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EAN : 9782226474179
432 pages
Albin Michel (29/03/2023)
3.82/5   31 notes
Résumé :
« Férocement intelligent, toujours surprenant, d’une grande audace spéculative et d’un humour noir ravageur. » Publishers Weekly. Parce que la montée des eaux menace l’existence même des Pays-Bas, leur reine Frederika Mathilde Louisa Saskia comprend mieux que quiconque la notion d’urgence climatique. Invitée à une rencontre secrète au Texas par T.R. Schmidt, l’excentrique propriétaire d’une chaîne de fast-food, Saskia découvre non sans inquiétude les plans du millia... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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La machine réalisée par T.R. fonctionne à plein régime. Son canon gigantesque propulse quotidiennement des quantités impressionnantes de soufre dans l'atmosphère, modifiant ainsi déjà le climat. le reste du monde a été mis devant le fait accompli. Et chacun voit les changements et leurs conséquences avec un oeil différent. Certains apprécient, d'autres appréhendent. Mais tous ne vont pas se contenter d'être spectateurs. La riposte est enclenchée.

Autant la première moitié de ce roman contenait des longueurs (normal, il faut bien installer l'oeuvre et le contexte – et Neal Stephenson est connu pour aimer les détails), autant cette deuxième partie voit son rythme s'accélérer. Car les évènements vont devoir se succéder rapidement : les changements induits par le canon et son chargement de soufre bouleversent les équilibres et créent des peurs. Rationnelles ou non, elles sont sources de réactions, parfois violentes. Petit rappel : selon l'endroit d'où sont effectués les tirs, les conséquences sont différentes pour les pays, les régions. Certains seront favorisés, d'autres ,au contraire, desservis par les nouvelles conditions météorologiques. Par exemple, l'Inde est sur la sellette. Elle est tributaire de la mousson, source de récoltes vitales à sa population. Or, certaines projections insistent sur le danger que représente cette arme climatique pour ce phénomène particulier. Ce pays très peuplé peut-il laisser ses millions d'habitants risquer la famine parce qu'un Texan plus ou moins excentrique a décidé de prendre les choses en main ? Assurément non. Il est possible que nous comprenions enfin à quoi va bien pouvoir servir ce personnage que nous suivons depuis le début du roman, par courts chapitres interposés dans la narration centrée sur le canon et son démarrage. Quel est le rôle que Neal Stephenson a prévu pour Laks, Canadien arrivé depuis peu en Inde, en recherche d'une place, d'un but ? Cela se dessine progressivement dans cette deuxième partie.

Mais les êtres humains ne sont pas les seuls à réagir à l'utilisation de cette nouvelle arme. Il semble que les éléments, eux aussi, se déchaînent. Aux Pays-Bas, plusieurs catastrophes endeuillent la nation. L'océan paraît vouloir reprendre ce que ces habitants lui ont ravi. Car ce pays, situé en grande partie sous le niveau de la mer, sait son intégrité menacée par les bouleversements, naturels ou pas, qui se profilent. Cependant, la rapidité des évènements surprend tout le monde. Y compris la reine, Saskia. Au point qu'elle se voit contrainte à la démission. Quand la politique la plus basse et la plus vile utilise la vie des autres pour parvenir à ses fins. Écoeurant mais très réaliste, hélas (comme dans beaucoup d'oeuvres de SF qui savent pointer ce qui fait mal dans nos sociétés et dans notre monde) ! On finit même par se demander si tous ces « accidents » en sont vraiment et si certains ne cherchent pas à instrumentaliser cette colère pour obtenir le pouvoir. Ou le chaos. N'accuse-t-on pas certains pays, actuellement, de mettre de l'huile sur le feu, grâce à leurs médias, dans des pays qu'ils considèrent comme hostiles, afin de les fragiliser ? Ici, un petit coup de pouce à la nature, et des têtes peuvent tomber au profit d'autres, plus favorables à certaines causes. Politique-fiction ? Peut-être…

Choc terminal, un gros pavé dans la mare. Avec force et efficacité, Neal Stephenson nous offre une vision apocalyptique de ce que pourrait être notre avenir si nous ne nous en emparons pas au niveau des nations. Si nous laissons certains individus, usant de leur influence et de leur argent (coucou, Elon Musk !) prendre des décisions pour nous. Si nous baissons les bras en imaginant que tout est plié d'avance. Si nous abandonnons par facilité, préférant regarder ailleurs en attendant que le déluge nous rattrape. Même s'il n'est pas exempt de défauts (descriptions trop détaillées, personnages parfois trop binaires, …), ce roman peut permettre des prises de conscience en plus de faire passer de très bons moments de lecture. J'espère que beaucoup le liront et en parleront, car c'est ainsi que l'on peut faire avancer les choses.
Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
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Suite directe du tome précédent (puisque le roman a été écrit d'un seul tenant), le lecteur y retrouve tous les protagonistes et voyage avec eux : la frontière entre l'Inde et la Chine, les Pays-Bas, Indonésie, le Texas… et les arcs narratifs vont se rejoindre. C'est avec plaisir que j'ai repris cette lecture pour connaître les destins des personnages.

S'il faut parler de l'histoire sans trop divulgâcher pour ceux qui n'ont pas lu la première partie, la méthode de géo-ingénierie adoptée par T.R. Smith provoque des remous : l'impact sur le climat est réel (c'est le but) mais toutes les régions ne sortent pas gagnantes. Et un grand pays va être très mécontent !

En effet, l'impulsion née pour sauver des pays menacés par la montée des eaux inquiète des puissances qui en subissent le contrecoup : selon les lieux où les techniques sont appliquées, les effets sur le climat varient de région en région et nécessiteraient des ajustements. le climat est complexe à manipuler (on s'en doutait), et en parallèle un choc terminal serait délétère (i.e. un arrêt brutal de la géo-ingénierie).

On retrouve un grand plaisir de lecteur en suivant les aventures des personnages à travers le monde, et l'auteur n'hésite pas à prendre son temps. Pourtant, je n'ai jamais ressenti de longueurs, l'immersion est réussie, et parfois un peu d'ironie ajoute du sel à l'ensemble. Quelques scènes d'actions mettent du piment au récit qui tutoie le technothriller.

Avec le recul, on peut juger que certaines péripéties du roman (les deux tomes confondus) ont peu d'impacts sur l'intrigue : les amoureux de l'utilitarisme des scénarios seront contrariés, mais ceux qui aiment suivre des personnages seront ravis, grâce à une plume entraînante.

Inutile de comparer Choc Terminal avec le « grand » roman de Neal Stephenson, Anatèm : quand un auteur a écrit un quasi-chef-d'oeuvre, il serait injuste de comparer ses autres textes à l'aulne de celui-ci ; d'autre part , Choc Terminal est très différent, aussi bien par le ton que par les thématiques, et il devrait être jugé par lui-même. C'est un roman d'aventures avec des individus au service d'un projet fou : réparer le climat sans attendre les instances politiques, mais avec l'aide des technologies (ici, on ne croise pas de militants « écologiques » ignorant tout de la science).

J'ai un petit regret sur la fin, qui est logique et qui montre que l'auteur maîtrise son histoire, mais peut-être qu'un peu plus de surprise aurait été bienvenue pour marquer. Je mets à part le destin poignant d'un des personnages, victime manipulée et sacrifiée.

Pour conclure, j'ajoute que ce roman présente une grande qualité dans le catastrophisme ambiant : il souligne que le réchauffement climatique peut se combattre efficacement, car des scientifiques et des ingénieurs travaillent sur des techniques et des scénarios réalistes, tous plus convaincants que des jets de soupe sur des tableaux de maître.

Lien : https://feygirl.home.blog/20..
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Géo-ingénierie et initiatives de super-riches (et de leurs alliés de circonstance), aspects systémiques du réchauffement climatique et états-nations ne s'en laissant pas nécessairement conter (et compter) : un redoutable thriller technologique et climatique aux ramifications inattendues et à la réjouissante tonalité sarcastique – sans rien céder sur le plan du réalisme et de la documentation.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2023/05/04/note-de-lecture-choc-terminal-neal-stephenson/

Pas de note de lecture proprement dite pour ce gros roman de 2021, traduit en français en deux tomes en mars 2023 par Benoît Domis chez Albin Michel Imaginaire, puisque j'ai commis un petit article à son propos pour le Monde des Livres du jeudi 27 avril (daté vendredi 28 avril, à lire ici). Comme il est de coutume désormais en pareil cas, la présente note se contentera donc de quelques extraits et remarques supplémentaires, comme des notes de bas de page.

Au-delà de son humour baroque et ravageur, de sa densité factuelle et de sa mobilisation malicieuse de registres si variés, « Choc terminal » constitue en soi une formidable leçon ironique de pensée systémique, quitte à en souligner justement les difficultés et les incertitudes. Davantage encore que la seule théorie du chaos et ses désormais si célèbres battements d'ailes de papillon, et comme l'illustre son titre d'abord mystérieux (dont l'explication complète – ou presque – ne viendra qu'à la page 426 du premier volume : « – le choc terminal ? Qu'est-ce que c'est ? – Un épouvantail – une préoccupation légitime pour être honnête – qu'on finit toujours par agiter quand les gens discutent de géo-ingénierie solaire, expliqua Alastair. Ca revient à s'interroger sur les conséquences en cas d'arrêt du système après une certaine durée de fonctionnement. »), c'est sans doute dans l'intrication des causes et des effets, liés par des effets de seuil et d'hystérésis particulièrement difficiles à appréhender et plus encore à modéliser (on se souvient qu'il s'agit de l'un des ressorts dramatiques principaux du « Jour d'après » de Roland Emmerich, toujours à propos de climat, par exemple) que la richesse conceptuelle dont est capable Neal Stephenson, parfois comme en se jouant, se déploie pleinement. C'est bien sur ce point central que notre attention est encore attirée par l'un des principaux protagonistes lorsqu'il oppose à sa manière une pensée stochastique à une pensée narrative (divergence que l'on retrouve aussi comme noeud gordien, dans un domaine parallèle, du beau « La vengeance des perroquets » de Pia Petersen).

« Choc terminal » est aussi une occasion particulièrement fructueuse de brosser une géopolitique spéculative, dans laquelle, à côté d'éléments bien connus aujourd'hui (tels que les différents souverains, régnants ou non, de la péninsule arabique), on voit se dresser les uns aux côtés des autres divers types de milliardaires et d'états-nations (au premier rang desquels figurent ici l'Inde et la Chine, avec un regard dans ce dernier cas où une forme d'admiration est à peine voilée dans la narration), et divers « agents » telles que des grandes villes, des royautés sans pouvoir affiché ou des familles aristocratiques au patrimoine certes sérieux mais surtout aux réseaux séculaires. On se souviendra sans doute alors de l'étrange fascination qu'une partie de la communauté littéraire cyberpunk (ou post-cyberpunk dans le cas de Neal Stephenson) entretient avec la notion même d'état-nation, comme étrange survivance tout à fait digne d'intérêt face à des multinationales dominatrices et à des états devenus, ailleurs, impuissants de facto (que l'on songe au « câblé » de Walter Jon Williams, ou nettement plus récemment au « The Caryatids » de Bruce Sterling, par exemple). Mais il y a aussi ici une belle occasion de revenir sur ces logiques affinitaires de pouvoir et d'action collective (dans un contexte pourtant individualiste à l'extrême), logiques dont le point d'orgue actuel, à la visée étourdissante, est sans doute l'ensemble « Terra Ignota » d'Ada Palmer, et terrain que Neal Stephenson lui-même avait balisé dès son « L'âge de diamant » de 1995, bien avant la poussée incisive de Robert Charles WilsonLes Affinités », 2015) ou la poésie subtilement sarcastique de Pierre AlferiHors sol », 2018).

Enfin, comme le note fort justement Gromovar dans sa chronique (à lire ici), il est particulièrement intéressant de rapprocher et comparer les manières dont Neal Stephenson et Kim Stanley Robinson procèdent lorsqu'il s'agit d'envisager en science-fiction et en spéculation politique la question du réchauffement climatique, et des rôles respectifs de la science et du politique, de l'individu et du collectif, face au phénomène et à ses conséquences actuelles et futures. Et en effet, si le climat et ses évolutions meurtrières hantent l'auteur de la « Trilogie martienne » depuis fort longtemps, il faut bien constater que ses angles, évolutifs mais au centre de gravité constant, que ce soit dans « SOS Antarctica », dans la « Trilogie climatique » (où la géo-ingénierie devient justement rapidement centrale, et ce dès 2006, dans le rapport entre science et politique) ou, plus récemment, dans « New York 2140 » et dans « The Ministry for the Future » (normalement à paraître en français à l'automne prochain), ont toujours à voir d'abord avec le collectif, voire avec le collectif composé de strates multiples et auto-organisées, quelles que soient leurs origines officielles ou techniques, et donc très loin de l'approche retenue, fût-elle subtilement sarcastique – et en tout état de cause diablement haute en couleurs, par l'auteur de l'immense « Anatèm ». Un beau travail de littérature comparée en perspective pour les années qui viennent !

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Dans ce roman à peine futuriste un milliardaire texan tente de contrer le changement climatique, devenu de plus en plus prégnant dans le monde entier, par la géo-ingénierie, en utilisant le modèle du volcan Pinatubo ; évidemment, ce qui semble dans un premier temps légèrement bénéfique d'un côté de la planète provoque des catastrophes de l'autre côté. Certains personnages (dont l'ex-reine des Pays-Bas si bien nommés) sont dubitatifs devant ces excès mais, en dépit des actions spectaculaires et de l'analyse précise du monde actuel, on peut se demander où l'auteur veut vraiment en venir.
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Ce second tome de « Choc terminal » est un chouïa différent du premier tome même s'il garde la même trame. J'ai donc un bon ressenti global pour ce roman que j'ai appris à apprécier au fil de ma lecture. (Même si j'ai toujours un peu de mal avec les personnages. ^^')


C'est un second tome dans la continuité du premier. En effet, le fait de connaître l'ambiance et la manière d'aborder la situation de l'auteur m'a permis d'entrer tout de suite dans cette seconde partie. Et cela sans avoir ce sentiment de circonspection que j'avais pu avoir au début du premier tome.

Des thèmes présents dans le premier thème sont renforcés. Même si le celui de l'écologie reste central, ce n'est pas le plus développé dans cette seconde partie. En effet, ici on parle beaucoup de médias, de manipulation politique à l'échelle mondiale. Cet aspect du roman renforcera les instincts complotistes les plus ténus du lecteur !

Le mot d'ordre pour ce second tome restera sûrement : ACTION ! Si le premier tome est très descriptif, ici le rythme est soutenu. Il se passe beaucoup d'événements dans les chapitres et ils peuvent se montrer impressionnants. Cela induit donc plus de tension pour le lecteur, qui a parfois l'impression de lire un thriller ! le lecteur est happé dans sa lecture tout au long du texte.

Le premier tome avait tout d'une fresque. On retrouve ce caractère dans cette seconde partie. On peut même parler d'une immense scène géopolitique. La fin me fait d'ailleurs penser au bord d'un immense tableau qui s'étend encore en dehors du cadre… laissant libre le lecteur d'imaginer la suite. L'histoire pourrait continuer puisque s'il y a résolution de l'action, il n'en est pas de même de l'aspect climatique ou géopolitique.

Ces livres proposent une réflexion sur les solutions envisageables dans le combat contre le changement climatique. C'est aussi et surtout un constat sur la situation actuelle qui veut qu'il n'existe pas de solution unique et évidente qui mette tout le monde d'accord. En effet, les intérêts personnels de chacun priment sur l'intérêt commun.

La construction de ce second volume permet de réunir les différents personnages et leur histoire. Les liens entre les personnages deviennent peu à peu apparents et donnent du sens au message de l'auteur.

C'est donc un sentiment de roman un peu « fou » qui me restera ! Et pourtant … pas si éloigné de notre réalité. C'est de la SF réaliste. le texte fourmille de références en tous genres : historique, politique, sociétal … Pour cet aspect les livres mériteraient plusieurs lectures et pas sûr que le lecteur arrive à repérer toutes les allusions. Un roman original dans son approche …
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
– (...) Votre message, “Snaparound” ; qu’est-ce que ça signifie ?
– Désolé d’avoir été si énigmatique. C’est un mot-valise, une possibilité qui tourmente les Verts depuis des années. Ils ont toujours nourri le soupçon qu’un jour, leurs adversaires – l’industrie pétrolière, essentiellement – fassent volte-face à propos de leur position sur le changement climatique.
– Comme Martijn Van Dyck hier.
– Oui. Mais aussi qu’à ce moment-là, au lieu de s’aligner sur les mesures préconisées par les Verts, ces gens disent : “Oh, trop tard, le mal est fait, c’est du passé, la seule réponse est la géo-ingénierie.”
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Si personne ne s'engage, il n'y a pas d'armée.
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