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Lise Caillat (Traducteur)
EAN : 9782070132010
288 pages
Gallimard (30/11/-1)
3.42/5   25 notes
Résumé :
Un groupe d’amis trentenaires, hommes et femmes, mariés ou encore célibataires, est frappé pour la seconde fois par la même tragédie. Après Diana, opérée avec succès, c’est à Lisa qu’on diagnostique une tumeur au cerveau. Elle allait mettre au monde son premier enfant et n’arrivait plus à bouger son bras gauche ; la gynécologue prétendait alors que ce n’était que le stress.
Mais cette fois, Clara la narratrice, Marco, Daniele, Sandra, Diana et Veronica doive... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Il sorriso lento . 2010

Clara, la narratrice, raconte sa vie de jeune fille, vécue avec intensité et inconscience, étroitement partagée avec ses amies de collège et de lycée.
Parmi elles, Lisa, son amie de coeur.
Mais la maladie frappe aveuglément et Lisa, enceinte, est atteinte d'une tumeur au cerveau .
Ses amis se resserrent autour d'elle, l'accompagnent quotidiennement dans l'établissement de soins palliatifs.

C'est un livre sur l'amitié, un don qui remplit la vie.
Une amitié si forte, un groupe tellement soudé est un merveilleux cadeau.

Mais après l'hôpital, il y a la douleur, la détresse paralysante.
Clara évoque les moments de sa propre vie, les plus belles joies, les blessures douloureuses, les larmes et le rire, le bonheur et la tragédie.
L'aidera à se dépasser, à atteindre la maturité, la rencontre d'un homme antipathique, égoïste au superlatif.

Le roman se divise en cinq parties, avec deux narrateurs.
Personnellement, je n'ai pas aimé le second et n'ai pas aimé non plus la cassure brutale du récit de Clara.
En dehors de cela, un livre vivant, bien mené. Une bonne lecture.
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Décidément, la jeune Caterina Bonvicini se complait dans les ambiances tristounettes, qu'elle s'efforce toujours de relever avec sa plume ironique, faussement insouciante. Après L'équilibre des requins (excellent souvenir), voici le lent sourire, évocation de la vie d'un groupe de trentenaires frappé par la mort d'une des leurs, vaincue par le cancer. le lent sourire, c'est celui de cette jeune femme sur son lit d'hôpital, dernière coquetterie avant le grand saut. le livre est racontée par Clara, son alter ego, avec laquelle elle entretient une relation fusionnelle depuis le collège. La narratrice surfe entre présent et souvenirs, faisant resurgir des scènes dignes d'une comédie italienne. Mourir à trente ans ? Ce n'est pas sérieux, ce n'est même pas envisageable. Alors, elle fait l'éloge de l'amitié, la Bonvicini, témoigne des moments doux qui ne durent pas, des instants fous qui restent dans la mémoire. Nous nous sommes tant aimés, on pense à Scola, bien sûr, quand on est heureux et qu'on ne le sait pas. A ce récit, enlevé et délicat, Caterina Bonvicini colle en parallèle une autre histoire, celle d'un vieux chef d'orchestre antipathique, un certain Ben, qui voir sa dernière compagne, soprano brillante, décliner et s'incliner aussi devant la Camarde. Mourir à 30 ans, ce n'est pas sérieux, même pas envisageable. Clara et Ben se rencontrent. Début d'idylle ? C'est à voir. Un nouveau départ, en tous cas. Il n'est pas mal du tout, ce Lent sourire, mais son aspect artificiel gêne quelque peu. L'émotion est tenue à distance, les ficelles trop apparentes, mais bon, ne chipotons bas, le livre se dévore sans déplaisir aucun. Et on peut même l'aimer. Un peu.
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« le lent sourire » parle de l'amitié au sens profond du terme, le partage, l'accompagnement jusqu'à la mort. Mort très présente, le cancer qui va bouleverser un groupe d'amis dans la première partie du livre. Pourquoi ce titre : « le sourire lent est le sourire de la fin, la vie qui se ralentie, qui décélère jusqu'à l'immobilité peu à peu ». Des amis au temps de l'insouciance, certains de leur avenir, rien ne peut leur arriver…Mais Lisa est frappée par la maladie en pleine jeunesse. Ils sont tous présents, les amis les vrais, ils l'entourent, la cajolent, se relaient à tour de rôle auprès d'elle, ils se soutiennent et craquent dés que la porte de l'hôpital se ferme. Ils iront jusqu'au bout. Mais ce drame finira par les séparer, « chacun doit se réfugier dans son propre destin pour atténuer la douleur ». Cette première partie est écrite à la première personne du pluriel, ils font bloc. Mais un personnage se détache Clara qui lors de ses visites à l'hôpital rencontre Ben, lui aussi est au chevet d'Anna, son ex-femme de 20 ans plus jeune que lui. Ben n'est pas dans le même état d'esprit. Plus âgé que sa femme, il a toujours voulu la modeler, la posséder mentalement. Elle a pourtant besoin de lui, mais il ne sait pas donner. Deux comportements diamétralement opposés, vont-ils se comprendre… Livre tendre qui parle avec pudeur de cette maladie. L'auteur utilise des phrases courtes qui vont à l'essentiel, beaucoup de rythme, des surnoms : la patate pour la tumeur, la galopade pour le rire, la larmoyade pour les pleurs, et tant d'autres… Très beau livre , un bon moment de lecture
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L'an dernier, j'avais lu L'Équilibre des requins avec pas mal de plaisir, l'humour féroce et les situations très paradoxales présentées dans le roman m'avaient beaucoup plus. du coup, cette année, j'étais assez contente de pouvoir lire le nouveau roman de Caterina Bonvicini. Pour le coup, j'en sors assez mitigée. La trame principale m'a tiré des larmes. Ce groupe d'amis qui accompagne l'une des leurs à travers le cancer jusqu'à la mort, ça a fait résonner des choses inconnues chez moi et ça m'a vraiment émue. En revanche, à mon goût, l'histoire du chef d'orchestre est tombée comme un cheveu sur la soupe. J'aurais voulu n'accompagner que les « Friends », et j'ai eu beaucoup de mal à me détacher d'eux et à passer sur l'histoire de ce mec détestable, j'ai mis énormément de temps à comprendre ce que cette histoire faisait là (j'ai cru que ma malédiction était de retours et que c'était un recueil de nouvelles). Et lorsqu'elle a été finie, que j'ai retrouvé mon groupe, la magie était passée. J'ai trouvé que l'écriture avait perdu cette intensité qu'elle avait au début pour tourner vers la bluette un peu gentillette… Pour tout dire, dans la dernière scène, j'ai cru être dans le Mec de la tombe d'à côté ! La gentille libraire dans un cimetière, c'est ténu comme fil directeur, mais je me suis sentie flouée !

En même temps, si j'avais vu la couverture italienne avant de lire le livre, je crois que je ne l'aurais même pas ouvert. J'espère que Gallimard aura l'intelligence de nous éviter ce côté Harlequin, ça a ses adeptes mais je n'en suis pas. Je refuse de croire que Caterina Bonvicini ait cédé aux sirènes de la littérature de genre italienne contemporaine qui, à la suite de Mazetti, produit des romans romantiques avec une pointe de piquant. le début du Lent sourire me persuade qu'elle a du talent. Mais je ne sais pas pourquoi elle s'est fourvoyée dans cette direction finale du couple rapproché par le cancer. Peut-être a t-elle voulu raconter deux histoires en une, de peur de ne pas avoir assez avec son groupe d'amis pour tenir tout au long d'un roman.

Moi, ça m'aurait suffi.

Je tiens à remercier Gallimard, le Furet du Nord, Libfly et Anne-Marie pour m'avoir envoyé ce roman si longtemps avant sa parution.
Lien : http://www.readingintherain...
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L'auteur nous fait découvrir un roman fort sur un sujet très délicat: la mort mais surtout tout le processus du deuil. Les parties consacrées à la mort de Lisa sont vraiment très poignant, superbement écrit, une superbe déclaration d'amour et d'amitié de la part de sa meilleur amie Clara. Celle-ci relate ses meilleurs souvenirs avec Lisa et leur groupe d'amis. Plusieurs années sont racontées, décrites dans les moindres détails avec beaucoup d'humour et surtout de la douleur. La douleur d'avoir perdu un être irremplaçable! le livre ouvre la porte sur la vie mais il ne met pas de côté le très très très long processus du deuil et tout ce qu'il inclut.

Le point négatif de ce livre, les autres parties du livre sont consacrées au deuil d'un homme, chef d'orchestre qui a perdu son dernier amour. Incroyable mais pourtant je n'y vois aucune émotion, aucun intérêt, vraiment dommage. Mais là c'est un avis très personnel.

C'est en tout cas un superbe roman, une vraie découverte littéraire! Je le conseille vraiment.
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Tout le monde connaît l'amour, tôt ou tard. L'amitié, peut-être pas. C'est un privilège plus rare. Même si notre amitié à nous n'était pas seulement un privilège. Pas seulement une chance. Nous l'avions conquise sur le terrain : jour après jour, année après année. Personne ne s'attendait à être frappé à ce moment précis. Mais comment est-ce possible ? Nous qui avions vaincu tous les obstacles .
Nous étions tellement désarçonnés. Nous tentions de saisir notre humanité à bras-le-corps, mais nos bras ne bougeaient pas. Nous n'avions même pas l'excuse d'être trop jeunes. Pourtant rien ne semblait suffisant : ni notre maturité, ni notre amitié, ni notre sensibilité. Au pied du mur, il nous fallait peut-être nous confronter avec la vie dans son intégralité. Une intégralité faite de ruptures, parfois violentes.
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Au début, la douleur ne faisait qu'un avec l'étourdissement. La phase aiguë n'est pas immédiate. On est désespéré, oui, mais d'une certaine façon protégé par un état confusionnel. Après, quand la douleur se dépose, c'est pire.
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Nous étions cependant tous d'accord sur une chose. Au-delà de tout souvenir personnel, toute douleur, toute réaction, la mort de Lisa avait provoqué en nous une fracture. C'était une une ville engloutie, un tremblement de terre, un bombardement. Ce paysage intérieur constituait notre mémoire commune. Voilà ce que notre pluriel était devenu. Un pluriel fissuré
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C'était une amitié passionnelle, certes, reposant sur une attraction réciproque, mais une amitié profonde, durable. Un peu comme sa foulée, son pas qui résonne encore dans ma tête quand je retourne dans cette maison, un pas élancé. Il m'arrive de l'entendre dans le hall : c'est elle qui entre. Alors je vais dans la cuisine, je m'assieds et fixe la place vide. Je tends le bras, tourne ma main, et attends. Les yeux fermés, j'essaie de sentir ses doigts, longs comme ses pas, qui touchent les miens. Parfois j'y arrive, cela fonctionne.
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Dix mois durant, nous avons tout partagé : draps, serviettes, vêtements, savons, salives, sueurs, nourriture, horaires. Personne n'était jaloux de ses affaires, elles finissaient par se mélanger dans l'insouciance, voire le bonheur. Nous rentrions du travail et lancions l’apéritif. Nous parlions tous les trois intensément, mon intimité avec Lisa étendue au couple, l'intimité du couple étendue à moi. [...] Mais avant d'aller nous coucher, il y avait le dernier conciliabule.
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