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EAN : 9782072735530
208 pages
Gallimard (24/08/2017)
2.91/5   32 notes
Résumé :
L’ombre sur la lune aurait prouvé à Magellan que la terre était ronde : tableaux de maîtres, footballeurs ou mafieux en parcourent la surface dans une circumnavigation infinie. À la croisée de ces univers en apparence éloignés, la passion de la Giganta, une Chinoise de deux mètres, pour une œuvre de Goya, réunit Attilio, un Sicilien qui a tué sa femme le jour de leur mariage, et Blanche, une discrète employée de musée qui se croit le sosie d’un célèbre footballeur. ... >Voir plus
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Attilio, fils d'un mafieux sicilien a fait tuer sa femme le jour même de ses noces. Il a quitté la Sicile pour l'Espagne où il s'est investi dans divers petits trafics mafieux. Soong May-ling, une chinoise, de deux mètres, amoureuse des chiens, à la tête de la mafia chinoise espagnole le contacte et le charge de voler le tableau au petit chien de Goya, en prêt au musée du Prado à Madrid.
En parallèle, il y a Blanche qui vit à Paris, assistante du Directeur qui lui confie la surveillance, la sécurité et la conservation en bon état du tableau de Goya prêté au musée du Prado.
J'ai eu difficile à accrocher au début, mais dès qu'il y a eu de l'action j'ai été contente d'avoir poursuivi cette lecture d'autant que l'écriture est belle et le style agréable.
Si, comme moi, vous éprouvez un moment d'ennui, persévérez cela en vaut la peine.

Lu dans le cadre du Festival et Prix Horizon 2018 du 2e roman de Marche-en-Famenne (Belgique).
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L'univers littéraire d'Agnès Mathieu-Daudé a de la personnalité et un charme indéniable.
Commencer un roman par le meurtre d'une mariée par son tout récent époux, le jour des noces, ne manque pas de saveur. Tout comme la fascination incongrue d'une employée de musée solitaire pour un footballeur espagnol.

Le sicilien irascible et en cavale se voit imposer un plan de cambriolage.
À Paris, la souris grise de l'administration culturelle part en convoyage de peintures.
Deux personnages qui vont bien finir par se rencontrer, car il est crocheteur et qu'elle a ses entrées privilégiés au Prado. Tout cela pour un petit Goya à accrocher dans une exposition madrilène.

J'ai dégusté l'insolite des personnages, leurs vies éreintées, leur description décalée et minutieuse, la poésie de la narration elle-même portée par une écriture fine, élégante et humoristique. Il flotte sur ce couple improbable une tristesse indéniable, une mise en abime de leurs existences respectives entre répulsion et attirance, dans une Espagne du Sud de chaleur, de bruits de ferias, d'âpreté des autochtones.

Le style est touffu, enveloppant, et on plonge dans cette histoire aux frontières du thriller épuisé, avec en prime, une incursion dans les coulisses feutrées du monde de l'Art.
Pas mal du tout, cette noirceur ibérique !

Rentrée Littéraire 2017
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Je tiens tout d'abord à remercier les éditions Gallimard ainsi que Babelio, qui m'ont permis de découvrir en avant-première, pour la deuxième année consécutive, le roman que publie Agnès Mathieu-Daudé à l'occasion de la rentrée littéraire.
J'ai retrouvé, dans "L'Ombre sur la Lune", qui est son deuxième roman, la qualité de l'écriture de cette auteure spécialiste en histoire de l'art, qui sait partager sa passion avec érudition mais tout en finesse, de manière à ce que les notions et les oeuvres évoquées restent accessibles à tout lecteur.
Les personnages de ce roman sont attachants. le premier, Attilio, est un mafieux trouble, plus complexe qu'il n'y paraît. Blanche, l'employée de musée, est une parfaite personnification de l'expression "être une oie blanche", et se révèle étrangement naïve en regard de ses capacités intellectuelles et de sa rigueur professionnelle. Enfin, la Giganta, une Chinoise de deux mètres passionnées par les chiens, se révèlera plus humaine que son apparence anormale ne le laisse penser.
Malheureusement, l'intrigue reliant ces trois âmes solitaires s'essouffle vite... Il manque une énergie, un souffle à ces personnages qui sont finalement plus contemplatifs qu'actifs. Un peu de suspens n'aurait pas été de trop aussi...
Bref, un roman à lire pour la qualité de l'écriture et les références liées à l'Art, mais pas pour le récit en lui-même.
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Lu dans le cadre du Festival et Prix Horizon du 2e roman de Marche-en-Famenne 2018 – (Belgique)
Rencontre improbable entre Blanche, très discrète employée de Musée, se prenant pour le sosie d'un footballeur madrilène et Attilio, mafieux italien réfugié en Espagne après le meurtre de son épouse le jour de leurs noces. Elle est envoyée à Madrid pour accompagner un tableau de Goya prêté pour une exposition au Prado. Elle en profite pour assister à un match où elle compte voir son sosie. Dans ce grand stade où elle se rend seule, elle se retrouve par hasard (?) aux côtés d'Attilio qui, commandité par la Giganta, cheffe chinoise de la mafia madrilène, doit justement voler ce fameux Goya. Au cours de leur cavale, s'ensuit une série de faits les plus rocambolesques les uns que les autres dus notamment au télescopage des personnalités des protagonistes. D'une part, Blanche, naïve, employée consciencieuse et grande connaisseuse de l'Histoire de l'Art et d'autre part, Attlio, le mafieux.
L'histoire est assez surréaliste et peu crédible, seul le ton humoristique m'a convaincue d'aller jusqu'au bout. C'est un roman que j'appelle « roman de plage » facile à lire, sans grande intrigue, qu'on emporte en vacances pour ne pas se prendre la tête.
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Attilio est sicilien et le jour de ses noces, il ensable son épouse vivante ! Etrange personnage, d'accord c'est un procédé qui ressemble à la mafia qu'il fréquente mais tout de même étrange d'entrée de jeu.


Il sera contacté par "la Gigante", Soony May-Ling, une chinoise de 2 mètres qui dirige la mafia chinoise espagnole. Elle est dingue de chiens et contacte Attilio pour une demande un peu spéciale.


Blanche travaille dans un musée, elle pense être le sosie du joueur de foot Fernando Torres. C'est dans un stade que l'on fait sa connaissance.



Quel rapport me direz-vous entre ces personnages ? Quelle entrée en la matière étrange et loufoque ! C'est quoi ce récit ? Ce sont les interrogations que je me suis posées.


Intriguée j'ai poursuivi la lecture car la plume est belle et agréable, poétique même.


Ce récit va nous emmener en Andalousie, dans les coulisses du monde de l'art et de celui de la tauromachie.


Un récit que j'ai apprécié, un peu burlesque, décalé où des personnages malmenés par la vie, étrangement assortis, s'attirent et se complètent.


Une lecture originale avec une plume magnifique dans le cadre du Prix Horizon 2018.


Ma note : 7.5/10


Lien : https://nathavh49.blogspot.b..
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Blanche détestait que l'on diluât l'alcool dans des montagnes de glaçons, des branches de menthe rabougrie et du jus de citron en bouteille avant d'y planter une, voire deux pailles, comme si les femmes étaient siamoises, dotées de deux orifices buccaux, en plus de mineures ou grabataires.
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Attilio maîtrisait ses atouts. Il avait bien senti le regard latéral de Blanche jaugeant son visage, il en sentait même le poids sur sa nuque et sur son allure impeccable tandis qu'il fendait la foule avec assurance. Ces regards l'enveloppaient, le grandissaient depuis toujours. Sa mère disait qua ça avait commencé dans le landau que tout le monde arrêtait dans la rue, comme si les bonnes femmes sentaient que se cachait une merveille sous l'amoncellement de dentelles et de châles en laine fine dans lesquels il était emmailloté, gros ver dans sa chrysalide.
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La foule est comme ça, au moindre frémissement elle écarquille les naseaux, on peut l'entendre souffler, un grondement rauque qui monte et vous intime de la suivre. Et d'un seul geste la foule se redresse, la foule s'emballe, la foule charge sans savoir vers où ni vers quoi, la foule ne sait rien sinon le mouvement.
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Attilio quitta la noce, ses stucs tartinés de dorure et ses brushings piqués de fleurs d'oranger à coller la nausée, tirant derrière lui la mariée sidérée, suivi de près par les hommes qui le suivaient toujours de près. Ils s'engouffrèrent dans la Rolls enrubannée qu'on ressortait pour tous les mariages, le chauffeur roulant sans un mot jusqu'à la place dont on venait de lui donner le nom. On ouvrit le coffre, les pelles s'entrechoquèrent et la mariée fut enfoncée dans le sable gris, le chignon trop bouclé qui dépassait encore.
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C’était tellement absurde qu’elle ne pensa pas à avoir peur, elle éclata de rire comme s’ils étaient deux enfants cachés dans un placard tandis qu’il lui faisait signe de se taire. Il lui tenait toujours le bras, et elle essaya de se dégager. Il maintint sa pression, et elle se tourna vers lui. C’était bien un truc d’homme, d’essayer ça dans les toilettes, entre deux poubelles dégueulant d’applicateurs de tampons hygiéniques et de boules froissées d’essuie- mains que certaines tirent au kilomètre, peut-être même une couche- culotte usagées au milieu, si la crasse ne suffisait pas à éteindre les ardeurs. il n’avait rien trouvé de mieux en plein musée du Prado que ces toilettes disproportionnées pour se jeter sur elle? il aurait pu l’embrasser devant n’importe quel tableau et après, il auraient avisé. mais il ne l’embrassait toujours pas, il lui serrait les tendons
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