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EAN : 9782846269674
160 pages
Au Diable Vauvert (14/01/2016)
2.61/5   40 notes
Résumé :
Elle s’est rapprochée. Elle a reniflé son cou, sa nuque et ses oreilles. Ses lèvres se sont placées à quelques millimètres des siennes. Elle a chuchoté : «Tu savais que la lubricité est l’invention d’un bourgeois très à droite. Les gens de gauche échangent tellement de théories, qu’ils en oublient de baiser». Gabriel, écrivain quadra précaire épuisé par l’amour et la vie, tombe amoureux de Catherine, institutrice de son fils et membre du Parti National… Toute la grâ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Comme beaucoup, j'ai découvert Nicolas Rey par la lecture d'Un léger passage à vide : une écriture moderne, courte, directe. Un auteur certes perturbé, mais mettant ses névroses au service d'un questionnement - sans toujours y apporter de réponses - sur les grands sujets contemporains.

Alors inutile de vous dire que j'ai cliqué avec entrain et espoir quand j'ai vu son dernier opus, Les enfants qui mentent n'iront pas au paradis, dans la dernière opération Masse Critique. Et m'y suis attaqué sans retard dès sa réception.

Après une rapide lecture - 150 pages écrites très gros et des chapitres de 1 à 3 pages - je referme le livre content d'y avoir retrouvé ce que j'avais aimé chez Rey. Pas tant l'histoire, finalement assez classique, ressemblant à un croisement de livres de Beigbeder (comparse de Rey qui lui fait plusieurs clins d'oeil) et de Houellebecq. Gabriel sort d'une rupture, persuadé qu'il aura du mal à s'en remettre ; puis rencontre Catherine, l'enseignante de son fils mais pas que, dont il tombe irrésistiblement amoureux ; mais Catherine est militante active du Parti National ce qui génère nécessairement conflits et questionnements entre les hémisphères "passion" et "raison" de Gabriel. Quand L'amour dure trois ans rencontre Soumission. En résumé.

Mais cette histoire suffit à Nicolas Rey pour creuser, à sa façon, le thème de la passion, celle qui attire, obsède, réveille, détruit souvent ou sauve parfois. Gabriel passe par ces différentes phases, comme d'autres avant lui. Mais il les raconte différemment, et c'est plaisant à lire.

Il aborde également le thème de la banalisation - ou pas - de l'extrémisme politique, qui se présente à lui pour l'entraîner dans un conflit amoureux qu'il tentera d'esquiver. C'est un des bémols du livre, car le sujet est souvent effleuré, jamais creusé et bizarrement tranché à la fin. Une fin qui - c'est un comble dans un si petit opus - tire un peu à la ligne...

Il reste un univers littéraire que j'apprécie, certes un peu branchouille, certes crû, avec cette apparence de facilité voire de dilettantisme qui en feront fuir beaucoup, mais qui ne s'obtient qu'avec deux choses : du talent et du travail.
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On aime beaucoup Nicolas Rey sur baz art et il ne nous le rend bien vu que notre article sur son dernier roman en date Dos au mur a été particulièrement lu ces dernieres semaines, et de loin notre chronique de livres la plus appréciée de l'année ..

Il faut dire qu'on a beaucoup vu Nicolas Rey sur les plateaux télé et radios pour la promotion de ce Dos au mur et cela a sans doute aidé cela

Les enfants qui mentent est son septième roman, juste avant " Dos au mur tient " qui dans cette infime frontière qui sépare la vérité du mensonge. Porté par des chapitres courts qui donnent un rythme alerte à ce récit qui mélange allégrement le réel et la fiction,sa mélancolie gaie, sa nonchalance feinte , ses traits d'esprit.

Nicolas Rey poursuit ici ce qu'il sait faire de mieux à savoir l'écriture des obsessions et des lâchetés contemporaines, avec son écriture nerveuse, à vif, agaçant parfois par la brièveté de ses chapitres, mais avec cet amour immodéré pour ces perdants magnifiques e l'on ne peut résister à l'envie de consoler en les prenant dans ses bras.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Ce livre m'a déstabilisée dès les premières pages, les chapitres sont plus que courts et l'histoire étant complètement barrée il faut le dire, j'ai dû m'accrocher ou plutôt accepter de me laisser porter par l'écrivain. Mais quel plaisir de retrouver Nicolas Rey, cette écriture, cette indécence, ces bons mots... Même si ce ne sera pas mon préféré c'est certain, j'ai apprécier ce moment passé avec son style si particulier.
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Livre reçu grâce à la « masse critique » de Babélio. Merci à l'équipe pour l'envoi de ce livre.

Alors par contre comment dire ? Je n'ai pas du tout aimé ce livre (ceux qui aiment Nicolas Rey vont me détester mais tant pis chacun ses goûts comme on dit).

Je ne connaissais pas cet auteur et c'était pour moi l'occasion de lire un livre de cet auteur.
J'en avais entendu parler autour de moi en bien et j'étais donc ravis à l'annonce de l'envoi de ce livre. Sauf que je n'ai pas du tout accroché. Je n'ai été charmé ni par cet auteur, ni par le sujet du livre (l'histoire n'est pas prenante et j'avais limite hâte de finir le livre) et encore moins par le style d'écriture. de plus, même le livre fini je ne trouve pas le rapport entre le titre du livre et l'histoire. le langage est vulgaire par endroit. Je ne suis pourtant pas prout-prout mais il y a des limites. Quand on lit du 50 nuances de Grey on sait à quoi s'attendre là rien ne laisse présager le côté cru du livre.

J'en ai lu des livres qui m'ont plus endormi que conquis mais là je crois que celui-ci et le « pire ».

Déçu de ce livre je ne pense pas m'aventurer a en lire un autre de lui. Pour moi ce livre n'a pas grand intérêt ni sensibilité. Un autre style d'écriture m'aurait peut-être emporté...
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Ce livre est un OVNI, dans le bon sens du terme. J'ai été propulsé dans ce livre et ballotté de toutes parts et je ne savais absolument pas à quoi m'attendre.

L'histoire déjà est très étrange à la fois romance et érotique, mais finalement j'ai envie de dire que c'est bien plus que ça. J'ai suivi Gabriel et j'ai été choqué, amusé, ému, mais surtout j'était incrédule. Je crois que ce sentiment, l'incrédulité, ne m'a pas lâché de tout le roman.

Certains passages et scènes de sexe peuvent choqués, sont assez osés et surprenants. J'ai du mal à décrire ce que j'ai ressentis, peut-être du malaise. Je m'attendais absolument pas à autant d'humiliation, l'auteur va très loin.

Gabriel est un personnage bien humain, peut-être un peu trop, du coût je n'arrivais pas bien à le cerner et à le comprendre. Un homme très attachant, mais déroutant.

J'avais déjà lu un livre de Nicolas Rey, l'amour est déclaré. Je pensais que cela allait être le même style d'écriture, mais là encore ce fut une surprise. Nicolas bouscule les codes et il faut s'accrocher: les chapitres sont courts. Heureusement.
Ai -je bien aimé ? En tout cas, je n'ai pas détesté ma lecture, malgré les petites embûches.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
C'est à des petits détails qu'on réalise que l'on a passé quarante ans. Hier, par exemple, Gabriel parle à une amie au téléphone.
"T'as fait quoi ce matin ?", il a demandé.
"On m'a posé un stérilet", fut sa réponse.
Parfois, il suffit d'une phrase pour réaliser qu'on n'a plus dix-sept ans.
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Je sais que pour l'instant c'est difficile à croire mais ta souffrance va s'atténuer. Au fil du temps, je vais voir ton chagrin disparaître. Voilà peut-être la chose qui nous désole le plus. De voir même le chagrin disparaître.
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Elle s'est rapprochée.
Elle a reniflé son cou, sa nuque et ses oreilles. Ses lèvres se sont placées à quelques millimètres des siennes. Elle a chuchoté: "Tu savais que la lubricité est l'invention d'un bourgeois très à droite. Les gens de gauche échangent tellement de théories qu'ils en oublient de baiser."
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Dès le premier jour, dès la première minute, on dialogue sans avoir besoin de se parler. On la regarde. On se dit : « C’est bien d’avoir tenu le coup jusqu’à cet instant-là. » Elle arrive vers vous avec sa grande écharpe. Elle sourit déjà. Sans le savoir, elle vient, elle aussi, de trouver son point d’équilibre. Celui que vous cherchiez à l’aube des nuits grises et pleines de cendres. Et c’est l’unique raison pour laquelle un homme s’est donné le mal de vivre, chère Catherine .
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Et puis, tu as pris mes joues entre tes mains et tu m'as juste dit : "Aie confiance." Et ce fut le déclic. J'ai compris que lorsqu'on aimait vraiment quelqu'un, il fallait lui faire une confiance absolue. Bien sûr, les cyniques diront qu'en quelques jours, on peut tomber de haut. Et alors ? C'est peut-être ça, l’existence. Souffrir une vie entière pour vivre en haut et en pleine confiance quelques jours.
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Videos de Nicolas Rey (23) Voir plusAjouter une vidéo
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