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EAN : 9782226441423
496 pages
Albin Michel (02/05/2019)
4.26/5   1117 notes
Résumé :
Un cadavre atrocement mutilé suspendu à la façade d'un bâtiment. Une ancienne ville soviétique envoûtante et terrifiante. Deux enquêteurs, aux motivations divergentes, face à un tueur fou qui signe ses crimes d'une hirondelle empaillée.
Et l'ombre d'un double meurtre perpétré en 1986, la nuit où la centrale de Tchernobyl a explosé...

Morgan Audic signe un thriller époustouflant dans une Ukraine disloquée où se mêlent conflits armés, effondremen... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (331) Voir plus Ajouter une critique
4,26

sur 1117 notes
Quelle idée géniale que de sortir des territoires habituels du polar pour situer la traque d'un tueur en série taxidermiste à Pripiat, ville fantôme depuis l'explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl ! Car c'est là, en pleine zone d'exclusion irradiée qu'un corps est retrouvé, atrocement mutilé, suspendu par des câbles à la façade d'un immeuble.

Impossible de s'extraire de ce roman de 600 pages une fois démarré et ce, durant toute la lecture. L'intrigue est remarquablement menée, respectant à la lettre le cahier des charges « polar » attendu par le lecteur. L'auteur fait le choix judicieux d'une double temporalité : 1986, année de la catastrophe , et trente ans après selon le procédé classique du crime récent qui fait rebondir un cold case. Cette double enquête est menée en parallèle par deux flics qui ne travaillent pas ensemble et qui n'ont pas les mêmes motivations, deux personnages stéréotypés mais auxquels Morgan Audic parvient à insuffler un supplément d'âme qui touche direct au coeur : le vieux flic ukrainien animé par un sens du devoir et une dignité exceptionnels dans un pays rongé par la corruption, tremblant pour son fils parti faire la guerre au Donbass sans gilet pare-balles contre les séparatistes pro-russes ; le jeune fils russe borderline, né à Pripiat, engagé par le père de la victime, un oligarque russe caricatural, mu par la possibilité de payer à sa fille une opération chirurgicale vitale grâce à son salaire.

La maîtrise du scénario est totale, juste une petite facilité (très souvent rencontrée dans les polars et qui m'agace toujours un peu … ) : dans la confrontation enquêteur / serial killer, celui-ci est étonnamment bavard et dans un monologue bravache balance toutes les explications à son parcours criminel. Soit. Un détail tant tout le reste du roman est formidable.
Si la trame polar est classique, la vraie force de ce roman est la plongée hallucinante qu'il propose dans la tragédie de Tchernobyl, passé / présent. L'immersion est totale, précise, rigoureusement reconstituée, et fait écho à la brillante série Tchernobyl ( que je conseille vivement.) le lecteur est imprégné d'images fortes, ultra visuelles, de la zone d'exclusion : maisons et immeubles abandonnés, ruines colonisés par animaux sauvages, trafics en tout genre ( des tonnes de métaux potentiellement radioactifs sont dérobés depuis l'explosion ), tourisme macabre, multiplication des cancers et malformations … On sent flotter une menace invisible en permanence. Toutes ces informations sont intelligemment intégrées à l'enquête, sans jamais casser le rythme, avec un vrai souci de lisibilité.

Tchernobyl n'est pas qu'un décor commode pour fabriquer du suspense à moindre frais, au contraire, ce cadre apporte énormément de densité à l'enquête en proposant un polar à l'opposé du hors-sol, offrant une analyse pertinente des relations tumultueuses entre la Russie et l'Ukraine, pays ravagé par la misère, avec un toile de fond la guerre du Donbass. Chaque page rappelle que les victimes de Tchernobyl ne sont pas encore nées, trente ans après ; que cette guerre « oubliée »,démarrée en 2014, n'est pas prête de s'arrêter. le polar prend une autre dimension dans ce foisonnant et passionnant roman, souvent glaçant dans le constat du monde qu'il dresse.

Lu dans le cadre du Prix des Lecteurs Livre de Poche 2020 catégorie policier.
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Placer une telle intrigue dans le décor tristement célèbre de Tchernobyl , c'est annoncer un vrai voyage en enfer . C'est que Tchernobyl , ce fut , en 1986 , un événement d'une portée internationale glaçante , un événement historique qui allait , bien avant la Covid , révéler la fragilité de notre monde , nous faire saisir " à pleines mains " les inconséquences " de l'homme dit " moderne " , les mensonges des médias et des hommes et femmes politiques .....Souvenons - nous que "le nuage" s'était arrêté à notre frontière, repoussé par les "petits bras musclés " de gens dont "l'heure de gloire " était venue , l'heure d'occuper l'espace médiatique.....Déjà . Tchernobyl , un nom effrayant pour tout être humain " normalement " constitué...Ajoutez - y une pincée de relations belliqueuses entre ukrainiens et russes , la guerre du Donbass et là , vraiment , nous voici plongés dans un univers qui ne figurera jamais dans les catalogues des voyagistes ... Quoique...Alors , quand , dans ce décor irréel, on va trouver un cadavre sacrément mutilé, pendant lamentablement d'une fenêtre ,le long d'un mur lépreux, plus moyen de reculer et ....Bienvenue à tous dans le " monde de l'horreur " , dans l'univers glauque et impitoyable des compromissions , des contrats , des pervers , des traîtres, du pouvoir encore vivace des militaires ou des politiques de l'ex -URSS . Une enquête menée en parallèle par un policier et un privé, que les recherches mèneront au bon endroit , au bon moment , non sans mal , non sans verser le sang , non sans scènes violentes et terriblement atroces . Âmes sensibles , s'abstenir....ça va tanguer....
Ce roman , outre son " décor " , son intrigue , ses personnages attachants ou odieux , possède vraiment " du corps " et nous apprend énormément de choses sur la vie actuelle aux " abords de Tchernobyl " .Le travail de recherches de l'auteur est impressionnant . Bien que composé de près de 600 pages , le texte se lit facilement car très bien écrit, alternant récit et dialogues , périodes de réflexion ou d'action et se terminant en " feu d'artifice ", et par un bouquet final pas forcément prisé par tous les protagonistes .....C'est le second roman de Morgan Audic que je lis , avec grand plaisir , du reste . Je crois ne pas être le seul au vu de la note moyenne obtenue après un nombre de commentaires impressionnant . Une valeur sûre qui prend sa place parmi nos bons auteurs français de polars , un auteur qui a désormais toute ma confiance .
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Merci aux Editions Albin Michel et à Babelio qui, par le biais d'une opération Masse critique privilégiée m'ont offert ce livre.
Si l'on en croit l'auteur, Morgan Audic, Il y a dans cette histoire « de bonnes raisons de mourir ». Cet auteur talentueux va tenter de nous expliquer pourquoi un cadavre atrocement mutilé est suspendu à la façade d'un bâtiment, alors que, quelques années plutôt un meurtre à peu près similaire a eu lieu la nuit même où la centrale de Tchernobyl a explosé. Deux enquêteurs l'un Rybalko l'autre Melnyck vont travailler sur cette étrange affaire. le tueur signe toujours ses crimes d'une hirondelle empaillée. Deux enquêtes habilement menées par deux policiers, l'un agissant à titre privé, l'autre dans son cadre professionnel, vont tenter de démêler ces bonnes raisons de mourir.

La victime, Léonid Sokolov, est citoyen russe, fils du petro-oligarque Vektor Sokolov, ancien ministre de l'énergie en 1986. L'épouse de ce ministre et l'une de ses amies avaient été assassinées d'une manière à peu près similaire à Tchernobyl trente ans plutôt le 26 avril 1986. Il y a tout lieu de penser qu'un lien existe-t-il entre ces assassinats.

L'enquête est servie par une écriture vive, précise ce qui rend le récit dynamique, vivant, terrifiant, désespérant. L'auteur nous présente minutieusement ses personnages, leurs profils, leurs faiblesses, leurs attentes, leur désespoir dans un pays dévasté par la guerre. On croise au fil des pages le corps des vieillards et des enfants gisant sur des brancards ensanglantés, des morts nus, des morts en treillis, des morts en survêtement allongés « sur des brancards lépreux » Comme si les meurtres dont il est question ne suffisaient pas !

L'auteur illustre avec force détails la guerre en Ukraine, des corps des vieillards et des enfants gisants, « Des obus qui tombent sur les immeubles » , des morts partout, la guerre, la vodka, les assassinats, la morgue qui empeste la poudre et le sang.
Il est question des magouilles, des petits arrangements, du trafic de drogue et bien entendu de l'impact radiologique et sanitaire provoqués par la catastrophe nucléaire de Tchernobyl où « L'enfer vénéneux » semble hélas s'afficher pour des milliers d'années.

En tournant les pages j'ai pu me faire une idée précise de la fin du monde. La plume de cet auteur a une puissance descriptive incroyable sur la région de la catastrophe, mais pas seulement.
Un roman policier posé comme une couronne d'épines sur des pages sanglantes de l'histoire de l'Ukraine, sur l'âme russe, ses coutumes, ses attentes et son désespoir.

Un récit dur, instructif que je situerai entre enfer et damnation, exceptionnellement documenté.

L'auteur signe un récit tranchant où la psychologie, l'écologie, la politique et l'économie étayent chaque chapitre comme pour le fixer à jamais.

C'est un roman policier oui bien sûr, mais c'est aussi beaucoup plus que ça…..
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Un très bon polar, pas de doute, efficace et bien écrit, pour un deuxième essai, Morgan Audic affiche une belle maîtrise avec cette enquête au contexte original.
Je mets l'accent sur le contexte car l'intrigue est somme toute assez classique tant au niveau du scénario que des personnages, il y a quand même un air de déjà vu ce qui n'empêche pas un style agréable et surtout une histoire très cohérente.
Le trait de génie de l'auteur, c'est de nous emmener à Tchernobyl. Pour vous je ne sais pas, mais pour moi Tchernobyl, c'est le nuage qui s'était arrêté à la frontière en Alsace, on avait eu chaud (humour), pour le reste ma foi, j'avoue que je ne me souviens plus très bien.
Ce polar m'a captivé dès les premières lignes, pour l'enquête un peu bien sûr, mais surtout pour le décryptage de ce qu'à été Tchernobyl, avant, pendant et surtout après, les causes et les conséquences, la radioactivité aujourd'hui encore.
L'auteur s'est documenté pour nous offrir beaucoup plus qu'un polar, apprendre qu'il pouvait y avoir un business autour de la radioactivité m'a proprement sidéré, ça et beaucoup d'autres choses en fait m'ont rendu cette lecture captivante, une lecture du traumatisme trente ans après.
Il sera aussi question de politique avec les combats pour l'indépendance (Le Dombass) avec un éclairage là encore très instructif, vraiment je ne me suis pas ennuyé, d'autant que je vous rappelle qu'il y a aussi une enquête assez tordue à suivre.
J'ai bien aimé les personnages même s'ils sont un peu stéréotypés et j'ai aimé cette lecture.
Cinq étoiles pour l'ensemble et surtout pour le contexte quasi documentaire, j'apprécie d'apprendre des choses, surtout quand je ne m'y attends pas.
Merci à Judith et à son billet, c'est une vraie bonne pioche !
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De bonnes raisons de lire ce polar de Morgan Audic :

Il contient tous les ingrédients qui le distingue d'une fiction de littérature blanche : des meurtres, des enquêteurs (ici deux enquêtes parallèles), un coupable à identifier, avec bien entendu des chausse-trappes et des fausses pistes. L'ensemble est bien ficelé et il faudrait être bien malin pour ne pas se laisser embarquer, comme les fins limiers de cette histoire, dans des hypothèses qui s'éteindront comme des pétards mouillés.

C'est un polar didactique : l'action se déroule en Ukraine, autour de Tchernobyl, et c'est l'occasion de découvrir ou redécouvrir un certain nombre de contre-vérités et de balivernes qui nous avaient été livrées en pâture pour éviter la panique européenne. Quand le polar contient un savoir à distiller, le risque est de tomber dans le compte-rendu Wikipédia. Mais Morgan audio sait très bien comment intégrer le fruit de ses recherches documentaires au coeur de son intrigue, sans effet copié-collé.

On a affaire à des personnages complexes, au passé trouble, au présent souvent désespérant, et dont on ressent les zones d'ombre. C'est une motivation suffisante pour s'accrocher au récit et pour ne plus le lâcher.

C'est pourquoi de bonnes raisons de mourir fait partie, à l'aune de mes exigences, des très bons polars, qui ne donnent en aucun cas l'impression d'avoir perdu son temps.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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critiques presse (6)
OuestFrance
13 décembre 2023
"De bonnes raisons de mourir" est un formidable thriller qui se situe dans une Ukraine en souffrance, où deux policiers traquent, en parallèle, un tueur fou.
Lire la critique sur le site : OuestFrance
Liberation
20 août 2019
Une plongée hallucinante dans la tragédie de Tchernobyl et une analyse très instructive des relations tumultueuses entre Russes et Ukrainiens.
Lire la critique sur le site : Liberation
LePoint
22 juillet 2019
Un polar – ou « ethno-polar », comme dit Audic – particulièrement réussi, qui donne des liens à l'histoire fragmentée, entretient un suspense fou en nous attachant au sort de personnages plus vrais que nature.
Lire la critique sur le site : LePoint
LeMonde
09 juillet 2019
Le roman de Morgan Audic va bien au-delà du thriller qu’on engloutit d’une traite. Il tente d’apporter des ­réponses à l’implacable question qui hante notre monde depuis trente-trois ans : qu’est-ce que Tchernobyl ?
Lire la critique sur le site : LeMonde
LePoint
31 mai 2019
Un roman policier dans la ville abandonnée de Pripiat. Mais aussi un portrait de l'Ukraine d'aujourd'hui, marqué des balafres d'un siècle de conflits géopolitiques, pays écrasé entre deux puissances, sans qu'aucune issue heureuse pour tous n'ait pu être encore trouvée. On ne trouve à Audic qu'un seul défaut : celui d'être breton. On le croyait ukrainien, ou pas loin...
Lire la critique sur le site : LePoint
LeFigaro
16 mai 2019
Dans une Ukraine fantomatique, deux policiers traquent, en parallèle, un tueur fou. Un thriller remarquable.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (100) Voir plus Ajouter une citation
Quelque chose n'allait pas, il le sentait dans ses tripes. Il se força, du bout de l'index, à toucher la paroi de l’œil. Elle était froide, dure et glissante. Sa consistance était étrange. Elle n'avait pas l'élasticité qu'il s'attendait à trouver. Il fit rouler l’œil et, à sa grande surprise, ne rencontra aucune résistance. Le globe oculaire tourna complètement, jusqu'à ce que l'iris bleu disparaisse, caché derrière les tempes. Horrifié, il recula.
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Bien qu'il n’apprécie pas que Ie médecin lui parle comme à un enfant attardé, il lui signifia son approbation d'un geste lent de la tête.

Asseyez-vous sur Ie bord du lit, s'il vous plait.

II obéit sans hate. Ses muscles étaient douloureux et ses mouvements patauds. Le médecin lui posa tout un tas de questions auxquelles il répondît par monosyllabes. Ça vous arrive souvent de boire autant ? Non. Est-ce que vous buvez régulièrement ? Non. Vous souvenez-vous de la nuit dernière ? Non. De celle d'avant ? Non. Vous avez des maux de tête ? Oui. Sur une échelle de un a dix, à combien situeriez-vous cette douleur ? Onze. Mal au ventre ? Oui. Quel a été l'évènement déclencheur de votre surconsommation d'alcool ? Rybalko regarda longuement Ie docteur.

— J'ai tué quelqu'un.

Le médecin se transforma instantanement en statue de sel.

— Quelqu'un ? Comment ? Qui ?

II prit son temps avant de répondre, un sourire narquois aux lèvres :

— Un toubib. II posait trop de questions.

Vexé Ie jeune medecin piqua un fard et lui enfila sans ménagement la sangle d'un tensiometre autour du bras.
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Vous avez entendu parler des mines d'ambre clandestines ?

La pierre marron avec laquelle on fait des bijoux ?

Ce n’est pas de la pierre, mais de la résine fossilisée. Dans le triangle de l'ambre, entre Jitomir, Rivné et Volynie, il y a la deuxième plus grande réserve d'ambre du monde. Les prix ont quadruplé ces dernières années, alors des prospecteurs clandestins viennent de tout le pays pour pilier les gisements. Ils ont détruit des centaines d'hectares de nature pour chercher de l'ambre dans les sous-sols.

Ils commencent par couper tous les arbres, ensuite ils arrachent les souches et injectent de l'eau sous pression dans le sol. Comme l'ambre est plus léger que le sable et la terre, il remonte à la surface et ils le récoltent avec des épuisettes. Quand ils ont terminé, la terre est inexploitable et les arbres ne peuvent plus pousser. On se croirait sur la Lune. Et vous savez ce qui est le plus grave ?

Il ne répondit rien. Elle n'attendait pas de réponse de toute façon.

- En retournant la terre, ils libèrent les poussières radioactives crachées par l'explosion de la centrale de Tchernobyl, ces imbéciles. Pour des bijoux merdiques, on a déjà démoli deux cent cinquante kilomètres carrés de forêt et mis la vie de centaines de personnes en danger. C'est au point que l'Etat a envoyé la garde nationale. Mais ça ne réglera rien. Un habitant de la région sur dix vit de l'extraction de la résine. Les mafias encadrent le trafic et les flics et les politiciens touchent des pots-de-vin pour fermer les yeux.
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Avec amertume il se dit que le monde se souvenait de dictateurs, de joueurs de foot brésilien et d’artiste peignant des carrés blancs sur fond blanc, mais que personne ne pouvait donner le nom d’un seul de ces hommes qui avaient sauvé l’Europe d’un cataclysme nucléaire sans précédent. Qui connaissait Alexeï Ananeko, Valeri Bespalov et Boris Baranov ? Qui savait qu’ils s’étaient portés volontaires pour plonger dans le bassin inondé sous le réacteur 4, pour activer les pompes et le vider de son eau avant que le cœur en fusion ne l’atteigne ? Qui savait que si le magma d’uranium et de graphite s’était déversé dans le bassin, il se serait produit une explosion de plusieurs mégatonnes qui aurait rendu inhabitable une bonne partie de l’Europe ?
Qui le savait ?
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Rybalko contempla ses paumes mouchetées de merde de cervidé.

— Je peux utiliser un de vos lavabos pour me nettoyer ?

— Bien sûr.

Il fit couler abondamment l'eau et attrapa un gros savon antibactérien. Quelle idée d’aller ramasser des étrons dans la zone la plus polluée du monde ! se dit-il en se lavant méticuleusement.

— Qu'est-ce que vous faites avec cette... merde?

— Un écotoxicologue français travaille dessus. Il utilise la biologie moléculaire pour étudier le régime alimentaire des animaux de la zone en vue de mieux comprendre les transferts de radionucléides entre la flore et la faune.

— Un Français... pourquoi ça ne m'étonne pas ?...

Pour lui, les Français passaient la moitié de leur temps à se demander ce qu'ils allaient manger : ça lui paraissait donc assez logique qu'un de leurs scientifiques étudie l'alimentation des élans - ou des cerfs - en examinant leurs déjections.
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Vidéo de Morgan Audic
À l'occasion de la 20ème édition du festival "Quais du Polar" à Lyon, Morgan Audic vous présente son ouvrage "Personne ne meurt à Longyearbyen" aux éditions Albin Michel. Prix des lecteurs Quais du Polar / Le Figaro
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2903547/morgan-audic-personne-ne-meurt-a-longyearbyen
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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