AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9780195014525
376 pages
Oxford University Press (03/02/1972)
4/5   1 notes
Résumé :
Nous n’avons pas encore dans notre base la description de l’éditeur (quatrième de couverture)
Ajouter la description de l’éditeur

Vous pouvez également contribuer à la description collective rédigée par les membres de Babelio.
Contribuer à la description collective
Que lire après Ushant: An EssayVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Conrad Potter Aiken (1889-1973) est un auteur américain, né en Géorgie, à Savannah. de nombreux poèmes et une bonne demi-douzaine de romans ou de nouvelles, dont peu sont malheureusement traduits en français, mais dont les plus connus sont « Au Dessus de l'Abysse » traduit par Patrick Repusseau (1994, le Mercure de France, 456 p.) et « Un Coeur pour les Dieux du Mexique » traduit par Michel Lebrun (1991, La Table Ronde, 172 p.). On peut rajouter « le Grand Cercle » traduit par Joëlle Naïm (2017, Editons La Barque, 320 p.)
Sa jeunesse se passe à Savannah, petite ville d'une quarantaine de milliers d'habitants où son père était chirurgien de bonne réputation. Mais à 11 ans, la famille se suicide suite à des déboires financiers, et c'est le fils qui découvre les corps de ses parents. Il en parle beaucoup dans « Ushant: an essay », sous-titré « Autobiographie narrative ». Il est alors élevé par une grand-tante dans le Massachussetts. Etudes dans des écoles privées et à l'école de Middlesex à Concord, MA. Il suit ensuite des cours à Harvard, ville qu'il décrit dans « le Grand Cercle » et écrit des poèmes, pour lesquels il reçoit le Prix Pulitzer en 1930.
En fait ce ne sont ni des essais, ni une autobiographie. C'est plus le thème du voyage qui se retrouve dans « Un Coeur pour les Dieux du Mexique ». Voyage aussi, mais dans le temps avec « le Grand Cercle ».
Enfin, « Ushant : An Essay » (1972, Oxford University Press, 376 p.) est un essai de biographie. Publié à l'origine en 1952, c'est un livre étrange, profond et mystérieux. Ecrit en prose, mais le genre auquel il appartient est la poésie C'est Ouessant en gaèlique, tout un symbole pour Aiken qui était, et a beaucoup vécu, en Géorgie. Ushant et le symbole de la mer et du vent qui érodent tout. Aiken a fait ses études dans des écoles privées et à Harvard University où il était un ami de TS Eliot, qui va influencer sa poésie.
Puis, il est correspondant londonien du « New Yorker » au milieu des années 1930, il partage sa vie à peu près à parts égales entre l'Angleterre et les USA.
Après trois premiers recueils de vers, Aiken a écrit cinq "symphonies" entre 1915 et 1920 dans le but de créer une poésie qui ressemblerait à la musique dans sa capacité à exprimer simultanément plusieurs niveaux de sens. le meilleur de sa poésie est contenu dans « Selected Poems » (1929), qui remporte le Pullitzer Prize en 1930. En tant qu'un des plus importants romanciers de sa génération, il est le « mentor » de Malcolm Lowry, qui admire autant sa prose que ses vers. Ses poèmes sont peu traduits en France. Mais on peut lire le travail remarquable de son traducteur et « passeur » Philippe Blanchon avec les petits opuscules « La Venue au jour d'Osiris Jones » traduit de « The Coming Forth by Day of Osiris Jones » (1931), 2013, Éditions de la Nerthe,121 p.), « Senlin : une biographie », (2014, Editions de la Nerthe, 90 p.), « La Chanson du matin de Lord Zéro » traduit de « The Morning Song of Lord Zero » (2014, Editions la Barque, 40 p.) et « le Cristal » (2018, Edition La Barque, 32 p.). On trouve également des recueils de nouvelles. « Neige Silencieuse, neige secrète », traduit par Joëlle Naïm (2014, Éditions La Barque, 47 p.) et « Étrange Clair de lune » précédé de « État d'esprit », traduit par Joëlle Naïm (2016, Éditions La Barque, 46 p.), en plus se ses romans déjà cités.

« Ushant » est son autobiographie, publié à l'origine en 1952, et racontée à la troisième personne. En fait ce n'est pas vraiment, ni une biographie, ni un essai, au sens littéraire de ces oeuvres. C'est une révélation aussi intransigeante et impitoyable que l'attitude de son auteur envers l'art. Invention de forme comparable à l'oeuvre de Sterne ou de Joyce, c'est l'histoire d'un des plus grands hommes de lettres américains.
C'est l'art prenant conscience de lui-même, et avec cela, l'art pensé souvent de façon quasi héroïque, doutant tout de même de soi-même. le passage marqué dans le présent ouvrage est plutôt du « roman autobiographique » que de l'autobiographie, compte tenu de la distance et des propriétés formelles de la fiction. C'est une réflexion du livre sur lui-même. Les idées auxquelles on pense apparaissent moins importantes que les idées avec lesquelles on pense. le livre d'Aiken est, ou devrait être, à force de réflexions, un pourvoyeur d'idées avec lesquelles on pense, une sorte de mise en train de l'imagination avant l'expérience.
« Ushant » commence à bord d'un bateau dans l'Atlantique : un homme est allongé sur sa couchette, se souvenant, réfléchissant, rêvant. Ushant est bien entendu le gaélique d'Ouessant. L'ile se dresse comme une sorte d'emblème onirique, prometteur et menaçant. C'est aussi une menace pour les bateaux qui s'aventurent dans les parages.
« You shan't » (tu ne dois pas) en tant qu'incarnation des dix commandements qu'un autre écrivain a appelé « Ten Heavenly Don'ts » comme les dix principes du « Danshik Shijang » cette dernière est une ne religion non théiste ou plutôt un système philosophique et spirituel complexe. Ces dix principes sont considérés comme essentiels. On sait par ailleurs les liens qui unissent Aiken et Lowry. Il faut y ajouter Charles Stansfeld-Jones, adepte d'une version abâtardie de la Kabbale. Ce voisin, Stan, du couple Lowry à Dollarton, en Colombie Britannique devenu ami du couple, aimait répéter une phrase qui synthétise avec force cette période féconde : « La vie est une lumière entre deux obscurités ». C'st lui qui va initier Lowry à la Kabbale et aux secrets de l'arbre séphirotique.
Conrad P. Aiken, auteur américain, prix Pulitzer en 30 pour une sélection de poèmes, peu connu en France où deux titres de roman seulement ont été traduits : «Au-dessus de l'abysse » (1994, Mercure de France, 454 p.) et « Un coeur pour les dieux du Mexique » (1991, La Table Ronde, 174 p.) malgré une cinquantaine de titres édités. A signaler une « autobiographie narrative » « Ushant: an essay ». Il y raconte sa découverte de ses deux parents, suicidés par le père, lorsqu'il avait 11 ans. Evidemment, une telle expérience peut marquer le gamin qu'il était et influer par la suite sur ses oeuvres. Il nous y informe aussi de sa rencontre avec Malcolm Lowry et T.S. Eliot.
Dans « Au-dessus de l'abysse », le dramaturge américain William Demarest s'embarque à bord d'un paquebot pour retrouver Cynthia Battiloro, la femme (idéale) qu'il idéalise. La traversée de l'Atlantique de New York à Londres sert de cadre au récit durant 8 chapitres. Unité de lieu et de durée. de fait, le titre original « Blue Voyage » ne correspond pas à sa traduction, qui fait plus référence à « En dessous du volcan ».
Ce voyage est en quelque sorte un voyage sans espoir, ne serait-ce que par la différence de milieux dans lesquels évoluent William et Cynthia. On n'en retiendra que le fait que ces deux personnages voyagent en fait sur le même bateau (coïncidence) mais l'un est en seconde tandis que la seconde est en première. Une excursion (interdite) un soir les fait se rencontrer par hasard. L'avant dernier chapitre 7 est d'ailleurs une suite de 5 lettres de plus en plus courtes, de non envoyée à non écrite, à Cynthia. On se demande en fait de quelle sorte de sentiments partagent ces deux-là. le livre s'achève sur une liaison entre William et une garçonne (Miss Faubion) qui a aguiché tous les males des secondes. le livre est quelque peu ennuyeux à lire. Sur les 454 pages, les deux chapitres centraux forment un pavé indigeste de près de 170 pages pendant lesquelles on a droit à un monologue intérieur et un dialogue entrecoupé de conversations diverses d'autres passagers. le chapitre 4 (102 p.); contient ce monologue assez surprenant. On y croise Goya dans Portobello Road « Goya dessina un cochon sur un mur…. Goya vit la Grande Salope cueillir les marionnettes humaines qui piaillaient comme des moineaux » , « A son réveil prit le luth de sa dame ; son coeur était en grand émoi ; et dans les plus tendres accords ; joua une ancienne chanson ; tue depuis fort longtemps ; et qu'en Provence on appelle la belle sans merci ». Tout cela parce que William dort dans la cabine voisine de cette mystérieuse et envoutante Miss Faubion. (et pourtant, on ne manque pas de seaux d'eau sur un bateau). D'autres passages sont un peu du même tonneau « Mon père sifflait la Lorelei au chat ; il prétendait que la Lorelei, sifflée lentement, rendait les chats furieux » (A essayer chez vous si vous savez siffler). On y retrouve également quelques éléments de bibliographie « le Docteur Kiernan affirma qu'à son arrivée à 7 heures 13, il y avait encore une lueur de vie » (référence claire à la découverte macabre de ses parents).
Bref un voyage (initiatique ? je ne crois pas) ou plutôt la recherche (désespérée ?) d'un amour (??), non pas impossible, mais irréaliste (Yvonne et le consul ?).
Le second roman traduit en français, « Un coeur pour les dieux du Mexique » raconte l'errance en train, de Boston jusqu'à Mexico de trois personnages au bout de leur destin. Il s'agit d'une femme (Noni) qui sait qu'elle va mourir, et de deux hommes (Gil et Blomberg), chacun aimant la femme à sa manière. Un quatrième personnage (Hambo) fait son apparition, à la fin du livre (chapitres 4 et 5) et à Cuernavaca (c'est une façon de voir). Parmi ce personnage de Hambo, flanqué d'un couple indien (Pablo et Josefina) qui ne cesse de boire, l'un d'entre eux ne serait, parait-il, autre que Lowry. On retrouve bien sûr d'autres aspects caractéristiques du volcan : l'endroit Cuernavaca et sa barranca, les éclairs et les chiens à demi estropiés, le sang et la mort (celle de Noni).
Enfin un court texte « Neige silencieuse, neige secrète » (2014, La Barque, 48p.) ainsi que des poèmes viennent enfin d'être traduits et édités : « La venue du jour d'Osiris Jones » (2013, La Nerthe, 124 p.) et « Selin : Une biographie » (2014, La Nerthe, 92 p.). Ils permettent de comprendre l'influence de celui que Malcolm Lowry tenait comme le plus grand poète vivant.
« Ushant » pourrait à juste titre être revendiqué comme l'un des chefs-d'oeuvre de prose créative les plus négligés que l'Amérique ou la Grande-Bretagne aient produits ce siècle.

C'est l'approche d'un jeune homme, d'vers l'île d'Ariel. On ne sait si le d'correspond à William Demarest, donc à Aiken lui-même. L'ile tient son nom à la fois du nom d'un ange déchu et de la ville de Jérusalem selon le prophète Isaïe. Dans « La Tempête » de Shakespeare, Ariel est le nom d'un esprit de l'air. le voyage forme un centre thématique pour le livre. le voyage actuel rejoint et renforce d'autres voyages, la guerre juste après avec la guerre précédente, avec les vies changées et brisées par « le pas de géant de l'ingérence ».
Sur la jaquette de la première édition américaine, Ushant est décrit comme un récit autobiographique, mais dans la page de titre, c'est décrit comme un essai. Mais comme la lecture du livre le montre immédiatement, le terme « essai » est à comprendre dans le sens d'une « tentative » plutôt que dans sa connotation purement littéraire. Si quoi que ce soit, l'oeuvre semble à première vue être presque un roman autobiographique.
Tout commence par le « beginning without beginning », le commencement sans le commencement. Puis suivent six sections, qui échelonnent la vie de D. par un changement continu du temps et de l'espace tout au long de sa vie. C'est l'origine de son voyage créatif vers Ushant. Les éléments autodestructeurs de sa vie, résident dans sa découverte, à onze ans, des corps de ses parents, dont les disputes et les querelles s'étaient terminées en meurtre et suicide. d'voit une partie de sa quête comme une tentative de réconcilier les parents en lui-même et de faire face à leur mort à travers son art. le mode d'action choisi par d'est alors de traverser l'Atlantique. Ainsi, la résolution de son odyssée verra la réconciliation des contraires de sa vie par la créativité.
Six sections suivent la chronologie des événements de la vie de D, tout en changeant continuellement d'endroit et de lieu.
Une première section introduit la forme et à la méthode du roman. On y décrit les compagnons de cabine de d'et les quatre « traducteurs » de sa vie. On y décrit son enfance et les images de ses parents. Une mère terne et en face, un élégant beau-père, médecin. Puis, il décrit sa maison à Savannah avec ses deux portes, l'une menant à la pelouse majestueuse et au jardin gracieux et l'autre aux ruelles et aux aventures pittoresques. Cette vision dualiste imprègne tout le livre. En particulier lorsque d'compare les États-Unis et l'Angleterre, Savannah et Boston, ou l'Est et l'Ouest. En comparaison, sa mère et son père s'ajoutent clairement à ses peurs d'enfant et aux ambiguïtés de son moi. À ce stade, d'ne raconte pas comment ses parents sont morts. Il s'agit juste d'un sentiment de bouleversement lorsqu'il est parti de Savannah pour aller en Nouvelle-Angleterre, afin d'être être pris en charge par ses tantes et oncles, Sybil et la puissante Maud, ainsi que de l'oncle bien-aimé.
La section 2 se passe à Boston, en New England. Premiers embarras aussi, puisqu'il se considère comme une source d'ennuis pour sa famille, se croyant la cause du décès de ses parents. Mais la famille a besoin de lui. d'rappelle l'histoire de sa tante Jean, âgée de 95 ans, une vie du XIXème siècle. Elle le confond avec d'autres membres de la famille, mais du siècle d'avant. Il oppose leur raideur, très nordique, à la passionnante Savannah, un lieu de beauté et « d'une fertilité incroyable et cruelle ». Plus tard à Concord et à Cambridge, il développe sa poésie, cette « habitude la plus profonde et la plus secrète de sa nature ».
A Harvard, d'passe deux semaines à traduire en vers de Gautier « La Morte Amoureuse » de Théophile Gautier, manquant alors ses cours. Il se fait réprimander par le doyen et en prend prétexte pour son départ de Harvard. Plus tard, il admet qu'il y avait là une dose de folie, héritage atavique de sa famille. A Bloomsburry, il rejoint son cousin del amoureux de la mer et des bateaux.
Puis, la section suivante le retrouve à Londres où il rencontre TS Elliot, la jeune génération qui suit les traces de Nathaniel Hawthorne et de Henry James. Mais c'est aussi la guerre. Il écrit « Earth Triumphant » (1914), « The Charnel Rose » (1918), et plus tard « In the Hanging Gardens » (1933), puis « Silent Snow, Secret Snow » (1934).
Dans ce dernier, traduit en « Neige silencieuse, neige secrète » (2014, La Barque, 48 p.), cela permet de pénétrer dans un royaume de neige tel que le jeune Paul Hasleman, âgé de 12 ans, le perçoit et le ressent. Il cherche avant tout à préserver le secret de la neige. Il y a aussi « La venue du jour d'Osiris Jones » (2013, La Nerthe, 124 p.) et « Selin : Une biographie » (2014, La Nerthe, 92 p.).
Aiken accorde une importance considérable aux doctrines psychologiques et il veut les appliquer à l'analyse littéraire. de même, il essaie de comprendre sa propre destinée après avoir tenté de se suicider. Après la guerre d'revient à Salting où les relations de d'avec sa seconde femme décline.
C'est l'autre face de Aiken. Il s'est marié trois fois, avec celles qu'il appelait Lorelei One, Lorelei Two et Lorelei Three. C'est aussi une histoire de bateaux. En effet, ce qu'il a initié dans « Ushant » comme un récit obscur de lui-même en tant qu'Ulysse, menacé par les sirènes est devenu une naufrage, puis un véritable désastre. C'est celui de son second mariage raconté par Clarissa M. Lorenz, la Lorelei Two et la seconde de ses trois veuves, dans « Lorelei Two: My Life With Conrad Aiken” (1983, University of Georgia Press, 248 p.). C'est l'histoire de sa vie avec Aiken, qui couvre les années 1926-1936 et aussi quelques années après la fin du mariage, discutant de la question du féminisme et, selon elle, d'éventuelles années féminines gâchées. Clarissa Lorenz révèle surtout à tous ceux qui doutent à quel point il est pénible de vivre avec un génie, surtout s'il est un poète. « Malheureusement, les artistes ont un côté domestique et aspirent à la vie de famille. C'est le problème ».
Je me pose tout de même des questions sur ces adeptes des « Ten Heavenly Don'ts » que furent Conrad Aiken, puis Malcolm Lowry et dans une certaine mesure Herman Melville. Ils sont tous trois profondément religieux. le dernier, véritable croyant dont « Moby Dick » est le point culminant de sa réflexion. L'homme, et donc Achab, ne doit ni se rebeller contre Dieu ni vouloir à toute force percer le mystère du cosmos. Il doit courageusement accepter son sort, apprenant ainsi le stoïcisme. Les deux autres sont des fervents de la secte des « Ten Heavenly Don'ts ». Pourtant ils se suicident ou essayent de le faire, tous les deux. Ce qui est contraire aux commandements. A bien choisir mon camp, je préfèrerais celui de RL Stevenson et de son « Club du Suicide » traduit par Charles Ballarin (2003, Folio, 144 p.). Ou alors, et c'est encore mieux, celui de Ambrose Bierce et son « Bridgeport Suicide Club » dans les « Récits de la guerre de Sécession » de
Commenter  J’apprécie          00


Video de Conrad Aiken (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Conrad Aiken
Le choix des libraires. Traversez la frontière, direction Bruxelles ! Rencontre avec Emmanuel Requette, propriétaire de la « Librairie Ptyx », situé dans la capitale belge, avec lui partagez ses coups de c?ur pour Jules Verne ou encore Conrad Aiken.
Livres les plus populaires de la semaine Voir plus


Lecteurs (1) Voir plus



Quiz Voir plus

Auteur Mystère cher à mon Petit Coeur

Une pincée d'anticipation sociale:

Outrage et rébellion
Copyright

8 questions
31 lecteurs ont répondu
Thèmes : polar noir , romans policiers et polars , noir , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}