Je viens de retrouver ce livre que j'avais lu à sa sortie en 1986. A cette époque je me souviens avoir été très enthousiaste. C'est un ouvrage de vulgarisation scientifique vraiment très complet sur le sujet de la reproduction de la bactérie à l'humain. Pourquoi y a-t-il sexualité ? Pourquoi y a-t-il mort ? C'est ce que jacques Ruffié nous explique en détails, en reprenant le schéma de l'évolution à travers les espèces. Une large part est consacré à Sapiens, qui a réussi à s'affranchir de la nature sur certains plans. Mais pas suffisamment pour échapper au cycle de la reproduction et de la mort.
Un livre que j'ai parcouru à nouveau avec un grand plaisir.
Commenter  J’apprécie         300
La société moderne veut ignorer la mort, mais à quel prix ? A la recherche d'une vaine immortalité elle triche avec le réel et, mise au pied du mur, tombe dans la névrose. Le quotidien demeure, même s'il est, un moment, troublé par nos phantasmes.
toute société de sapiens cherche presque toujours non seulement à dépasser ses frontières, mais encore à imposer aux autres sa propre culture, toujours considérée comme supérieure. Cet « impérialisme culturel » est connu depuis la préhistoire
La foule anonyme des grandes agglomérations isole, en fait, l’individu, enserré au milieu d’un grand nombre d’inconnus. Cette situation est puissamment anxiogène. En même temps, toutes les croyances religieuses, naguère refuges contre l’inquiétude, s’affaiblissent.
L’avantage du comportement territorial est trop évident pour que l’on y insiste : il cantonne chaque couple ou groupe de reproduction dans son propre domaine et diminue donc les chances d’affrontement et de conflit. Si chacun reste chez soi, la paix règne.
Sur le plan sexuel, le sapiens est favorisé. Il est disponible en permanence, ce qui présente des avantages (plus grande probabilité de reproduction) et des inconvénients (présence constante du fait sexuel tout au long de la vie, sans période de répit). Cette situation est exceptionnelle.