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Gérard Klein (Éditeur scientifique)Jacques Goimard (Éditeur scientifique)Demètre Ioakimidis (Éditeur scientifique)
EAN : 9782253034803
416 pages
Le Livre de Poche (01/02/2000)
3.75/5   22 notes
Résumé :
Les mondes étranges abondent dans l'univers. Planètes à conquérir, peuples à découvrir, paysages à parcourir, énigmes à résoudre, autant de portes ouvertes sur l'aventure. l'étrange, l'inconnu.

Avec la science-fiction, le temps du monde infini commence...

Sommaire :
1 - Gérard KLEIN, Mondes à profusion, pages 5 à 9, Préface
2 - Stanley WEINBAUM, Odyssée martienne (A Martian Odyssey), pages 11 à 48, trad. Georges H. GAL... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Gérard Klein nous embarque, une fois de plus, à bord de la superbe collection qu'il dirige pour nous conduire, cette fois, vers de nouveaux mondes étranges.
C'est un équipage prestigieux qui compose les effectifs de cette anthologie ; Stanley Weinbaum nous conduit jusqu'à la planète Mars pour y découvrir un monde sympathique et original et si nous restons dans notre système solaire avec Arthur C.Clarke pour une curieuse exploration archaïque de Jupiter, Algis Budrys, lui, avec "la fin de l'hiver" se lance à la poursuite des Harvey pour ne retrouver sur un astre mort que les débris d'une fusée et une croix gravée dans le métal de ces trois mots "Lewis Harvey, explorateur". Ray Bradbury découvre, GaÏa, planète douée d'intelligence et de sentiments tandis que Robert Sheckley, R.A. Lafferty, Isaac Asimov, James Tiptree Jr et Anthony boucher nous réservent avec leurs nouvelles respectives de drôles d'explorations spatiales avec la découverte de mondes étranges à la clé.
Ce recueil nous offre douze nouvelles, parmi les meilleures de la science-fiction anglo-saxonne et il suffit de "lever les yeux par une belle nuit et de considérer les cinq ou six mille étoiles du firmament pour imaginer ces mondes, certes invisibles, mais bien là, jetés en pagaille dans l'immense vide noir de l'espace par une céleste corne d'abondance, tous uniques et pratiquement innombrables.
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Un recueil de nouvelles de science-fiction assez hétérogène mais qui comporte quelques pépites.
Je commence par la fin avec « un billet pour Tranaï » où un homme se rend sur un monde utopique qui semble aux premiers abords merveilleux. C'est particulièrement passionnant de le voir découvrir un monde utopique basé sur des préceptes tous plus étonnants les uns que les autres.
« Les altruistes » lui ressemble par la découverte d'un peuple corvéable à souhait. L'homme se comporte d'une façon terrible avec ce peuple mais on découvre avec étonnement le dénouement final.
« quand les ténèbres viendront » est intéressant car on découvre une planète à la situation particulière qui va découvrir un événement auquel elle n'est pas préparé, notamment par sa non connaissance de l' astronomie.
« Bienvenue dans le cauchemar classique » est aussi intéressant par la découverte cette fois encore d'un monde utopiste. Ce récit se déroule presque à l'inverse total de la nouvelle sur Tranaï.
« L'odyssée martienne » est un récit un peu lourd à lire je trouve mais se révèle intéressant avec cette histoire de rencontre avec un extraterrestre aux moeurs bizarres.
« Conquête » raconte comment une rencontre avec les extraterrestres d'une planète peut être différente du classique; rencontre du troisième type ou envahisseur.
« Ici, il doit y avoir des tigres » et « Bucolique » sur la même thématique de la nature consciente sont intéressants mais pas abouti à mon goût.
Les autres histoires (4) ne m'ont pas passionnées, j'en ai même délaissé pour passer plus vite à la suite.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Je capte la première bouffée d'une odeur insolite quand nous franchissons la crête et arrivons sur la place du village. Elle est déserte.
« Ils sont timides, et la maladie a été sérieuse, nous dit Ovancha.
– Mais je croyais que vous ignoriez… commence Pax, qui me lance un méchant coup d'œil en encaissant mon coup de coude.
– Nous ignorons la maladie, mais pas eux, répond Ovancha, à cause de leur façon de vivre, sotte et mauvaise. Ils ne vivent pas longtemps. Nous nous efforçons de leur venir en aide, mais… »
Il a un geste de découragement, puis il tire de son avertisseur des sons mélodieux. Nous descendons. D'étranges fleurs d'un orange vivace courent sur les pavés, au souffle de la brise. L'odeur est remarquable. Quelque part, une flûte lance un trille éclatant, puis se tait. De l'autre côté de la place, une porte s'ouvre et une silhouette boitille dans notre direction.
C'est un vieil homme en robe bleue. Quand il approche, je constate qu'il est très délicat… ou plutôt c'est Ovancha qui me fait soudain l'effet d'une énorme matraque en caoutchouc. J'en écarquille les yeux ; il y a chez le vieillard quelque chose qui parle fort à mon intuition.
Je n'entends pas les présentations faites par Ovancha.
On s'engage dans une rue latérale. Elle est également déserte. Le sentiment écrasant que des yeux nous regardent, que des oreilles nous écoutent. Une porte se ferme, sec, comme une palourde. Les maisons sont séparées par des pavillons, des tentes, des appentis, des recoins sombres d'où proviennent des froissements.
Nous arrivons dans une cour couverte d'un prélart vert déchiré, dans laquelle une douzaine de personnes âgées, fragiles, sont allongées en silence, sur les bords. J'aperçois des hanches et des côtes squelettiques sous les capes brillantes mais souillées. Est-ce la maladie contre laquelle Ovancha a prévenu Pax ? Pourtant il nous y mène tout droit !
Soudain, sur le côté, une porte s'ouvre, d'où s'échappe, dans le silence, une troupe d'enfants. Les vieux s'agitent, tendent des bras tremblants, murmurent en souriants. Des voix appellent avec insistance, de la porte, mais les petits sont déchaînés… minuscules mais actifs à un point incroyable, voletant dans leurs soies scintillantes, criant de leurs douces voix haut perchée. Puis une silhouette en robe les rassemble et les fait rentrer, et les vieux se laissent retomber.
Près de moi, Ovancha émet un son étrange. Ses lèvres remuent et il a le visage d'un vert inquiétant en nous ramenant vers la voiture.
Mais Pax a autre chose en tête. Il contourne vivement un angle. Ovancha m'adresse un coup d'œil de détresse et le suit. Je les suis à mon tour avec le vieillard boiteux. Nous passons encore un coin et je suis sur le point d'appeler Pax quand un envol de soie jaillit littéralement du mur, près de moi.
Une petite chose galvanique me saisit la main. Une fille d'une petitesse impossible trotte à côté de moi, le visage levé vers le mien. Le croisement de nos regards est une secousse. Elle me met de force quelque chose dans la main. Elle baisse la tête — des lèvres à la fois douces et farouches se pressent sur ma main — et elle disparaît.
Vingt années de discipline me disent de ne pas ouvrir les doigts. Le vieillard regarde droit devant lui.
Nous rattrapons Pax et Ovancha sur la place. Pax se tient tout raide. Pendant les adieux, il serre très fort les mains du vieil homme. Ovancha est encore pâle. Le chariot démarre, la flûte invisible égrène de nouveau ses notes, soulignées par un tambour. Une trompette répond à l'autre bout de la place. Nous roulons dans un tourbillon musical.
« Ils adorent la musique » dis-je sottement. J'ai la main qui me brûle.

[ … ]

Quand on va se coucher, je jette un coup d'œil à la note qui me brûle la poche.
« Docteur venu des étoiles, secourez-nous ! Aidez-nous à mourir, nous vous prions. »
Je dors mal. Le matin, nous trouvons un bouquet de fleurs d'un orange vif qui a été jeté près de notre table, par-dessus le mur.

[ … ]

Oh oui, j'y reste, à terre. Le monde disparaît et n'est plus que nuages brûlants de souffrance et de confusion pendant plusieurs jours.
Mon premier instant de réelle lucidité, c'est la vision d'une plaine herbeuse sans fin qui se balance. Je me concentre, la vision reste fixe. C'est moi qui me balance, ficelé sur la selle d'une bête de somme.
Devant moi, un autre « cavalier ». Je regarde avec plaisir la petite silhouette encapuchonnée, enveloppée de robes safran, qui jouit du bonheur de ne pas souffrir. Il me semble que nous voyageons ainsi depuis un certain temps.
Le cavalier qui me précède jette un coup d'œil circulaire et entraîne soudain ma monture dans une course rapide pour franchir un cours d'eau. Puis nous sommes sous les arbres et mon guide part au galop en remontant la rive dans un tourbillon de soie. Il me semble aussi que c'est arrivé bien des fois déjà. Et il y a eu des nuits étoilées et des journées brûlantes dans les fourrés et la douleur et des mains douces.
Mon guide revient lentement et repousse son capuchon. Le visage que je découvre est celui de la fille-fleur qui m'a glissé cette note dans la main. Elle lève le pied jusqu'à mon étrier et s'enlève près de moi, penchée sur ma poitrine.
Son corps est comme une aile d'oiseau et le mien une coquille à demi morte. Une sorte d'éclatement de soleil me parcourt la chair. L'univers se réduit au contact de nos corps, à ses yeux, au nuage nocturne de ses cheveux. Je respire son parfum.
Puis je me rappelle ce que je sais.
« Des amis viennent maintenant » dit-elle en souriant.
Elle me pose une main fragile mais puissamment vivante sur le cœur et nous restons ainsi jusqu'à ce que nous parvienne le roulement des sabots. Trois Flenni en robes chatoyantes et un cavalier plus grand…
« Pax ! » Ma voix est un croassement.
« Ian, mon vieux !
– Où sommes-nous ?
– Vous arrivez aux montagnes. On va au campement. »
Mais ma petite compagne est déjà partie. Bien sûr. Mon savoir m'instille une froide tristesse. Les hommes ont aussi gardé leurs capuchons, je constate. Tabou. Sinon, comment survivre ?
On prend ma monture en remorque et nous démarrons. Je me retourne malgré la douleur pour voir diminuer dans la savane celle qui m'a sauvé.
(extrait de « Votre amour haploïde » de James Tiptree Jr.)
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Le scénario du cauchemar classique des terriens commençait toujours par l’entrée en contact avec une redoutable civilisation planétaire. Il existait plusieurs variantes pour le développement : les extra-terrestres possédaient une super-technologie, ou alors des pouvoirs mentaux inimaginables, parfois encore il s’agissait de créatures stupides mais quasiment invincibles - des végétaux ambulants, des légions d’insectes ravageurs et tutti quanti. Dans l’ensemble ils manquaient totalement de sens moral, ce qui les distinguait principalement du brave terrien moyen.
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Ah ! les beaux mondes. Suffit de lever les yeux par une belle nuit et de considérer les cinq ou six mille étoiles du firmament pour les imaginer, certes invisibles, mais bien là, alléchants, attendant, moulés dans leur givre ou dans leur atmosphère, ronds comme des seaux et tous différents, jetés en pagaille dans l'immense vide noir de l'espace par une céleste corne d'abondance, tous uniques et pratiquement innombrables.
Il y a dans notre Galaxie environ cent milliards d'étoiles, et il y a sans doute un nombre plus grand encore de Galaxie dans l'Univers.
Personne ne sait combien cela peut faire de planètes....
(extrait de la préface du volume de poche paru en 1984)
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