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EAN : 9782350391687
126 pages
Nicolas Chaudun (22/01/2014)
4.33/5   3 notes
Résumé :
" Dans l'Andalousie de Barrès, les contrastes y sont subtils et langoureux : le ciel de feu qui partage la terre avec la fraîcheur des torrents des sierras, les villes en pièce montée où s'enchevêtrent les sédiments des ruines grecques et romaines, les palais mauresques et les cathédrales de la Reconquista, les œillets des cigarières de Séville, le jasmin des gitanes de Triana et les œillades des manolas des courses de taureaux !"
Olivier Aubertin
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Pour qui veut goûter l'Espagne de façon intime doit lire ce petit recueil de Maurice Barrès. Il est jouissif.
Il nous embarque dans ce sud baigné par le soleil. Il nous fait entrer dans les musées de Séville, nous fait contempler la mosquée de Cordoue, évoque Don Juan, Sénèque...
Il nous parle d'Andalousie, mais aussi de Castille, région sévère et austère.
Les Maures et les juifs sont partis. Mais, ils ont laissé un patrimoine remarquable à Tolède, Avila ou Grenade.
Maurice Barrès donne de belles couleurs à son texte. L'Espagne est plus qu'une Nation pour lui, elle est un sentiment.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Dans le même temps où Don Juan, de Séville, commandait à Valdés d'ouvrir les charniers, un français, de même ardeur emportée, et tragique, Rancé, subissait un tête-à-tête plus lugubre encore. " En montant tout droit à l'appartement de la duchesse de Montbazon où il était permis d'entrer à toute heure, au lieu des douceurs dont il croyait aller jouir, il y vit pour premier objet un cercueil et, posée dessus, la tête toute sanglante de sa maîtresse qu'on avait détachée du reste du corps, afin de gagner la longueur du col, car le cercueil était trop court."

(Une visite à Don Juan)
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Qu'une merveille soit méconnue, un trésor enfoui, ce n'est point cela qui est mélancolique. Mais une merveille qui est en train de disparaître !
Voilà le trait qui complique de fièvre toute volupté ! être périssable, c'est la qualité exquise. Voir dans nos bras notre maîtresse chaque jour se détruire, cela parfait d'une incomparable mélancolie le plaisir qu'elle nous procure.
Il n'est point d'intensité suffisante où ne se mêle pas l'idée de la mort.

(Les bijoux perdus).
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Et comme si la nature, elle aussi, avait voulu ajouter à cette impression d'Islam, les toits de ces églises sont couverts des mêmes herbes folles et des mêmes pigeons qu'on voit partout sur les mosquées du Maroc. J'allais oublier dans ce décor ce qui est le plus arabe de tout, la tour carrée d'où jadis le muezzin invitait les gens à la prière, et qui reste toujours là pour rappeler que ces églises furent autrefois des mosquées.

(La semaine sainte à Séville par Jérôme et Jean Tharaud).
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J'en ai assez de ces calvaires ambulants, de ces Christ et de ces Vierges, ces Maria de las angustias, ces Señora de los dolores, ces Christs de la Expiracion, de la Exaltacion, de la Coronacion, de la Converzion del buen ladron ou de las siete palabras, qui paraissent souffrir, comme moi, de l'infernal bruit des tambours. Où les fuir ? On les rencontre partout, et pas une voiture ne circule dans la ville abandonnée aux curieux, aux tambours et aux cagoules.
Après m'être heurté vingt fois à des Christs et à des Vierges errantes, j'arrive enfin devant un haut portail aux armes de la maison d'Albe. Un jardin. Du silence. Il peut donc y en avoir encore ! Quelques pas dans l'allée, et j'ai franchi cinq ou six siècles : je suis dans l'Espagne mauresque.

(La semaine sainte à Séville par Jérôme et Jean Tharaud)
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Par un rideau habilement tiré, soudain le jour tomba sur la toile théâtrale, et je vis, avec les teintes affreuses de la décomposition, un cadavre d'évêque, un cadavre de roi, vêtus de suaires, sauf la face, où naissaient mille vers. Dans le fond, tout un charnier de crânes et, par-dessus, la balance mystérieuse du catholicisme, où sont pesés les mérites et les démérites.
" Voilà un tableau que l'on ne saurait regarder sans se boucher le nez", disait Murillo.

(Une visite à Don Juan).
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MAURICE BARRÉS - ESTELLE ANGLADE TRUBERT
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