Grand Prix du roman de l'Académie française pour
Dara, Prix Renaudot pour
Les Braban,
Patrick Besson est plus connu pour ses experiences de romancier que pour son coté cinéphile. Et pourtant,
Patrick Besson- à ne pas confondre avec son collègue
Philippe Besson a tenu pendant près de 10 ans une tribune consacrée au cinéma dans VSD, mais comme je ne lis pas cette revue, je n'avais jamais eu l'occasion de voir ce que donnait Besson en journaliste cinéma. Heureusement, grâce à Premières séances, mon tour du monde du cinéma, paru chez Fayard en ce début 2014, sont rassemblées 438 critiques de films publiées en cette occasion.
Nanars, reprises, séries B, blockbusters, films d'animation : toutes les formes et tous les genres défilent dans ce qu'il appelle son tour du monde, puisque les films en question viennent de France, des Etats-Unis, de Thaïlande, d'Angleterre, d'Israël, de Corée, du Mexique, de Russie, d'Argentine, de Belgique, du Liban, d'Espagne, d'Irlande, d'Italie, d'Allemagne, de Serbie…
«Mon tour du monde du cinéma» m'a un peu fait penser au
dictionnaire chic du cinéma d'eric
Neuhoff que j'ai chroniqué récemment. Comme
Neuhoff, Besson partage une vraie plume, une même façon de se mettre en scène avec un certain humour, et une même approche du cinéma, moins portée à gauche que la presse que je lis, et cela se ressent dans les films qu'ils préfèrent. Loach et Guédigian sont plus souvent éreintés que dans Telerama, et d'autres comme Ridley Scott sont bien mieux traités.
L'exercice m'a de toute façon passionné, j'adore l'exercice de la critique cinéma et j'ai vu une très grande partie des films chroniqués, donc le bouquin m'a permis de me refaire un petit bilan cinéma à l'aune de ses critiques.
Cependant si l'on sent que l'auteur possède dans des écrits une liberté de ton plus grande que la majorité des journalistes cinéma mais j'avoue que la mauvaise foi de Besson m'a souvent irrité.
On sent notamment une aigreur face à ses collègues écrivains (
Philippe Claudel,
Eric Emmanuel Schmitt et même le maitre
Philip Roth sont descendus en flamme), et le type garde un côté donneur de leçons que j'avais déjà ressenti sur les plateaux télé et qu'on ressent tout du long de ces premières séances, qui de plus, ne possède pas de tables de matière à la fin pour ceux qui auraient aimé piocher sur une chronique d'un film en particulier.
Lien :
http://www.baz-art.org/archi..