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EAN : 9780870708329
64 pages
Museum of Modern Art (03/02/2012)
4.1/5   20 notes
Résumé :
Ce catalogue de l'exposition à la Cinémathèque française à partir du 5 mars 2012, après le Moma à New York en 2009, permet de découvrir les talents de dessinateur, peintre, vidéaste, photographe, inventeur de sculptures bigarrées et stupéfiantes du réalisateur culte Tim Burton.
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
En 2009 se tenait une exposition au Museum of Modern Art de New York consacrée à Tim Burton, qui devait voyager à Melbourne, Toronto puis Los Angeles, pour terminer sa course en 2012 à la Cinémathèque française, à Paris. Cette dernière occurrence ne possédait pas tout à fait l'ampleur de l'originale, les salles d'exposition de la Cinémathèque n'offrant pas énormément d'espace. Cependant, 700 oeuvres y étaient présentées. Essentiellement des dessins, mais aussi des photographies, tableaux, extraits de films, des figurines de grand format représentant des créatures hybrides, parfois issues de "La triste fin du petit enfant huître" et "Stain boy", quelques éléments de décor, les têtes modelées de Pierre Brosnan et Sarah Jessica Parker tout droit venues de "Mars attacks" et le costume d'Edward aux mains d'argent, entre autres. Bref, de quoi enthousiasmer les fans du réalisateur et leur permettre de s'immerger dans son univers (pas suffisamment, selon moi, mais ce sentiment était certainement dû au manque de décors et de costumes; j'ajoute que si j'apprécie l'univers de Tim Burton, je ne fais pas partie des fans en question).

Maintenant, voyons en quoi consiste cet ouvrage qui s'intitule officiellement "Catalogue de l'exposition". Il s'agit en fait d'une version française de l'édition originale du MoMA de 2009, et cela malgré les différences de contenu des deux expositions. On nous présente donc deux très courts essais (environ cinq pages chacun) concoctés par les deux commissaires d'exposition du MoMA. Celui de Ron Magliozzi, intitulé "Tim Burton : la gymnastique de l'imagination" s'intéresse plutôt au dessin, à l'influence qu'ont eu la banlieue de Burbank et son conformisme sur l'évolution de l'artiste et, enfin, à ses rapports avec le mouvement du Low brow (ou Pop surréalisme, terme davantage usité en France). C'est ce dernier aspect qui m'a le plus intéressée dans le texte de Magliozzi, sans doute parce que j'affectionne particulièrement des artistes comme Jessica Harrison ou Mia Mäkilä, qui possèdent effectivement des points communs avec l'univers de Tim Burton - à ma grande honte, j'avoue n'avoir jamais fait le rapprochement auparavant. Cependant, cinq pages, c'est court, et le sujet aurait sans doute gagné à être approfondi. le second essai, "Un auteur pour tous les âges" de Jenny He, étudie lui l'oeuvre cinématographique de façon assez classique , en abordant par exemple, plutôt superficiellement, les thèmes du héros solitaire et hors normes, la dualité de sa personnalité, la dichotomie entre le monde "normal" et ennuyeux et le monde farfelu et coloré de l'imaginaire et des marges. Là encore, c''est court. On aurait apprécié, soit deux essais plus longs et plus fouillés, soit plus d'essais (les sujets, après tout, ne manquent pas). Soit un peu de tout ça en même temps.

Quid, à présent, des sept cents oeuvres de l'exposition, dont l'on s'attendrait naturellement à retrouver l'intégralité des reproductions, ou, tout au moins, une très grande majorité, dans un catalogue digne de ce nom ? Vous n'en verrez, mes chers, qu'une sélection, à savoir soixante-quatre. Je le réécris pour ceux qui penseraient avoir mal lu : soixante-quatre. Sur sept cents. C'est-à-dire, en gros, 9% du total. Pas de reproduction des petites têtes de Jack Skellington issues de la technique image par image si chère à Tim Burton et mise en oeuvre dans "L'étrange Noël de Monsieur Jack", pas de costume d'Edward, pas d'horrifique épouvantail à tête de citrouille, pas de reconstitution de la scène sanglante dans laquelle apparaît la figurine de Stain Boy, etc., etc. J'appelle ça purement et simplement du foutage de gueule. D'une part, ça veut dire, étant donné la très stricte interdiction de prendre des photos dans l'exposition de la Cinémathèque française, que vous n'avez aucune chance de retrouver une trace compète de ce que vous y avez vu, si vous vous y êtes rendu. D'autre part, ça signifie que les personnes qui n'ont pas eu la chance de visiter l'exposition n'auront jamais aucune idée de ce à quoi elle ressemblait : en effet, aucune photo de la scénographie n'est visible dans l'ouvrage. Enfin, dans n'importe quelle autre exposition, on appelle une publication de ce format, qui propose uniquement une sélection de reproductions, un "album", pour bien faire la distinction avec le catalogue proprement dit. Et il vous en coûtera environ 9 €, et non, 14,95 €, comme c'est le cas ici.

J'ignore en quoi consiste la politique de publication de catalogues du MoMA. Je sais en revanche que la Cinémathèque s'était déjà distinguée, lors de l'exposition consacrée à Kubrick, en proposant à la vente un catalogue de 304 pages et à 32 €, certes (comme quoi, quand on veut, on peut), mais uniquement en anglais et en allemand. Bien sûr, le musée d'Orsay s'est déjà adonné à ce genre de pratique, notamment pour l'exposition "Une ballade d'amour et de mort", mais ce n'est franchement pas un exemple à suivre ! Alors oui, j'ai retrouvé dans ce catalogue certains dessins que j'avais aimé dans l'expo. Mais c'est loin d'être suffisant et j'ai comme l'impression que le MoMA et la Cinémathèque française prennent les gens pour des cons.
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Vous avez fait le tour des films de Tim Burton ? Les seuls noms d'« Edward aux mains d'argent », de « Big Fish », de « Mars Attack » ou des « Noces funèbres » suffisent à vous plonger dans l'agréable torpeur du dépaysement ? Mais peut-être vous reste-t-il encore à faire la connaissance des oeuvres dessinées de Tim Burton pour continuer de vous imprégner de son univers…

A défaut de pouvoir se rendre à l'exposition qui lui est consacrée à la Cinémathèque Française, ce Catalogue permettra de découvrir quelques-uns des dessins les plus imaginatifs ou surprenants du réalisateur. Dans les premières pages, il signe d'ailleurs une courte préface, complétée ensuite par une description succincte de son univers. On y apprend quelques anecdotes de bon ton, mais rien qui ne devrait révolutionner le regard porté sur Tim Burton. L'attrait principal du Catalogue reste bien évidemment les dessins, suffisamment éloquents pour qu'il ne soit pas nécessaire d'en dire plus. A mettre en lien avec ses films pour élaborer une vision plus globale de son oeuvre…
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Relu longtemps après l'exposition, ce petit catalogue de dessins accompagnés d'une bibliographie succincte donne envie d'y retourner.
Évidemment un catalogue est statique, et sans alternative d'extraits de films un peu monotone. Même si ces oeuvres, entte surréalistes et les idees noires de Franquin sont très intéressantes, originales, ce n'est pas le meilleur de Tim Burton.
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Un très bel ouvrage que je compte lire et relire aussi souvent que possible ! Tous les fans de Tim Burton seront certainement aussi ravis que moi.

Le catalogue est très bien présenté, agréable à lire, c'est un bel objet aux couvertures soignées et à la mise en page bien pensée. C'est aéré, l'intérieur des couvertures sont rayées en noir et blanc, un élément important pour le réalisateur.

Le fond est aussi beau que la forme. Les images sont sublimes et impeccables, un vrai régal à regarder, si bien évidemment on aime le style burtonien. Si l'on n'est pas fan de ce réalisateur, c'est clair qu'on ne va pas adhérer.

Ce catalogue s'ouvre sur une note de Tim Burton, très intéressante dans sa conception des musées. Pour l'étudiante en histoire de l'art que je suis, j'ai été agréablement surprise (et d'accord) avec sa perception des musées. le dessin qui accompagne cette note figure parmi mes préférés de l'ouvrage.

Des dessins de Tim Burton, le catalogue est en rempli. Tous évoquent son univers si personnel et particulier. J'ai adoré en apprendre et en voir plus sur ses dessins, car on a peu l'habitude d'en voir autant. Régulièrement on se surprend à reconnaitre des figures familières, comme Edward aux mains d'argent, Jack, Sweeney Todd ou encore la reine de coeur d'Alice au pays des merveilles.

Cet ouvrage met l'accent sur les dessins de Burton, car c'est un dessinateur. Il dessine depuis très longtemps, il a fait la CalArts, une école fondée par Roy et Walt Disney. Il a longtemps travaillé chez Disney (Rox et Rouky, Taram et le chaudron magique... il a eu différents postes). Ainsi, nous en apprenons plus sur ses influences, sa manière de faire et de percevoir le monde, sur ses films, notamment sur les aspects récurrents de son travail.

De ce fait, il a besoin d'avoir une continuité dans son oeuvre, il faut qu'il y ait les mêmes personnes qui travaillent ou bien des éléments fréquemment employés. D'où les mauvaises langues qui l'accusent de toujours faire la même chose, une fois que l'on comprend l'homme, on comprend son art. J'ai toujours adoré son travail et je le défendrais toujours, car j'estime qu'il marque les esprits et qu'il marque l'industrie du cinéma, qu'on l'aime ou qu'on ne l'aime pas.

Très sincèrement ce catalogue est génial, pour en apprendre sur lui, sur son entourage, ses dessins, sa philosophie, ses films. Il est complet, facile à comprendre, peut être donné aux fans comme aux curieux, il est intéressant et bien écrit, illustré intelligemment. Une vraie merveille, j'en suis totalement fan.

De ses dessins, j'ai une préférence pour la série Clowns, notamment une huile sur toile datée de 1993 qui m'a fascinée par les couleurs. J'aime aussi un de ses dessins de la série Créatures, pastel et acrylique sur papier de 1997-98. Un dernier coup de coeur pour Garçon cadavre, de 1992, acrylique sur velours noir. Il y en a d'autres, mais je serais trop longue... Nous avons aussi quelques maquettes ainsi que des photographies. du côté des maquettes, j'adore le Monstre-Totem à clowns de 1981. Quant à la photo, j'aime la photo de la Fille bleue avec crâne qui est directement reliée à Sally de l'Étrange noël de monsieur Jack.

En conclusion, un très bel ouvrage tant sur le fond que sur la forme qui ravira tous les fans du réalisateur. Un vrai coup de coeur pour moi.
Lien : http://la-citadelle-des-livr..
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Le livre est composé de trois parties : deux essais et des planches des oeuvres de Tim Burton.
Le premier essai traite de la biographie de Burton et de son parcours artistique, de son attirance pour divers courants artistiques/sociaux mais cela est court. Tout comme l'est le second essai qui est une analyse, plutôt un résumé, du style burtonien. Puis on a les planches : des représentations de dessins, photographies, sculptures de Tim Burton. Il y en a environ une soixantaine, ce qui est peu par rapport à toutes les oeuvres présentes au moment de l'expo, mais on a probablement les exemples les plus représentatifs de Burton.

Ce livre se lit vite et est facilement compréhensible mais un traitement et des analyses plus en profondeur auraient été appréciable. Il s'agit tout de même d'un "catalogue" d'exposition sur un réalisateur avec un style bien à lui et dont ses films ont des univers/des personnages plus ou moins marquants/surprenants/sombres/grotesques/etc.
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
"Taram et le chaudron magique" (1985), film fantastique médiéval sur un chaudron d'où sortent des armées de morts-vivants, est davantage dans ses cordes. L'idée de combiner la reproduction humaine et mécanique l'inspire. Il signe son premier accomplissement professionnel important : une série de machines de mort satiriques, des couveuses monstrueuses utilisant les bébés comme munitions et d'autres créatures anthropomorphes très peu "disneyesques". Aucun de ses quelques deux cents dessins ne seront utilisés pour la version finale.

"Tim Burton : la gymnastique de l'imagination"
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Les seize films qu'il a tournés (au moment où nous écrivons) ces vingt-cinq dernières années ont donné naissance à un style si reconnaissable que l'adjectif "burtonien" est passé dans le langage courant. Cette marque de fabrique résulte de son choix singulier : raconter des histoires, principalement à travers des images frappantes et des personnages inoubliables incarnant les thèmes qui reviennent et dialoguent dans toute son œuvre - l'isolement d'un héros en rupture avec la monde, et la recherche d'identité.

"Un auteur pour tous les âges"
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A cet égard, les créations de Burton les plus aisément identifiables au pop-surréalisme sont les histoires illustrées de "Le triste fin du petit enfant huître" et "Stainboy". Dans celles-ci, les globes oculaires perforés et évidés des enfants maltraités servent de fenêtres ouvertes sur leurs âmes torturées, en réponse à un monde dérangé où la sensation a éclipsé les sentiments.

"Tim Burton : la gymnastique de l'imagination"
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A Burbank où j’ai grandi, la culture des musées n’existait pas. Ce n’est qu’adolescent que j’ai mis les pieds pour la première fois dans un musée (sauf si on compte le Musée de Cire d’Hollywood). Je m’occupais en allant voir des films de monstres, en regardant la télévision en dessinant, ou en jouant au cimetière du coin. Plus tard, quand j’ai commencé à fréquenter les musées, j’ai été frappé d’y retrouver une atmosphère semblable à celle des cimetières.

-Tim Burton-
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Outre l’aspect « irréel » des lieux filmiques, on trouve souvent chez Burton une dichotomie environnementale et atmosphérique. Deux mondes distincts existent simultanément –soit en esprit seulement, soit dans une réalité alternative comme le monde des morts (netherworld)- et seuls quelques personnages passent de l’un à l’autre. Le monde « normal » est désigné comme étouffant, suffocant, tandis que le monde « sans dessus dessous » est coloré, imaginatif, riche d’enseignements, et s’avère souvent plus logique.
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Vidéo de Serge Toubiana
Jean-Luc Godard est mort ce mardi 13 septembre à 91 ans. Cinéaste référence pour toute une génération de réalisateurs, il n'avait cessé depuis 60 ans de redéfinir son art, à travers ses films ou ses "Histoires du cinéma", transgressant les codes existants, du son à l'image.
Avec à son actif plus de cent films et près de soixante ans de carrière, le maître de la Nouvelle vague laisse derrière lui une empreinte ineffaçable. Nos invités pour en parler sont Nicolas Saada (réalisateur, scénariste et ancien journaliste des Cahiers du Cinéma), le réalisateur Romain Goupil, qui fut assistant réalisateur de Jean-Luc Godard , ainsi que Serge Toubiana, président d'Unifrance.
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