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Critiques de Valentin Musso (1395)
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La femme à droite sur la photo

Première incursion dans l univers de Valentin Musso.

Une histoire intéressante permettant de nous replonger dans le Hollywood des années 50/60 avec les fameuses chasses aux sorcières et leurs conséquences.

L'histoire d'un scénariste, David, qui a du mal à trouver un second souffle après un premier succès suivi d'un échec.

Il est contacté par Wallace Harris pour écrire le scénario de son prochain film, celui-ci était le réalisateur du film pour lequel et pendant lequel, sa mère actrice a disparu.

David, qui n'a pas connu sa mère et n'a aucune idée de qui est son père , car il n'avait que 6 mois au moment de sa disparition, décide de mener sa propre enquête.

Un roman bien documenté, une histoire avec du suspense et quelques rebondissements. J'ai vu arriver deux trois trucs mais cela ne m'a pas gêné.

Avant de me faire une idée finale sur cet auteur , je vais lire un second roman.

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Qu'à jamais j'oublie

Je remercie Masse Critique et les éditions Seuil pour l 'envoi du dernier roman de Valentin Musso.

De lui, j'ai lu la femme à droite sur la photo que j'avais apprécié mais qui ne m'avait pas transcendé non plus. Mais j'avais aimé le style de l'auteur et je me laissais une deuxième lecture pour parfaire mon opinion.

Cette Masse Critique est donc ma deuxième lecture de cet auteur.

Pour les amateurs de thriller, l'histoire tient bien la route, une fois le livre commencé je ne l'ai pas lâché. Un roman qui nous tient en haleine grâce à un bon rythme, pas mal de rebondissements jusqu'au bout.

Suite au meurtre commis par Nina de sang froid et sans aucune explication car celle en devient mutique, son fils Theo remonte l'histoire familiale avec l'aide d'une jeune femme suisse.

Il se rend compte qu'il ne connaît rien de sa mère et de son passé douloureux dans une institution suisse et de sa vie rêvée avec son père photographe célèbre. Il découvre la vie meurtrie de sa mère, les épreuves qu'elle a endurées. Comment elle a essayé de survivre et de vivre. Nina est un personnage touchant car trop blessée. Son passé ressurgit et fait voler en éclats toutes les protections qu'elle avait érigées pour se protéger tant bien que mal de ce passé.

Pour ceux qui ignorent de quoi ce genre d'institutions suisses étaient capables, ce roman a le mérite de mettre en lumière ces pratiques inacceptables qui ont perduré pendant trop longtemps. De fait, je n'ai pas été plus surprise que ça par les événements qui se sont produits dans cet établissement car une lecture précédente et quelques films m'avaient déjà informée de l'existence de ce genre de pratique dans certains pays.

Pour ceux qui aimeraient en savoir plus sur ce sujet, je leur conseille la lecture de dossier 64 de Jussi Adler Olsen, version danoise de ce genre de pratique. Ainsi que les films Philomena et Magdalena Sisters, qui relatent les versions irlandaises religieuses.

Ce deuxième roman confirme donc mon intérêt pour cet auteur dont je vais continuer à explorer ses romans précédents.
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Qu'à jamais j'oublie

Merci à BePolar et aux éditions du Seuil de m'avoir permis la lecture de ce bon « polar ».Théo ,en plein vernissage d'une exposition photo en l'hommage de son père apprend que sa mère est arrêtée pour tentative d'homicide dans un hôtel du sud de la France.Conscient de ne pas si bien connaître sa mère ,il va enquêter sur son passé qui va le mener en Suisse où elle aurait séjourné dans un foyer et découvrir que dans ce pays ,des internements administratifs sans motifs ont eu lieu jusqu'en 1981.Un bon moment de lecture.
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Sans faille

Première rencontre avec Valentin Musso et encore une fois, grâce à la boîte à lire qui est une vraie mine d'or. Je me suis plongée avec grand plaisir dans ce thriller particulièrement prenant. Deux amis de lycée se rencontrent par hasard après des années à s'être perdus de vue. Ils décident de partir, avec quelques autres, en randonnée vers un petit glacier. Mais les rancœurs passées vont refaire surface, des secrets enterrés profondément se rappellent à leurs souvenirs et tout ça va tourner au drame.

Les grands sujets autour de cette randonnée sont surtout les inégalités à la naissance et l'ascenseur social, mais aussi la drogue, quelque soit le milieu.

J'ai beaucoup aimé le style et la construction. On alterne les chapitres du présent, racontant la randonnée et les drames successifs qui montent en puissance. Et les passages où on découvre petit à petit les évènements passés, au travers de l'histoire de Romuald. L'originalité, c'est que ce deuxième récit se fait à la deuxième personne, le narrateur s'adresse directement à Romuald, ce qui fait son petit effet pour faire monter la pression.



Ce fut une chouette lecture et une belle découverte pour un auteur que j'ai envie de découvrir un peu plus.
Lien : https://www.facebook.com/Les..
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Une vraie famille

François Vasseur, universitaire parisien spécialisé en histoire médiévale, s’est replié dans sa résidence secondaire prés de Quimperlé après avoir subi un traumatisme. Avec sa femme Mathilde, qui dirigeait une galerie d’art, ils essayent de se reconstruire. Leur longère, et surtout son annexe, demanderait quelques travaux, comme le jardin, mais François peine à l’effort désormais. Ce projet n’est pour le moment plus possible, même si il se rend régulièrement chez sa kiné pour tenter de recouvrer totalement l’usage de sa jambe. Aussi, quand par un concours de circonstances, il rencontre le jeune Ludovic, individu taiseux, mais doué de ses mains, il l’engage comme homme à tout faire…

La situation de départ – le pitch diraient les media aujourd’hui – ne mérite pas d’être plus expliquée. Ce que va en faire Valentin Musso est le sel de ce roman.



J’étais passé totalement à côté de cet auteur. Sans doute par confusion avec les ouvrages de son frère, plus connu. Je découvre du coup avec un peu de retard ce roman qui par bien des côtés me rappelle un peu ce qu’arrive à faire un Hervé Commère. Des situations de départ banales, tirées du quotidien, qui insidieusement dérapent, et ne mènent pas là où le lecteur pensait aller. Un bel effort de construction et de jeux sur les apparences. Ce petit polar bien bâti a titillé mon intérêt, je retenterai un autre Valentin M. à l’occasion.
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L'homme du Grand Hôtel

L'écrivain et son mythe

*

Je me suis encore faite avoir par cet écrivain. Alors, je précise toutefois, une surprise délicieuse

Mr Musso a ce chic de transgresser les codes de la scénique pour nous embobiner jusqu'à la dernière page.

Cette fois ci, c est l écrivain (et son mythe qui l entoure) qui est mis en avant dans ce thriller.

J avoue que je ne suis pas méga fan de ce thème. ( j ai abandonné très facilement les livres de Joël Dicker...).

Mais l histoire démarre rapidement, on se sent à l aise, on pense qu on comprend les ficelles de l intrigue et puis bim, Musso nous entourloupe avec ses histoires.

Bref, un thriller comme j aime.

Intrigant, familier mais pas trop, bien écrit, avec des personnages torturés et nuancés, une réelle atmosphère, et une facilité/folle envie d y revenir à chaque fois :)
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Toucher le noir



De retour chez elle après une soirée mémorable, Ashley emmena Aksil directement dans sa chambre, sans plus tergiverser.

C'était vraiment magique ce second rendez-vous. Elle n'avait jamais rencontré de garçon aussi épatant. Il était non seulement beau mais également raffiné, cultivé, altruiste et généreux.

Aksil était pompier, il sauvait tous les jours des vies humaines en mettant en péril sa propre existence. Et hier soir il l'avait emmenée à la soupe populaire où elle l'a aidé à donner un repas décent aux trop nombreux sans abris, qui toujours les remerciait d'un sourire ou d'un simple signe de tête. C'était gratifiant. A ses côtés elle devenait meilleure.

Sans attendre, leurs corps brûlant d'un ardent désir, ils s'embrassèrent avec fougue.

Leur raison disparut progressivement au profit d'une passion dévorante et déjà de premiers vêtements tombèrent au sol. Ils n'étaient plus guidés que par l'envie de nouvelles sensations, à la découverte de leurs corps respectifs, totalement enivrés.

Aksil humait le parfum d'Ashley, effleurait sa peau d'une incroyable douceur. Rien que ce contact lui donnait déjà le vertige.

Peau d'ébène contre peau d'albâtre, le yin et le yang prêts à se retrouver et à unir leurs courbes pour ne plus faire qu'un.

Ashley gardait les yeux ouverts, admirant le torse musclé de son amant couvert de fines gouttes de sueur. Elle massa ses épaules puis s'attarda sur son torse couleur charbon, toucha ensuite ses abdos parfaitement dessinés et tout aussi noirs avant de descendre lentement encore et de se saisir ...



***



Il n'en fallut pas davantage pour donner à Yvan Fauth la nausée. Il a lu quelques nouvelles d'auteurs amateurs souhaitant figurer dans le troisième volet de nouvelles réservées à l'exploration des cinq sens version macabre et meurtrière.

Le titre sera toucher le noir, pas toucher un noir et encore moins coucher avec un black.

C'est ainsi que mon manuscrit partit à la poubelle.

Même s'il sera bien question d'hommes noirs dans la terrible nouvelle Zeru Zeru de Maud Mayeras qui dénonce des pratiques toujours en cours dans l'Afrique d'aujourd'hui. Comme un conte d'une inimaginable cruauté. A part que ça n'a rien d'une simple fable.



Je trouve que très peu d'auteurs ont respecté le thème du recueil. Le sens du toucher, sans recopier l'intégralité du dictionnaire, c'est tout ce que peut ressentir notre épiderme. Les températures, le contact d'un mur rugueux, d'un livre écrit en braille. Une pression exercée ou encore la distinction des formes. Tout ce à quoi est sensible notre vaste système nerveux : sensations de douleur, de picotements, plaisir sexuel, en résumé toutes ces informations qui remontent de notre peau jusqu'à notre cerveau.

Ici, il est davantage question de dons artistiques et plusieurs auteurs ont même détourné le sujet en écrivant mot pour mot "toucher le noir" comme ils auraient pu rédiger "étreindre les ténèbres".

Comme pour se justifier et dire que les règles du jeu ont bien été respectées.

Je trouve dommage d'imposer désormais des sujets à chaque publication de recueil, mais même si l'imagination des auteurs peut s'en retrouver bridée il faut admettre que c'est également intéressant de voir toutes les directions insoupçonnées qu'une même thématique peut parfois prendre.



Franck Thilliez et Laurent Scalese ont en tout cas joué le jeu. Ce n'est pas leur première collaboration puisqu'en 2013 ils avaient déjà publié "L'encre et le sang" aux éditions Pocket.

Ils ouvrent ce recueil avec "8118 - envers" et le clôturent avec "8118 - endroit". Vous ne serez pas sans remarquer que le chiffre choisi peut aussi bien se lire à l'envers comme à l'endroit.

Alors non, il ne s'agit pas de deux nouvelles complémentaires ( encore que ) mais d'un texte qu'on vous propose de lire en commençant par le début, ou par la fin. Leur histoire nous projette quelques années dans le futur aux Etats Unis, pays plus que jamais sous la pression du lobbying des armes à feu. Même si certains romans se sont déjà prêtés à ce genre d'exercice, c'est la première fois que je lis une nouvelle respectant tous les codes du genre ( jusqu'à la chute ) dans ce format. Impossible de parler du don d'un des principaux personnages sans gâcher la fin d'un des textes, mais on est tout à fait dans le sujet.

Un peu déroutant au départ, on peut rapidement se raccrocher au fil conducteur de chaque partie mais c'est avant tout par l'originalité de sa construction que se démarque cette histoire.



Solène Bakowski, auteure des géniaux Miracle Une bonne intention, a également assuré sa part du contrat avec "L'ange de la vallée" qui présente de nombreux degrés de lecture. Dans un monde imaginaire, une fillette va redonner progressivement foi aux habitants victimes de la sécheresse annihilant leur récolte.

Telle une sainte, un messie, elle possède notamment le don de guérison. D'un simple toucher.

Mais que représentent l'innocence et la bienveillance dans un monde perverti par la cupidité et le profit ?

Les miracles ont-ils un prix ?



Ghislain Gilberti nous offre quant à lui une nouvelle à tiroirs avec L'ombre de la proie. Qui fait automatiquement penser à Une nuit en enfer. Il joue avec les genres, avec les codes, entraînant à trois reprises le lecteur dans une nouvelle direction insoupçonnée. Pourtant, dès les premières lignes, l'ambiance malsaine semble posée. Un pédophile suit une gamine, la petite Alice, repérant la moindre de ses habitudes quotidiennes en attendant le bon jour pour agir. Mais lui même est surveillé par une milice armée et prête à intervenir quand il passera à la vitesse supérieure. Mais qui est réellement la proie dans ce jeu du chat et de la souris ? Quant au Noir, il sera bel et bien touché. Au sens propre.



Benoît Philippon, Danielle Théry et Jacques Saussey ont privilégié l'art pour illustrer la notion de toucher. Le tatouage, la musique, et le dessin. Trois disciplines qui demandent pour être reconnues du savoir-faire, du travail, du talent. Des mains seront écrabouillées, torturées, coupées ( par exemple une femme poursuivie en danger de mort coupe son avant-bras et le jette à ses chasseurs pour avoir une chance d'échapper à son sort funeste au début de la nouvelle de Benoît Philippon ) mais si les mains symbolisent le sens du toucher, ce n'est pas le cas du don artistique.

Rien à signaler sur le texte de Danielle Thery, il s'agit ni plus ni moins de résoudre une affaire policière, celle du meurtre d'un jeune pianiste quelques jours avant un concours primordial.

Des mains en or de Jacques Saussey m'a d'abord plu avec son pacte entre un directeur de pénitentier sans scrupules et un prisonnier surdoué en dessin. Mais le récit traîne un peu en longueur et finit un peu en pétard mouillé. Avec une impression de déjà vu comparé aux textes que le joaillier avait déjà rédigé pour les recueils Santé ! et Dons.

J'ai beaucoup aimé en revanche Signé de Benoît Philippon, histoire dans laquelle les premières oeuvres d'art de Marcy, artiste underground dont la popularité n'a fait que croître, valent des millions. Les peaux des personnes qu'elle a tatouées sont vendues à prix d'or sur le darknet. Son plus grand fan, le plus grand collectionneur ce ces peaux écorchées, organisera un tête à tête avec avec son idole. Beaucoup de tension mais aussi énormément d'humour dans ce texte plaisant.



Beaucoup d'humour et de tension également dans la longue nouvelle de Michaël Mention pour qui le noir est le pétrole. Il choisit comme contexte un ascenseur en panne de la plus grande firme pétrolière des Etats Unis en 1971 ( la Alpha Oil compagnie ) dans laquelle deux hommes enfermés vont devoir discuter. On les suit minute par minute comme un étrange couple qui n'a rien de commun mais qui pourtant n'est pas réuni ce soir là juste par hasard, le tout dans un contexte historique particulier.

Mais là encore je cherche encore le sens du toucher dans un texte qui n'est pas inintéressant mais qui souffre de quelques longueurs.



Un peu d'écologie également avec Eric Cherrière et sa Mer Carnage. Pas grand chose à voir avec le toucher là non plus, si on excepte la sensation de frôler une âme des plus noires lors d'une intervention chirurgicale du cerveau. Cependant, la nouvelle demeure une réussite en mettant en comparaison et en lien deux crimes atroces reliés de bien des façons. Un assassinat des plus horribles où une famille périt sous les coups d'un sociopathe assez fou pour extraire un foetus du ventre de sa mère et le poser dans un berceau. Et un fabricant de plastique, seul survivant de cette tragédie qui a mis tout son coeur à développer l'entreprise de son père jusqu'à avoir des entreprises implantées partout dans le monde. Et le pollueur, l'un des acteur du septième continent, va enfin avoir la chance de se venger de l'homme qui lui a tout pris.

Des années après un meurtre aussi odieux un pardon est-il encore possible ?

Le bien, le mal, tous les repères sont faussés dans ce texte qui part un peu dans tous les sens mais qui m'a plu.



Quant au texte proposé par Valentin Musso, il commence de façon extrêmement surprenante avec le retour de soirée d'un couple qui discute en voiture, un retour qui ne va pas tout à fait bien se passer. L'auteur met en avant trois des cinq sens : la vue, le goût et le toucher. Cette fameuse soirée s'est en effet déroulée dans un restaurant où on mange en aveugle, devinant les aliments par leurs formes et leurs saveurs.

Si on peut deviner la chute assez rapidement, l'idée de départ n'en demeure pas moins originale.





Je ne peux pas vraiment dire que beaucoup de nouvelles m'ont vraiment fait vibrer, mais aucune ne m'a déplu non plus. C'est très rare d'ailleurs quand je lis autant d'auteurs différents à la suite de ne pas faire le grand écart.

Mon léger regret, je l'ai déjà évoqué. On sent quand même les nouvelles commandées aux auteurs pour l'occasion et tous n'ont pas joué le jeu, ou n'ont pas eu l'inspiration nécessaire et se sont rattrapés aux branches pour coller vaguement au titre du recueil ( et même pas à son sujet ). Le toucher n'était pas non plus le sens le plus facile à exploiter.



***



Après l'amour, Iksal s'endormit entre les bras d'Ashley. Elle le contempla longuement, la lueur de la pleine lune illuminant sa chambre. Il avait l'air si fragile ainsi lové contre elle.

La fatigue finit par s'emparer d'elle à son tour et elle embrassa ses lèvres tout doucement, ressentant encore des frissons de plaisir.

Elle se promit de tout faire pour que dure leur relation, persuadée qu'elle était enfin tombé sur l'homme qui saurait prendre soin d'elle.

D'atroces bruits de craquements la firent se réveiller deux heures plus tard. Ils provenaient de son nouvel amour qui la serrait toujours contre elle, mais beaucoup plus fort, avec des bras désormais tordus.

Elle sentit ses griffes se planter dans son dos et hurla quand elle vit son visage, ses yeux rouges qui la fixaient, sa gueule dont les dents lui arrachèrent la carotide en un seul coup de mâchoire.

La dernière chose qu'elle sentit, du bout des doigts, fut la douce fourrure d'Iksal.





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Qu'à jamais j'oublie

🏊;" Qu'à jamais j'oublie ".





Nina Kircher et veuve d'un photographe mondialement célèbre, elle passe quelques jours dans un hôtel de luxe dans le sud de la France.



Quand tout à coup, elle quitte la piscine, où elle vient de se baigner, pour suivre un homme jusqu'à son bungalow, et puis sans aucune raison apparente, elle le poignarde avec violence, et ne reparlera plus ensuite de son acte, elle s'enfermera dans un mustime complet.



Son fils Théo avec lequel, elle a eu des relations difficiles, n'a d'autres choix que de mener son enquête, pour comprendre et plonger dans le passé de sa mère dont il ne sait rien et qui pour lui à toujours semble froide, distante.



Il va de Paris à la Suisse en passant par la Côte d'Azur découvrir des secrets inavouables qui vont laisser en lui une marque indélébile dans son cœur.



Ce roman et totalement bouleversant et dur, le récit de cette histoire et effroyable. Je n'ai pas pu lâcher le roman, je suivais pas à pas Théo dans sa quête de vérité, dans le passé de sa mère et j'en suis resté sans voix, quand peu à peu toute cette vérité arrive à la surface.



C'est dur à lire, dans le sens dont ici, il s'agit de jeunes femmes à qui, à l'époque, on ne leur laissait pas le choix de faire ce qu'elles veulent et on les envoyait dans un endroit terrible avec des barreaux aux fenêtres et sans aucune raison valable.

Leurs raisons à eux à ces personnes, il n'y en a aucune juste qu'elles sont des jeunes femmes et que selon leurs valeurs à eux, elles ne rentraient pas dans le moule et de ce fait, elle se retrouvait dans cet endroit terrible qu'on appelle centre spécial pour les remettre sur le droit chemin.



Sauf que là-bas, c'est l'enfer, elles y subissent des choses atroces, doivent faire les tâches ménagères, laver le sol (cette scène m'a traumatisé.)...

Dans certains passages, j'étais révolté, j'ai insulté de nom d'oiseaux des personnages.



Car elles ont 17 ans, elles sont dans la fleur de l'âge et des rêves pleins la tête qu'elles sont obligées de mettre en pause un tant soit peu pour oublier l'horreur de cet enfermement.



On parle de l'adolescente, qu'y devient femme, mais avec des séquelles terribles, des traumatismes énormes.

.



C'est un roman bien construit, bien écrit, il y a du suspense, des rebondissements, un récit complètement effroyable, mais on ne peut pas passer à côte de ce roman sans l'avoir lu.



" Qu'à jamais j'oublie " porte bien son titre, je ne pourrais pas oublier cette histoire. 



Parce que oui, je suis une adolescente, devenu femme évoluant dans un monde où tous les jours, je dois prouver qui je suis, me battre pour mes choix, oser dire non, et par moments, j'ai dû me battre aussi dans mon métier.



Alors, je me dis dans ce roman malheureusement, elle non pas eu ma chance et elle n'avaient que la fleur de l'âge, mais pas les mêmes armes que maintenant. Je trouve cela tellement horrible ce qu'elles ont vécu, et j'ai tellement enragé sur des personnages en me disant, mais ce n'est pas possible de faire ça.



Et je me suis dit, j'aurais réagi comment moi si on m'avait enfermé contre ma propre volonté, moi qui déjà au collège, en internat chez les religieuses, apparemment, ne rentrais pas dans le moule de mes professeurs, de la direction parce que je passais mon adolescence assise sur un banc avec mon livre…



C'est un petit bijou, ce roman, un énorme coup de cœur, il sort le 6 mai foncé en librairie.🏊;



Merci babelio et la maison d'édition pour ce roman intense et bouleversant.
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Une vraie famille

Cela faisait un petit moment que je n'avais pas lu un bouquin de Valentin Musso c'est désormais chose faites et je crois que c'est mon préféré jusqu'à présent.



Il est question ici d'un couple Mathilde et François qui habite désormais en Bretagne dans une grande maison à l'écart des autres, la maison étant grande et le jardin également ils ont du mal à s'occuper de tout eux même.



François va rencontrer un jeune homme Ludovic lors d'une panne de voiture et lui proposer de faire les travaux de jardinage, puis très rapidement le jeune homme va aider à faire d'autres travaux et s'installer chez le couple.



Très rapidement des choses étranges commencent à arriver chez les Vasseur et nous entrevoyons que dans ce couple il semble y avoir également une bonne dose d’éléments troubles.



Avec très peu de personnages Valentin Musso arrive à nous tenir en haleine tout au long du récit et j'ai été surprise de voir un certain instrument en la possession de François dans son bureau je ne m'y attendais pas du tout de la part de l'auteur.



Certes ce n'est pas le thriller psychologique le plus haletant que j'ai lu mais j'ai été surprise de bout en bout par ma lecture donc j'approuve de mon côté!
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La femme à droite sur la photo

Nouvelle lecture d'un roman de Valentin Musso et après Les cendres froides et Sans faille, je suis a nouveau conquise par La femme à droite sur la photo.



Dans les années 60, aux États-Unis, Elizabeth Badina, une actrice montante disparaît du jour au lendemain. A-t-elle été assassinée? A-t-elle disparu de son plein gré? "Elisabeth Badina ne verra jamais son nom ni son visage sur les murs de la ville. Elle ne sera jamais adulée par les foules silencieuses des salles de cinéma."

Quarante ans après, le mystère reste entier. Son fils David Badina, devenu scénariste et qui peine a trouver l'inspiration est contacté par le metteur en scène, Wallace Harris, qui travaillé avec Elizabeth sur son dernier film. C'est l'occasion pour lui David de reprendre l’enquête.



Valentin Musso nous entraîne dans l'Amérique des années 60. C'est la grande époque pour le cinéma mais les années du Maccarthysme ne sont pas loin. Cette chasse aux communistes et la liste noir d'Hollywood constitue la trame de fond du roman. Le suspense est présent du début à la fin et il est difficile de lâcher ce roman si prenant.



David, notre héros, est vraiment un personnage attachant et ses faiblesses et doutes y sont certainement pour quelque chose. "40 ans… Lorsqu’il m’arrivait de penser à mon âge, c’est-à-dire de plus en plus souvent, je prenais conscience d’avoir déjà vécu la moitié de ma vie sans rien avoir accompli d’extraordinaire – je songeais que Mozart était mort à 35 ans en laissant derrière lui la bagatelle de six cent vingt-six œuvres." Il se confie à nous, à la première personne, et l'on se sent vraiment proche de lui. Sa quête de vérité sur la mort de sa mère nous entraîne dans un roman passionnant que je vous conseille vivement. "Ma mère... Je n'ai aucun souvenir d'elle. Je n'avais même pas un an lorsqu'elle a disparu. Pour la plupart des gens qui se rappellent encore de cette époque - la fin des années 50, celle des grandes productions hollywoodiennes -, Elizabeth Badina n'est plus qu'un nom. Celui d'une jeune actrice qui se volatilisa mystérieusement durant le tournage de La Délaissée, le troisième film de Wallace Harris."
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Qu'à jamais j'oublie

Policier efficace et dynamique, Qu'à jamais j'oublie est un roman intéressant à découvrir.



Valentin Musso nous présente à une famille aux sombres secrets et aux nombreux non-dits. Nina, la mère, est une sexagénaire veuve d'un photographe célèbre. Alors qu'elle passe, comme à son habitude, quelques jours dans le sud pendant l'été, Nina va poignarder un homme qui semble lui être totalement inconnu pour ceux qui la connaisse. Pour tenter de comprendre son acte, son fils, Théo va mener l'enquête et va devoir farfouiller dans son passé pour découvrir un aspect de sa mère qui lui est totalement étranger.



Comme je l'ai dit plus haut, Valentin Musso nous offre ici un roman efficace. Ne connaissant pas l'auteur, j'ai été surprise par la maîtrise de son intrigue. Le tout est vraiment dynamique et assez intriguant pour nous donner envie de le lire d'une traite. Les thématiques traitées dans ce roman sont vraiment intéressantes et percutantes. Quoi de mieux qu'un bon secret de famille bien réfléchit pour nous happer ? Le personnage de Nina est énigmatique à souhait et emprunt d'une aura vraiment mystérieuse.



La lecture de ce roman fût une bonne surprise pour ma part et je sais maintenant vers quel auteur me tourner pour un roman addictif et intrigant !
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Dernier été pour Lisa

Lassitude de ma part pour ce genre littéraire ou panne d'inspiration de l'auteur ? Sans doute est-ce le mélange des deux qui a rendu ma lecture peu stimulante ...



Nick, le narrateur principal de cette histoire , revient dans sa ville natale Black Oak lors du décès de son père. Il apprend alors que son ancien ami, Ethan vient d'être libéré de prison et est rentré chez lui .



Douze années auparavant, Nick et Lisa sont des amis d'enfance . C'est leur dernière année de lycée et chacun songe à son avenir .



Lors d'une soirée organisée chez Lisa, la jeune fille disparait et est retrouvée assassinée sur la plage à coté de sa maison . Ethan, le jeune homme qui sortait avec elle , est rapidement accusé du meurtre et condamné .



Nick écrit un premier roman sur cette histoire et devient un écrivain célèbre .



Mais, avec le retour d'Ethan mal vu par les habitants de Black Oak qui le croient coupable , cette histoire de meurtre remonte à la surface et Nick, culpabilisé par le fait d'avoir laissé tomber son ami , tente , à l'aide d'un personnage bien curieux, journaliste -enquêteur de trouver le véritable coupable et d'innocenter enfin Ethan . Les gens de la ville, en particulier les anciens camarades de Nick et Lisa à l'époque voient leur démarche d'un mauvais œil car ils soulèvent bien des secrets .



J'ai eu l'impression de tourner beaucoup en rond et de trouver peu d'originalité à cette intrigue qui a déjà de multiples fois servi .
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Sans faille



Pour commencer ta critique, tu remercies naturellement la personne qui t'a offert ce roman.

Tu ignorais en t'inscrivant sur Babelio il y a bientôt un an que tu y ferais de belles rencontres et que tu allais non seulement pouvoir partager ta passion pour la lecture mais que tes échanges iraient parfois bien au-delà. Et que s'offrir des livres allait parfois devenir naturel même avec des personnes que tu n'as pourtant jamais réellement croisées.



Tu savais que ton amie appréciait Valentin Musso, et maintenant tu n'as plus le choix : c'est à ton tour de le découvrir. Toi tu ne connaissais que son grand-frère Guillaume. Il y a quelques mois tu ignorais d'ailleurs encore que les deux auteurs avaient un lien de parenté.



Quand tu as lu la quatrième de couverture, tu as tout de suite pensé à un autre roman que tu avais lu il n'y a pas si longtemps. Cette histoire de randonnée en montagne t'a en effet immédiatement fait songer aux six fourmis blanches de Sandrine Collette. Tu t'attendais d'emblée à une histoire similaire, avec une promenade meurtrière lors de laquelle les hommes ne seraient plus rien face à une nature déchaînée.

Mais tu prends rapidement conscience qu'ici, le danger ne vient pas forcément uniquement d'une nature impitoyable.

Si ton amie t'invite un jour dans son chalet pour découvrir ensemble les glaciers avoisinants, tu devrais déjà réfléchir à une bonne excuse pour décliner sa proposition.



Théo lui a accepté. Il ne sait même pas pourquoi. Toi non plus d'ailleurs. Il a revu par hasard son vieil ami Romuald et celui-ci a ensuite organisé un petit séjour lors duquel un circuit escarpé les emmènera dans les vallées pyrénéennes.

"A quoi ces retrouvailles riment-elles ?"

"Comment s'est-il laissé embringuer dans ce week end à la montagne ?"

Ces deux hommes, dès le début, tu les vois comme deux paons qui s'affrontent. Qui a le mieux réussi sa vie professionnelle dans la finance ? Qui a la plus belle voiture ? Ils sont les deux principaux personnages, ils semblent s'affronter de façon muette et toi, tu ne sais pas de quoi il retourne exactement.

Mais ils sont plus nombreux pour cette expédition. Cinq en tout. Théo est accompagné de Dorothée, sa compagne, même si leur couple semble vaciller depuis quelques mois déjà. Et il y a David également qui lui aussi est en couple avec la fragile et anorexique Juliette. Sa condition lui permettra-t-elle d'avoir l'endurance nécessaire pour un tel parcours physique ?



Tu lis un thriller alors tu te doutes que tout ne va pas bien se passer. Vont-ils se perdre et affronter les crevasses, le froid ? Vont-ils subir la faim, la neige, les avalanches ? Eh bien en tout cas, les massifs ne vont pas les épargner.

"Ils ont froid. le vent souffle avec fureur."

"Il avait soif, terriblement soif."

"Tu ne vas pas me dire qu'on s'est trompé de chemin ?"

L'exploration des névés va rapidement se muer en cauchemar. Pourtant Romuald prétendait connaître les lieux par coeur. Comment a-t-il pu se laisser surprendre ainsi ? Oublier la carte et même une partie du matériel d'escalade, qui auraient assuré à tous un voyage serein ?

"Je me demande s'il ne s'amuse pas à nous foutre la trouille."



Et puis tu lis le premier flash-back. L'auteur te fait entrer dans la peau de Romuald en te tutoyant. Cette originalité dans le style te permet de savoir immédiatement si tu lis un retour en arrière ou si tu es de nouveau avec les randonneurs dans le présent sans que l'auteur n'ait besoin de te l'écrire. Et bien sûr ce procédé te permets de t'identifier plus facilement à cet homme puisque tu te retrouves littéralement dans sa peau.

"Tu avais envie de la prendre dans tes bras, de te perdre dans l'odeur de sa chevelure."

Tu apprends que Romuald est d'origine martiniquaise et issu d'un milieu plus que modeste.

"Romuald ne rêvait que d'une chose : quitter son quartier, changer d'univers."

"Et puis un jour, il parvient à intégrer un prestigieux lycée, qui lui ouvre les portes d'un nouveau monde."

C'est dans cet établissement que Romuald et Théo lieront une étrange et malsaine amitié. David, lui, y est également scolarisé mais tu constates rapidement qu'il ne joue que le rôle de sous-fifre de Théo, qu'il ne fait que suivre le mouvement sans avoir de réelle personnalité.

Très vite, tu apprends qu'il y a eu un drame par le passé. Une fille est morte. Mais cette tragédie et sa corrélation avec le parcours montagneux ne te seront révélées que progressivement.



Et Valentin Musso sait y faire pour maintenir le suspense. Quand un chapitre se termine sur une note angoissante ou une révélation, tu peux être sûr qu'il va revenir à l'autre période pour te faire languir un peu plus longtemps. Tu te souviens du premier flash-back ? Il est intervenu alors que l'un des cinq randonneurs chutait dans le précipice. Et c'est pareil dans l'autre sens. Mais toi tu n'es que le lecteur et tu ne peux pas intervenir. Tout a déjà été écrit, même les pages qu'il te reste à lire et tu ne peux donc qu'assister à ces tensions entre les marcheurs sans en comprendre le sens.

"Les disputes sont la plaie des randonneurs, elles sont fréquentes et naturelles, mais elles arrivent rarement au bout d'une demi-journée de marche."

Et tu attends passivement l'explosion. Tu la sais imminente mais tu ne sais pas comment ni pourquoi. Tu n'es même pas sûr de savoir qui.

Certains promeneurs ont des secrets, mais davantage que connaître ces derniers, tu te demandes si leur amitié est sincère et ce qui résulte en vérité de ces non-dits. Comme si toute leurs relations n'était qu'hypocrisie et faux-semblants.

Théo a-t-il raison de se penser "Tourner la page ? ... Rien d'autre ? Pas de rancoeur, pas de haine ... ?"

Mais quelle page Romuald a-t-il ou n'a-t-il pas tournée ?



Romuald et Théo, c'est l'alpha et l'oméga, le yin et le yang. Sur le papier ils se ressemblent et pourtant, au fur et à mesure que leurs histoires nous sont contées, tu t'aperçois que tout les oppose. L'un d'eux est une victime. Mais les rôles ont changé. En tout cas rien n'est gravé dans le marbre. Au lycée, Romuald était une sorte de jouet entre les mains du jeune Théodore, un fils à sa maman aux humeurs changeantes, une figure incontournable de l'école qui s'amusait aux dépends d'autrui, qui se droguait, qui ne savait pas que les actes avaient des conséquences. Et Romuald, à contrecoeur, pardonnait ces excès parce que Théo était pour lui un besoin, un symbole de son désir d'intégration.

"Tu n'arrivais pas à en vouloir à Théo, encore moins à le détester, c'était au-dessus de tes forces."

Mais aujoud'hui le terrain de jeu a changé, on n'est plus dans une école de riches où trouver sa place est d'autant plus difficile qu'on est issu d'un milieu défavorisé.

La montagne, c'est une immense cour de récréation dans laquelle Romuald tient cette fois les rennes. Tandis que Théo se demande ce qu'il fait là en réalité. Cette fois il ne maîtrise plus rien.

"Il n'arrive pas à se débarrasser de l'impression désagréable qu'il a acquis un ascendant sur eux. Son chalet. Sa montagne."



Si le rôle des deux hommes semble avoir été modifié, tu sais en revanche que l'issue des deux histoires ne peut être que dramatique. Non pas que l'histoire se répète, les deux sont liées mais uniques et ne se ressemblent pas. Mais tout converge à chaque fois vers une issue fatale et tu ne peux qu'attendre et tourner les pages pour connaître l'ampleur des dégâts à venir. Tes sentiments s'égarent. Tu ne peux pas apprécier Théo, dur et cynique. Tu te ranges donc aux côtés du plus faible, Romuald. Mais quand Théo souffre le martyre en montagne ( "une migraine qui l'élance derrière les yeux" , "une douleur fulgurante lui traverse le ventre" ) tu ne sais plus s'il est le plus méchant des deux. Malgé ses erreurs passées, tu ne peux pas vraiment prendre parti pour l'un ou pour l'autre. Ton avis change régulièrement. Ton empathie également.



Tu refermeras cependant le roman avec un avis mitigé. Cette lecture t'a plu mais ne t'a pas totalement transporté. En fait, tu n'as jamais réussi à t'intéresser aux deux histoires parallèles avec le même intérêt. Tu as eu du mal avec les épisodes "souvenirs" quand ils ont commencé parce que tu t'intéressais davantage au périple des cinq randonneurs, et il faut avouer qu'il t'a fallu un temps d'adaptation pour te faire au tutoiement, quand tu entrais dans la peau de Romuald. Et à l'inverse, tu attendais ces retours ensuite avec impatience parce que quoi qu'il se passe durant le périlleux circuit touristique du présent, tu sais que tu ne trouveras ton explication qu'en remontant le temps, encore un peu plus loin. Selon toi, le roman est assez inégal. Parfois il est arrivé à te passionner et tu tournais les pages frénétiquement et parfois d'autres passages n'ont pas su maintenir en revanche ton attention avec autant d'efficacité.



Et tu l'as donc forcément un peu comparé à Six fourmis blanches parce que même si les trames des deux histoires n'ont que quelques similitudes, le point de départ est le même et tu as quand même entre les deux préféré d'une courte tête le roman de Sandrine Collette.



Peut-être que demain, Babelio t'attribuera enfin la si convoitée étiquette de novice en montagne ?



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L'homme du Grand Hôtel

Valentin Musso, dont j’ai déjà lu quelques romans, tous différents, nous plonge, ici, dans deux histoires parallèles.

Celle de Randall Hamilton qui se réveille un matin au Grand Hôtel amnésique, sujet à quelques réminiscences, tout en se sentant étranger à la vie que l’on lui prête. Celle d’un auteur à succès mondialement connu. Dans ces parties, là, le lecteur suit pas à pas ses questionnements et, tout comme le protagoniste, se trouve plongé dans une mystérieuse situation.

Celle d’Andy qui rêve de devenir un célèbre auteur. Nous assistons à ses déboires, ses échecs, tant bien littéraires que sentimentaux, jusqu’à un événement majeur qui va bouleverser sa vie.

2 Vies à l’opposé l’une de l’autre.

Quel donc peut-être le lien entre eux ?

Nous le découvrons pas à pas et progressivement l’on en vient à avoir quelques idées en tête. Certaines justifiées, même si à un moment, Valentin Musso sème le doute, maintient une part de suspens ouvert avec le prologue qui évoque un meurtre ancien non élucidé. La surprise sera au rendez-vous pour cette histoire de meurtre. Tout au moins cela l’a été pour moi. Pour ce qui est des réponses sur Randall et Andy, il faut parvenir au dernier tiers du roman pour les réponses et certaines seront étonnantes.

Une lecture addictive, une intrigue bien menée, des thèmes sur les affres de l’écrivain bien amené, de l'écriture, une ambiance particulière, une romance et des interrogations personnelles, une construction parfaite, un bon rythme. J’ai pris beaucoup de plaisir à la lecture de ce roman qui débute comme un policier et qui n’en est pas tout à fait un, selon mes critères.

Un grand merci à Masse critique Babelio et les éditions Seuil pour ce SP.

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Le Murmure de l'ogre

En 1922, Frédéric Berthellon, médecin psychiatre parisien, est appelé par Louis Forestier, commissaire des brigades mobiles de Nice, pour l'aider dans une terrible affaire où un individu a sauvagement tué deux prostituées, avant de s'attaquer à des enfants. Les deux hommes ont sympathisé au cours de la Grande guerre. Forestier pense que l'assassin est atteint d'une forme de maladie mentale et que seul son ami peut tenter d'en décrypter les motifs, et ainsi de parvenir à l'identifier. Cette théorie s'appuie sur les premiers liens entre la mise en scène des meurtres et l'Enéide mis en lumière par un riche dandy, ami de Forestier, Raphaël Matheson. La traque commence, mais le tueur, désormais surnommé « l'Ogre » par la presse locale, se fait plus intelligent que ses poursuivants…



Ce livre est une demi-réussite. Réussite dans le contexte d'époque, remarquablement restitué : l'immédiat après-guerre à Nice, les riches étrangers commencent à reprendre leurs habitudes sur la Côte d'Azur, la vie redémarre, la ville bouge et se modernise. A coup sûr, les Niçois y trouveront leur compte.

La police de son côté évolue aussi : des brigades de « mobillards » (brigades mobiles) sont déployées en Province pour lutter contre la criminalité organisée, la police vient tout juste d'être étatisée, les fiches anthropométriques d'Alphonse Bertillon sont peu à peu mises de côté au profit de la dactyloscopie, générant des fiches par milliers et de grandes difficultés de tris. La police scientifique commence vraiment.

Quant à la psychiatrie, face aux criminels atteints de troubles mentaux, elle se divise entre ceux qui croient à un traitement et ceux qui jugent ces individus comme devant dépendre des tribunaux.

Les ressorts de l'intrigue sont assez simples, mais pas vraiment de surprises et de moments forts pour maintenir l'intérêt et le suspense sur la durée. Le livre par moments ralentit. Les chapitres issus du passé interviennent de façon décousue, et viennent confirmer ce que lecteur devinait déjà. L'ensemble, malgré quelques belles scènes de fuites sur les toits ou d'intervention dans un local cerné, manque au final un peu de souffle.

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Le Murmure de l'ogre

Valentin Musso m'avait déjà séduite avec Les cendres froides. J'avais apprécié cette intrigue où les racines des meurtres plongent dans le terreau de la France occupée des années 1940.



L'auteur rejoue avec brio la carte de l'Histoire en inscrivant Le murmure de l'ogre dans le contexte post première guerre mondiale. 1922: si le terrible conflit est terminé depuis trois ans et demi au début du roman, si une vie "normale" tend à reprendre son cours, les traumatismes demeurent prégnants.

1922, c'est aussi le contexte des "mobilards", les Brigades du Tigre Clemenceau, instaurée depuis 1907. Un grand bravo à Valentin Musso pour avoir fait revivre sous sa plume le quotidien et les principes de ces brigades à travers celle de Nice, dirigée par Louis Forestier. La reconstitution de l'époque est de qualité et l'on se retrouve plongé littéralement dans le début des années 1920. On s'attache tout de suite à cette équipe de policiers investis et unis, secondé par Frédéric, médecin psychiatre de Ste Anne. Cette association rappelle celle mise en scène par Caleb Carr dans son brillant Aliéniste. L'amitié forte entre Louis et Frédéric, qui remonte aux boucheries de la guerre, leur permet de tenir bon dans cette enquête hors norme qui bouleverse la ville par l'atrocité de ses crimes. Elle met à mal également les considérations des policiers face à un psychopathe et à son schéma mental si différents et difficile à appréhender. Les débats font rage, même au sein de la communauté scientifique psychiatrique, sur la nature congénitale ou déterministe des pulsions meurtrières de ce type d'individus. Ce qui induit également la question de la potentielle déresponsabilisation pénale du coupable.



Autant de questions et réflexions qui émaillent le récit captivant de Valentin Musso. Les personnages sont bien campés, le rythme dynamique et soutenu, l'écriture efficace et permettant de découvrir quelques termes peu usités (ithyphallique notamment que je n'avais jamais vu et qui est l'adjectif qualifiant le fait d'être en érection; je me coucherai moins bête ce soir :D).



Une vraie réussite donc pour ce roman aux multiples qualités.
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Dans mon obscurité

Nous voici à Rennes, en 2022, où nous faisons la connaissance d'Emma, 24 ans, orpheline à 15 ans, aveugle, correctrice de manuels en braille. Elle sort très rarement de chez elle. Elle se sent épiée, suivie, des objets bougent chez elle. Elle fait la connaissance de Stéphane à une soirée. Très vite, l'amour s'invite entre eux. Emma va-t-elle enfin être heureuse?

Nous sommes toujours à Rennes, mais en 2015. Ludivine, 17 ans, lycéenne, a un "crush" pour Sébastien, un bad boy qui a eu des démêlés avec la justice. Elle est attirée mais sent comme un danger face à certains de ses comportements qui la dérangent. Elle disparaît après qu'elle ait été vue pour la dernière fois avec Sébastien qui se tue accidentellement deux jours après. Était-il coupable?

De retour à Rennes en 2022, Zora, lieutenant de police est bien décidée à découvrir ce qui est arrivée à Ludivine, qu'elle connaissait, l'ayant gardée quand elle était enfant. Va-t-elle faire toute la lumière?

Cela faisait une éternité que je n'avais plus lu de Musso, que ce soit Guillaume ou Valentin. J'aime découvrir de nouvelles plumes, de nouveaux talents et ai tendance à m'éloigner des auteurs un peu trop "bankable". Cependant,, j'avais envie de lire un thriller psychologique addictif, qui m'emmènerait sur de fausses pistes et dont la fin serait inattendue. Je savais pouvoir trouver ces caractéristiques chez Valentin Musso. Et ce fut le cas.

L'auteur installe dès le début une atmosphère lourde, oppressante, angoissante qui ne cesse de croître que ce soit autour d'Emma ou de Ludivine. On pressent que le destin de ces deux femmes est lié mais impossible de savoir comment. Puis, apparaissent de petits détails qui mettent notre attention en éveil; petit à petit, un scénario commence à se dessiner mais on est loin de la révélation finale.

Roman addictif, au rythme soutenu, à la tension croissante, à la lecture facile; bref, un très bon moment de lecture et de détente.

#Dansmonobscurité #NetGalleyFrance

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La femme à droite sur la photo

Los Angeles 1959-

Elizabeth Badina est une jeune actrice montante qui disparait mystérieusement durant le tournage de La Délaissée, un film de Wallace Harris.

1998 - Quelques quarante ans après, son fils, David a mis en scène un film à grand succès, La Maison des silences, mais depuis, il est à court d'imagination. C'est alors qu'il est contacter par Wallace Harris, celui là même qui devait faire de sa mère une star hollywoodienne.

David, avec la complicité d'un enquêteur qui participa à l'enquête initiale , Sam Hathaway, vont tenter de découvrir ce qui s'est réellement passé. Elizabeth était sûrement impliquée dans la chasse aux sorcières , pour dénoncer ceux qui pouvaient, dans ce milieu, discréditer le pays en ayant des liens avec le communisme.

Sujet historique intéressant, mais le roman ne m'a pas complètement séduite.

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Les cendres froides

Il y a encore quelques semaines, je ne connaissais pas Valentin Musso. Je rattrape donc un certain retard, sans respecter l'ordre des publications, avec ces Cendres froides, deuxième roman policier de l'auteur.

Très bien bâti, fluide, multipliant les changements de plan, ce roman policier historique sait susciter l'intérêt du lecteur. L'essentiel du récit est écrit à la première personne, d'autres chapitres suivent une enquête de la section de recherches de la Gendarmerie de Chalons-en-Champagne, d'autres encore reviennent sur des évènements de la seconde guerre mondiale, et enfin Valentin Musso utilise habilement des lettres d'époque ou d'aujourd'hui pour compléter son récit.



Aurélien Cochet, un professeur de lettres et de cinéma, apprend la disparition de son grand-père qu'il appelait Abuelo. Deuxième décès familial après l'accident mortel dix ans plus tôt de son père. Il rejoint la bâtisse familiale dans la Marne, où l'assaillent des souvenirs d'enfance. Abuelo lui avait transmis le goût du cinéma et conservait une vaste collection de films professionnels et amateurs. En faisant du rangement, Aurélien découvre un film où son grand-père, obstétricien de métier, menait durant la seconde guerre mondiale ses activités dans un manoir dirigé par des militaires allemands : un lebensborn, une de ces maternités où les nazis accueillaient des femmes tombées enceintes suite à une relation avec un soldat ou un SS. Les nazis cherchaient ainsi à constituer leur rêve d'ethnie pure.

Le nonagénaire décédé cachait donc un secret de famille. Aurélien va tenter d'en savoir plus.



Il paraît un peu étonnant que l'éditeur indique dans la quatrième de couverture le sujet du récit, les lebensborn, dans la mesure où le fond du sujet arrive assez tard. Mais bien que le livre soit relativement court, cela n'a pas de conséquences, puisque l'intrigue est suffisamment bien construite pour faire monter le suspense. Les secrets de famille sont au rendez-vous, comme les rebondissement en rafale dans les dernières pages.

Valentin Musso réussit donc son roman, qui revient avec force sur des moments noirs de la seconde guerre mondiale.
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Les cendres froides

Dans la famille Musso, je demande le frère! Et oui, je ne connaissais pas Valentin.



Nicole a-t-elle été victime d'un "home jacking"? L'enquête est menée par deux policiers, Franck Launay et Emilie Duhamel ; elle va croiser l'investigation d'Aurélien qui questionne le passé de son grand-père. L’enquête personnelle de ce dernier nous amène à un lebensborn; une nursery qui devait permettre à des femmes de "race pure" de donner naissance à des enfants dont les pères (notamment membres de la S.S.) appartenaient à l'élite raciale. La structure se chargeait alors de la germanisation d'orphelins issus de couples mixtes, mais aussi ,par la suite, de celle d'enfants arrachés à leurs parents.



L'intérêt de l'histoire est donc d'en avoir trois en une, toutes aussi passionnantes : celle des lebensborns, celle des secrets d'une famille durant la guerre et celle de l'enquête proprement dite.



Le roman est prenant, son écriture est agréable, elle s'appuie sur les effets des non-dits des histoires de vie. Le récit est très réaliste, d'ailleurs l’auteur nous indique en fin d'ouvrage, comme si cela était nécessaire, que c'est une œuvre de fiction et qu'il n'y a eu qu'un lebensborn en France.

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