Ah ça oui, elle s'est bien dérobée à mon plaisir de lecture, cette chambre...
Moi qui ai entamé ce roman d'un de mes auteurs favoris avec plein d'attentes, notamment une promenade labyrinthique dans les secrets de toutes sortes, dans les méandres du cerveau, dans les rapports sociaux, eh bien j'ai été déçue.
Je dirais même que la facture de ce roman est on ne peut plus classique à cause de l'absence totale de rebondissements qui nous perdent pour notre plus grand plaisir.
Oui, il y a bien un, et même deux hommes tourmentés à l'extrême, oui il y a bien une femme qui mène droit à l'amour, mais bon, pour moi ça ne suffit pas.
Fanshawe a disparu.
Il est, ou plutôt il a été l'ami du narrateur dans son enfance et son adolescence. Ils étaient voisins, d'ailleurs.
Et puis un beau jour, alors que notre narrateur a une petite trentaine d'années, la compagne de Fanshawe l'appelle pour lui dire qu'il a disparu et qu'il doit se charger des manuscrits entassés dans l'étagère.
Commence alors un périple dans le monde de l'édition, de l'amour et du passé, assez monotone.
Nous retrouvons, comme dans les romans d'Auster, la quête de l'identité, la plongée dans la vie intérieure, les interrogations sur le sens de la vie. Mais où est passée la subtilité de «
Moon Palace », «
Brooklyn Follies », «
La nuit de l'oracle » où
Paul Auster nous promène à sa guise et se joue de nous pour mieux nous perdre ?
Bref, je préfère les romans plus récents de cet auteur.
Tout s'est dérobé à moi ici...