AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Frédéric Bernard (Traducteur)
EAN : 9782752904324
192 pages
Phébus (21/01/2010)
3.2/5   10 notes
Résumé :

La faim. la folie et la mort : c'est ce que rencontrèrent la quasi-totalité des membres de la petite équipe de scientifiques américains conduite par le lieutenant Creely. qui partit le 4 juillet 1881 à la conquête du pôle Nord.

Entamée dans l'enthousiasme, l'expédition prévue pour un an en durera trois : le bateau va s'égarer dans les solitudes glacées et le voyage tourner au cauchemar.

Cette aventure tragique nous est con... >Voir plus
Que lire après Les Naufragés du Pôle : Trois années d'errance dans l'enfer blanc 1881-1884Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
En 1881, une expédition polaire, placée sous le commandement du lieutenant A.W. Greely avec le soutien du gouvernement américain, est lancée dans l'immensité Arctique, en vue d'installer une station météorologique et de recueillir nombre de données, astronomiques ou magnétiques.

Embarqués à bord du Proteus, les membres de l'expédition ne se doutent pas alors que le périple qu'ils commencent ne s'achèvera qu'en 1884, et que la plupart de ses membres ne survivront pas à cette terrible expérience. de fait, les navire qui devaient ravitailler Greely et ses hommes furent bloqués et ne purent accéder aux zones de récupération dans les délais prévus.

Les membres de l'expédition restèrent donc prisonniers de l'enfer blanc et durent lutter quotidiennement pour survivre à un milieu qui n'est qu'hostile. Quiconque a connu le froid et la faim, que ce soit quelques heures ou quelques jours, imaginera sans peine ce que près de trois années dans de telles conditions peuvent signifier.

Halage des bateaux ou des traîneaux, sorties de chasse, expéditions pour récupérer des stocks de vivres, les hommes se dépensèrent sans compter pour faire face aux éléments et pour trouver une issue à travers les glaces. Mais il s'avéra que le sort était contre eux, et que leur ardeur ne suffirait pas à briser les chaînes glacées de l'Arctique.

En dépit d'une organisation toute militaire, les naufragés, figés sur l'île englacée d'Ellesmere, île montagneuse et battue par les vents, où fjords et banquises dominent, vont peu à peu sombrer et voir leurs forces se déliter.

Le chef de l'expédition, qui conserva tout au long de ce drame l'attitude d'un vrai chef, raconte avec pudeur et honnêteté les différentes étapes de cette tragédie, sans omettre d'évoquer l'inavouable.

Un livre particulièrement prenant, qui nous rappelle que l'histoire des grandes découvertes est imprégnée de grands drames.
Commenter  J’apprécie          170
Dans les années 1880, l'exploration des pôles bat son plein et chaque nation tente de planter son drapeau plus près du 90e degré de latitude Nord que ne l'a fait la précédente. Au moment où le lieutenant américain Greely embarque à bord du Proteus avec ses vingt-cinq membres d'équipage en 1881, ce sont les Britanniques qui tiennent la corde avec 83°20' (Markham, 1876).
L'expédition, qui débute sous les meilleurs auspices, va tourner au drame. Après que le navire principal a été pris dans les glaces, l'équipage progresse avec des barques et des traineaux. Après deux hivernages au cours desquels le français Pavy et l'américain Lockwood explorent les confins du monde connu, le lieutenant Greely prendra la décision funeste de quitter le camp de base. Une suite d'erreurs (abandon des barques, réduction drastique des rations, sacrifices des chiens...) va sceller le sort des trois-quarts des membres de l'équipage. Toutes ces souffrances pour gagner 3 minutes de degré sur Markham !!
A défaut d'un appareil critique, on ne sait rien sur l'identité de l'auteur. S'il est évident que le livre repose sur les notes prises par Greely pendant l'expédition, l'extraordinaire détachement de la narration vis-à-vis du drame qui s'est joué - il n'y a que 7 survivants -, le voile qui est jeté sur les circonstances de la mort du docteur Pavy dont l'auteur ne cache pas cependant les profonds désaccords avec les décisions calamiteuses du lieutenant Greely, l'ellipse étonnante qui est faite sur l'existence de pratiques anthropophagiques au sein de l'équipage, laissent planer le doute sur l'identité de l'auteur de ce livre.
A la différence de Shackleton qui démontre ses qualités de chef, Greely semble totalement dépassé par les événements. Ce livre est un formidable témoignage sur l'exploration des pôles, qui semble cumuler les difficultés de la navigation et de l'alpinisme, tant les membres de l'expédition doivent s'adapter à un milieu tantôt terrestre, le continent, la banquise, tantôt maritime quand la mer est libre de glace.
Même si les contrées qui sont croisées sont les plus inhospitalières du monde, elles portent déjà les noms de tous ceux qui s'y sont risqués. Les cairns qui jalonnent l'itinéraire renferment des rations et des messages qui émanent des expéditions précédentes ou des campagnes de chasse des baleiniers.
Commenter  J’apprécie          30
Vous qui êtes probablement en vacances d'été, qui en revenez ou qui vous préparez à partir, je me permets de vous donner quelques précieux conseils en vue de vos futures vacances d'hiver si toutefois l'envie d'aller visiter le Pôle Nord vous a pris. Non, je peux comprendre, c'est original, peu fréquenté, calme et on est à peu près sûr d'avoir de la neige. Ces conseils ne vous seront donc pas inutiles :
- Essaie de prévoir un budget en adéquation avec ce que tu envisages. Si tu sens que ça risque d'être un peu léger, abandonne, ne pars pas et envisage plutôt de passer tes vacances à Melun. Là, Greely, on lui file un budget dérisoire qui part essentiellement dans la prépa du bâteau. Ben il s'en fout, il part quand même.
- Fais attention avec qui tu pars. Essaie d'être pote avec tout le monde. Que le jour où tu dis "Et si on allait faire une sortie en raquettes", t'en aies pas une paire qui te renvoie ta proposition parce que l'ambiance est pas au beau fixe. Genre Greely qui rationne un peu la bouffe pendant l'expédition, ça met le médecin en pétard. du coup, tac, ambiance de merde, il s'oppose à la moindre sortie dehors. Ambiance...
- Tu pars avec des chiens de traîneau ? Bonne idée. Note toutefois que comme tout être vivant qui se respecte, un chien, ça mange. du coup, quand il voit de la bouffe, ça ne le gêne pas trop de la manger, quand bien te fût-elle destinée. du coup, ne fais pas comme l'équipage de Greely qui sort de la bouffe, se retourne deux minutes pour faire une bricole et qui voit la bouffe lui filer sous le nez dans la gueule des chiens.
- Concernant les chiens, anticipe le fait que ça peut mourir. Ou qu'une femelle enceinte n'est pas ultra efficace. Ou qu'un chiot qui vient de naître n'est pas vraiment en état de remplacer les chiens morts.
- Si tu es bloqué quelque part et que tu vois tous tes camarades crever les uns après les autres, arrête de les envoyer chercher du secours, ça ne marche pas.
- Si ton aventure est un fiasco monumental, surtout n'écris pas de livre dessus.

Bien, après ces quelques conseils bienvenus, je terminerai en disant que ce livre est le récit d'une bonne équipe de bras cassés à la recherche du pôle nord. C'est pathétique. Autre point, l'auteur est sensé être Greely lui-même. Il s'agit en fait d'un récit d'un tiers fondé sur les notes de Greely. Petite escroquerie, donc, sur l'auteur. Je précise également que le bouquin n'est pas mal écrit ou inintéressant, c'est juste que raconter froidement (au Pôle Nord, logique, hu hu) un fiasco n'est pas franchement terrible. Alors qu'un fiasco romancé est tellement plus mieux à lire...
Lien : http://croqlivres.canalblog...
Commenter  J’apprécie          40

Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
À deux reprises, pendant trois ou quatre heures les passagers du Proteus virent défiler avec ravissement devant leurs yeux éblouis une multitude de glaces énormes offrant les formes les plus bizares, les plus extraordinaires, et donnant naissance à une série d'étonnantes combinaison de teintes, dont le pinceau d'un Turner ne pourrait fournir aucune idée.
Commenter  J’apprécie          100
Ils n'avaient pas la force de rétablir la tente, qu'un ouragan avait déplacée. Les uns étouffaient sous le poids des toiles, tandis que les autres restaient exposés sans abri à toutes les injures du temps.
Commenter  J’apprécie          100
Le lieutenant Greely dut même donner sa garantie personnelle pour l'acquisition de certains biens, alors même que les crédits pour l'équipement de l'expédition étaient complètement épuisés.
Commenter  J’apprécie          90
Dès le lendemain on acquit la certitude que Henry avait dérobé de la peau de phoque, avec laquelle il voulait faire une gelée comestible. Sur-le-champ la sentence de mort fut exécutée.
Commenter  J’apprécie          70
La somme votée était si maigre que l'on du renoncer à beaucoup d'objets essentiels ; pour le reste, on se contenta du strict nécessaire.
Commenter  J’apprécie          90

>Géographie générale>Géographie générale. Voyages>Histoire de la géographie (83)
autres livres classés : arctiqueVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus

Lecteurs (49) Voir plus



Quiz Voir plus

A l'abordage : la mer et la littérature

Qui est l'auteur du célèbre roman "Le vieil homme et la mer" ?

William Faulkner
John Irving
Ernest Hemingway
John Steinbeck

10 questions
504 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , mer , océansCréer un quiz sur ce livre

{* *}