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EAN : 9782221145968
320 pages
Robert Laffont (13/10/2016)
4.01/5   305 notes
Résumé :
Gabriel Abramovic a tout perdu en l'espace d'une nuit. La vie qu'il s'était construite à force de sacrifices. Victor, son fils de 17 ans, battu à mort par un inconnu. La vue. Dix ans plus tard, il a appris à tout surmonter. Sa cécité, qu'il n'a pas renoncé à combattre. Sa solitude, qu'il comble en cumulant les conquêtes. Tout. Sauf le deuil de son enfant. Germe alors une idée un peu folle dans sa tête : et si sa guérison passait par la résolution du meurtre de son f... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (133) Voir plus Ajouter une critique
4,01

sur 305 notes
Croyez moi !
Ce thriller est un vrai joyau !

Moins on en sait avant sa lecture, mieux c'est...
Savourez, vraiment !
Savourez, tant que vous pouvez...

Cette histoire est aussi noire qu'elle est touchante !

Renversante !

C'est le coeur serré que j'ai fait connaissance avec Gabriel, ce père meurtri, cet homme qui a une soif de vengeance comme jamais, depuis la mort atroce de son fils unique, Victor, ce jeune garçon de 17 ans, brillant , à qui l'avenir souriait de toutes ses dents.
Cet homme, qui suite à ce traumatisme a perdu la vue, inexplicablement.
C'est aussi Maya, cette jeune femme, que Gabriel va recruter pour lui servir de guide, sur la piste du meurtrier de Victor.
Je pense que c'est elle qui m'a le plus touchée...
Je me suis identifiée à elle pour de multiples raisons...
Et bien sûr, Victor... Je ne vous en dirais pas plus sur son sujet.

Faites comme moi !
Lancez vous dans cette lecture les yeux fermés...
Et si j'osais, je vous dirais, aveuglément !

Déjà, pour ce titre !
Magnifique !
Splendide !
Tellement lourd de significations...
Qui prend tellement de sens tout au long de la lecture...

Et puis, cette auteure ! Ingrid Desjours ! Qui sait distiller avec brio, sans pareil, des sujets de société, tellement sensibles, tellement d'actualité.

Ce livre, c'est haine, vengeance, envie de justice, mais aussi tellement d'amour !

Tout cela, en plus, de ces situations délicieuses, tendres, drôles, remplies d'humour, comme cette échange autour de Shakira, que je vous laisse découvrir...

Je ne peux pas vous en dire plus, au risque de spoiler...
Mais faites moi confiance ! Et jetez vous sur ce bijou...

La prunelle de ses yeux !
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Est-ce le fait de lire beaucoup moins qu'avant des thrillers ou est-ce tout simplement que le roman d'Ingrid Desjours « la prunelle de ses yeux » est vraiment bien fait ? Quoi qu'il en soit, j'ai apprécié ma lecture et je suis bien contente de l'avoir commencée un week-end pour avoir du temps et ne pas être frustrée par l'appel du travail !
Je savais que le corps peut réagir de façon brutale à un choc psychologique. Je ne savais pas toutefois que le choc pouvait être si violent que l'on pouvait devenir totalement aveugle ! Cela s'appelle la cécité de conversion et c'est ce qui arrive à Gabriel, le père de Victor qui trouve la mort dans des circonstances on ne peut plus horrible et terrifiante.
Ingrid Desjours fait le choix d'alterner les chapitres entre 2003, année où Victor meurt et 2016 où Gabriel met tout en oeuvre pour venger la mort atroce de son fils. Ces aller-retour dans le temps ne sont aucunement gênant et ne cassent pas le rythme comme cela peut l'être dans certains romans. Ici, au contraire, je trouve que cela amène un certain élan et redonne à chaque fois une force au chapitre suivant.
Nous suivons alors non seulemnet Victor et Gabriel mais aussi Maya et Tancrède, jeune couple et "amis" de Victor. Les relations entre tout ce petit monde sont pour le moins malsaines, perturbantes et aliénantes.
Il y a des passages durs, j'ai même eu un moment les larmes aux yeux, ce qui est exceptionnel pour un thriller ! Ingrid Desjours a réussi à me toucher. La relation père-fils m'a parfois émue.
Depuis le temps que je voulais découvrir cet auteur, voilà qui est fait et bien fait ! J'ai peut-être commencé par le meilleur ? en tout cas, cela me donne fortement envie de poursuivre un petit bout de chemin avec cet auteur psychocriminologue qui dissèque avec beaucoup de finesse les différentes sortes de relations qui unissent les personnages.
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Allez les petits loulous, par ici, installez vous, faites attention à vos mirettes, et à La prunelle de vos yeux :
Le WRC est de retour et vous en met plein la vue !

La journaliste elfique, Stelphique est dans la place et vous offre le temps d'un reportage, son éclairage lumineux sur le dernier livre de Ingrid Desjours.
La violence dans tous ses états…ou comment ressentir même le plus léger craquement…

Par définition, les fées sont des êtres libres. En tant que représentante elfique sur la Terre, j'ai du mal à saisir cette soumission contre la volonté, cette obéissance sans réflexion face à l'oppression…

Dans ces pages, nous rencontrons donc toutes formes de dominance et les tragédies qui accompagnent forcement ce genre de pratiques extrêmes.

Que ce soit le bizutage dans les écoles d'élites avec un effet tornade de meute, la violence conjugale avec ses uppercuts bien sentis ou la pression psychologique d'un membre de la famille qui s'insinue aussi pernicieusement dans le développement constructeur d'un enfant, l'auteure arrive à nous expliquer ce qui rend ses phénomènes possibles, la lente mais indéniable inclination de l'oppressé face à l'oppresseur, qui peut être n'importe qui, finalement, dans ce jeu du plus fort…

Et si cette démonstration en exemple concret ne vous suffit pas, Ingrid Desjours vous en rajoutera une couche avec en début de chapitres, les recherches scientifiques sur la théorie de la résignation acquise….

L'auteure nous offre une histoire prenante et déchirante avec ce fond de violence sanglante, qui nous prend aux tripes, nous en fait voir de tous les dégradés de rouge, et nous émeut aussi dans sa façon de se placer du coté des victimes…

Un même drame va unir par la force des choses des êtres complètement différends, avec chacun une vengeance à assouvir et cet engrenage d'ondes négatives en font un livre plein de tensions qu'on ne peut lâcher…

La construction du livre et cette course à la vérité est hautement addictive….

« N'oublies pas, fils, l'homme est un loup pour l'homme. Tu dois supplanter la meute. »
La cécité de conversion…ou comment regarder avec le coeur…

« Je souffre de ce que l'on appelle une cécité de conversion. Mes yeux vont bien, tout est physiologiquement normal, sauf que mon cerveau a décrété que j'étais aveugle alors je le suis. »

Voilà bien une affliction bien gênante, mais avec cette cécité on comprend que la violence est à double vitesse, autant elle peut être physique, que psychologique…Le mal qui touche le héros est un gros handicap, mais du coup la lecture devient plus sensorielle, plus recentrée sur l'émotion et , c'est bien le point fort de ce roman.

Nous autres elfes, savons regarder avec le coeur, donc, voir une auteure s'inspirer de cette vision intérieure est pour nous une révélation, et étant donné que c'est notre première lecture de cette auteure, on peut dire qu'elle rentre direct dans notre collimateur du Women's Reading Club, autant que dans le cercle très fermé des lecteurs féériques….

Vous pouvez donc vous lancer aveuglement, (autant que possible), et avec confiance vers cette lecture énergique. Ingrid Desjours prend soin de la prunelles de vos yeux, en la faisant tressaillir dans les recoins sombres de ses pages….

Je vous invite à passer voir sur le blog, la chronique complète du WRC! ;)
Lien : https://fairystelphique.word..
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Rentrée 2003. Victor, à 17 ans seulement, intègre Metis, une prestigieuse école qui forme l'élite de la nation, à la grande fierté de son père, Gabriel, un chef d'entreprise dont il déteste l'arrogance et l'autoritarisme. Très vite, il se rapproche de Tancrède, le mâle dominant de l'école et de sa petite amie Maya Torres.
Treize ans plus tard, en 2016, Victor est mort de la main de Maya, prise d'une crise de folie lors de laquelle elle a aussi blessé Tancrède. Celui-ci, entré en politique, est à la tête d'un parti d'extrême-droite et Gabriel souffre d'une forme psychosomatique de cécité. Quant à Maya, elle s'est réfugiée en Irlande après s'être faite passer pour morte dans un attentat à Paris. Mais Gabriel a retrouvé sa trace, prêt à tout pour se venger de celle qui a tué son fils. Quand il lui propose de lui servir de guide une quinzaine de jours contre un salaire mirobolant, la jeune femme hésite mais ne peut résister à cette proposition d'autant plus intéressante qu'elle vient de perdre son travail. Et puis Gabriel est séduisant, charmeur, et aveugle, donc inoffensif. Pourtant, au fil de leur voyage, le doute s'installe. Qui est cet homme qui semble semer des indices la renvoyant à son ancienne vie ? Prise entre le sentiment amoureux naissant qu'il lui inspire et le danger qu'elle pressent, Maya ne sait pas qu'elle est tombée dans un piège.

Un thriller psychologique certes, mais aussi un vaste fourre-tout. On y croise un plaidoyer pour le droit à la différence (bien), la dénonciation des moeurs dans les grandes écoles (bien), du suspense (bien), une histoire d'amour à l'eau de rose (nulle), des références scientifico-médicales (inutiles), des moments d'émotion (émouvants), des personnages caricaturaux (ridicules). Alors si on aime l'action et la tension et qu'on ne rechigne pas à verser quelques larmes sur une pauvre fille fragile et manipulée ou sur un sale c.. qui a paradoxalement ouvert les yeux sur le monde qui l'entoure une fois aveugle, on peut apprécier ce roman d'Ingrid Desjours. On retiendra surtout que c'est un véritable page-turner, malgré ses défauts, que le fin mot de l'histoire réserve sa part de surprises et on se souviendra, la larme à l'oeil, de Victor, un beau personnage, émouvant et courageux mais aussi de Gabriel et de son amour paternel, maladroit mais tellement sincère. Fait le job mais ne restera pas dans les annales.
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Troisième dans le classement des écoles européennes les plus prestigieuses, devançant même HEC et l'ENA : Mètis.
Ses diplômés sont destinés à occuper « les postes clés de la société, dans le public comme dans le privé ». Ils seront l'élite du pays, grâce à « leur culture, leur vivacité d'esprit, leur leadership ou leurs aptitudes à anticiper le changement ».
Jeunes gens, vous êtes tous les bienvenus, que vos parents soient européens/blancs 'de souche' ou pas, et sans distinction d'origine sociale. Il suffit d'avoir un bon dossier, de réussir le concours d'entrée...
Foutaises !

Deux histoires convergent pour raconter la mort de Victor, scolarisé dans cette école. L'une est centrée sur ce garçon de dix-sept ans, en 2003.
L'autre se situe en 2016, à quelques mois de l'élection présidentielle. On y fait la connaissance d'un aveugle déterminé à se venger, et d'une femme se dissimulant sous une nouvelle identité. On y croise aussi un jeune loup de la politique dont le discours ressemble à s'y méprendre aux plus populistes, réac' et haineux de nos candidats et de leurs sbires...

J'ai lu tous les romans d'Ingrid Desjours (sauf sa série 'Kaleb', publiée sous le pseudo de Myra Eljundir).
Cette fois encore, j'ai admiré sa capacité à se renouveler et je salue son talent de conteuse qui fait de ce thriller un vrai page-turner, malgré des sujets graves et des passages d'une violence extrême.
L'émotion grandit sur les deux premiers tiers, à mesure que le passé se dévoile. Puis les explications traînent en longueur, et on se demande comment l'auteur va encore tenir cent pages. Le récit prend alors une allure dramatico-sentimentale que j'ai trouvée nettement moins réussie que le début - plus convenue, moins subtile.

A faire lire, notamment aux grands ados, pour montrer les dégâts des malentendus entre générations. Et les dangers de la 'reproduction sociale' et de l'élitisme.

🚩 4e de couv trop bavarde, à éviter ! 😠
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Citations et extraits (72) Voir plus Ajouter une citation
La cécité est loin d'être telle que le supposent les voyants et de se borner à un voile noir, opaque et uniforme. En réalité, il n'y a pas une mais des cécités. Certains aveugles distinguent les couleurs, les ombres, les mouvements. D'autres aperçoivent une tête d'épingle au bout d'un tunnel sombre. Gabriel, quant à lui, est immergé dans un brouillard gris nuancé de blanc, parsemé de lumières éblouissantes en mouvement constant, comme s'il se tenait à la frontière d'une autre dimension d'où il ne savait revenir, et ne perçoit du monde qu'une forêt de masses informes dont seuls les sons lui rappellent que, jadis, il voyait. Si ce mur brumeux l'isole de la beauté, Gabriel reste à l'affût de tout le reste.
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[ 2003 ]
C'est comme si ce pan de l'Histoire allait se jouer sans moi. Peut-être ne suis-je qu'un gosse de riche trop gâté pour comprendre l'époque dans laquelle il vit ? Le chômage, l'insécurité, l'immigration... ces thèmes chers à Jean-Marie Le Pen qui ont bien failli le propulser à la présidence, je les connais, mais je sais que je n'y serai jamais confronté. Je suis un privilégié et je me dégoûte pour cela. Je suis venu au monde pour faire partie de son élite et priver le reste de la population de tout espoir de sortir de sa condition ou remettre la mienne en question. Je ne suis qu'un sale petit merdeux élevé dans du coton, je ne vaux guère mieux que ces bouffons ridicules et pétris de vanité dont je me suis juré de détruire la vie...
(p 63-64)
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Se laisser impressionner par les escaliers, c'est se couper de la ville, d'une vie sociale. On lui a donc appris à s'y engager tête droite, corps en avant, en faisant confiance à ses jambes. Il avait trébuché, s'était rattrapé, était tombé, avait tout dévalé, mais il n'en était pas mort. Son formateur l'avait laissé se relever seul. Pour la victoire sur soi, afin qu'il comprenne que perdre un sens ne vous réduisait pas à être un handicapé pour autant, qu'il était toujours le même homme, même amoché. Ce n'était qu'en partie exact. Gabriel est loin d'être le même homme que celui qui a pris sa voiture le soir du drame.
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Il avait toujours asséné aux gens autour de lui que rien n'était insurmontable quand on savait comment « gérer ses priorités ». Quel imbécile ! Comment pouvait-il gérer la douleur ? La mort ? L'abandon ? Le renoncement à ses yeux, à sa paternité, à sa vie d'homme ? Ah ! Toutes les conneries qu'on peut raconter quand on ne sait rien, quand tout va bien ! Toutes ces leçons creuses et arrogantes qu'on se permet de donner quand on se croit parfait ! Mais à l'épreuve de la fatalité et de sa cruauté glaçante, quand on réalise qu'on est tout aussi impuissant que les autres, on saisit sa prétention, sa bêtise, son ignorance.
(p. 239-240)
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-[...] J'ai du mal à respirer, mon cerveau s'oxygène mal. Et ce n'est pas le pire. Le plus dur, ce sont ces pensées horribles qui me paraissent constamment, cette douleur que je n'arrive pas à évacuer. J'ai l'impression d'être une boule de pus... Et le seul moment où tout ça disparaît, c'est quand je bois. La première gorgée m'apaise instantanément, comme si je poussais un cri interminable qui me purge et crève l'abcès. Et à chaque gorgée, il dégonfle, jusqu'à ce qu'il devienne anecdotique, que je l'oublie et que le monde soit à nouveau supportable.
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Videos de Ingrid Desjours (40) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Ingrid Desjours
Notre hypothèse : derrière chaque thriller se cache un fait divers.
L?auteure de la Prunelle de ses yeux nous parle de ceux à l?origine de son roman.
"Gabriel est aveugle. Maya est ses yeux. Elle pense le guider vers la lumière. Il va l?entraîner dans ses ténèbres..." Si le pitch de la Prunelle de ses yeux, sorti en poche en octobre 2017 chez Pocket, cite ces deux personnages principaux, il en est un troisième : Victor. A 17 ans, le jeune homme intègre Métis, une école élitiste, et s?embarque dans une sombre affaire histoire de bizutage, qu?Ingrid Desjours met en parallèle avec l?expérience Milgram [ndlr : sur la soumission à l?autorité]. D?où lui est venue cette idée ? L?écrivaine nous l?explique.
+ Lire la suite
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