
Jacques, non loin, s’ébrouait comme un jeune chien, et grattait la boue qui séchait sur son vêtement.
– Allons, mes amis, allons, dit-il, après qu’il eut rajusté son pourpoint ; soyons oublieux de la mort, et profitons de la vie.
Aussitôt, s’accordant par un silence convenu, les trois amis marchèrent jusqu’à l’Aube, empruntèrent le bac, sous l’agile conduite de Pierrot, rejoignirent leur monture respective et, à bride abattue, partirent se saouler au Père tranquille.
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A peine [Florentine] eut-elle quitté la pièce que Marie repoussa les couvertures et se redressa sur sa couche. C'était une jeune fille de quinze ans, non pas entrée dans l'âge adulte, mais déjà sortie de l'enfance : son visage était plein, ses yeux brillaient de malice, et deux petits seins pointaient, gonflés de jeunesse, à travers sa chemise de lin.
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C’en était trop pour Anselme : il quitta la Saintonge et regagna la forêt de Cîteaux.
Il retrouva dans l’antique abbaye, qui avait choisi la plus stricte neutralité entre Rome et Avignon, la joie parfois égoïste de la solitude ; cependant, après quelques mois de méditation, il fut assailli par un questionnement, dont il ne parvenait pas à se départir : comment vivre de prière et de silence, alors qu'au-dehors la violence étreignait le monde ?
Pris d’un doute ontologique, il demanda qu’on le défroque, afin de rejoindre un des ordres mendiants, alors en pleine expansion ; mais l’ordre de Cîteaux connaissait sa valeur, et lui proposa une charge d’abbé aux confins de l’Écosse, sur les îles Hébrides, un territoire perdu, où sévissaient les mages et les nécromanciens. Il y avait fort à faire, lui fit-on valoir, pour la propagation de la foi. Sur l’île d’Iona, en effet, les cultes tribaux concurrençaient la vraie foi. Dans certains monastères, la règle de saint Colomban tendait à supplanter la règle de saint Benoît. Anselme dut apprendre à composer avec les traditions locales et les croyances héritées des rois pictes. Lui qui n’avait jamais été marialiste, il théorisa devant les fidèles la conception virginale et la sainteté perpétuelle de Marie, car ces chrétiens des confins du monde aimaient passionnément la mère de Jésus, au point de l’idolâtrer. Pour susciter les vocations, Anselme avait recours à saint Serf ou saint Drostan, plutôt qu’à Bernard de Clairvaux. Et chaque dimanche, à l’église de Mull, devant des assemblées de moins en moins clairsemées, il convoquait les bestiaires et les fabliaux pour complaire aux dévotions animalières, largement répandues dans cette contrée. Après quatre années de ministère, au prix d’un pragmatisme dont il ne se serait jamais cru capable, et de larges renoncements à la stricte observance, Anselme avait repeuplé les couvents d’Uist, Jura et Mingulay et chassé l’hérésie de l’île d’Iona. C’est là qu’il fut rappelé à Cîteaux.
Alors qu’il espérait retrouver en val de Saône le bonheur d’une retraite méritée, à peine fut-il arrivé dans l’antique abbaye qu’un capitulant du chapitre lui apprit qu’il était attendu à Lirey. L’ancien prieur de la collégiale venait de passer de vie à trépas ; les seigneurs de Lirey prétendaient posséder le saint suaire et en faisaient l’ostension ; l’évêque de Troyes criait à l’imposture et réclamait l’intervention d’Avignon.
En un mot, la place était à sa mesure.
Il la prit.
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Miles leva les bras au ciel.
– Par saint Isidore le laboureur, vas-tu t’adoucir, l’abbé ? Nous sommes partisans de ta cause !
Anselme modéra sa voix, et, légèrement moqueur :
– Que proposez-vous, alors, messieurs mes partisans ?
– Nous connaissons la guerre, mon père, commença Arnaut de sa plus belle voix, mais aussitôt Anselme toisa le seigneur corseté dans sa tunicelle indigo et des chausses si moulantes qu’elles laissaient deviner son intimité.
– La guerre, monsieur de Thouars, n’est pas affaire de mirliflore ou de coquet.
Arnaut sourit en pinçant les lèvres, affligé d’être éternellement précédé par sa réputation, mais conscient qu’on n’arrête pas un feu qu’on a attisé des années durant.
– Quant à ce bouffon de carnaval, reprit le prieur en désignant sévèrement Fricot, sa place est à la fête de l’Âne bien plus sûrement qu’au combat.
– Ah ! la fête de l’Âne, soupira le batelier de Seine, j’ai du baume au cœur rien qu’à y penser… Chaque année, les femmes se déguisent en hommes, les moines se griment en démons, les fous sont portés en triomphe, les taverniers ouvrent leurs meilleurs muids… Et parfois, même, les gourgandines se donnent à prix d’ami… Songez qu’il y a trois ans la mère Barbe m’invita dans sa couche ; ah ! elle était bien vilaine, Barbe, mais Dieu qu’elle connaissait l’amour… Parfois elle me manque bien…
– Épargne-nous tes états d’âme, Fricot, ordonna Miles.
Puis, se tournant vers Anselme :
– Et toi, l’abbé, tes médisances tombent à faux ! N’empêche sa coquetterie, Arnaut est vaillant dans la bataille ! Regarde plutôt cette étoile timbrée d’un soleil d’or agrafée à son pourpoint.
– Cette breloque ? fit le prieur en jetant un coup d’œil soupçonneux à la broche d’Arnaut.
– Cette breloque n’est rien d’autre que l’ordre de l’Étoile, que le roi nous remit à Roosebeke, pour services rendus à la Couronne.
Anselme examina attentivement le fermail, et ne put s’empêcher de sourciller d’admiration.
On n’attribuait la broche étoilée qu’aux plus intrépides des soldats, ceux qui se montraient dignes des premiers chevaliers de l’ordre institué par Jean le Bon. Avant la bataille de Mauron, ceux-ci, faisant face à un ennemi supérieur et mieux armé, avaient juré de ne pas reculer de plus de quatre pas. Et quand l’armée anglo-bretonne avait chargé, quatre-vingt-dix d’entre ces seigneurs, fidèles à leur engagement et aux statuts de l’ordre, étaient restés figés dans la boue, malgré la pluie de flèches qui s’abattait sur eux, jusqu’à ce que mort s’ensuive.
– Eh bien, donc, messieurs, quelle est la marche à suivre, si je veux prendre ce bastion ? dit le prieur, adouci par le vénérable insigne.
– C’est bien simple, mon père, répondit Arnaut d’une voix ferme. Confiez-nous vos hommes, et nous vous offrirons ce fortin.
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Charles retrouvait, ce matin-là, en entrant dans ce caveau saturé d’odeurs humides et pénétrantes, l’impression d’abîme et de grandeur qu’il avait ressentie en traversant l’immense nef. Et, comme le prieur Anselme, après avoir convoqué d’un geste les deux novices qui l’accompagnaient, s’apprêtait à tirer le couvercle du coffre, afin d’en révéler le contenu, le roi dit d’une voix forte :
– Arrêtez !
Car il voulait, seul, ouvrir le coffre orné de fer et d’argent, et entrevoir le corps supplicié.
Le couvercle était lourd : Charles dut s’y prendre à deux fois. Finalement, la chape bascula, et chut au sol dans un grand fracas de plomb. Le jeune roi vit d’abord un voile blanc et vaporeux. C’était un tissu protecteur, d’une rare délicatesse. Charles le saisit prudemment et le tendit au prieur. Plus bas, au fond du coffre, reposait une grande toile, moins claire que la première, et repliée avec soin.
Charles demanda un flambeau. Anselme, après quelques mots de mise en garde, tendit sa flamme à l’adolescent. Le roi l’approcha de la toile avec une infinie lenteur, car il ne voulait pas qu’incidemment une braise se détachât et enflammât le drap de lin. Puis, tandis que d’une main il agrippait fermement le coffre, et que de l’autre il maintenait la torche, il s’enfonça dans le grand écrin plombé.
Alors qu’on ne voyait plus de lui qu’un bas de chemise, ses poulaines moulantes, alors à la mode à Paris, et ses chausses à bout pointu, sa main gauche se contracta sur le rebord ouvragé. Et alors on entendit, semblant jaillir d’un sépulcre, et résonnant dans la grotte :
– Dieu !
Car, en manipulant le drap de lin, avant même d’apercevoir le corps martyrisé, Charles avait distingué un visage. Et comme saint Jean voyant les linges dispersés dans la chambre mortuaire, il vit et il crut.
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Découvrez l'émission intégrale ici : https://www.web-tv-culture.com/emission/laurent-decaux-avant-la-fin-du-monde-53529.html Son nom résonne aux oreilles de tous ceux qui aiment la grande histoire. Laurent Decaux est bien le fils de… le fils d'Alain Decaux, le célèbre historien qui des années 60 aux années 80 a su démocratiser l'histoire en librairie d'abord, avec une bibliographie conséquente, mais aussi à la radio et à la télévision avec des émissions devenues cultes. Par ses talents de conteur, Alain Decaux savait fasciner son auditoire. Enfant, le jeune Laurent, lui aussi, voyait son père comme un conteur même si les histoires n'étaient pas les mêmes. Et sans doute est-ce ainsi qu'est né son goût pour la lecture et plus tard pour l'écriture. Avant d'en arriver là, Laurent Decaux s'est impliqué dans d'autres passions, le commerce mais surtout le vin et l'oenologie, créant avec un associé une chaine de magasins répartis sur toute la France. Tout cela est de l'histoire ancienne car désormais, c'est en librairie que l'on retrouve Laurent Decaux. En 2017, avec « le seigneur de Charny », on découvrait une belle plume au service d'un roman d'aventure aux temps des croisades. Deux ans plus, tard, avec « le roi fol », le jeune auteur confirmait les espoirs placés en lui, racontant complots et intrigues dans l'entourage du roi Charles VI. Et tout le talent de Laurent Decaux est là : savoir mettre sa plume romanesque au service de la grande Histoire et inversement. Car s'il s'agit bien de romans, les livres de Laurent Decaux sont tous d'une véracité absolue sur les époques et les décors dans lesquels se jouent les intrigues et les personnages authentiques qui apparaissent au fil des pages sont tous dans leurs rôles face aux protagonistes nés de l'imagination du romancier. le talent de Laurent Decaux est désormais reconnu tant par les lecteurs que par les critiques mais aussi les historiens. Dans ce nouveau roman, « Avant la fin du monde », Laurent Decaux nous entraine en Italie, près de Gênes. Nous sommes au milieu du XIVème siècle. Daniele de Musi et son fils Vittorio vont connaitre la ruine et la gloire, le désespoir et les plus folles espérances. Mais surtout, à bord de leur vaisseau, face à l'adversité, ils vont combattre pirates et tartares jusqu'à être confrontés au plus grand fléau de tous les temps, la peste dont on imaginait à l'époque qu'elle présageait la fin du monde. Quel régal que ce livre. 500 pages mais qui filent à toute vitesse tant on est embarqué sur les traces des deux italiens. Voilà un formidable roman d'aventure, sur mer et sur terre, où la grande histoire est la toile de fond d'un récit mené de main de maître avec rythme, panache, suspense et enthousiasme. Un formidable plaisir de lecture qui nous permet aussi de mieux connaitre cette période si complexe qui voit la fin du Moyen-âge se confronter aux prémices de la Renaissance. Une épopée haletante et tumultueuse aux échos très contemporains.
« Avant la fin du monde » de Laurent Decaux est publié chez Albin Michel
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