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EAN : 9782081416376
224 pages
Flammarion (01/11/2017)
4.29/5   7 notes
Résumé :
Femme éprise d'aventure dont le destin doit tout à la passion : Gala est une compagne dont la séduction exceptionnelle reste un mystère. Pour ses amants au cœur d'enfants, pour ses maris, elle est une mère et une amante : en elle, Paul Eluard, Max Ernst comme Salvador Dali puiseront une sorte d'air vital, puissant, sans lequel ils ne seraient peut-être pas devenus les artistes que nous connaissons. Pourtant Philippe Soupault la surnomme "la Gale", Peggy Guggenheim l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Je remercie tout d'abord les Editions Flammarion et Babelio qui m'ont permis de lire cette biographie.

Cette littérature n'est pas la mienne d'ordinaire. Je n'aurais probablement prêté aucune attention à ce livre sans l'opération Mass Critique.

Pourtant, la vie d'Elena Dimitrievna Diakonova, dont le "petit nom" sera Gala éternellement, est réellement captivante.

Comment une petite Russe de vingt ans qui toisera le monde, traversera un bout d'europe seule, peu avant la première guerre, époque où les chaperons étaient encore de mises ou les messieurs ne côtoyaient pas les dames au sanatorium de Clavadel où elle résidera en même temps que Paul-Eugène Grindel, a-t-elle pu aidé à ce que ce jeune homme devienne Paul Eluard.

Cette femme passionnée, à l'âme slave, au port de tête royal, n'aura pas que des amis, sera toléré par ceux d'Eluard : André Breton, Philippe Soupault, Louis Aragon. Philippe Soupault la surnommera méchamment "la punaise". Cette femme ne s'enfermera dans aucune convention, fera ménage à trois avec Max Ernst puis quittera Eluard pour Dali.

Les femmes de la région de Kazan où elle est née, sont d'une telle beauté, tellement fascinante de volupté que "les sultans du Moyen-Orient avaient l'habitude de choisir leurs maîtresses" parmi elles. Gala ne laissera pas les artistes de sa génération indifférents.

Toute sa vie, elle sera passionnément aimé des hommes : Eluard, Ernst, Dali, détestée des autres parce qu'indomptable. Bien qu'elle-même n'ait jamais eu de talents particuliers, elle a d'instinct reconnu celui des autres et a protégé ses amoureux du monde pour qu'ils expriment leur art : poésie, peinture.

Gala est l'incarnation de la passion. J'ai dévoré cette biographie, écrite par Dominique Bona dans un style direct qui vous fait vibrer au gré des événements de la vie d'Elena Dimitrievna Diakonova y compris ses dernières heures terribles qui seront insupportables à Dali. Gala a offert son énergie aux hommes de sa vie.

La vie de cette femme est tellement passionnante lorsque l'on lit Dominique Bonna, qu'il est difficile d'imaginer que la réalité puisse dépasser la fiction parfois...
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La Feuille Volante n° 1331 – Mars 2019 .

Une vie de GalaDominique Bona – Flammarion. (2018)

Elle était originaire de Kazan où, dit-on, les femmes se caractérisent par leur grande beauté, pourtant elle n'était ni jolie ni belle ni attirante, mais elle devait bien avoir un côté fascinant et peut-être même ensorceleur pour avoir séduit et surtout inspiré deux artistes majeurs de sa générations, le poète Eluard et le peintre Dali. Elle venait de Russie, portait un nom imprononçable mais elle a surtout été connue sous son surnom éternel de Gala, ce qui ajoute à son mystère, puisque, si elle a été leur muse, elle ne s'est jamais vraiment laissée aller aux confidences sur elle-même. Elle était cultivée mais pas créatrice et l'art était cependant son domaine ce qui ajoute à son côté énigmatique. Elle n'a ni écrit ni peint mais a été le témoin des excentricités de dadaïsme et des délires créateurs du surréalisme. C'est cependant en ce jeune homme de 22 ans, Eugène Grindel, inconnu, rencontré dans un sanatorium, qu'elle croit et qu'elle épouse et c'est le même, dix ans plus tard, qu'elle abandonne alors qu'il est devenu Eluard un poète reconnu et ce pour vivre, même mariée, avec un peintre espagnol à ses débuts, de dix ans plus jeune qu'elle et prétendument homosexuel. Bizarrement Eluard qui est très amoureux d'elle ferme les yeux sur ses amours de contrebande et même les favorise, la laissant voyager seule et vivre sous leur toit avec un autre poète, Max Ernst qui devient vite son amant.

Celle qui a pratiquement abandonné Cécile, la fille qu'elle a eue avec Paul Eluard, sera une mère pour lui. Sur ces deux artistes vulnérables et fragiles elle a exercé l'autorité maternelle d'une femme solide, en même temps qu'elle a été leur énergie, leur raison de vivre et de créer. Elle a été passionnée par les hommes qu'elle a aimés mais, indomptable, a été détestée des autres. Eluard l'a chantée en femme, elle fut une maîtresse pour Max Ernst qui la transfigure en créature surnaturelle mais elle fut pour Dali une véritable béquille et il la peignit sous tout les angles, nue, habillée et surtout sublimée, parfois même sanctifiée. Elle a réveillé ses fantasmes les plus secrets. Il est un être marginal, incontrôlable mais à la pauvreté du début succède très vite la richesse avec la notoriété. Follement amoureuse au commencement de leur relation Gala s'est vite révélée en femme d'affaires avisée, sachant gérer l'immense fortune de son mari mais aussi en profiter. le surnom « d'Avida dollar » dont on a affublé Dali, c'est en fait elle qui le mérite. Comme dans tous les couples il y a eu des orages, des séparations, la maladie et ce couple mythique s'est lentement délité pour une fin triste.

Dominique Bona renoue avec sa passion de la biographie. Elle récidive même puisque elle était déjà l'auteure d'un livre sur le même thème publié en 1995 (La Feuille Volante n° 646). A croire que le personnage de Gala la fascine. Je ne connais évidemment pas cette académicienne que j'ai cependant lue avec beaucoup de plaisir depuis des années, mais cette discipline est bien entendu difficile puisque que celui qui écrit est tenu par l'histoire de celui qui est son sujet, cependant notre auteure a choisi ici, comme ailleurs, d'aborder ce travail à travers les désordres amoureux qui ont émaillé la vie dont il s'agit. L'amour et ses bouleversements sont en effet des révélateurs plus grands que tout ce qu'on peut réaliser pendant son passage sur terre. Je suis persuadé qu'en parlant des passions amoureuses des autres on s'apaise et se comprend mieux soi-même, on sort du carcan de la statue du commandeur pour pénétrer la sensibilité de l'être humain que celui dont on parle était avant tout. Il y a certes la vérité historique des faits rapportés qu'elle respecte scrupuleusement en s'interdisant tout débordement dans la fiction, mais il convient surtout de ne pas juger, et au contraire de tenter de comprendre le caractère intime de la personne évoquée. C'est ce que fait très bien Dominique Bona qui sait, comme à chaque fois, communiquer à son lecteur tout l' enthousiasme qui est la sien pour son personnage à travers une riche documentation de lettres et de photographies.

Nous ne faisons qu'un bref passage sur terre qui restera, pour la plus grande majorité d'entre nous sans la moindre trace (on se souvient plus facilement de la vie des criminels que du parcours mener anonymement par le commun des mortels). Je suis toujours fasciné par le destin de certains d'entre eux qui, parfois malgré eux, suivent leur route ou tracent honorablement leur sillon au point qu'ils éveillent la curiosité et l'intérêt d'écrivains qui souhaitent leur rendre hommage par leurs écrits .





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Très bonne découverte que cette biographie très complète et bien illustrée de la vie de Gala, femme à la personnalité très forte et qui a partagé la vie de Paul Eluard puis de Salvador Dali. Malgré une couverture pas très pimpante, ce livre raconte une vie trépidante notamment dans les annees 1920 et 1930 avec plein de rencontres au sein des mouvements dadaistes et surréalistes avec d'autres artistes comme André Breton, Louis Aragon ou encore Max Ernst. Au delà du récit de cette époque si forte artistiquement parlant, J'ai pu découvrir le tempérament d'une femme passionnee, amoureuse et dévouée à la carriere de ses deux maris mais qui a besoin de vivre a fond de s'éloigner parfois pour mieux revenir. Son emprise à été très forte sur Eluard puis Dali et les deux ont eu du mal à vivre sans elle.
Beaucoup de decouvertes pour moi et une biographie bien rythmée que je n'ai pas lâché! Un destin passionnant! Merci a la masse critique pour cette decouverte qui sort de mes lectures habituelles.
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Mon entrée dans le théâtre de Figueras est encore très fraîche: sous la voûte de verre illuminant la scène, le tombeau de Dali prosterné devant le gigantesque tableau de Gala: comment ne pas être fascinée par une femme ainsi adulée?
Cette biographie m'a emmenée sur les traces de cette muse non pas grecque mais russe (première chose apprise), à la beauté non pas flagrante mais énigmatique, à l'audace et à l'amour sans limite.
Très documentée, j'ai particulièrement apprécié l'alternance du récit et des photographies: un gros travail de recherche et de compilation a dû être fait!
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critiques presse (1)
LeFigaro
22 décembre 2017
Epouse d'Eluard, amante de Max Ernst, compagne de Salvador Dali, Elena Dimitrievna Diakonova - passée à la postérité sous le nom de Gala - fascina les créateurs du XXe siècle. Portrait en images.
Lire la critique sur le site : LeFigaro

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Vidéo de Dominique Bona
Les Partisans : Kessel et Druon une histoire de famille de Dominique Bona aux éditions Gallimard https://www.lagriffenoire.com/les-partisans-kessel-et-druon-une-histoire-de-famille.html • Stefan Zweig de Dominique Bona aux éditions Tempus https://www.lagriffenoire.com/stefan-zweig-l-ami-blesse.html • • • Chinez & découvrez nos livres coups d'coeur dans notre librairie en ligne lagriffenoire.com • Notre chaîne Youtube : Griffenoiretv • Notre Newsletter https://www.lagriffenoire.com/?fond=n... • Vos libraires passionnés, Gérard Collard & Jean-Edgar Casel • • • #lagriffenoire #bookish #bookgeek #bookhoarder #igbooks #bookstagram #instabook #booklover #novel #lire #livres #conseillecture #editionsgallimard #editionstempus
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