AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782951945265
"La Route inconnue" (01/12/2013)
3/5   2 notes
Résumé :
Cahiers André Dhôtel n°11, 2013 : "André Dhôtel lecteur. Choix de textes critiques"- Association "La Route inconnue", 2014.

Illustrations de Sylvia Lulin

L’œuvre critique d’André Dhôtel n’est nullement négligeable et le choix proposé ici n’en représente qu’une partie. On peut dénombrer deux essais (Rimbaud et Follain) et deux biographies (Rimbaud encore et Rousseau), une quinzaine de préfaces et surtout plus de cent-vingt articles.>Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après Dhôtel lecteur : Choix de textes critiquesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce recueil de notes de lectures d'André Dhôtel est un "petit bijou" pour plusieurs raisons. Celle de découvrir un auteur à mon sens trop méconnu, ou cantonné dans une sphère trop figée de l'école; en tout cas, dans mon parcours de « lecteur », Dhôtel est le célébrissime auteur du « Pays où l'on n'arrive jamais », mais je n'ai jamais été plus loin, ni été incitée à le faire.

Et voilà un ami, devenu grand passionné et fin connaisseur de cet écrivain , franchement singulier et « inclassable »qui m'expédie ce volume extraordinaire.
On y découvre un écrivain qui a horreur des modes, des conventions, possède une haute exigence de ce que doit représenter la Littérature.

« (…)Quant aux Français modernes, si l'on met à part (sur un rayon bien en vue pourtant de votre bibliothèque idéale) les mérites exceptionnels d'Alphonse Allais, Bergson, Courteline, Arland, Paulhan, Artaud, Supervielle et Proust et Ramuz, etc., j'aimerais retrouver dans un tiroir moins connu des auteurs qui paraissent souvent aussi aimer cent fois plus la vie dont ils parlent que leur propre littérature, ou l'analyse, ou le scandale et qui de ce fait partent en plein rêve, assez loin des entreprises culturelles (Seigneur !) : Limbour, Cingria, Thomas, Armen Lubin, Follain, Char. » (p.16)
[Pour une bibliothèque idéale-Enquête présentée par Raymond Queneau, Gallimacrd, 1956]

Un volume à savourer lentement, à lire au hasard, à reprendre et reprendre. Des pépites à découvrir avec la plus grande attention….

En plus de découvrir André Dhôtel, cet écrivain, professeur de philosophie, lecteur exigeant qui défend des grandes figures littéraires comme Camus, Selma Lägerlof, Paulhan, Rimbaud, Georges Orwell, Lao-Tseu, etc. j'ai aussi fait connaissance avec ses amis, et découvert des admirations que je partage pour des écrivains autodidactes qu'il vénère plus que tout , comme London, et Panaït Istrati, sans oublier Georges Navel, Armand Robin….J'ai eu un einième bonheur , celui de rencontrer des artistes originaux, comme Léon Bopp, Armen Lubin, Mervyn Peake, Elisabeth Porquerol, Amédée Ponceau, Jacques Céret, Alfred Kern, etc.

Je retiens une jolie phrase de Philippe Blondeau, dans la préface : « Dhôtel lecteur, de la même façon que Dhôtel écrivain, nous apparaît comme l'homme d'une liberté discrète, l'arpenteur des chemins de traverse. Tel est bien, en effet, le point commun à toutes les lectures que l'on découvrira ici : il s'agit toujours pour le critique de mettre en évidence une différence, une singularité, cette manière propre à un écrivain de montrer ce qui est là tout simplement mais qu'on n'avait pas sur voir avec lui » (p.13)


Mille choses seraient à citer mais je vais choisir un poète méconnu et grand ami de Dhôtel, Armen Lubin (1903-1974), que l'écrivain s'employa à faire connaître, toute sa vie durant. Cet extrait en dira bien plus long que tous les mots que je pourrais choisir maladroitement : « Armen Lubin, un arménien exilé, contraint d'abord à de menus travaux pour survivre, et puis précipité dans une maladie qui le cloua au fond des hôpitaux désespérants. Ses poèmes ne furent que la célébration (si l'on peut dire) des instants par lesquels le malade réussit à prolonger sa respiration dans un univers menacé dont il ne comprend pas la signification. Ainsi s'affirmait une poésie qui malgré toute vanité réalisait le merveilleux exploit de maintenir une parole dans un équilibre précaire à la face du ciel incompréhensible » (p.111)

Ouvrage complété d'une bibliographie des textes critiques d'André Dhôtel, ainsi que d'un interview de Sylvia Lulin, illustratrice de grand talent qui a embelli de ses dessins cette publication étonnante…

Un trésor de livre... pour tous les "fous de littérature", qui se feront, dans la joie... de nouveaux amis "à lire" et découvrir...sans oublier les passionnés d'André Dhôtel, qui découvriront une partie non néligeable de son oeuvre, celui de "critique" ou plus précisément de "Lecteur". Terme des plus "sacrés" pour lui, car il engage à fond l'individu, qui devient "le créateur de sa propre lecture" (p.7)


Commenter  J’apprécie          280

Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Présentation par -Roland Frankart-

-Armand Robin (1912-1961)-
Puisqu'André Dhôtel parle de l'anarchisme d'Armand Robin- il fut effectivement anarchiste et provocateur-, relisons le savoureux billet qu'il lui adressa au moment du Femina de 1955:
"Ce jury s'est honoré en vous donnant ce prix. Et je suis très content pour vous. Cependant je suis attristé. Vous avez du talent, donc vous auriez dû être puni. Où va-t-on si le monde auquel nous avons affaire se met, perfidement, à récompenser d'autres que les flics, les médiocres, les ministres ?
je suis sûr que cette insulte sociale, que vous n'avez pas méritée (vous n'avez rien fait pour obtenir ce prix), ne vous changera pas.
Amicalement " (p.173)
Commenter  J’apprécie          100
Armen Lubin (1903-1974) - Armen Lubin, un arménien exilé, contraint d’abord à de menus travaux pour survivre, et puis précipité dans une maladie qui le cloua au fond des hôpitaux désespérants. Ses poèmes ne furent que la célébration (si l’on peut dire) des instants par lesquels le malade réussit à prolonger sa respiration dans un univers menacé dont il ne comprend pas la signification. Ainsi s’affirmait une poésie qui malgré toute vanité réalisait le merveilleux exploit de maintenir une parole dans un équilibre précaire à la face du ciel incompréhensible . (p.111)
Commenter  J’apprécie          50
Philippe Blondeau, dans la préface : « Dhôtel lecteur, de la même façon que Dhôtel écrivain, nous apparaît comme l’homme d’une liberté discrète, l’arpenteur des chemins de traverse. Tel est bien, en effet, le point commun à toutes les lectures que l’on découvrira ici : il s’agit toujours pour le critique de mettre en évidence une différence, une singularité, cette manière propre à un écrivain de montrer ce qui est là tout simplement mais qu’on n’avait pas sur voir avec lui » (p.13)
Commenter  J’apprécie          20

autres livres classés : différenceVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (4) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1710 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}