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EAN : 9782253086574
416 pages
Le Livre de Poche (08/02/2017)
3.29/5   42 notes
Résumé :
En juin 1944, pendant les alertes aériennes, un groupe d’enfants découvre, dans les vertes prairies d’une banlieue proche de Londres, un réseau de tunnels souterrains. Durant tout l’été, ces tunnels deviennent leur refuge secret. Soixante-dix ans après, ce même quartier est recouvert par des constructions modernes. Des ouvriers du bâtiment font une découverte macabre dans les fondations d’une des maisons : une boîte à biscuits contenant deux mains, celles d’un homme... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Amateurs de sensations fortes, de meurtres sanglants, d'interrogations sur l'éventuel criminel, passez votre chemin...

Car dès le début, on nous présente en direct le meurtrier, en train d'accomplir son forfait, un peu comme dans la vieille série de Colombo .Là n'est évidemment pas l'intérêt du dernier roman écrit par Ruth Rendell.

Et c'est ce que j'aime surtout dans ses livres: l'analyse psychologique très fine de ses personnages, avec leurs faiblesses, leurs comportements parfois inattendus. A la manière d'une araignée , l'auteur tisse sa toile, resserre les fils autour des différents protagonistes, relie les faits, renoue les liens.

En effet, des amis d'enfance qui se sont ensuite perdus de vue se retrouvent, en raison d'une boîte à biscuits contenant... deux mains, celle d'un homme et d'une femme,eh oui, c'est macabre! Comme ces septuagénaires jouaient à l'époque dans les souterrains où on a découvert la boîte en question, le passé ressurgit pour eux, pas toujours de façon agréable...

Peu à peu, le lecteur apprend à connaître les personnages, de Rosemary, quittée par Alan , qui a justement retrouvé Daphné, son amour de jeunesse, à Michael, hanté par une enfance sans affection. Le troisième âge, comme on dit, a bien, lui aussi, ses passions violentes, ses mensonges, ses compromissions. Et ses secrets peu avouables...qui risquent de tout bouleverser.

Ce n'est pas mon livre préféré d'elle , il manque un peu de force et d'originalité, mais j'ai néanmoins passé un très bon moment en compagnie de ces personnes âgées, dont les attitudes parfois déroutantes, les changements complets de vie m'ont intéressée.

Celle qui savait tout aurait eu tout intérêt à se taire...découvrez pourquoi en lisant cette histoire...

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70 ans après la guerre, une boîte est retrouvée pendant des travaux dans d'anciennes fondations. Dans cette boîte se trouvent deux squelettes de mains. A qui appartiennent-elles ?
C'est l'occasion pour d'anciens amis de se retrouver, après toutes ces années, alors qu'enfants, ils jouaient dans ces fondations qu'ils appelaient « les qanats ». Tous sont désormais au moins septuagénaires, mais ont un souvenir bien précis de cet épisode de leur vie.
A partir de ces retrouvailles, la vie de certains protagonistes va se trouver toute chamboulée.
Alan retrouve son amour de jeunesse, Daphne, et quitte sa femme Rosemary. Court-il après une jeunesse perdue ? A-t-il gâché sa vie en la passant près d'une femme qui n'était pas pour lui ?
Michael , abandonné par son père enfant, va devoir aller lui rendre visite dans sa luxueuse maison de retraite. Cet abandon a-t-il pesé sur sa vie ?
Rosemary, femme délaissée après 50 ans de bons et loyaux services de mariage, perd les pédales, mais finalement, sa vie n'était-elle pas un vaste mensonge ?
John, presque centenaire, et assassin, a-t-il payé ses actes ? Ou bien a-t-il profité de la vie confortablement ?
Ce terrible secret gardé depuis 70 ans, comment va-t-il éclater ? Quel impact aura-t-il sur les personnages ?

Ne vous imaginez pas plonger dans un roman policier avec Celle qui savait tout, car dès les premières pages, on sait à qui appartiennent ces mystérieuses mains, qui les a coupées, et qui a donc tué les propriétaires…

Ruth Rendell s'interroge ici sur la vie, sur le temps qui passe, sur la mort, sur les actes et leurs conséquences.
J'ai beaucoup aimé le personnage de Rosemary, très humain : d'une femme policée et engoncée dans les convenances, elle devient une femme épanouie qui écoute ses envies, en passant par la colère, la jalousie et le ressentiment. Un petit bémol cependant avec les enfants des personnages principaux , trop caricaturaux à mon goût.

De Ruth Rendell, j'ai découvert depuis longtemps la série des Wexford, puis le maître de la lande et L'été de Trappelune que j'avais beaucoup aimés. On retrouve dans Celle qui savait tout cette tension palpable. C'est bien construit, l'analyse psychologique est fouillée.
Un livre agréable, même s'il laisse à mon avis un petit goût d'inachevé. On attend « quelque chose » qui ne viendra jamais.

Merci à Babelio et aux éditions Entre deux terres pour la découverte de ce roman.
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Quand Ruth Rendell est décédée, je me suis rendu compte que je n'avais jamais rien lu d'elle. Aussi quand j'ai découvert sur Masse Critique, son dernier roman, l'ultime paru de son vivant, j'en ai profité.

Il m'est difficile de cerner l'auteur avec ce récit. Je m'attendais à un roman policier mais dès les premières pages, on sait tout du meurtrier, des victimes et du mobile. Pas de suspense non plus si ce n'est celui de savoir quand et par qui la vérité éclatera.

Ruth Rendell nous propose plutôt la photographie d'une époque révolue dont elle cherche à percer les mystères à travers les portraits croisés d'enfants jadis amis et maintenant entrés dans le Troisième Age. Ce faisant, elle s'interroge sur le temps qui passe, la mémoire, la famille, l'amitié et sur les conséquences que peuvent avoir les actes posés, sur soi ainsi que sur l'entourage.

Dès la découverte de la boite, les protagonistes vont se retrouver à l'initiative de l'un d'entre eux. Il veut comprendre, il veut savoir ce dont chacun se souvient, c'est pour lui une manière de replonger dans le passé, à une époque heureuse et insouciante.
On comprend rapidement que l'enfance n'a pas été une période sereine pour tous. de même, leurs relations étaient plus complexes qu'il n'y parait au premier abord. Au fil des pages, on découvre les personnages, leurs rêves d'enfant, leurs aspirations, leurs secrets et l'adulte qu'ils sont devenus. Tout cela est dévoilé par petites touches nous permettant de comprendre la psychologie de chacun et les liens qui les ont unis et parfois les lient encore.

Dans toute vie, il y a des réussites et des échecs ; certains ont rebondi d'autres pas. Certains ont réussi, d'autres non. Et les souvenirs qui remontent à la surface vont parfois raviver des blessures mal cicatrisées.

J'ai trouvé l'analyse psychologique des personnages aboutie et pertinente. de même, les relations humaines, les convenances, les us et coutumes de ce milieu sont très bien rendus. L'action, quant à elle, est quasi inexistante. Là n'était pas le propos. Par contre, je n'ai pas aimé le style de l'auteur (est-ce un souci de traduction ?) et cela a pour beaucoup gâché mon plaisir. Au final, ce livre m'a laissé sur une impression d'inachevé et en le refermant j'ai pensé : « Tout ça pour ça ? »

Une lecture agréable, que je remercie Babelio et les éditions Entre deux terres de m'avoir fait parvenir, mais qui ne restera pas impérissable. Pour découvrir réellement l'auteur, il faudra que je me fasse conseiller d'autres romans
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Des enfants découvrent en juin 1944 tout un réseau de tunnels souterrains dans une banlieue proche de Londres. Ils y jouent dedans pendant quelques temps.
Soixante dix ans plus tard, dans ce même quartier recouvert de maisons, des ouvriers découvrent, en creusant une cave, une boîte à biscuit avec dedans deux mains, celle d'un homme et celle d'une femme.
Les enfants qui jouaient jadis dans les souterrains sont de nouveau réunis, et cette découverte va changer le reste de leur vie.
Celle qui savait tout est un bon roman, même si j'ai été un peu surprise car je ne m'attendait pas à ça.
Nous savons dès le départ qui a déposé ces mains dans la boîte à biscuit, pourquoi il l'a fait, qui sont les mains dans cette boîte...
Cela m'a fait penser à un Colombo que je regardais enfant à la télé, on sait qui a tuer, pourquoi, comment, après à l'inspecteur de découvrir tout ça :)
C'est très bien ficelé, j'ai aimé de découvrir toutes ces vieilles personnes, leur caractère, leur façon de voir les choses...
Par contre, il y a pas mal de noms, au début j'avoue avoir été un peu perdue.
Mais ce roman m'a bien plu, il m'a permis de découvrir cette romancière, que je pense relire de nouveau.
J'ai passé un bon moment en la compagnie de tout ce petit monde et je mets avec plaisir 4 étoiles :)
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À Loughton, banlieue campagnarde de Londres, pendant le Blitz, des gamins d'une dizaine d'années jouent dans un réseau de tunnels souterrains.
Le père d'un des gamins trouve un jour sa femme au lit avec un de ses amants. Il les tue et tranche à chacun une main qu'il place dans une ancienne boîte à biscuits. Boîte qu'il enterre ensuite dans les tunnels. Il se débarasse des cadavres en les incinérants.
Soixante-dix ans plus tard, les gamins sont devenus des personnes âgées. Ils ont fait leur vie, se sont mariés, ont eu des enfants, des petits-enfants, des arrière-petits-enfants. Certains sont devenus médecin, avocat, d'autres entrepreneur en BTP. Mais ils résident toujours dans des banlieues londoniennes même s'ils se sont perdus de vue. La découverte par des ouvriers de la boîte et de son contenu va bouleverser leur vie et de vieux secrets vont resurgir.

Ce n'est pas à roman policier que nous convie Ruth Rendell même s'il y a meurtre et (très légère) enquête. Non, c'est à un roman psychologique de haute volée. Elle nous décrit avec minutie, tendresse et une pointe de nostalgie l'état d'esprit et la vie quotidienne de ces petits vieux (et petites vieilles).
Il y a ce médecin veuf à la retraite qui s'étonne depuis soixante-dix ans de la disparition de son oncle adoré. Ou cet ancien avocat, divorcé une fois puis veuf depuis une vingtaine d'années, qui a du mal à se remettre du décès soudain de son épouse adorée, et qui craint depuis toujours son père, maintenant quasi centenaire, qui a traumatisé son enfance. Ou alors, ce couple assez aisé qui s'est installé depuis des décennies dans un train-train ennuyeux et qui va vaciller lorsque va réapparaître Daphne, la plus âgée mais la plus belle de toutes, et déjà la plus étrange et la plus dévergondée lorsqu'elle avait douze ans...

J'ai dû lire près de quatre-vingt livres de Ruth Rendell et cela fait très longtemps qu'un de ses romans psychologiques typiques avec galerie de portraits ne m'avait autant intéressé, les cinq-six derniers m'ayant plus ou moins déçu ("La maison du lys tigré" quelle horreur !).

Si vous n'avez jamais lu du Ruth Rendell, son oeuvre est à mon avis inégale et ses romans policiers sont loin d'être des chefs d'oeuvre du genre, vous pouvez vous tourner vers ce roman-ci. Vous allez être peut-être rebuté par le nombre de personnages au début et leurs différents liens de parenté (qui est le frère de qui, qui est la femme de qui) mais au fil de la lecture tout va progressivement rentrer dans l'ordre (sinon, faites comme moi et prenez des notes).
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critiques presse (1)
LeFigaro
03 mars 2016
La romancière britannique ne nous épargne rien des regrets, dans rancœurs et des mesquineries de la vieillesse.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
C'est un fantasme qu'ont beaucoup de gens, une sorte de rêve, un endroit idéal. (...) Le jardin secret est toujours le même : parfait, les plantes sont en fleur, il y brille un soleil éternel, un seul oiseau chante, une seule libellule y volète. Le rêveur ne quitte jamais ce jardin secret. Le jardin quitte le rêveur, le remplace par ce sentiment de perte, né de la tristesse et de l'espoir disparu.
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"Deux vieux veufs, c'est tout nous, ça, s'écria son ancien ami d'un ton enjoué. Nous formons une espèce très rare, tu sais. Je n'ai pas les statistiques en tête, mais en général, c'est nous, les garçons, qui mourons les premiers."[...]
"Oui. Les gens me disent que j'ai de la chance.
- Cela dépend du point de vue. On prétend que nous sommes très recherchés par tout plein de veuves, mais je ne peux pas affirmer que cela m'ait sauté aux yeux.
- Et moi non plus", admit Michael
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Un jour il avait lu quelque part, qu'autrefois, soixante ou soixante-dix ans plus tôt, le Parlement avait voté une loi permettant aux femmes mariées de conserver les sommes qui leur appartenaient. Avant ce vote, elles étaient tenues de les reverser à leur époux. Il avait cette loi en horreur. Que la vie devait être parfaite quand tout l'argent revenait aux hommes.
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Du temps où elle réussissait encore à atteindre le cabinet médical au coin de la rue, la dame docteur lui avait conseillé de manger des légumes et des fruits, mais Clara n'avait jamais aimé ce genre de nourriture et maintenant qu'elle ne pouvait plus marcher aussi loin, elle n'avait plus à entendre ce genre de conseils. Ce qui était déjà un sacré bienfait.
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Dans les moments d'anxiété, il en est qui tremblent, certains en ont la nausée, et d'autres rougissent ; Alan, lui, blêmit.
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