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EAN : 9782221139837
336 pages
Robert Laffont (31/10/2013)
3.41/5   97 notes
Résumé :
"Le Journal d'un mythomane n'en est pas un, il est mieux que ça : une médaille, un passeport, une carte de membre, un marchepied vers l'immortalité."
Le Figaro Magazine

Après le succès du premier volume de son Journal d'un mythomane et d'Une année particulière, qui retraçait, de la manière la plus hilarante et la plus pertinente, l'année électorale, Nicolas Bedos revient, à la demande générale de ses inconditionnels, en libraire avec ce troisiè... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai adoré détester ce mec pendant deux ans sans me poser de question… sa tête de con m'avait convaincu du bien-fondé de mon opinion… et la presse que je méprise par habitude me le rendait bien…

Il n'avait pas l'air tout frais, un peu « branleur-branchouille », mal dans sa peau, qui a besoin de prouver son talent en déversant sa verve dans les journaux ou dans les émissions de télé cocainées à la médiocrité de leur public… si si un peu quand même…donc je n'écoutais pas.

Et puis comme je ne suis pas borné et pas plus con qu'un autre j'ai fini par écouter ce qu'il avait à dire : Merde ce mec est bon, même très bon, il a la vulgarité poétique tout comme son père, souvenez-vous : « Toutes des salopes » …

Papa me disait pareil et quelle époque, vous m'auriez connu à 5 ans, un vrai beau gosse… aujourd'hui avec du recul, je trouve ça un peu moins drôle…

Bon et comme tout le monde a pu le remarquer bedos-junior perd ses cheveux…

- Choupette : Non, il n'y a que toi qui remarque ça…

- Moi : Un jour tu vas vieillir et je vais te quitter…

- Choupette : Je garde la gosse et les chats…

- Moi : Mon père avait peut-être raison finalement.


Ouais et bien moi le mec qui perd ses cheveux mérite toute ma sympathie de lecteur anonyme ennuyeusement ordinaire, qui lit des bouses comme des classiques, en déversant sa vulgarité « bigardesque » au rabais sur un site littéraire… Alors comme lui j'emmerde plein de monde, d'ailleurs je n'aime plus grand monde, moi je rêve d'utopie angélique, d'amour, de cul, de paix, de tolérance…

Pendant que les autres oublient de rêver et passent leur vie à espérer.

Donc Nicolas nous comte une histoire d'amour passée, touchante, sur fond d'actualité dénonçant l'absurdité de notre société, et ce d'une bien jolie manière, avec beaucoup insolence, d'ironie, d'auto-dérision, un jeune homme plein de doutes, de désillusions , il nous confie ses excès, ses névroses, son mal être, bercé par un show business cruel, par une mère fusionnelle, et par un père trop connu pour briller comme il se devait…

Un roman très touchant écrit avec un putain d'énorme talent…En plus j'ai les mêmes opinions, un truc de futur chauve...

Bravo Nico...

A plus les copains.
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Quelle ardeur,
Quelle intensité,
mais j'avoue que je n'ai pu consommer
le livre qu‘à dose homéopathique^^

Chapitre après chat'pitre
J'ai savouré toute la verve brûlante
d'un Bedos dans toute sa splendeur.

Une lecture cigarette après cigarette
Pour me consumer à ses mots
Comme lui brûle ses mots
Comme d'autres ont brulé leur vie…
De l'avoir vécu aussi
Intensément,
Pleinement,
Sans qu'une poussière d'ennuie ne s'y faufile…

Ne pas dépasser les doses prescrites
Lire juste une envolée lyrique par jour
pour éviter le surdosage^^

Quelle énergie !
Pour moi ; Bedos c'est un paradoxe vivant
Tout et son contraire…
Avec une vitalité débordante,
qui mord,
qui effleure,
qui idéalise,
qui descend…
Tout et son contraire.

Il partage avec nous
Son esprit volcanique et
Sa sensibilité à fleur de mots prompt à
S'insurger, se révolter contre tout et n'importe quoi
du moment que ça l'amuse et
que ça réussi à apaiser cette
hyper délicatesse d'âme qu'on devine
derrière cette verve éblouissante.


Pourtant ce pamphletiste de génie
Se laisse transporter et enflammer
Par la blondeur brûlante d'une femme
qui enserre son coeur.

Sa blonde révèle sa fougue
d'après bataille
Pour que cesse de brûler son
Infaillible besoin d'amour.

Elle est sa bulle charnelle qui éclate doucement
dans son paradis de sensation.

Elle s‘arrime à l'azur de ses yeux.,
brulants,
fiévreux,
pour un temps …
mais pas
pour toujours !!!

Sa fougue ne sera décidément que
découplé par cet amour naissant
qui s'immisce pourtant dans ses certitudes
devenu incertitudes …de cet homme à femmes !

Il rêve que Sa Blonde sera la mère de ses enfants,
La définitive ,
l'unique,
l'ultime
celle qui fera face à la figure de sa Mère ^^

Ses torrents de sensations
s'enroulent et pulsent
dans ce livre qui me laisse pantoise,
chancelante d'avoir vécu,
entendu
tant de confidences ,
tant d'aveux,
tant de transparence.

Mélange de volontés scintillantes et
de noblesse déraisonnable
qui s'éparpillent dans mon esprit et dans mon coeur et
qui l'accueille dans toute sa complexité.

En le lisant je retiens
mon souffle,
ma poursuite du jour,
ma pâleur de lune,
Et je sème ma généreuse et
furieuse envie de le lire
mot après mot!

Il dessine ses dégouts,
ses outrances,
ses délicatesses,
ses émerveillements!

Il peint la tempête de ses couleurs extrêmes,
Il est le créateur d'un volcan de sensation
Qui me happe sur le chemin de son récit .

Merci de m'avoir cueilli avec autant de ferveur
Avec ces excessifs nuances de sentiments
partagé sans retenu.

Un concentré de passion,
Des chroniques politico-satiriques qui m'ont juste giflé
Un peu, beaucoup, passionnément, à la folie ^^
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Nicolas Bedos, j'ai appris à mieux le connaitre par l'intermédiaire de ses deux volumes de son journal d'un mythomane dans lequel je m'étais plongé sans m'arrêter.

Et malgré quelques réticences que j'avais eu égard à son image médiatique de dandy arrogant et manquant cruellement d'humilité, j'avais été définitivement convaincu par la qualité de sa plume, et l'intelligence extraordinaire dont il faisait preuve, contredisant mon idée qui veut que, normalement humilité et intelligence vont de pair.

Car le type avait beau montrer tous les apparats de l'homme imbu de sa personne, j'étais assez jaloux, je dois dire de l'inventivité de ses écrits et de son incroyable sens de la formule. Nicolas Bedos est certes cynique, provocateur, cinglant, ironique, agressif, mais avant tout cela, il est surtout extrêmement brillant, qu'on le veuille ou non.

C'est ainsi que je n'ai pas manqué d'aller me plonger dans sa troisième publication, La tête ailleurs, parue en novembre 2013, alliance entre quelques une de ses chroniques parues dans le magazine Marianne, et réflexions plus intimes et personnelles sur sa vie de couple avec une charmante blonde, dont il venait de tomber amoureux. Ça reste une sorte de journal subjectif de l'année écoulée, mais qui délaisse l'actualité politique au profit de ses émois amoureux.

Roman d'amour sur fond d'actualités, son livre est donc avant tout, et c'est la bonne surprise, vu que je m'attendais à un nouveau recueil de chroniques sur l'actualité, l'histoire d'un homme qui tombe amoureux d'une blonde..

Bref, dans cette tête ailleurs, Bedos Jr se dévoile davantage et se réfugie moins derrière l'ironie et derrière le personnage qu'il s'était inventé. C'est l'histoire d'un chroniqueur à la mode qui est trop amoureux pour commenter tous les travers de l'actualité : la crise, Hollande, Sarkozy..

Et finalement, même si évidemment l'homme garde toujours ses travers un peu irritant, un côté arrogant, ami des peoples toujours il nous montre surtout des facettes plus interessantes, d'un type engoncé dans ses contradictions qui manie une arme que j'affectionne particulièrement, l'autodérision. Et plus que jamais Bedos affiche une certaine vulnérabilité, même si on peut toujours s'interroger si cette fragilité n'est pas un peu feinte, puisque malheureusement avec Nicolas Bedos, on se pose toujours des questions sur sa sincérité

Mais en refermant la tête ailleurs, on a quand même envie d'y croire, à cette sincérité, et en fin de compte, toujours épaté par son sens de la formule et des beaux écrins qu'il fabrique tout autour, on se laisse prendre à son écriture tout à la fois tendre, mélancolique, poignante, méchante, drôle mais surtout d'une grande sensibilité. Et on est heureux de constater que ce Nicolas Bedos inattendu, mélancolique et amoureux, affirme livre après livre son indéniable talent d'écrivain.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Cher Nicolas
je me permets de t'appeler Nicolas, toi qui dans ce livre nous confies une année de ta vie, qu'elle soit sentimentale, familiale ou publique. En plus d'être écrivain-chroniqueur, tu es aussi scénariste et acteur - deux de tes films sont sortis au cours de cette année. Tu ne dissimules rien, franchissant parfois le fil entre désir de sincérité et exhibitionnisme. Et pourtant, tu m'as touché, avec le récit de cet amour et de ce désamour. Manquerais-tu de confiance en toi, ce qui fait que tu écris avec esbroufe, comme si tu cherchais LA chronique et surtout LA vanne parfaite - celle qui ira trop loin. Tu ne caches pas d'ailleurs les quelques déboires que t'auront apporté tes écrits - et même un de tes tweets (qui, soit dit en passant, m'a fait sourire) - ou comment revenir, à froid, sur un texte un peu trop brûlant.
Penses-tu parvenir à nous faire rire de tout ? Peut-être. Et d'ailleurs, peut-on réellement rire de tout ? Je ne le pense toujours pas, ou alors, il faut vraiment faire preuve de beaucoup de finesse, et ce n'est pas vraiment le cas quand tu dis tout le mal que tu penses de certains, dans un langage dont la crudité flirte trop souvent avec la vulgarité. Gauche, droite, extrême droite, tu n'épargnes personne. Tu exprimes, très rarement, ton admiration pour une pincée d'artistes tu ne caches pas tes amitiés, moments de répit entre deux passages de rouleau compresseur. Tes textes sont courts et percutants, dépassant le simple billet d'humeur par l'énergie constante, même dans les moments plus intimiste et par l'unité stylistique.
Je te laisse sur ces quelques mots, et, à défaut d'avoir aimé tout ce que tu nous proposes, j'ai beaucoup apprécié ton "comique gastronomique".
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J'ai entendu tant de critiques contraires sur ce livre que j'ai eu envie de me faire mon propre avis. Je n'ai pas été déçue ! On pourrait croire qu'il y a dans ce récit un égocentrisme à la limite de l'insoutenable, mais tout le talent de l'auteur est de parvenir à le rendre universel. Sous une plume pleine d'esprit, rieuse et acérée, il nous renvoie avec brio à nos propres préoccupations autant qu'à notre angoisse du temps qui passe.
Bizaremment, si "la blonde" est censée être la vedette du livre, à mon sens, c'est le personnage de la mère qui crève l'écran. L'auteur peine à nous faire croire qu'il est amoureux fou de sa blonde : elle n'apparaît jamais clairement : dès que l'auteur narre son quotidien, elle en sort. Elle est à Paris quand il est à l'étranger et à l'étranger quand il est en France. Elle est devant la télé quand il est derrière l'écran, etc. Leurs deux univers se croisent si peu qu'on se demande si l'amour n'est pas dans la fuite de l'autre plus que dans sa présence. A côté de ça, peu de mots lui suffisent pour donner toute sa profondeur au personnage de sa mère. Elle est tout à la fois attachante et détestable, omniprésente mais pas intrusive. J'ai tendance à penser que l'auteur ne lance pas un cri d'amour à sa blonde dans ce récit, mais bien à sa mère.
Toujours est-il que ce livre est une petite pépite, toute en nuances et en contradictions et qui fourmille d'intelligence, à l'image du monde ! Découvrez-le sans attendre et jugez vous-même !
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critiques presse (1)
Actualitte
22 novembre 2013
Un livre bien mené qui nous propose de revivre ces derniers mois sous un regard acide et drôle.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
"Questions : ai-je le droit d'aimer une fille dont le vote s'est si peu soucié d'une très large partie de la population sous prétexte qu'elle accueille gentiment une très large partie de mon anatomie ? Sa frigidité face au corps social ne suppose t-elle une relative insensibilité face à mon coeur insatiable ? Le jour ou mon charme se montrera moins productif, me licenciera-t-elle avec le regard aussi dur qu'un cadre d'Arcelor-Ittal ? Une chose est sûre, à moins qu'elle taise ses convictions, jamais mon père n'acceptera de reconnaitre ses petits enfants." (page 27)

"...Copé peut être Copé...Toujours est-il qu'il vient de convaincre la moitié des militants UMP de voter pour lui. C'est pourquoi, dimanche, je propose à la droite républicaine de manifester contre le mariage de ses propres militants. Non d'un cul chrétien, ces gens ne sont pas faits pour se reproduire , sous peine d'enfanter des embryons fascistes. Sinon, à ce train-là, pourquoi pas les pédés." (Page 83)

"Quand je marche dans la merde, je trempe la semelle souillée dans une flaque, puis la gratte contre le bitume, au pire je grimpe chez moi et je la lave à l'eau chaude, dans l'évier de ma cuisine. Avec Jean-François Copé, c'est plus compliqué." (page 58)

"On dit qu'il n'y a rien de pire que la tyrannie du couple quand on est célibataire. Si : la débauche célibataire quand on est amoureux ! M'en fous, ma main droite est agile et mon fantasme bien gaulé" (page 189)

"Ma fiancé lit autant que moi. Des romans, des nouvelles, des biographies. Avec le même plaisir. Ce qui est très pratique car ça m'évite la culpabilité de rompre une conversation pour plonger dans le silence d'un bouquin. Chaque soir, on plonge à deux en se tenant la main." (page 274)

Moi je culpabilise tous les jours...


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Oh oui décidément, c'était tellement mieux avant.Mais, le plus cruel, c'est que le fait de regretter hier avec les yeux de maintenant ne nous permette pas d'apprécier tout de suite avec les yeux de demain.
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Est-ce la trentaine bien entamée ou le désert sentimental d’où mon cœur sort assoiffé, toujours est-il que mon psychisme me bombarde de projections encore plus ridicules : on se connaît depuis quinze minutes et je la vois poussant le landau de mon deuxième marmot, me demander (très tendrement) de parler moins fort pendant son cours de violoncelle. (Oui, des images principalement pompées dans les archives de la grande bourgeoisie française. Peut-être parce qu’elle est blonde et sans doute un peu snob, qu’elle n’est pas le contraire de ma mère qui n’est pas le contraire d’une aristo sans particule.) Je la vois aussi téléphoner, en jeans, les orteils de ses pieds nus cachés sous un coussin, parlant de nous, d’un « nous » marbré par de joyeuses semaines. J’ai souffert, je vais souffrir. Pourquoi recommence-t-on avec autant de fraîcheur la comédie de l’amour alors qu’on sort de plusieurs bides ? Parce qu’on ne se souvient plus des précédentes faillites ? Si, je les ai tatouées sur la peau de mes livres. Parce qu’on espère que nos échecs nous ont rendu meilleur acteur et que ce film-là va casser la baraque ? Faux, je suis le même connard que l’année dernière. Alors pourquoi ? Parce que, pour moi, c’est mieux que le foot et l’amitié. C’est mieux que la gloire et la pêche à la mouche. C’est ma passion. Mon emploi à mi-temps. Profession ? Chercheur en plaisir conjugal, entraîneur affectif. 
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Catastrophe ! Malgré ma porte blindée et mon vigile sénégalais, les patrons de Marianne ont trouvé le moyen de pénétrer dans mon clapier. En découvrant ces deux intellos de gauche debout dans mon salon (un salon débarrassé depuis juin de la moindre tension cérébrale), je me suis jeté dans la cheminée ! Aussitôt, l’un d’eux, s’emparant d’un tisonnier, me pince la cuisse :

« C’est fini, les vacances, Nicolas ! Habille-toi, lâche ce verre de pastis et suis-nous ! »

Je demande : « Où ça ? » en tentant d’enflammer du petit bois...

« Au journal ! Il est temps de te remettre au travail.

— Mais quel boulot ?

— Celui qui consiste, en échange d’un salaire excessif, à critiquer le pouvoir en place.

— ENCORE ?!!! Mais le pouvoir en place, n’est-ce pas nous qui l’y avons mis ? 

— Si, et alors ? L’enthousiasme journalistique, c’est comme l’amour brésilien : Très puissant... le temps d’une nuit ! Des fleuves ont coulé pendant que tu te dorais la pilule sur les plateaux de ciné et notre candidat d’hier sera ta tête de Turc de demain ! Te plains pas, va, pour toi, c’est un tout nouveau registre : tu vas passer sans transition de l’indignation à la déprime, de l’obsession compulsive aux troubles bipolaires. Cet été, François Hollande, en barbotant pendant des plombes avec sa mal-aimée, a bu la tasse dans les sondages ; Manuel Valls s’avère être une taupe de la Droite populaire (même Hortefeux le trouve sévère) ; Montebourg – en gémissant son impuissance à chaque plan de licenciement – manifestera bientôt devant son propre ministère ; quant à Jean-Marc Ayrault, on n’ose même pas coller la photo de son visage transparent à la une de Marianne de peur de vendre moins que Le Monde diplomatique. Voilà, feignasse, je t’ai filé de la matière, rebalance-nous tout ça avec ta vulgarité coutumière, retombe sur tes pattes politiquement correctes en injuriant Marine Le Pen, ricane pendant trois lignes sur le combat de tiques qui oppose Fillon à Copé, et tu tiendras jusqu’en avril, le temps pour nous de dégoter un nouveau “caustique” de service moins coûteux. On y va ?  »
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Ma blonde. Peur qu’elle me quitte de peur que je la quitte de peur qu’elle me quitte (relisez cette phrase, elle est très cohérente). On s’aime aux aguets, le fusil de l’autre collé contre le cœur. Pour l’instant, nos baisers font office de cran de sûreté – « Non, ne tire pas tout de suite, il me reste trois soupirs » –, mais nous sentons l’odeur de poudre sous la couette.

L’amour : chimère neurobiochimique brevetée par un poète élisabéthain, puis exploité par Hollywood pour faire chialer les grands enfants.

Dans le meilleur des cas, il se transforme en tendresse incestueuse, certaines femmes devenant nos mères, d’autres nos petites sœurs. Tous les couples solides sont une famille nombreuse. Dans tous les cas, de même qu’un couscous sans représailles gastriques est un couscous sans piment, donc sans couscous, le meilleur moyen de vivre une histoire d’amour heureuse et pérenne, c’est de l’expurger discrètement de tout ce qu’elle comporte d’amour véritable. Dès lors, la mémoire encore trempée de souvenirs passionnés, mais le cœur bien au sec, on peut envisager la mort à deux, et se resservir autant qu’on veut. Personnellement, j’ai encore faim, mais des brûlures plein l’estomac. 
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Vidéo de Nicolas Bedos
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