Pour le reste, Meyer, qui n'a jamais eu l'habitude de se perdre en digressions, a donné un tour de vis à son écriture, entièrement resserrée sur l'enquête. Comme souvent chez l'auteur de best-sellers sud-africain, celle-ci comporte un décisif volet historique. Il est ici question du tableau d'un disciple surdoué de Rembrandt, Carel Fabritius. Ce dernier a péri en 1654 à la suite de l'explosion d'une poudrière dans la ville hollandaise de Delft, et seules quelques-unes de ses oeuvres ont été sauvegardées. L'une d'elles aurait fini par atterrir au Cap, où sa valeur - 100 millions de dollars - aurait attisé bien des convoitises. Une nouvelle fois, Deon Meyer brille par sa connaissance des procédures policières et du contexte politique, mais surtout par la précision de la trame et la finesse psychologique de ce récit court, ramassé, au dénouement aussi subtil qu'implacable.
Lien :
https://www.lexpress.fr/cult..