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EAN : 9782859408404
208 pages
Phébus (28/08/2002)
2.89/5   9 notes
Résumé :
Dans le troisième roman de Daniel Arsand, l'émotion domine.

Lily est un livre qui peut se vanter d'être grand, digne. Il est de ces ouvrages qui restent gravés dans les mémoires.

Une histoire de mémoire, c'est précisément ce qui habite le texte, ce qui le hante, devrait-on dire, tant les personnages paraissent prisonniers de leur passé.

Simon Hagopian, homme de cinquante ans, fils de Lily, tente de comprendre les ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Ce livre conte l'enquête minutieuse d'un fils Simon, sur la vie de sa mère, une bouleversante incursion dans l'intimité de Lily, enfant : sentimentale et déjà excentrique , à qui il voue une passion mal partagée ,à un tel point que , fils unique il inaugure un musée dédié à sa mémoire dont il sera à la fois le gardien exclusif et dont il assurera les visites.

Lily , née le 18 octobre 1909 décédée le 8 juillet 1986——- presqu'une traversée du siècle ——-témoin du sceau de l'inquiétude, des guerres , des deuils, des coups du destin , du dérèglement, de la haine , de l'amour fou ou vain., un cycle de désastres , condamnée à la fuite par crainte de s'enfermer dans un amour exclusif qui menace insidieusement de la soustraire à la vie.

L'auteur déroule une pelote d'histoires sombres : tous ces êtres , Madeleine, Constance , Lily, repères tumultueux marqués par le recommencement de schémas familiaux néfastes : Lily , venait de Roanne , d'une lignée de femmes marquantes , étouffantes :Amélie , Madeleine, Constance, manque d'amour, extravagances , aimant ou détestant tour à tour , avec une folle intensité , puis vous abandonnant, sombrant dans un comportement glaçant , extravagant , toujours des attachements tumultueux , cisaillants qui ruinent une vie et confinant au mutisme, à l'angoisse——-des enfers maternels respectifs——-

Simon n'échappera pas à ce destin , un rescapé englué dans une fatalité qui le dépassera, l'empêchera définitivement d'être heureux ....

Il cherchera sa voie , en tentant de réduire à néant ses démons.

Cet ouvrage conte à merveille à l'aide d'une minutieuse observation psychologique, ces moments de la mémoire chargés d'une forte charge émotionnelle——sens de la perte et besoin absolu d'amour—— tel un gardien d'histoires anciennes reconstituées ———semblable à un archiviste de musée——-de génération en génération ——au sein d'une famille engluée dans une fatalité insidieuse et réelle..

Récit tortueux , inquiet, à l'écriture soignée , travaillée au petit point , originale , envoûtante, très belle.
Longues phrases sinueuses ou courtes au talent singulier.
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Elle ne venait pas de Somalie, Lily, non, elle venait de Roanne, rescapée d'un monde de femmes marquantes, étouffantes, qui aiment et qui détestent tour à tour avec la même intensité, et qui vous abandonnent
Et c'est Simon, son fils, qui à sa mort ouvrira un authentique musée à la gloire de sa mère, « épouse et mère, voyageuse parfois, extravagante à ses heures ». Musée dont il assurera les visites et sera le gardien.
Lui aussi est un rescapé, qui passe sa vie à tenter de tuer ses démons.
Madeleine, Constance, Lily… une transmission implacable des schémas familiaux.
Et ce livre est le récit des meurtrissures de l'enfance qui se transmettent de génération en génération.
L''écriture et belle, l'ambiance est lourde. J'ai tourné les pages avec délectation. agacée mais pleine d'empathie pour Lily et pour Simon, englués dans une fatalité qui les dépasse et les empêche à tout jamais d'être heureux, espérant toujours une reconnaissance d'amour maternel
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CHEMINS TORTUEUX...

Si le principe d'un musée à la gloire de la mère (Lily Hagopian) par son fils (Simon) aurait pu être glorieux : il n'en est rien... Si ce n'est « tourner en rond » (comme moi d'ailleurs) dans le dédale de la vie de Lily, tout comme sur la recherche d'identité de Simon.
Suis-je passée à côté de cette quête ? ...
Je reste très mitigée sur ce roman malgré l'écriture claire de Daniel ARSAND.

Je remercie, tout de même, BABELIO et l'éditeur LIBRETTO de m'avoir fait découvrir cet auteur dans le cadre de MASSE CRITIQUE JANVIER 2014.
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J'ai bien aimé le résumé, il était relativement intrigant. Il m'a fait penser à un huis clos. Et puis, je ne sais pas ce qui m'est arrivé, en le recevant, je n'avais plus trop envie de le lire, le résumé ne m'intéressait plus (ça arrive parfois).

J'ai donc commencé le roman à reculons, en me disant que si ça ne me plaisait pas je pourrais arrêter. J'ai regardé un peu le nombre de pages et j'ai quand même tenté le coup. Et je dois dire que j'ai été surprise.

Par moment, j'avais vraiment envie d'arrêter le roman mais à chaque fois que je terminais un chapitre, je me devais de continuer un autre chapitre et ça a duré comme ça durant tout le roman. J'avais toujours cette sensation que je devais aller plus loin, ça ne m'a pas tellement plus mais je ne pouvais plus le lâcher malgré cela.

On se retrouve dans un univers un peu fort psychologiquement. Lily a vu sa mère devenir folle et son fils a eu la même vision avec Lily et on a l'impression d'une sorte de boucle.

J'aurais aimé avoir plus de détail par rapport à L Histoire mais la seule chose qui faisait un parallèle, on l'a eu avec la première guerre mondiale et c'était tout.

Le style est bon et même très bon mais l'histoire n'était pas une histoire pour moi.

Lien : http://sayyadina.over-blog.c..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
« Le troisième samedi du mois de mai 1990, à midi tapant, le musée Lily Hagopian fut inauguré. Hormis un officier municipal et une maigre phalange d'huiles de la région, ne participèrent à la cérémonie que les neuf membres de l'association qui avait autorisé une villa à être convertie en temple ? idée inspirée par la piété filiale ou quelque sentiment plus obscur, mais tout aussi trouble et tout aussi dévorant. En sa qualité d'unique rejeton d'une femme à la mémoire de laquelle était vouée l'édifice, Simon Hagopian prononça l'inévitable discours imposé par la circonstance. Un discours qui surprit, voire choqua, consterna surtout l'assemblée par sa brièveté d'épitaphe. "Epouse et mère, voyageuse parfois, extravagante à ses heures, maman mourut à la clinique Bonvallet, le corps depuis trop longtemps harassé de maux. La pauvre chose qu'elle était rendit l'âme en me parlant de l'amour. Ce lieu où vous êtes raconté une existence tour à tour insignifiante et magnifique, qui couvrit plus de sept décennies de notre siècle." L'homme se racla la gorge, puis se tut. Il avait l'air exaspéré.»
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«  Lily ne tolérait pas que son fils égarât un jouet sur le balcon, où ces riens, dont les enfants font un trésor .
Sa mère toujours , le glaçait par la même antienne: Tu m’envahis avec tes babioles.
Ainsi rabroué, mortifié, il se désespérait qu’elle ne le laissât jamais déposer sur ses genoux ce qui, à ses yeux, représentait une offrande , offrande à celle qui se moquait pas mal qu’il en fit une idole »...
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«  Cet hiver- là fut sibérien. Dans les arbres, le gel riva au cours des nuits les oiseaux à leur perchoir. Comme naturalisés , ils bossuaient les branches et au radoucissement du temps, ils tombèrent comme des fruits mûrs. Les flambées multipliaient les veillées . Le sifflement de la bise derrière les volets ranimaient les mémoires. Épopées personnelles et légendes s’enchevêtraient . Chaque histoire de famille se muait en un chaudron de sorcière » ......
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«  Dans le vaste hall à l’odeur mêlée de papier d’Arménie, d’eau de Javel et de cire, éclairé par un lustre à l’ampleur disproportionnée et dont les huit branches de bronze subissaient d’incalculables pendeloques de cristal , il eut un soupir de bien- être, de soulagement , d’homme désormais livré à lui- même ,à ses songes et à la dévotion de l’âme du palais : Sa Mère.

Il était chez lui.

Un quinquagénaire enfantin et pathétique , au cerveau aussi fêlé que celui de sa génitrice » ,....
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Comme au temps où Constance la chassait de leur logis, venelles et rues se changeaient en tunnel aux parois duquel elle se cognait. Tout était murs : le vent, les passants, les maisons, sa détresse. Madeleine reçut dans ses bras une enfant échevelée, hagarde, en larmes.
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Videos de Daniel Arsand (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Daniel Arsand
Au sommaire de ce (Book) club, deux romans intimes qui racontent l'homosexualité à travers des souvenirs et des adolescences hors des normes imposées.
Daniel Arsand est éditeur et écrivain, auteur de "Moi qui ai souri le premier" (Actes Sud, août 2022). Il y rassemble trois souvenirs de jeunesse où se jouent des événements violents qui pourraient raconter l'homophobie.
Guillaume Perilhou publie "Ils vont tuer vos fils" (L'Observatoire, août 2022), l'histoire de Guillaume, 15 ans, qui, pour vivre sa vie comme il l'entend, résiste au foyer, aux électrochocs et à l'hôpital psychiatrique.
L'occasion de revenir sur le lien de ces auteurs avec les littératures traitant de l'homosexualité et, plus généralement, des thématiques LGBTQIA+, et avec des librairies comme l'emblématique Les mots à la bouche, aujourd'hui située dans le 11e arrondissement de Paris.
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