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EAN : 9791030701586
102 pages
Au Diable Vauvert (14/09/2017)
3.68/5   79 notes
Résumé :
Du Qatar à Oman, en passant par Dubaï et le Bahreïn, Julien Blanc-Gras nous guide à travers un nouveau monde à la démesure fascinante où tout peut arriver, pour le meilleur ou pour le pire. Parviendra-t-il à réconcilier l'Orient et l'Occident en soulevant le voile des apparences ? Réussira-t-il à se faire des amis dans le désert ?Un périple brûlant, servi par la bienveillante ironie de l'auteur de Touriste.
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
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Dans le désert, à mille milles de toute terre habitée, imaginez ma surprise, quand une drôle de petite voix m'a réveillé. Elle disait :
- S'il vous plaît... dessine-moi un vilain petit Qatar!

Un vilain petit Qatar ?( soupçonné de financer le terrorisme " Les salaires des fonctionnaires du Hamas sont financés à hauteur de 30 millions de dollars mensuels par le Qatar »" L'OBS.).Le Qatar en rit:
"Le Qatar est peu pourvoyeur en djihadistes (beaucoup moins que la Belgique, par exemple). Il faut dire que c'est fatigant de faire le djihad', note un diplomate taquin, en faisant allusion au goût modéré des Qataris pour l'effort. Pourquoi aller se terrer dans une grotte même pas climatisée avant de se faire exploser au nom d'Allah quand on vit dans le confort ?"

- S'il te plaît, dessine moi un stade, pour la Coupe du monde 2022 : 17 degrés à l'intérieur alors qu'il en fera 28 dehors!
Il est là ton stade, avec 6500 ouvriers morts ( et enterrés sous la pelouse?) Il est climatisé avec du... pétrole.

"En une génération, on est passé de la piste à l'autoroute, de la tente aux gratte-ciel et du chameau à la Ferrari. Ce ne sont pas des métaphores à 2 pétrodollars : c'est exactement ce qui s'est passé"
Car le chameau est un des 10 animaux qui polluent la planète avec leurs pets, et on l'a troqué contre... des chevaux vapeur et un cheval cabré (Le Ferrari World Abou Dhabi...)

-S'il te plaît, dessine moi un immigré!
-"Ils mentent sur les contrats. le recruteur passe chez nous au village. Il te donne un contrat à 1 200 euros par mois, logé. C'est une bonne opportunité, tu signes. Au bout du compte, c'est 250 euros pour onze heures de travail par jour. On est logés dans des baraquements à huit dans une chambre où il n'y a pas la place de mettre une table. Pourtant, on est des humains, non ?"
Bon, jetons un voile... là-dessus?

Ici, ce n'est pas du Maghreb de canard...
"Les Qataris nous trouvent souvent ingrats et sont blessés par le "Qatar bashing", sur l'air de « on investit votre argent chez vous et vous nous pourrissez, on fait la guerre à vos côtés en Libye et vous nous traitez de terroristes ".
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Après un voyage périlleux dans le grand Nord ('Briser la Glace', janvier 2017), l'auteur nous invite dans les pétromonarchies du Golfe – Qatar, Dubaï, le Bahrein –, ces pays partagés entre modernité et tradition depuis la découverte d'importants gisements de pétrole dans les années 70. Les modes de vie de ces populations (autrefois pêcheurs de perles sur les côtes et bédouins dans les terres) ont été bouleversés en une trentaine d'années.

La glace avec les habitants n'a pas été facile à briser, cette fois, en raison du choc culturel certainement, mais aussi à cause de la méfiance à l'égard du regard occidental : « Vous n'écrirez pas n'importe quoi, n'est-ce pas ? On a déjà eu de mauvaises expériences avec des journalistes européens qui ont donné de nous une image déformée. »
On a effectivement en tête quelques clichés réducteurs (gigantisme, gaspillage, exploitation de main d'oeuvre étrangère pour réaliser ces caprices de nouveaux riches...).
Mais on peut compter sur Julien Blanc-Gras pour aller au-delà, et nous en apprendre beaucoup sans jamais nous ennuyer.
A la fois bienveillant et critique, les yeux et l'esprit grand ouverts, il fait part de ses observations et de ses rencontres avec humour et autodérision, toujours.

De mon lit et de mon transat, je l'ai suivi au bout du monde et j'espère le suivre encore longtemps. Je l'ai même accompagné toute émue et souriante dans son quotidien de futur papa.

Merci L. 😊 pour le rab de vacances & d'anniv ! 🎁🎂
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Julien Blanc-Gras raconte, sur un ton souvent second degré, son séjour sur les bords du golfe persique, entre Qatar et Oman. L'essentiel du livre est consacré au Qatar; un choix qui s'avère pertinent.
Si tous les pays de la zone ont vu en quelques décennies leur quotidien basculer grâce aux pétro- dollars, ces monarchies absolues n'ont pas toutes évoluées de façon identique. L'Arabie Saoudite reste fermée à ceux qui ne viennent pas en pèlerinage ou pour affaires (mais dispose quand même d'un office de tourisme...). Dubaï et les Émirats Arabes Unis ont cédé au consumérisme et multiplient les projets XXL : mall de boutiques de luxe, avec pistes de ski artificiel, véhicules de luxe et tentes bédouines dotées de l'air climatisé. le tout servi par une armée de travailleurs d'Asie. Oman est resté un peu à côté de ce ruissellement de richesses.
Le Qatar, lui, veut présenter la même image de modernité (au sens occidental), tout en conservant un fonctionnement traditionnel que nous estimons archaïque. Les hommes portent tous des dishdasha blanches et les femmes des abaya, robes islamiques noires, avec le hijab, voire le niqab pour totalement cacher leur corps et leur visage. le gouvernement multiplie les dépenses sportives achetés à coups de dollars, pour distraire au maximum 200 spectateurs dans un stade de 14 000 places, construit par des ouvriers népalais sous payés. Tout le monde parle anglais, car de toute façon, entre les nurses philippines et les employés sri-lankais, les Qataris sont minoritaires sur leur sol. de là découle peut-être une forme de refermement sur soi. Toute évolution démocratique risquerait de faire perdre leurs avantages aux locaux, qui pour le moment contrôlent les entrées des étrangers en délivrant des contrats de travail et en bloquant leur sortie ultérieure. Les files d'attentes ne sont pas pour eux et ne comptez pas faire un constat avec le jeune Qatari en Ferrari qui vous a embouti par l'arrière, de toute façon c'est lui qui a raison et la justice locale le rappellera.
Tout est dans le grand écart entre un discours « moderne » et un fonctionnement tribal. Malgré sa bonne volonté Julien Blanc-Gras n'arrivera guère à développer de vrais contacts avec les Qataris…
Le livre est court, efficace, ne manquant pas de dérision par moments, et même s'il ne révèle aucun scoop, il constitue un bon reportage sur une région que nous connaissons peu, alors même que les habitants de cette zone connaissent, eux, tout de l'Occident.
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 Globe-trotter insatiable, l'auteur Julien Blanc Gras, auteur notamment du fameux "Touriste" que j'avais énormément aimé  il y a quelques années, par son regard plein d'humour et de décalage  que l'auteur posait sur ses différents voyages,  s'était sédentarisé  pendant 9 mois pour observer un ventre, celui de sa compagne, qui  s'arrondissait de jour en jour.
Il n'a pas attendu d'être un vieux papa pour repartir dans ses contrées lointaines. et  ses nouvelles pérégrinations l'ont amené du coté  de la péninsule  du Moyen-Orient  en passant par le  Qatar à Dubaï jusqu'à Oman. 

L'auteur nous livre comme à son habitude  une analyse fine de ces destinations et prend bien soin de traiter un certain nombre  des différentes thématiques abordées par son voyage, de la condition de la femme aux pouvoir des médias et des partis politiques.
 Des pays et des lieux prises dans une ambivalence permanente entre modernité économique et industrielle et maintien de certaines traditions ancestrales, notamment sociétales.
Un périple plein de surprises et d'observations subtiles qui montre que le regard de Blanc Gras, même repu aux joies de la paternité n'a rien perdu de sa malice et de sa pertinence.

Un récit passionnant qui prend bien soin d'éviter clichés et faux semblants et , nous donne envie d'en savoir plus sur ces pays méconnus. Un pari remporté haut la main.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Après nous avoir régalés avec 'Briser la glace', récit de voyage sur les côtes les plus septentrionales du globe, Julien Blanc-Gras visite quelques pays du Golfe persique et nous fait partager ses découvertes.

Outre leur relative proximité géographique, le Qatar, le Barhein, l'Arabie Saoudite, et les Emirats Arabes Unis ont en commun un sous-sol riche, une religion musulmane qui occupe une place centrale, et des régimes autoritaires.
Les différences - et les différends - entre ces pays sont cependant nombreux : conceptions religieuses diverses, stratégies d'alliances politiques ou militaires variées, rapports à la modernité à géométrie variable.

En découvrant le Qatar, l'étonnement de l'auteur et celui du lecteur sont grands. En quelques dizaines d'années, les bédouins et pêcheurs de perles de cette petite presqu'île (11 600 km2) ont cédé la place à des rentiers, grâce à l'abondance des ressources gazières du sous-sol.
Une armée de travailleurs 'importés', parfois traités en esclaves, accomplit pour les Qataris tous les travaux fastidieux. L'étranger n'est ici considéré que pour ce qu'il peut apporter au pays, en l'occurrence son travail, et tout ce qu'il représente par ailleurs y apparaît comme une menace. Il n'est donc guère surprenant que l'auteur n'ait pu échanger avec les Qataris comme il le souhaitait, d'autant moins que lorsqu'il a voulu communiquer avec des femmes, le machisme ambiant a compliqué les choses.

Malgré tout, Julien Blanc-Gras parvient à nous livrer un portrait édifiant et probablement très juste du pays. Il a eu moins de chance avec le Barhein, méfiant à l'égard des journalistes et écrivains, et l'Arabie saoudite, dont les frontières sont fermées aux étrangers…

Comme dans les autres ouvrages de Julien Blanc-Gras, j'ai apprécié le recul qu'il sait prendre avec ses sujets, le regard décalé qu'il porte sur le monde, et l'humour discret avec lequel il nous le fait partager.
Néanmoins, après la brillante première partie consacrée au Qatar, je suis un peu resté sur ma faim dans la suite de l'ouvrage consacrée aux autres dictatures du Golfe persique, à propos desquelles l'auteur est moins disert.
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critiques presse (2)
Lexpress
16 octobre 2017
Dans la posture du "visiteur averti", Julien Blanc-Gras a passé cinq semaines dans la péninsule Arabique, intrigué par cette société passée "du chameau à la Ferrari en deux générations."
Lire la critique sur le site : Lexpress
LeFigaro
06 octobre 2017
Avec cet humour qui fait le sel de sa plume et lui permet d'être impertinent sans se montrer désobligeant, l'écrivain reporter conte un drôle de voyage au pays des milliardaires.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (40) Voir plus Ajouter une citation
Si on lui reproche souvent de financer le terrorisme - ce dont il se défend -, le Qatar est peu pourvoyeur en djihadistes (beaucoup moins que la Belgique, par exemple). 'Il faut dire que c'est fatigant de faire le djihad', note un diplomate taquin, en faisant allusion au goût modéré des Qataris pour l'effort. Pourquoi aller se terrer dans une grotte même pas climatisée avant de se faire exploser au nom d'Allah quand on vit dans le confort ?
Il est vrai que l'émirat cultive une diplomatie ambiguë. Coincée entre deux géants, l'Arabie saoudite et l'Iran, il se protège en multipliant les alliances contre-nature. Le Qatar fait - mollement - partie de la coalition anti-Daech, mais des fonds en provenance de l'émirat ont alimenté des groupes takfiristes en Turquie. Les Américains contrôlent le ciel de la région grâce à leur base qatarie et le pays a accueilli la seule ambassade des talibans afghans. L'émirat sponsorise le Hamas tout en conservant des relations, certes ténues, avec Israël. Les Qataris parlent avec tout le monde, c'est leur force. C'est aussi ce qui donne prise aux accusations de duplicité et aux interrogations sur leurs ambitions politico-religieuses.
(p. 48-49)
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[ à Oman ]
De retour en ville, je vais chercher de l'ombre sur la terrasse d'une gargote aux chaises en plastique. Quatre hommes me proposent tout de suite de me joindre à leur dîner. Ce sont des pêcheurs d'un village voisin, casquette de base-ball ou turban sur la tête, teint gorgé d'iode et de soleil. Ils sortent leur smartphone pour me montrer un gros thon pris dans leurs filets. Ils interpellent le serveur, qui m'apporte le poisson du jour. J'ai ensuite droit aux photos de leurs voitures. Une discussion de bonshommes, il ne manque que le football. Pour enrichir la conversation, je les interroge sur leur famille.
- Je me marie dans deux semaines, émet l'un d'eux.
Je le félicite, il grogne une réponse mono-syllabique. Manifestement, il n'a pas choisi sa femme - il est même possible qu'il ne l'ait pas encore vue - et l'idée de son mariage ne le transporte pas de joie. J'enchaîne sur ma propre famille. Je montre des clichés de ma compagne, de notre fils. Briser la glace. Ça marche à tous les coups. Sauf là. Ils détournent le regard, mal à l'aise. Je comprends que mon initiative est cavalière. Ici, on n'est pas censé voir les épouses des autres. J'ai fait un faux-pas culturel. Ces types m'accueillent chaleureusement et je les embarrasse. Ils ne m'en veulent pas ; ils sont gênés pour moi. C'est comme si je leur avais montré des photos de ma femme à poil, chose que je rechigne à faire en temps ordinaire.
(p. 175-176)
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• Histoire de Sam [au Qatar]
- Ils mentent sur les contrats. Le recruteur passe chez nous au village. Il te donne un contrat à 1 200 euros par mois, logé. C'est une bonne opportunité, tu signes. Au bout du compte, c'est 250 euros pour onze heures de travail par jour. Du coup, je conduis ce taxi dix-neuf heures par jour, je te jure, pour gagner 600 euros par mois. On est logés dans des baraquements à huit dans une chambre où il n'y a pas la place de mettre une table. Pourtant, on est des humains, non ?
Quand tu te rends compte que tu t'es fait avoir, tu es coincé. Ils ont ton passeport.
Et puis il y a cette règle du code de la route : si tu as un accrochage avec un Qatari, tu as tort. On te percute par l'arrière alors que tu es arrêté au feu rouge, tu es en tort. Ça arrive tout le temps.
J'ai bientôt fini mon contrat de deux ans, je vais rentrer au Kenya. J'ai tenu. J'ai pu économiser un peu d'argent pour reprendre des études.
Certains ne tiennent pas. Alors pour se faire virer du boulot et du pays, ils font n'importe quoi. Ils cassent la gueule du manager, ils se déshabillent n'importe où, ils prennent la voiture et ne reviennent pas pendant une semaine. Ils se font arrêter et expulser.
(p. 73-74)
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- Vous n'écrirez pas n'importe quoi, n'est-ce pas ? On a déjà eu de mauvaises expériences avec des journalistes européens qui ont donné de nous une image déformée.
Je comprends son inquiétude. Si la francophilie des élites est bien réelle, la réciproque n'est pas vraie. Les Qataris nous trouvent souvent ingrats et sont blessés par le Qatar bashing, sur l'air de « on investit votre argent chez vous et vous nous pourrissez, on fait la guerre à vos côtés en Libye et vous nous traitez de terroristes ».
Il faut s'imaginer à leur place. Ils connaissent bien mieux l'Occident que l'Occident ne les connaît. Pour la plupart, ils ont voyagé et étudié à l'étranger. Ils connaissent les valeurs des démocraties libérales, même si elles sont aberrantes à leurs yeux. Par exemple, le fait qu'un président de la République puisse ne pas être marié (et que sa compagne soit une femme divorcée qui porte toujours le nom de son ex-mari) relève pour eux de la science-fiction.
(p. 118-119)
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[ Qatar ]
L'adultère est tabou ; il est toutefois répandu. Comment s'en étonner quand on ne se marie pas par amour ? Paradoxalement, l'infidélité féminine est facilitée par les tenues couvrantes. Il suffit de changer de sac et de chaussures pour se déplacer incognito. [...]
Lorsque le réel compte moins que l'apparence, une forme de double pensée se met en place. Je m'abstiendrai de jeter la pierre sur cette hypocrisie prioritaire. Toutes les sociétés ont besoin d'une dose de mensonge pour fonctionner. Les nôtres aussi. Il est simplement plus facile de remarquer l'hypocrisie chez les autres.
(p. 105-106)
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Vidéo de Julien Blanc-Gras
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0:58 le restaurant de l'amour retrouvé, d'Ito Ogawa : https://www.babelio.com/livres/Ogawa-...
1:30 Les Huit Montagnes, de Paolo Cognetti : https://www.babelio.com/livres/Cognet...
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2:38 Lisière, de Kapka Kassabova : https://www.babelio.com/livres/Kassab...
3:16 Touriste, de Julien Blanc-Gras : https://www.babelio.com/livres/Blanc-...
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