La Cadillac blanche de Bernard Pivot

Un livre dédié aux amoureux de la littérature Française et Québécoise. C'est un hommage aux écrivains québécois et français et à la Littérature. C'est un roman jouissif aux situations cocasses, la rencontre entre la littérature québécoise et française. Les auteurs réunis sont vivants et morts par "Bernard Pivot qui comme chacun sait à ses entrées dans l'au-delà" au restaurant Shan, rue du faubourg Saint-Denis, à Paris. Je ne vous cache pas en ce qui concerne les romanciers québécois il ma fallut l'aide de Google, même si j'en connais certain mais pas tous. Jacques Ferron, Il est medecin,Victor-Lévy Beaulieu, 1945, dramaturge, éditeur VLB (Vent de Liberté et de Beauté)
Anne Hébert : Kamouraska son roman le plus bouleversant d'après Sartre, la mystérieuse et inaccessible auteure.
À travers ce beau monde, Réjean Ducharme, déguisé en serveur, passe d'une table à l'autre en riant dans sa (fausse) barbe. le plus mystèrieux des écrivains québécois. Dany Lafaferrière, écrivain québécois-haïtien et son côté star :"L'anonymat, pour un écrivain, c'est la mort."
Alain Beaulieu évoque l'affaire Houellebecq avec l'islam et son Irlande d'adoption qui a fait couler beaucoup d'encre en France à la sortie de l'Impossibilité d'une île
Jean d'Ormesson l'amoureux De Chateaubriand : "Tiré à quatre épingles comme à son habitude, un cartable de cuir finement ciselé sous le bras". Expressions ou mots typiquement québécois : piger, savoureux comme en hostie toastée, batêche ...Amèlie Nothomb qui se lie d'amitié avec Ferron et Victor-Lévy Beaulieu ne comprend pas bien les expressions québécoises. Passage quand Docteur Ferron présente Amèlie Nothomb à Victor-Lévy Beaulieu :
"- Vous habitez Montréal ? demande -t-elle pour dire quelque chose.
- Non , Trois-Pistole.
- Ah! C'est un joli non, ça. Et ils viennent d'où ces pistolets ?"
Trois-Pistole ville au Québec qui s'appelle comme cela.
Alain Beaulieu lance une pique au problème de diffusion des livres québécois en France. Il est vrais que quand l'on rentre dans une librairie française les livres québécois n'ont pas une grande visibilité.
"mais il faudrait commander le livre par Internet, puisque aucun libraire français ne garde les titres québécois sur ses rayons sinon un certain Foulon à Paris et tout cela est bien compliqué."
Il est question d'un mystérieux écrivain Bookie Joe, qui va donner un coup de pied dans la fourmilière de ce petit monde feutré de la littérature. Il est question de littérature de son avenir et de sa survie. Auss il évoque le très beau livre étrange de Jean François Beauchemin " le jour des corneilles " il souligne ce livre pour son invention concernant la langue. Et il fait le rapprochement avec le livre de Gaétan Soucy "sa petite fille qui aimait tant les allumettes".
La Cadillac blanche de Bernard Pivot est un étonnant patchwork fait de morceaux de livres, d'extraits de poèmes ou d'articles de journaux, de potins et de considérations littéraires. C'est une curiosité, la passion de la littérature de l'auteur pour la littérature québécoise, qu'il connaît manifestement très bien.
Ce roman d'Alain Beaulieu est d'une originalité toute simple et constitue un plaisir certain de lecture. Il s'est bien documenté concernant les anecdotes sur certains écrivains.
C'est un livre qui nous donne envie de découvrir d'approfondir la littérature québécoise mais aussi qui nous donne envie de nous replonger dans les oeuvres de certains auteurs. J'ai découvert via quelques recherchent sur internet et grâce à "Radio Canada " le poète québécois écorché, grand admirateur de la beat génération, un grand provocateur aussi : Denis Vanier .

Une drôle d'histoire à la fois étonnante par son originalité, très bien construite dans la narration et pleine de finesse dans les dialogues de ses auteurs mis en péril par la technologie. Lecture agréable et jolie réflexion sur la suprématie de la France dans sa pratique de la langue face aux pays Francophone.

Il est des livres dans lesquels on entre et qu'on ne peut plus lâcher avant de les avoir terminés. Tel est le cas du roman La Cadillac blanche de Bernard Pivot de l'écrivain Alain Beaulieu, publié à l'automne 2006. Ce roman qui met en scène une quarantaine d'écrivains, dont plusieurs du Québec, vivants comme morts, ne cesse de nous étonner de page en page.

Dans quel but, en effet, Bernard Pivot a-t-il réuni Gaston Miron, Jean-Paul Sartre, Amélie Nothomb, Victor-Lévy Beaulieu, Dany Laferrière, Jean d'Ormesson, Jacques Ferron, Milan Kundera, Anne Hébert, Antonine Maillet, Michel Tremblay, pour ne nommer que ceux-là, dans un restaurant parisien? Chacun y va de ses suppositions et attend impatiemment que soit dévoilée la raison de ce grand rassemblement, ce qui donne lieu à quelques scènes cocasses, à des échanges verbaux et verbeux, ou théâtraux, entre les différents protagonistes dont les travers sont largement mis à profit afin de servir ce roman savoureux.

Qui aime la fantaisie, qui connaît un peu le monde littéraire, qui a envie de savoir quel sort pourrait être réservé à la littérature dans le futur, aura de quoi se divertir avec ce roman qui se démarque de tout ce qui a pu être publié jusqu'ici.

À ajouter à votre pile. Absolument.
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