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EAN : 9782260017707
270 pages
Julliard (12/01/2009)
3.42/5   321 notes
Résumé :
Paul Bruder et Thomas Spencer sont nés le même jour. Ce hasard va les rendre inséparables.
Leur enfance, insouciante et paisible, s'écoule au rythme du fleuve qui marque la frontière entre Mississippi et Louisiane.
A l'adolescence, leur amitié résiste à l'épreuve des amours et des convictions naissantes. Heureux, ils ne prêtent pas attention aux orages qui s'annoncent.
De la guerre de Corée à celle du Vietnam, d'Elvis à Marilyn, de la douceur de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (63) Voir plus Ajouter une critique
3,42

sur 321 notes
Thomas Spencer, le narrateur de cette histoire, nous raconte son enfance puis sa jeunesse dans les années 60 par le prisme de son amitié avec Paul.

Cette ambiguïté durant toute la lecture sur la relation de Thomas et Paul m'a plu. On ne sait si Besson se joue des interrogations qu'il suscitera chez le lecteur. Cette « amitié », cet « amour », dans la lignée des oeuvres de Besson.

Ils traversent la vie à travers l'Histoire et Besson raconte ses deux héros dans une Amérique tourmentée. Martin Luther King, Marilyn, les Kennedy en toile de fond … Et toujours l'eau, présente, via le Mississippi. Toujours cette sorte de torpeur si bien décrite, ces indolences du corps, propre à l'écrivain …

Thomas Spencer et Paul Bruder. Je ne raconterai pas quelle sera la fameuse trahison même si on la voit venir très rapidement, surement la faute, encore une fois au résumé au dos du livre.

J'ai aimé la lecture nostalgique de ce joli livre. Chaque mot est à sa juste place, chaque sentiment criant de vérité. Les hommes y sont en demi teintes, jamais manichéens. La vérité, pas toujours si simple à dire.

Toujours aussi amoureux des mots de Philippe Besson.
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L'écriture riche de Philippe Besson, ses descriptions réalistes des personnes et de la nature, son évocation feutrée du racisme du sud des Etats-Unis n'ont pas suffi à rendre ce livre passionnant.

La fin quasiment annoncée dès le début, l'évocation de l'amitié trouble entre deux jeunes fils uniques, la recherche de paternité cliché total pour l'un d'eux, les amourettes, les aventures sexuelles, et puis un genre de Jules et Jim inabouti donnent un ensemble qui paraît long à lire malgré les chapitres courts.

Besson borde son histoire autour de la grande Histoire : d'abord la date de naissance des deux jeunes, le 6 août 1945, puis l'assassinat de Kennedy, de Martin Luther King, de Bob Kennedy, tous ces désastres humains en filigrane d'une jeunesse qu'ils croient vivre intensément mais qui n'est qu'atermoiements, jusque dans leur amitié.

Des personnages peu attachants, surtout le narrateur, les filles ne relèvent pas le niveau, les parents sont dans d'autres préoccupations ou difficultés, la guerre du Viet-Nam prétexte d'une fin annoncée, le dénouement bâclé après la démission de Nixon.

Il reste l'écriture qui aurait pu porter un grand roman en donnant plus d'étoffe à ses personnages et aurait dû sortir le lecteur de cette torpeur du sud dans laquelle il s'enlise assez vite malgré un début prometteur.
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Ce roman est le quatrième ouvrage que je lis de l'auteur en peu de temps, le plus récent dans sa chronologie d'écrivain. le problème que j'ai avec P. Besson réside dans le fait que le premier roman que j'ai lu (son deuxième, datant de 2001), « Son frère », est admirable, et que plus j'avance dans les autres oeuvres qu'il propose, plus je suis déçue. Tout ce qui faisait la singularité de « Son frère » disparaît au fil des années.
Pourtant, je persiste à trouver un certain charme au style de l'auteur, mais ce roman ne m'a pas séduite car il ne m'a pas semblé tenir ses promesses.
L'histoire se déroule dans le sud des Etats-Unis, de 1945 à 1972, et nous conte le destin de deux « jumeaux mais pas frères », sous la plume de Thomas Spencer. Paul et Thomas, voisins, sont nés le même jour et dès leur venue au monde leurs vies sont inextricablement liées. Leurs existences vont être traversées par l'histoire avec un grand H des Etats-Unis qui sert de toile de fond au roman. Impossible pour la lectrice que je suis de ne pas penser à Pat Conroy, mais ici le souffle épique fait cruellement défaut.. Pas de doute, c'est bien un français qui écrit sur l'Amérique, avec cette fascination un peu béate qui empêche tout esprit critique, une absence de lyrisme qui paraît démontrer que l'échelle du pays est trop grande pour l'européen qui se confronte au mythe qui l'aveugle.
Au début du roman, toutefois, le duo Paul-Thomas est intéressant, attachant, par sa singularité, ses ambivalences, ce domaine un peu trouble de l'adolescence que Philippe Besson excelle à décrire.
Jusqu'à l'arrivée du personnage féminin De Claire, la lecture est plaisante. Ensuite, j'ai eu le sentiment que l'auteur ne nous racontait plus la même histoire, délaissant l'exploration un peu sulfureuse des relations entre les deux amis pour se détourner vers une histoire banale d'un trio amoureux, de deux garçons épris de la même fille jusqu'à la trahison de l'un d'eux, scénario maintes et maintes fois rabâché sur le plan littéraire ou cinématographique. La suite du roman, jusqu'au dénouement, est ultra prévisible, et la surprise que j'escomptais n'est jamais venue.
Oui, ce roman ferait un parfait scénario pour un film du dimanche soir, bien calibré, vite oublié.
Pour moi, avec en mémoire ce magnifique texte qu'est « Son frère », Philippe Besson est un auteur paresseux, qui écrit dans la facilité des histoires qui n'intéressent plus la vieille lectrice que je suis.

Lien : http://parures-de-petitebijo..
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Bof !
Voilà comment je résumerais en un mot mon impression sur ce livre.
Bon allez, je vais essayer de développer un peu.

Le début est accrocheur, les personnages de Paul et Thomas m'intéressent, la lecture est agréable, et je sens qu'il va se passer quelque chose. Tenue en haleine, j'avance, je tourne les pages, attendant impatiemment ce qui va arriver... et qui n'arrive pas.
Une fois le livre terminé, je me rends compte qu'il ne s'est pas passé grand-chose (à part un survol de l'histoire américaine, qui fait assez "cliché"), que l'évènement attendu n'est pas venu, que la fin est banale et prévisible.
Une chose sauve un peu l'ensemble : l'écriture est agréable, le livre se lit très bien, trop bien sans doute. Sitôt fini, sitôt oublié.
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ce livre raconte l'histoire de 2 enfants Paul et Thomas qui sont nés le même jour dans la même ville le jour de la bombe lancé sur Hiroshima. cela va créer chez eux 1 lien très fort. ils se considèrent comme frère jumeaux, font tout ensemble découvre la télévision ensemble, Elvis Presley...ils se protègent mutuellement à l'école.
le grand frère de Paul est mort en héros lors de la guerre de Corée à l'âge de 18 ans. la famille tient une épicerie et elle est très rigide.
ils vont découvrir le racisme (leurs parents leur interdisent de jouer avec 1 petit garçon car il est noir dans cet état du Sud où le racisme est ancré profondément, il y a les restes encore présent et actifs de l'esclavage)
ils vont grandir ensemble et on découvre en même temps l'évolution de "l'Amérique" l'élection d'un jeune président JFK les fait rêver, l'épisode de la baie des cochons détester le communisme. l'assassinat de JFK les traumatise: comment cela peut-il arriver dans notre pays.
elles ont des expériences avec les filles Thomas obtient une bourse à l'université il fait un parcours littéraire milite contre l'injustice avec une amie de l'époque puis décide de rentrer tou lâcher pour rentrer dans sa ville.
leur destin continue avec leur amitié solide et une fille Claire qu'ils avaient connue enfant revient dans leur vie et devient la compagne de Paul
bouleversement à nouveau avec la mort de Martin Luther King puis de Bob Kennedy et la guerre au Vietnam.
le trio vit normalement pourrait -on dire mais Paul est rongé: il s'engage pour le Vietnam....
le 3ème héros du livre est le Mississippi,ce fleuve dans lequel ils ont connu leurs 1ers émois et qui est aussi capricieux que la vie.
c'est un livre sur l'amitié pure entre 2 garçons et le fait que l'on peut trahir alors qu'on aime. que à la vie à la mort ce n'est pas si simple que cela et qu'on le découvre en grandissant.

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Citations et extraits (71) Voir plus Ajouter une citation
il y a des pans entiers de notre destin qui ne sont peuplés de rien, à propos desquels on n'a rien a raconter des années après, qui ne sont émaillés d'aucun évènement, d'aucun accident, qui ne laissent pas de traces. toutefois cet vacuité n'est pas synonyme de fadeur, d'insignifiance. c'est un temps apparemment sans relief, mais pas sans saveur, car nous y sommes tranquilles et chanceux, en paix et réjouis. cette harmonie nous satisfait. il ne nous manque rien ou alors nous n'en avons pas idée. nous n'éprouvons pas de désir particulier, nous ne sommes donc pas sujet à la frustration.
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Un jour de février 1970, je suis devenu, sans l'avoir prémédité, l'amant de Claire.

C'est arrivé le plus naturellement du monde. Un soir d'une tristesse légère. Un soir où nous avons dîné ensemble, où je lui ai proposé de prendre un verre chez moi, où elle a ôté sa veste, où j'ai embrassé son épaule, voilà.
J'ignore ce qui m'a pris mais, sur le moment, cela m'a paru la chose à faire.
Claire n'a pas montré de résistance, acceptant que mes lèvres trouvent le chemin des siennes, que nos corps se pressent l'un contre l'autre, que nous basculions sur le canapé.
Je ne me souviens pas qu'il y ait eu une réserve, une hésitation. En revanche, il y a eu de la timidité, de la délicatesse et de la gravité. Nous nous sommes réveillés, le lendemain matin, enlacés entre mes draps.

Est-ce que ça fait de nous des salauds ?
Oui, bien sûr.
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C'est là que j'ai appris à aimer les flots boueux, ces eaux ocre que le fleuve roule inlassablement. Nous nous sommes égarés quelquefois à suivre ses méandres : au long des bras morts, autour des lagunes, les magnolias embaumaient et de la mousse espagnole tombait des cyprès, elle ressemblait à une barbe argentée flottant mollement en l'air.
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.
[...] Paul et moi , nous sommes venus au monde le jour où l' Enola Gay a balancé sa cargaison sur une ville du Japon appelée Hiroshima .

Le 6 Août 1945 .

Un jour inoubliable .
Il n'y en a pas tant que ça .
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Je me souviens parfaitement du visage et de l'allure de cet homme. C'est stupéfiant comme la photographie est nette. Il était blond, la peau claire, les traits fins. Il avait des épaules rondes. Il portait une chemise de lin beige. Je dois admettre qu'il était beau. Il est devenu d'une absolue laideur à l’instant où il a posé ses doigts sur la joue de ma mère.
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