Je rejoins l'avis de Sebthos : il y a des oeuvres à côté desquelles on passe totalement lorsqu'on a 17-18 ans et qu'on relit bien plus tard en les appréciant. Manque de maturité, certainement.
Pour ma part, j'ai encore gardé un excellent souvenir des "
Contes de la bécasse"
De Maupassant bien que cela remonte à mon année de 4e (c'est le recueil qui - encore aujourd'hui - a déterminé mon intérêt jamais démenti pour cet auteur).
En seconde, c'est la découverte de Céline et son "Voyage au bout de la nuit" qui m'a laissé un souvenir toujours vif à ce jour. La noirceur de "Germinal" m'avait bien plu aussi en seconde.
En première, je me souviens avoir été passionné par les "Confessions" de Rousseau (je me demande encore pourquoi aujourd'hui...). J'avais été le seul de ma clase à acheter le second tome au
Livre de Poche dont la lecture n'était pas obligatoire. J'avais ensuite enchaîné sur "Les rêveries du promeneur solitaire".
Les oeuvres dont j'ai gardé de mauvais souvenirs au lycée ont été - sans conteste : "L'éducation sentimentale", "Le rouge et le noir" et "Mémoires d'outre-tombe" que je n'ai jamais terminés.
"Paul et Virginie", "Manon Lescaut" et "La princesse de Clèves" est le trio perdant qu'au temps du lycée, j'avais déjà trouvé cucul-la-praline bien que les ayant lus en entier.
Le théâtre, n'en parlons même pas :
Molière, Racine et compagnie m'ont véritablement ennuyé.
Pour résumer : je pense que face à des classes apathiques, des courtes nouvelles
De Maupassant, pourquoi pas grivoises, humoristiques ou fantastiques peuvent parvenir à titiller l'intérêt des élèves.
En dehors des lycées d'arrondissements chics parisiens, mieux vaut éviter
Jane Austen : ça n'ira pas contredire auprès des gros balourds bas du front, l'idée que la littérature classique est le fait de tapettes à l'adresse de chochottes à froufrous qui s'adonnent à d'orgiaques après-midis thé-citron... (et mes propos sont volontairements provocateurs : je n'aime pas ce qu'écrit
Jane Austen).