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EAN : 9782714480781
480 pages
Belfond (10/10/2019)
3.48/5   216 notes
Résumé :
Ils sont prêts.
Ils reviennent d’un lointain passé, d’une époque glorieuse.
Ils forment ce que Socrate et Homère nommaient déjà la race d’or.
Ils viennent sauver la terre, et les hommes qui peuvent encore l’être.
Pour les autres, ils n’auront aucune pitié.
L’heure du Grand Retour a sonné… et, pour le commandant Marc Brunier, celle de son ultime enquête. Une chasse à l’homme exceptionnelle à travers le monde et les âges.
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Critiques, Analyses et Avis (79) Voir plus Ajouter une critique
3,48

sur 216 notes
Il y a près de 40 000 ans, l'espèce des Homo Sapiens commençait à prendre le dessus sur les autres hominidés, tels les Néandertaliens amenés progressivement à l'extinction. de nos jours, les Sapiens, toujours plus nombreux et destructeurs, continuent à dominer la planète et à causer la disparition des autres espèces. En Corse, un premier charnier est découvert, bientôt suivis par d'autres aux quatre coins de l'Europe. L'enquête de police met rapidement au jour des détails troublants, qui pourraient remettre en cause nombre de nos certitudes quant à la suprématie de l'homme actuel.


Alternant entre l'enquête de police contemporaine, menée sur un rythme trépidant et avec une précision d'orfèvre, et une traversée des siècles où des personnages illustres et éclairés se transmettent un secret désormais sur le point d'éclore, l'auteur s'amuse à imaginer une interprétation fantaisiste de notre évolution depuis la préhistoire, jalonnée d'évocations historiques et scientifiques intelligemment détournées. Faisant du réchauffement climatique le signe d'une prochaine apocalypse d'un genre pour le moins inattendu, c'est toute la question de nos origines et de ce que nous avons infligé à cette planète et à ses autres habitants, qui est ici évoquée.


Nombreuses sont les thématiques intéressantes abordées par ce livre, comme la fin encore mystérieuse de l'homme de Néandertal, l'hypothèse de son métissage avec l'Homo Sapiens, le petit pourcentage de gênes qu'il nous a transmis, l'épigénétique et ce qu'elle explique de l'adaptation des espèces : autant d'éléments qui permettent d'appréhender l'extraordinaire évolution qui a mené jusqu'à nous aujourd'hui. Pourtant, à l'heure où les nuisances humaines compromettent l'avenir environnemental, faut-il parler de progrès ou de régression ?


Sous la forme d'un divertissement mêlant imagination et suspense à quelques considérations historiques, religieuses, philosophiques ou scientifiques, exploitées avec une astucieuse fantaisie, ce livre aborde de façon originale notre responsabilité quant à l'avenir de notre monde, nous lançant à la figure cette certitude : avec ou sans nous, la Terre continuera de tourner.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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C'est toujours avec plaisir que je me plonge dans un tel livre, mélange de récits historiques et de thriller scientifique lié à la paléontologie.

Souvenir de ma passion d'enfance, la préhistoire.... Je me souviens des heures passées à scruter les esquisses de nos ancêtres et à dévorer les ouvrages sur la préhistoire.

Ce livre est une pépite, un grand livre, entre réalité et fiction. Fabrice Papillon est un vulgarisateur de la science il nous prend par la main et l'on remonte le temps. Ce livre s'articule autour de la transmission d'un secret à travers les âges jusqu'en 2020 où l'on côtoie, Himmler, Rabelais, Platon et tant d'autres...

Il nous confronte aussi à notre dure réalité. Un livre génial serait-ce l'effet Papillon?
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Non mais quelle idée saugrenue que celle de l'auteur de nommer un de ses personnages Vannina ♫ ah ah ah ah ♪ ah ah ah ah ♪

Durant les premières pages, j'avais Dave qui chantait sans cesse dans ma tête… Je n'ai rien contre, mais à la longue…

Sans oublier que l'auteur a nommé un des chiens pisteur « Jupiter » et moi, je voyais le mari de Brigitte, votre préz, courant avec la langue pendante… Non mais, un peu de sérieux, que diable !

Moi aussi je vais reprendre mon sérieux car ce roman n'est pas une comédie. Je dirais même plus que c'est un thriller assez efficace dans son déroulement car les temps morts ne sont jamais vraiment morts, mais instructifs à plus d'un titre. Assurément, on va se coucher moins bête.

Mon seul bémol (petit) sera tout de même pour cette Vannina Aquaviva, la capitaine de gendarmerie de Bonifacio, qui cumule des tas de qualités sportives, de combattante, de tête brûlée, de blessures profondes dans le coeur et l'âme, tout comme le commandant Marc Brunier qui est un flic qui abuse du pur malt et est bourré de traumatismes car il a vécu une chose horrible dans sa vie.

J'apprécierais de temps en temps d'être face à des flics normaux… Sans blessures profondes, traumatismes et autres. Je ne demande pas le flic lambda, celui qui n'a pas envie de bosser, ni de traverser la rue pour suivre les traces de sang qui commencent sur votre trottoir, mais bon, le juste milieu.

Sans compter qu'on en a un (Carlier, dit Pierre Richard) qui a tout du crétin qui n'a même pas su orthographier correctement le mot « gendarmerie » lorsqu'il a passé son examen d'entrée…

Stop, les pinailleries sont terminées car malgré mes réticences du départ face à ces personnages un peu trop mutilés par la vie, je suis vite entrée dans ce roman que j'avais pourtant regardé d'un oeil torve avant de commencer, dubitative que j'étais.

Je précise bien « avant de commencer » car une fois les premières lignes entamées, j'étais dedans, dévorée par la curiosité et le plaisir de lecture.

C'est avec étonnement et moult questionnements que j'ai suivi l'enquête Corse (je n'ai pas pu résister) et que j'ai tenté de percer cette chape de brume qui me bouchait la vision. Qui avait tué ces gens de manière horrible ? Violente… Abjecte, barbare… Mystèèère.

L'auteur sait de quoi il cause, ça se voit, ça se sent, ça se lit… On est presque dans du détail scénaristique, pour une série, tant les détails foisonnent et sont clairs dans notre petite tête. Les scènes se jouent sous nos yeux et les acteurs prennent vie.

Plus on avance et plus on a l'impression que le mystère s'épaissi, que le fantastique vient de surgir dans notre lecture mais non, ce n'est que de la science… Serait-elle fiction, cette science ? Oui, un peu mais réaliste de par certains abords.

L'alternance entre le présent et le passé est plus que réussie. Rendez-vous compte que l'on commence en 36.000 ans avant J-C et qu'ensuite, on débarque en 2020, passant du passé au futur sans même que l'on souffre du jet lag.

Durant tout le roman, on refera des petits sauts dans le temps, côtoyant des personnages illustres (certains sont glaçants, tel Himmler) qui vont lever une partie du voile tout en l'opacifiant parce que faut pas croire que toute l'énigme va se foutre à poil d'un seul coup. Faut faire durer le plaisir et faire monter la pression.

La frontière entre la réalité, la science et la fiction est ténue et si on pourrait croire que bien des choses sont irréelles, la biographie finale jette tout de même un horrible doute… Oups, tout ne serait pas si fictif que ça, alors…

Régression est un roman qui fait avancer, qui fait réfléchir, car toutes les régressions ne sont pas si mauvaises que ça. Il y a régresser et régresser…

Et ici, nous ne parlons pas de personnes qui régressent dans le mauvais sens, un peu comme on en croise sur les réseaux sociaux (et ailleurs) et qui donnent l'impression de vouloir nous ramener à des époques où la liberté de paroles et de pensées était restrictive.

Un thriller scientifique que j'ai lu avec attention, concentrée que j'étais et qui met fin à ma série noire de lectures en demi-teintes de ces derniers jours. Un thriller qui n'a pas bâclé son final, ni son départ, ni son milieu…

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Il y a les excellents romans. Et puis il y a les livres rares. Ceux qui marquent votre esprit d'une manière indélébile. Ceux qui vous laissent presque sans voix. Pour moi, Régression est de ceux-là.

Fabrice Papillon avait déjà frappé fort avec son premier roman, le dernier hYver (prix du Meilleur Polar 2018 des lecteurs de Points), qui était d'une folle ambition. Mais quels superlatifs trouver alors pour ce second livre ?

On reste dans la même veine, avec ce mélange détonnant de récit historique, de divertissement prenant et de thriller scientifique. le précédent était un hommage aux femmes, celui-ci est davantage un cri d'alarme.

Dès le premier chapitre, en 36 000 ans avant Jésus-Christ, on comprend qu'on tient une histoire hors normes, dans laquelle le cadre explose pour nous faire perdre nos belles certitudes. Grand écart ensuite, avec une plongée mortifère en février 2020… L'écrivain joue avec le temps, oscillation entre passé et futur très proche.

On y croise d'illustres personnages, gommant ainsi la frontière entre réalité et fiction. L'auteur les met en scène pour lier une intrigue incroyable, d'une profondeur stupéfiante, menée si habillement qu'il devient impossible de lâcher ces près de 500 pages.

La quatrième de couverture est judicieusement mystérieuse, et laisse augurer nombre de rencontres et de surprises. Mais vous aurez beau tenter d'imaginer ce qui vous attend, vous serez loin de la vérité.

Ce roman raconte l'Homme. A travers les âges mais surtout l'homme moderne confronté à une situation qui va bousculer toutes ses certitudes.

On est loin de certains romans mêlant histoire et science et qui sentent le carton pâte. Fabrice Papillon est un journaliste qui a côtoyé, durant plus de 20 ans, d'illustres scientifiques. Il a joué son rôle d'éponge pour créer des fictions aussi incroyables que crédibles (et pourtant, que l'idée de base de ce roman est dingue !).

Ne craignez pas de vous frotter à ce récit, l'auteur est un vulgarisateur exceptionnel, avec un talent fou pour passionner ses lecteurs sans jamais les perdre en route.

Comme le précédent roman, ce second livre a une âme. Une vraie. Parce qu'il parle de sujets forts, que les personnages réels ou fictionnels sont touchants, et que l'écrivain fait passer de vrais messages sur l'évolution de l'Homme. On ne voyage pas que dans le temps, mais aussi dans ses artères.

Il me faut insister sur les scènes contemporaines. du vrai thriller, elles sont à couper le souffle. J'ai senti une réelle progression dans l'écriture pour ce genre de scènes. Elles sont bluffantes. Une vraie intrigue policière, originale et menée par des personnages qui ont du corps.

Je n'utilise jamais ce mot avec légèreté, mais Fabrice Papillon a du génie. Un talent extraordinaire pour construire et conter des histoires aussi ambitieuses, qu'intelligentes et divertissantes.

Parler de Régression demanderait d'accumuler tous les superlatifs. Ce roman doit être lu, par le plus grand nombre, parce que tant de qualités à la page ça n'a pas de prix.

Prodigieux thriller scientifique et historique tout autant qu'un formidable divertissement impossible à lâcher. C'est ça, l'effet Papillon !
Lien : https://gruznamur.com/2019/1..
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Sentiment très mitigé alors que je referme ce Régression de Fabrice Papillon.
Pourtant j'ai été embarqué dès les premières pages dans un thriller policier addictif, au point que je me suis dit que je ne ferais qu'une bouchée de ce roman de près de 600 pages.
Mais voilà, aux deux tiers de ma lecture, je me suis essoufflé. Étais-je parti trop vite  ? Trop confiant ?
L'auteur m'a perdu dans un faisceau d'informations abracadabrantesques.
Déjà, qu'au cours de son récit, je m'interrogeais sur ces retours historiques,  voire préhistoriques, qui me déconcertaient tout en attisant ma curiosité.
Alors, quand, du polar je suis passé au roman d'espionnage, au fantastique, pour finir avec un roman d'anticipation digne de la planète des singes, sur fond de fin du monde, là, j'ai décroché.
Je ne comprenais plus le message que voulait, semble-t-il, délivrer l'écrivain.
Tant que la gendarmerie s'allie à la police, bon gré mal gré, pour tenter de résoudre l'enquête sur un crime atroce commis sur l'île de beauté, l'amateur du genre se frotte les mains. Mais quand des phénomènes anormaux semblent en être la cause, ça coince.
Du rationnel, on passe à l'irrationnel.
S'en mêlent des scientifiques, des barbouzes, des sympathisants fascistes et... des hommes préhistoriques, qui donnent à l'histoire un mélange déconcertant. J'ai cru que je ne pourrais jamais m'extirper du labyrinthe dans lequel m'avait engagé le romancier.
Trop d'explication tue l'explication.
J'ai essayé de comprendre. Je n'ai plus de cerveau.
Je plaisante, bien sûr. Ce livre rencontre, sans aucun doute, son public.
J'ai, moi-même, été conquis pendant une bonne partie de ma lecture avant de lâcher prise.
Déstabilisant.
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Citations et extraits (64) Voir plus Ajouter une citation
Nous détruisons la Terre à grand feu. Savez-vous qu’au 1er août de chaque année, nous vivons à crédit ? Que nous consommons plus de ressources naturelles que la Terre est capable d’en régénérer, et que nous rejetons plus de gaz à effet de serre que la planète peut en absorber en une année ? À partir du 2 août, vivre est, en soi, un acte criminel.
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— Bon, comme tu sais, le Y est l’un des deux chromosomes sexuels, avec le X. Le Y est spécifiquement masculin. Il n’est donc transmis que par les pères, de génération en génération. Depuis des centaines de milliers d’années… Étudier sa structure permet de découvrir toutes les bifurcations des lignées paternelles humaines d’une époque à l’autre, et surtout d’une région du monde à l’autre. Et grâce à ce petit jeu, on a pu démontrer que le plus récent ancêtre commun à toute l’humanité actuelle aurait probablement vécu en Afrique, il y a trois cent trente-huit mille ans. Un homme, un seul, aurait donc vécu dans l’insouciance, et surtout dans l’ignorance de son rôle immense : celui d’être notre arrière-grand-père à tous.

Zim était fasciné. Il connaissait grossièrement cette théorie, mais ne l’avait jamais étudiée en détail.

— C’est lui qu’on appelle l’Adam Y-chromosomique, c’est ça ?
— Absolument. Et il existe aussi une Ève, une mère commune à toute l’humanité. L’Ève mitochondriale. Pour remonter jusqu’à elle, on étudie un petit ADN qui ne se trouve pas dans le noyau des cellules, mais à l’extérieur.
— Il y a donc réellement eu un Adam et une Ève, comme dans la Bible…

Zim était de plus en plus troublé.

— En tout cas, c’est comme ça qu’on les a baptisés. C’était pratique. Depuis, tous les êtres humains qui peuplent la Terre conservent un petit quelque chose de cet homme et de cette femme dans leur ADN. Ils sont le dénominateur commun.
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Himmler se plaisait à rabâcher ces légendes. Les géants, en particulier, l’avaient toujours fasciné. Lui, le "nain"que tous les enfants méprisaient à l’école, jusqu’à son dragon de femme, le seul humain sur Terre qui osât l’admonester, voire le terroriser lorsqu’il n’exécutait pas immédiatement les ordres qu’elle lui intimait.

Aujourd’hui, c’était lui le dragon, dont les flammes infernales détruisaient des millions de vies dans les fours crématoires.

Il était aussi le géant, hissé sur les échasses monstrueuses de la SS, qui écrasait tous ceux qui se mettaient en travers de sa route.
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Marc, chaque bouffée de CO² que vous expirez, chaque poche de méthane que vous lâchez en pétant vient alourdir le bilan négatif de la planète. Beaucoup de gens feraient mieux de fermer leur grande gueule plutôt que de déblatérer et de raconter des tissus de conneries à longueur de journée. Ça économiserait des tonnes de CO² chaque année. Vous ne trouvez pas ?
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Achille, en proie à sa folie meurtrière, avait occis tant de Troyens que leur sang avait corrompu les eaux du fleuve Scamandre. Et ce dernier, sorti de son lit, n'avait-il pas tenté d'engloutir Achille pour le punir de son hybris, sa démesure ? Ils devaient se méfier, les hommes, du retour du bâton, et de la colère d'un nouveau Scamandre qui pourrait les emporter.
D'ailleurs, cela n'allait plus tarder. Car ils se préparaient, les faibles d'aujourd'hui qui seraient les puissants de demain.
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"La Conjuration de Dante" de Fabrice Papillon - éditions du Seuil
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