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Clara Lodewick (Autre)Laure Sermage (Autre)
EAN : 9782330178529
160 pages
Actes Sud (17/05/2023)
3.91/5   16 notes
Résumé :
Digne héritière d’Olympe de Gouges, Olympe Audouard (1832-1890), aujourd’hui tombée dans l’oubli, fut pourtant l’une des féministes françaises les plus actives du 19e siècle,
Grande voyageuse, conférencière, auteure d’une vingtaine d’ouvrages (du roman à l’essai), directrice de revues, elle défendit courageusement la liberté d’expression (elle fut convoquée près de vingt fois au ministère de l’Intérieur pour ses articles et provoqua un patron de presse en due... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Pour une fois, c'est le titre du livre qui m'a attiré dans cette Masse Critique : Guerre aux hommes. Un petit pamphlet féministe du XIXe mêlant réflexion et ironie, cela me semblait plaisant ; à la lecture, il ne l'est pas tant que ça. Il y a dedans un côté féminisme de dame patronnesse qui m'est parfaitement étranger : Olympe Audouard plaint par exemple les putains mais celles-ci restent à ses yeux honteusement coupables, vicieuses et bien justement méprisées. Quand à ses arguments « théologiques » pour défendre la femme, ils sont eux parfaitement grotesques.

La second texte du livre, Quelques vilains types d'hommes, est une suite de portraits façon caractères de la Bruyère, certains sont assez réussis. L'homme caméléon, M. Crapaudas, L'homme moustique, le bon et le mauvais égoiste, etc., ce sont tous des portraits d'hommes, mais, espèce humaine oblige, la majorité fonctionnerait aussi parfaitement pour des femmes.

Ce livre se laisse lire et est intéressant pour qui veut avoir un aperçu du féminisme au XIXe siècle.
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Commençons cette critique par quelques remerciements: merci à Babelio pour l'organisation de Masse Critique et merci à Espaces & Signes d'avoir eu la bonne, la très bonne idée de rééditer ce texte, ou plutôt ce recueil de textes. C'est étonnant de se rendre compte que finalement, si je devais lister des grandes féministes, j'arriverai à citer plus de noms anglo-saxons que français! Quelque chose à corriger, donc, et à moi aussi de réorienter un peu mes sources! Et ma foi, Olympe Audouard est un excellent début. Il faut dire que lorsqu'on s'appelle Olympe, comment ne pas penser à l'une des premières mères du féminisme dans l'Hexagone? Et comment ne pas marcher sur ses traces?
Ici, donc, un recueil constitué de Guerre aux hommes et d'une galerie de portraits masculins nommée Quelques vilains types d'hommes. le premier est une charge contre différents sujets à reprocher aux hommes, et le plus déprimant est que certains seraient toujours d'actualité! L'hypocrisie masculine face aux femmes "séduites", les difficultés pour une femme à trouver un travail quand toutes les branches leur sont fermées à cause de leur sexe, la façon dont toute femme s'élevant au dessus du lot se doit d'être non pas aussi douée mais vingt fois plus douée qu'un homme....même l'inégalité salariale pour même travail est déjà dénoncée par Olympe Audouard. de tous les griefs énoncés ici, le fait que la femme ne soit plus une éternelle mineure aux yeux de la loi est à peu près le seul qui ne soit plus d'actualité!
La seconde partie est une série de caractères masculins, là aussi toujours au goût du jour. A signaler une ou deux allusions qui sont sans doute des références voilées à des personnes connues à l'époque, mais qui aujourd'hui échappent totalement au lecteur.
Une excellente petite découverte!
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Que dire de Guerre aux hommes sans évoquer son titre plus que polémique ? On ne peut passer outre. Il attire le regard, exaltant les unes et enrageant les autres.

Si l'autrice déclare la guerre aux hommes, ce n'est que par pure justice, par pure égalité, non par simple vengeance. Dès le début de l'ouvrage, elle nous prévient mais surtout, elle avertie ses lecteurs masculins : "je veux vous prouver ma profonde gratitude en essayant de vous rendre la pareille". En effet, si elle s'insurge contre les hommes, c'est surtout contre toutes leurs médisances à l'encontre des femmes. Comme une porte-parole de la voix féminine, elle s'évertue, par les subtilités de langage, par des images métaphoriques et par une intelligence acérée, de rendre aux hommes ce qu'ils ont semé.

Au total, elle nous offre quinze portraits caricaturaux (ou non, d'ailleurs) de ce que l'on peut trouver chez les hommes. Des incompris à l'homme papillon, en passant par les célibataires et, l'un de mes préférés "le Don Juan doublé de Tartuffe", elle y dépeint avec beaucoup d'humour ces types d'hommes visibles dans le paysage de la fin du XIXème siècle.

Mais ce qu'il y a de fort et même d'extraordinaire dans ces portraits, ce sont la véracité et même leur exactitude parce qu'ils n'ont pas l'air d'avoir grandement évolué. En effet, j'ai été particulièrement choquée et tout à la fois amusée de découvrir ces portraits d'hommes qui restent foncièrement similaires à ceux que l'on rencontre aujourd'hui. Plus d'un siècle nous sépare et pourtant, rien a véritablement changé !

À travers sa plume, on goûte avec délectation aux caractère impétueux et déterminé de cette féministe du XIXème siècle. On ne s'en lasse pas et on en redemande !

Seul bémol, elle considère que certaines femmes en valent mieux que d'autres. Que celles qui restent dans la vertu sont celles qui méritent le respect le plus digne. Si elle s'insurge contre les hommes, elle n'en reste pas moins victime de la misogynie de son siècle.


Je remercie les éditions Espaces et Signes pour l'envoi de ce livre. Cela m'a permis de faire une belle découverte !
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Olympe Audouard peut être considérée comme le parangon des autrices invisibilisées. Essayiste et romancière à succès née en 1832, elle a fondé cinq revues dans lesquelles ont écrit, entre autres, Théophile Gautier, Stéphane Mallarmé ou Théodore de Banville, autant de noms bien placés dans l'histoire littéraire quand celui d'Olympe Audouard en a totalement disparu. Il a même été consciencieusement sali et effacé, par des hommes tels Barbey d'Aurevilly qui la poursuivit de sa haine et à qui elle répondit par des conférences, par ce livre et même par une provocation en duel ! Car Guerre aux hommes n'est pas une déclaration de guerre mais une riposte aux attaques subies par les femmes. C'est une réponse vive et intrépide aux arguments immémoriaux destinés à discréditer l'intelligence des femmes et à annihiler leurs oeuvres.
Ce qui frappe dans ce texte, et désespère un peu, aussi, c'est son incroyable actualité. "Boy's club", "backlash", "féminicide", "mansplaining", "masculinisme", "slutshaming", "tone policing", tous ces mots et expressions créés depuis la fin du XXème siècle pour penser les rapports de domination liés au genre correspondent parfaitement à ce qu'Olympe Audouard dénonce ici, plus d'un siècle auparavant. Les mots ont changé, les mécanismes, eux, sont les mêmes. La réédition de ce texte enlevé permet de prendre conscience de la permanence de ces mécanismes et d'annuler leur effet d'effacement de l'oeuvre d'Olympe Audouard.
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Le titre n'avait rien pour me plaire (je me méfie de ces provocations qui éloignent du propos parfois plus modéré qu'elles enveloppent, sachant qu'elles permettront aux adversaires d'avoir la part belle en se victimisant) mais quelques lignes m'ont permis de comprendre d'où il partait. Olympe Audouard (journaliste, éditrice et autrice à Marseille, à la fin XIXème siècle) s'amuse à imiter les interminables "vitupérations des femmes", un genre littéraire à la mode depuis le Moyen-Âge jusqu'au XIXème siècle dans la clergie masculine (cf. l'ouvrage d'Éliane VIENNOT que j'ai récemment blogué). Tous les arguments y passaient, de la théologie à la physiologie, en passant par la morale, puis par des typologies à charge des femmes ; Audouard fait passer les hommes par le même tamis, sans essayer d'être modérée mais aussi caricaturale et parfois malhonnête que ses prédécesseurs. L'idée, c'est qu'il n'y a pas de raison de faire oeuvre raisonnable quand face à soi tous les coups sont permis.

Il faut dire aussi qu'elle n'avait pas été épargnée, attaquée ad feminam et tout talent dénié, voire activités refusées à partir du moment où elle était une femme, à partir du moment où elle s'est mariée, où elle a divorcé, où elle a prétendu sortir de tout ce qui était censément son lot de femme. Barbey d'Aurevilly s'était montré particulièrement odieux et avait concentré sur elle tous les poncifs des vitupérations de femmes à travers les siècles.

La notice précise qu'elle paiera très cher son pastiche, par un boycott absolu, alors qu'autrice et journaliste reconnue, elle aurait pu passer à la postérité.

Outre quelques planches intéressantes (l'ouvrage est destiné à des Lycéens), Clara Lodewick, dessinatrice et déjà autrice d'une bande-dessinée féministe, Mérel, réinterprète agréablement quelques-uns des différents types d'hommes dans une planche liminaire.
Lien : http://aufildesimages.canalb..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Messieurs, c'est bel et bien la guerre que je vous déclare.
J'attaque plus fort que moi, j'attaque le sexe fort, tandis que je fais partie du sexe faible ; je dois donc avoir pour moi les gens de cœur toujours prêts à secourir le faible contre le fort.

Vous autres, messieurs, vous attaquez bien souvent les femmes dans vos clubs, dans vos cercles, dans vos réunions ; médire d'elles, les calomnier est un de vos plaisirs favoris.
Vous les attaquez, les insultez même, dans vos écrits, dans vos journaux, oubliant complétement qu'insulter qui ne peut vous répondre par un bon coup d'épée s'appelle, dans la langue française, d'un fort vilain mot !
Vous faites bon marché de nos défauts, de nos travers, de nos vices, de notre réputation.
De nos vices, de nos défauts, de nos travers, vous vous raillez impitoyablement.
Notre réputation ! Pour satisfaire à une petite vengeance, pour faire un mot spirituel, par désœuvrement même, vous la ternissez, sans songer que la bonne renommée est à la femme ce qu'est le parfum à la fleur.

Sans songer que l'Évangile dit : Ne faites pas aux autres ce que vous ne voudriez pas que l'on vous fit.
Sans nul doute, vous n'aimeriez pas que l'on calomniât, diffamât, ou que l'on médit de votre mère, de votre sœur ou de votre fille... et pourtant, l'on vous voit toujours disposés à mal parler des femmes.
Sur l'annonce de mon livre, un aimable et spirituel confrère m'a dit dans le Figaro-programme :
« Vous allez écrire la Guerre aux hommes ! De grâce, réfléchissez y bien pendant qu'il en est temps encore. Soyez clémente et méditez ce vers fameux de Legouvé, père de Wilfrid :
« Respecte au moins ce sexe à qui tu dois... ton père ! »

Eh bien ! mais, cher confrère, voyez comme cela se rencontre, j'écris précisément ce volume pour dire aux hommes :
"Respecte au moins ce sexe à qui tu dois... ta mère !"

(…)
Les hommes disent : « La femme est un être faible. »
Eh bien ! je veux me ranger de leur avis, et je reconnais que la femme est un être faible !
Ceci admis, il faut avouer que les hommes sont bien peu logiques en bien des choses, en celles- ci entre autres :
L'enfant est, avec raison, reconnu comme un être faible ; aussi le monde, les lois sont, pour ses fautes, remplis d'indulgence.
Et vous imposez à la femme, que vous appelez un être faible, l'infaillibilité.
Tandis que vous autres hommes, le sexe fort, le sexe barbu, vous vous reconnaissez le droit de faillir, en disant :
"L'homme est si faible !"

Pour la femme qui a failli, le monde, les lois sont implacables ... à tous les « mais… », vous répondez, vous les juges, « elle ne devait pas faillir ! » C’est-à-dire qu'il faut que cet être, que vous appelez faible, soit plus fort que vous autres, qui vous dites forts... Il faut qu'elle soit infaillible !...

Pour cet être, réputé faible par vous autres, point de merci, point d'indulgence... Aucune circonstance atténuante n'est admise par vos lois ... Elle ne doit pas pécher !... Mais, vous autres hommes, vous autres formant ce sexe fort... Vous vous êtes fait une morale des plus faciles... Pour vous autres, vous êtes remplis d'indulgence, vous excusez toutes vos actions par ces mots :
« L'homme est faible... »
Avouez, au moins, que votre logique n'est pas grande !
Avouez qu'abusant de la position de maître souverain que vous vous êtes faite dans le monde, sous prétexte que la force et l'intelligence étaient pour vous, vous vous êtes réservé le droit de tout faire...
Vous avez semé plaisir et roses sous vos pas... et avez jeté sur notre route, à nous, pauvres femmes , des ronces et des cailloux à pleines mains... toujours sous prétexte, sans doute , que nous sommes de faibles créatures ! ...

Est-ce logique ?
Un homme voit une jeune fille, bien jeune, bien naïve ... Pour la séduire, il met en œuvre tout son génie infernal, son expérience du mal.
S'il réussit, si la jeune fille succombe, voilà une action blâmable commise, un crime aux yeux de la morale. A ce crime, deux complices, l'homme qui a entraîné la femme, a d'abord eu l'initiative, qui l’a séduite…
Mais voilà que le blâme reste en entier au moins coupable des deux... La jeune fille porte seule la peine de la faute : pour elle, le déshonneur, le blâme, le mépris... Pour lui, rien ! un triomphe de plus.
On dit avec un sourire : "C'est un don Juan."
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Il [le bon égoïste] est trop bon, dit-il hautement, pour pouvoir supporter la vue de la souffrance et du malheur ! Il recherche les gens gais, heureux. Il aime à se persuader qu'il n'y a de par le monde que des gens ayant, comme lui, cent mille francs de rente et jouissant du bonheur le plus parfait. Cette idée sourit à son égoïsme ! N'allez pas lui dire : « Untel meurt de faim ! » Il vous répondrait d'un air de mauvaise humeur et d'incrédulité : « Allons donc, est-ce qu'on meure de faim autre part que dans les romans ? » Si de sa fenêtre il aperçoit un pauvre galetas où règne la misère, il fait murer cette fenêtre pour ne pas être attristé par cette vue. Si dans la rue il aperçoit un pauvre mendiant les traits bleuis par le froid et tiraillés par la faim, bien vite il détourne la tête de peur que ce triste spectacle ne l'impressionne désagréablement. Volontiers il dirait qu'un gouvernement sage devrait supprimer les pauvres, les estropiés, les malheureux qui ne sont bons qu'à troubler le bonheur des gens heureux, riche et bien portant.
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Un homme est amoureux d'une femme, il lui fait la cour. Pour arriver à se faire aimer, il emploie tous les moyens: il devient un diplomate excellent, il déploie toutes les ressources de son esprit, toutes les grâces séductrices que Dieu lui a données. Quand il est parvenu à se faire aimer, il persuade la femme que l'amour sanctifie tout, même l'adultère. Il plaide avec art, avec passion, il feint le désespoir, il parle de se brûler la cervelle, de s'expatrier si celle qu'il aime ne lui prouve pas son amour. Eh bien! S'il parvient à rendre la femme coupable, lui-même, un jour, dira d'elle : "Ah! Ce n'est pas une femme vertueuse!" Si elle résiste, il y a gros à parier qu'il deviendra son implacable ennemi ou que, pour masquer sa défaire, il se targuera d'une bonne fortune qu'il n'a pas eue. Avouez que c'est mettre les femmes dans une triste alternative!
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La liberté que je réclame est une liberté plus sérieuse, plus digne d'un être raisonnable, intelligent, d'un être égal à l'homme. C'est d'être traitée par les lois, par le monde, comme un être intelligent et non comme un enfant. Car, en France, la femme est toujours en tutelle: l'homme est son tuteur de droit. En vrai tuteur de comédie, il use, le plus souvent, de sa position pour dépouiller, pour opprimer sa pupille. Je réclame pour elle l'égalité devant la loi: son émancipation est dans les choses sérieuses.
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Volontiers les hommes disent et croient que la pensée du divin Créateur a été manifeste, qu'il a créé l'homme comme le roi de la création, et qu'il a créé la femme inférieure à lui ... Ils ajoutent que l'ordre suivi dans la création l'indique, du reste.
[...]
A présent, examinons l'ordre qu'il a suivi dans la création des être animés : les poissons, les oiseaux, les animaux qui peuplent la terre, l'homme et la femme.
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Video de Olympe Audouard (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Olympe Audouard
Trop souvent confondue avec son homonyme révolutionnaire Olympe de Gouges ou tout simplement oubliée, Olympe Audouard est pourtant une figure de proue du féminisme sous Napoléon III, qui n'a cessé de transgresser les normes en vigueur en franchissant la frontière de la sphère privée, seul espace autorisé aux femmes. Au coeur de la vie intellectuelle du Second Empire, elle a fondé pas moins de trois quotidiens, écrit une trentaine de livres et ferraillé avec la plupart des intellectuels et hommes de pouvoir contemporains, de Barbey d'Aurevilly à Zola en passant par le préfet Haussmann. Maîtresse d'Alexandre Dumas et de Victor Hugo, protégée de Théophile Gautier, ses combats contre « le sexe barbu », notamment pour le droit au divorce, résonnent encore aujourd'hui. Celle que l'on surnomme la « Papillonne », du nom de son premier journal, est également une aventurière chevronnée : juchée sur les premiers chemins de fer, elle a observé de près la conquête de l'Ouest américain, les mouvements nihilistes russes, failli périr noyée dans un naufrage entre Alger et Marseille, affronté une tempête dans le désert avec Abd el-Kader… Un destin hors du commun, une figure qui a marqué son époque et que la nôtre gagnera à redécouvrir.
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