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EAN : 9782260016427
221 pages
Julliard (21/08/2003)
3.64/5   478 notes
Résumé :
On peut être mort et avoir encore des choses à dire pour, dans un dernier effort désespéré, tenter de soulager les vivants. Alors on parle, même si personne n’entend. C’est l’histoire de Luca. Mort, noyé, à Florence, de façon étrange, au point que la police entame une enquête pour déterminer les raisons qui l’on conduit de vie à trépas. Au point que l’on se penche sur son corps, à la morgue, pour le faire parler à grands coups de scalpel. C’est l’histoire d’Anna, sa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (65) Voir plus Ajouter une critique
3,64

sur 478 notes
Luca, Anna et Leo. le triptyque de l'amour. Luca aime Anna. Luca aime Leo. Anna ignore l'existence de Leo. Leo se prostitue sauf avec Luca où il lui fait l'amour. La Fiorentina joue, les supporters crient, et Luca se noie. Début de l'histoire, fin d'une histoire. Luca, de sa mort me parle. Anna, aussi, de son désespoir. Luca continue le dialogue. Trois voix qui s'interpellent pour me raconter l'amour selon Philippe Besson.

Tour à tour, ces trois voix se racontent. L'une est morte, la seconde s'interroge, la troisième continue à vivre. Luca, la tête dans la boue, le corps en décomposition, a vécu des jours heureux auprès d'Anna, et de Leo en même temps. Et de son trépas, il me parle de ses deux amours, de ses rencontres qui ont basculé le sens de sa vie, de ses verres de vins bus ensemble, de ses images de carte postale qui donnent à l'amour un sentiment de nostalgie, comme quand la Fiorentina était une grande équipe. Car l'autre personnage principal de ce roman est Florence et son fleuve l'Arno.

Anna est en deuil. Elle ne comprend pas ce qui lui arrive. Pourquoi ? Elle semble ignorer tant de chose De Luca. Elle l'aimait vraiment. Mais lui… ? Beaucoup de questions traversent son esprit, et la police florentine ne fait qu'en rajouter. Accident, Suicide ou Meurtre ? L'arrivée inattendue de Leo dans sa vie ne fait qu'augmenter sa confusion. Et je crois bien que ses questions resteront en bonne partie sans réponse.

Leo porte en lui et à l'intérieur de son jean tous les mystères de ce roman. Grace à lui, ce n'est plus une simple d'histoire d'amour. Les composants habituels que compose cet amour, un homme et une femme, évoluent. Avec lui, un homme, une femme et un autre homme. Et l'amour bien que sincère devient caché, mystérieux, à en devenir parfois triste. Car l'amour peut aussi faire souffrir. Luca en avait bien conscience. Et lorsque Leo tapine dans un coin de la gare de Florence, l'enquête policière se dirige vers lui. Forcément, le meurtre repasse en première position. Mais, saurai-je un jour ce qui a poussé Luca à boire l'eau de l'Arno ?

Qu'il est beau ce petit roman de Philippe Besson, charentais d'origine (tu connais Barbezieux ?), qui m'emmène chanter la sérénade, un verre de Chianti, la trompette d'Enrico Rava, le piano de Stefano Bollani, dans la cité florentine. Tiens, et si je me commandais une calzone pour accompagner cette histoire et ma Birra Moretti ? La calzone de l'amour…
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L'automne approche à Florence. le corps De Luca est retrouvé sur les rives de l'Arno. Personne n'avait pourtant signalé sa disparition. Une mort qui reste bien mystérieuse. A-t-il été assassiné? S'est-il suicidé? Ni sa compagne Anna ni son ami Leo, un jeune prostitué, ne comprennent ce qu'il faisait à cet endroit, tout seul. L'inspecteur Tonello dirige l'enquête et semble douter de la thèse d'un simple accident. Il entendra ainsi les parents du jeune défunt et sa compagne. L'autopsie révélera que celui-ci avait avalé quelques somnifères avant de mourir. Encore un mystère pour les membres de sa famille. Mais, Anna veut à tout prix savoir ce qui lui est arrivé. Cela faisait maintenant 4 ans qu'ils étaient ensemble, chacun vivant dans son propre appartement. Mais, Luca lui a donné un jeu de clé et Anna décide alors de s'y rendre. Sur quelques livres est inscrit le nom de Leo. Qui était cet homme dont Anna n'avait jamais entendu parler? Comptait-il autant que cela dans la vie de son compagnon? Et pourquoi lui avoir caché son existence? Beaucoup trop de questions et trop peu de réponses... La jeune femme va tenter de comprendre cet homme dont elle était si amoureuse...

Philippe Besson réussit à merveille à retranscrire les pensées de chacun, ses ressentis, ses émotions, tout en finesse et en élégance. Donnant tour à tour la parole à chacun des 3 héros, nous comprenons au fil des pages le lien qui les unissait mais aussi leurs secrets, leurs ressentis, leurs émotions et leurs réflexions. Cette narration à 3 voix donne à ce roman si particulier un certain charme et l'on aime s'épancher sur chacun. Avec ce triangle amoureux inavouable, Philippe Besson dépeint sans concession cette confusion des sentiments. D'une écriture captivante, parfois âcre, parfois poétique, ces histoires d'amour nous ensorcellent.

Un garçon d'Italie... delizioso!
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Philippe Besson nous offre un roman à trois voix, alternant celles De Luca, Anna et Leo. L'auteur a une formidable capacité à nous proposer des protagonistes ordinaires de la vie de tous les jours mais dont nous pourrions atteindre l'âme. Nous découvrons Luca qui est un mort qui s'occupe, s'étonne de ce qui l'entoure et qui parvient à se remémorer des instants de sa vie qui l'ont plus ou moins marqué. Ce n'est pas le personnage le plus marquant à mes yeux. Ensuite, nous avons la fiancée, Anna, qui vient livrer ses émotions avec beaucoup de finesse. Elle n'a autre choix que de traverser le deuil. Son personnage est le plus intéressant et le plus travaillé par l'auteur : Anna est celle qui a le plus de choses à raconter par rapport à la mort De Luca. Entre ces deux personnages, il y a le jeune Leo, un être mystérieux, détaché et totalement inébranlable qui a connu le défunt et qui va nous permettre d'élucider le mystère laissé par l'auteur.
Finalement, c'est une intrigue plutôt classique de secrets, de tromperies et de quête de réponses. Mais la plume de Philippe Besson a quelque chose qui va au-delà de l'ordinaire et qui réussit à toucher habilement le lecteur.
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Trois personnages : Luca Salieri, vingt-neuf ans, Anna Morante, Leo Bertina :
Anna fut la compagne De Luca, Léo , jeune prostitué , a été l'amant de Luca, ils le furent, car Luca n'est plus qu'un cadavre doué de la parole : il a été retrouvé , mort, dans le lit florentin de l'Arno.
Trois voix qui se succèdent, trois monologues qui se relayent , chacun, tour à tour prend la parole pour narrer leur relation.
Alternativement, ils tentent de recomposer ce que fut leur intimité, et petit, à petit, on découvre cet enchevêtrement amoureux triangulaire fait de non-dits, de silences, de mensonges, peu à peu la nébulosité s'estompe, le voile se lève, la vérité est là.
Adaptée et mise en scène par Mathieu Touzé du théâtre « le collectif Rêve Concret » de Viry Chatillon cette pièce a figuré avec succès à l'affiche du Festival Off d'Avignon qui vient de s'achever.
Il y a dans ce roman original du suspens, de l'émotion, de l'humour , la sensualité affleure par petites touches …

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« L'insupportable, toujours, c'est l'entre-deux, la zone grise. Pourquoi tout n'est-il pas blanc ou noir ? (…) Pourquoi faut-il qu'on nous inflige des nuances, des dégradés ? »
Anna est comme ça. Il faut qu'elle cherche suivant ses critères, une réponse. Mais peut-il y avoir une réponse en amour ? L'amour est multiple et se décline à l'envie. Tout est question de rencontre, de reconnaissance. C'est ce qui s'est produit quand Luca a vu Léo. Elle n'y pouvait rien, eux non plus. Je reste persuadée que Luca l'aimait, différemment. Mais il l'aimait pour ce qu'elle était. La question était plutôt de savoir si elle était heureuse ? Et je n'en suis pas certaine. Luca a été honnête avec Léo. Il lui a dit.
« Il y a une jeune femme dans ma vie. Elle s'appelle Anna. J'ignore combien de temps elle restera dans ma vie. Peut-être toute la vie. En tout cas, aujourd'hui, sa présence n'est pas discutable. » Je me suis contenté de répondre : « Je ne la discute pas. Je suis ailleurs. »
Mais Léo le dit si bien lui-même, avec une maturité qui surprend « je suis ailleurs. » Il n'était pas dans le monde De Luca et cela se voyait tellement quand pour la première fois, ils se sont promenés dans Florence tous les deux, enfin hors de cette chambre. Ils ne se parlaient pas quand ils ont pris une bière à un comptoir de café, l'absence d'habitude de vie sociale. Ils ne connaissaient que l'amour.
Finalement Luca avait deux vies. Et Luca n'en avait aucune. Aucune complète.
La plume de Philippe Besson est belle. Il sait faire parler ses personnages quand bien même certains ne le peuvent pas, je pense notamment aux parents De Luca. Ce roman est très agréable mais j'ai trouvé qu'il n'avait pas l'âpreté d'Un instant d'abandon. Ici, c'est presque convenu, entendu d'avance.
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Citations et extraits (110) Voir plus Ajouter une citation
J’ai vécu des années heureux. Et, un jour, j’ai été plus heureux encore.
Un dimanche sur deux, j’allais au stade voir jouer la Fiorentina. Je m’asseyais au milieu d’une foule de visages qui me sont devenus peu à peu familiers. Je criais avec les cris. Je levais les bras quand les bras se levaient. Je tapais du poing et mes cuisses étaient toutes endolories. Je fermais les yeux aux instants cruciaux et nous étions un peuple d’aveugles. J’injuriais l’arbitre et le fait de n’être pas le seul à l’injurier m’ôtait toute honte. Je voulais embrasser les joueurs mais ils auraient croulé sous nos étreintes. Au bout de deux heures, nous étions épuisés, pantelants, et nous nous promettions de ne jamais abdiquer notre chauvine ferveur.
Le soir, souvent, je mangeais la pasta avec des amis, ou Anna. Ca s’enroulait autour des fourchettes, ça dégoulinait de sauce, ça cognait à nos mentons, ça nous obligeait à ouvrir grande nos bouches et à nous livrer à des contorsions, des pantomimes, ça nous brûlait la langue, ça calait nos estomacs, ça déclenchait nos fous rires.
Le soir encore, nous buvions du vin. Celui de Toscane est le meilleur, personne ne songerait à prétendre le contraire. J’ai encore le goût du chianti dans ma gorge. Et les étoiles qu’il faisait danser dans ma tête. J’ai parfois bu plus que de raison. J’ai recherché le roulis que procure l’ivresse.
Anna me souriait, m’aimait.
Je ne demandais rien de plus. Il est arrivé Leo.
Il y a des hommes chanceux, trop chanceux, même. Je suis de ceux-là. Sauf que je suis mort noyé. Mais qui sait si cela même n’est pas une chance ?
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Je suis allée vers lui pour sa distraction, pour sa faculté inouïe à se tenir en dehors du monde, pour son insouciance. 
Les hommes, souvent, ça se jette dans vos bras, ça vous veut toute entière, ça croit que ça a des droits, des prétentions, des exigences, ça fait mine de s'intéresser tout en remontant la main sur vos cuisses. Lui n'a même pas essayé de me séduire, de m'attacher à lui. [...]
Rien à attendre de lui.
Un garçon qui lézarde des heures à la terrasse d'un café sans jamais lorgner votre visage est à vous désespérer des séducteurs; moi, ça m'a fait tourner la tête, tout de suite. Un garçon qui ne vous questionne sur rien parce qu'il escompte la même attitude de votre part vous promet des conversations pas ordinaires et des silences interminables.
Un garçon qui ne remarque pas la robe que vous portez exprès pour lui, qui ne vous remercie pas pour le cadeau que vous lui tendez, qui oublie votre anniversaire vous distrait de l'ennui mortel des couples. Un garçon qui se refuse à vous, vous fait mieux toucher du doigt l'agacement que suscitent parfois les filles. Un garçon qui ne vous fixe jamais de rendez-vous, qui ne vous annonce jamais quand vous allez le revoir, qui éteint les bougies d'un dîner aux chandelles, qui vous offre ses clés en vous priant de ne pas les utiliser, qui ne passe que trois ou quatre nuits avec vous par semaine alors que les semaines comptent, c'est bien connu, sept nuits, vous lui pardonnez tout ou alors vous prenez immédiatement vos jambes à votre cou et vous ne revenez jamais.
Un garçon qui arrive à neuf heures alors que vous l'attendez à huit, qui ne s'excuse pas mais qui vous sourit, ne fait pas preuve de culot mais de confiance en vous et en votre affection pour lui. [...]
Et quand on vous annonce avoir retrouvé le cadavre de ce garçon sur les berges de l'Arno, magnifique et assassin fleuve italien, c'est qu'il n'a pas totalement renoncé à vous surprendre.
Mais, lorsque le doute s'installe, parfois malgré vous, oui, c'est ça, comme contre votre volonté, ce même garçon peut-il vous sembler subitement égoïste, manipulateur, menteur, profiteur?
Lorsqu'on jette une lumière crue sur la partie du visage demeurée dans l'ombre, peut-il apparaître une déformation inquiétante, une laideur que vous n'aviez jamais aperçue jusque là? Les adjectifs que vous employiez pour le qualifier peuvent-ils prendre un double sens? Ce qui était surprenant devient-il troublant?
Le garçon en question n'a-t-il pas d'abord pensé à lui, à son propre bien-être, à son confort personnel, avant toute autre considération, et notamment le vôtre, de bien-être?
Ce qui importait, à y réfléchir, n'était pas exclusivement qu'il fût préservé, gâté, au détriment de tout le reste, et de son entourage, y compris le plus immédiat?
Cet ange, devant lequel vous fondiez ou vous prosterniez selon les jours, n'aurait-il pas abusé de sa position dominante, et tiré un peu sur l'angélisme afin d'obtenir de vous ce à quoi sa seule existence ne lui permettait pas légitimement de prétendre? Ces sourires qu'il vous adressait, n'était-ce pas seulement pour vous rassurer? Et cette légendaire distraction, cette charmante ingénuité, au fond, est-ce que ça ne constituait pas une excuse idéale pour vous faire avaler d'innombrables couleuvres? Enfin, tout son comportement n'était-il pas qu'une merveilleuse imposture, un piège dans lequel vous vous êtes précipitée, puisqu'il est vrai, depuis la nuit des temps, que les filles tombent invariablement dans les pièges que les jolis garçons leur tendent?
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Et je faisais l’amour, évidemment. Beaucoup.
Je me souviens : quand nous avons roulé dans les draps, la première fois, nous avons su que l’histoire avait commencé depuis longtemps.
Est-ce qu’on imagine une chose pareille ? Nous ne connaissions rien l’un de l’autre, et nous avons tout reconnu.
D’emblée, le corps de l’autre n’a pas été un corps étranger. Il nous a semblé que les doigts fébriles avaient déjà laissé leur empreinte sur le grain de peau, que les odeurs de désir et de fatigue étaient des odeurs familières, que les mêmes gémissements avaient auparavant expiré au creux de nos oreilles, que les cous avaient déjà accueilli ces baisers salés et furtifs, que le va-et-vient des hanches avait eu semblable et entêtante lenteur, que l’ouverture des bras de l’un avait l’amplitude du poitrail de l’autre. Et, dans le même temps, nous savions d’évidence que nous explorions un territoire tout à fait inconnu, que nous avions l’affolement des débutants, la nervosité des novices. Cette double sensation, de la virginité et de l’accoutumance, nous a conduits au plaisir à la même seconde. Il faut avoir vécu la gémellité des secousses pour en être absolument ébloui.
Cet éblouissement de la première fois, j’ai réussi à ne pas l’égarer.
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Le mépris, bien sûr, c'est impossible de ne pas en souffrir, les injures, c'est impossible de ne pas les entendre, les postures caricaturales, c'est impossible de les ignorer. La méchanceté des autres, on la reçoit comme un bagage trop lourd. Elle nous leste, elle est là, présente, à chaque instant. Elle suinte, elle se susurre, ou elle se donne en spectacle. On doit faire avec elle. On doit la prendre avec soi. Le premier courage dans la vie, c'est de résister à cette méchanceté-là, absolument gratuite, vulnérante, c'est de surmonter cette agression des bien-pensants, c'est de recevoir sans broncher les coups assénés par ceux qui ne savent rien mais qui donnent des leçons, par les ignorants perclus des réflexes qu'on leur a inculqués, par les innocents dont la rage surgit du plus profond.

Il y a, je crois, une phrase dans la Bible qui dit : « Pardonne-leur parce qu'ils ne savent pas ce qu'ils font. » Je ne pardonnerai pas.
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Il y a des phrases qu'on prononce presque par hasard, sans les réfléchir, sans les travailler, sans souci de produire un effet. Elles jaillissent comme ça, d'une façon tout-à-fait ingénue, sans la moindre arrière-pensée. Ce sont des phrases enfantines à leur manière, intuitives, involontaires. Et, tout-à-coup, elles visent au plus juste. Elles sont absolument exactes, parfaitement appropriées. Elle agissent comme une révélation. Et on en est soi-même émerveillé. On a l'émerveillement des enfants, leur joie incrédule.
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