♫ Smoke on the water, fire in the sky ♪ Smoke on the water ♫
Non, on ne parlera pas de Deep Purple, mais on va causer musique tout de même car elle est en arrière-fond de ce thriller psychologique en huis-clos.
Une île au Canada, un pianiste de talent, sa femme à tout faire et un silence assourdissant avant que la fureur ne se déclenche…
Un lieu retiré, un village qui a tout du village fantôme depuis que Max King, virtuose du piano qui remplissait les salles encore plus vite que Johnny,
Madonna et U2 réunis, a arrêté de jouer suite à une catastrophe arrivée à un de ses concerts.
Notre homme a beau vivre en reclus, être perclus de manies, se comporter comme un enfant, avoir d'un tyran maniaque, il attire tout de même la sympathie car il est incapable de jouer de la musique, de lire une partition, d'écouter de la musique à la radio, sous peine d'avoir l'impression qu'une perceuse lui vrille la tête.
Dans sa maison, la musique est coupée, interdit de la fredonner, pourtant, elle est sans cesse en arrière-plan, jouant à "on m'entend, on m'entend plus". Lui-même voudrait bien, mais il ne peut point.
L'arrivée d'un visiteur surprise arrivera-t-elle à le sortir de sa gangue de plomb dans lequel son corps, son esprit, son talent, est enfermé, englué, prisonnier ??
Sa femme à journée, celle qui s'occupe de lui constamment, arrivera-t-elle à lui lâcher un peu la bride et à cesser de s'en occuper comme si c'était son enfant, celui dont on ne veut pas qu'il grandisse, des fois qu'il n'ait plus besoin de nous ??
Si on transposait ce roman en film, je recommanderais, en fond sonore, une musique angoissante, celle qui dresse les poils sur les bras (L'exorciste) car tout est fait pour nous donner l'impression que l'on avance à vue, dans la fumée, tâtonnant afin d'en savoir plus, tandis que les auteurs nous guident dans leur thriller psychologique, jouant avec nous comme si nous étions leurs pantins.
Même les personnages sont les pantins des auteurs. On ne sait pas qui ment, qui dit la vérité, si vérité il y a et mensonges aussi.
On se pique au jeu, on se prend dans le récit angoissant, bourré de tensions, sans pour autant avoir de l'action, car ici, tout est dans les attitudes, les silences, les paroles, les gestes, des différents personnages.
Le final, lui, il est époustouflant, violent, angoissant, anxiogène, rempli de suspense et tous les secrets enfouis referont surface, pour le meilleur, ou pour le pire.
Un roman qui fait monter la tension et les battements cardiaques.
Enfin, du moins chez moi car Bianca, ma copinaute de LC, n'a pas du tout aimé le récit, n'a pas su entrer dedans et à trouver le final ignoble. Je confirme qu'il est ignoble, mais j'ai adoré.
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