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EAN : 9782234081321
250 pages
Stock (22/02/2017)
3.5/5   3 notes
Résumé :
Les adolescents français sont de plus en plus nombreux à se radicaliser et, parmi les Européens, les plus attirés par l’idéologie djihadiste. Plus de 10 000 parents inquiets et désemparés ont déjà appelé le numéro vert mis en place par le gouvernement. Pour demander de l’aide et tenter de comprendre.
Pourquoi un jeune est-il conquis par ces discours de propagande ? Comment en arrive-t-il à s’engager et à risquer sa vie ? Qu’est-ce qui le pousse à rompre radic... >Voir plus
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On ne combattra pas Daesh uniquement avec des bombes. On ne peut pas « sortir » les jeunes de l’idéologie de Daesh si l’on ne part pas de leur motif d’engagement et des procédés utilisés par les rabatteurs français. Pour bien lutter contre cette chaîne de la mort, il faut déjà en comprendre le processus, observer les petits pas, distinguer les différentes étapes et rendre visibles les fils invisibles des recruteurs. Puisque les jeunes cherchent une réponse à leurs questions existentielles, qu’ils se sentent baignés dans une sorte de cohérence entre leurs besoins et leur engagement, il faut les amener à se rendre compte du décalage entre le mythe présenté par le discours radical (par exemple, régénérer le monde en possédant la Vérité), leur motif personnel (par exemple, être enfin utile) et la déclinaison réelle de l’idéologie (devenir complice de l’extermination de tous ceux qui ne sont pas comme eux).
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Tous les adolescents en rupture scolaire ne sont pas radicaux ! Mais peu de radicalisés arrivent à s’investir dans leur apprentissage, puisqu’ils perçoivent leurs enseignants comme des personnes payées par les sociétés secrètes pour les endoctriner. Persuadés d’avoir plus de discernement parce qu’ils sont élus, les radicalisés craignent que l’Éducation nationale les prive de leur libre arbitre. Cette rupture de confiance envers les adultes-repères crée une baisse d’investissement scolaire qui retentit sur les notes. Il n’est pas rare que d’excellents élèves passent du 18 au 5 de moyenne générale en quelques semaines de relation avec le groupe radical. Ceux qui avaient déjà des difficultés scolaires ont du mal à ne pas tomber dans l’absentéisme pur et dur. Tous ont l’impression de perdre leur temps ou, pire, de se mettre en danger en écoutant de « fausses vérités ».
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Les recruteurs s’adaptent à son profil : ils proposent différentes raisons de « faire le djihad ». Ils adaptent leur discours aux aspirations cognitives et émotionnelles de chaque jeune, faisant miroiter de l’humanitaire à celui qui veut être utile, un monde utopique à celui qui trouve la société injuste, la mort à celui qui est dépressif, la vengeance à celui qui a été discriminé, la protection à la fille qui a été violentée, etc. Le jeune évolue alors vers une idéologie reliée à une identité collective. L’aspect « religieux » est néanmoins très important dans la radicalisation djihadiste car, au-delà de la justification idéologique qu’il légitime, l’islam se présente comme un récit qui permet non seulement de donner un sens à sa vie mais aussi de vivre en groupe. Comme le dit l’anthropologue franco-américain Scott Atran, « l’aspect religieux, certes, constitue la cause qui fédère ces compagnons dans un premier temps, mais ce qu’ils recherchent, c’est la force du lien ».
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Daesh n’est pas une secte, même si les recruteurs francophones recourent parfois à certains procédés de groupes sectaires. C’est un mouvement totalitaire qui a un projet de purification interne (envers les autres musulmans) et d’extermination externe (envers tous les non-musulmans, croyants ou pas). Il tue les gens non pas pour ce qu’ils font mais pour ce qu’ils sont. « Un régime politique peut produire un monde plus ou moins juste, garantir plus ou moins de liberté au peuple, mais le totalitarisme ne se préoccupe plus d’édifier un monde, il ne vise qu’à la réalisation d’une idée. L’État est au service du mouvement », affirmait Hannah Arendt. C’est exactement ce qu’il se passe en Syrie et en Irak : Al-Baghdadi s’est autoproclamé calife pour établir l’État islamique, mais cet « État » ne vise qu’à la réalisation d’un projet de conquête du monde pour y imposer sa conception de la charia.
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Le jeune enchaîne les liens YouTube d’autant plus facilement qu’il se sent en sécurité dans sa chambre. On lui apprend maintenant que ces sociétés secrètes placent dans les publicités des œuvres d’art, des morceaux de musique, des images subliminales pour détourner les gens de la seule force capable de les combattre : le vrai islam, détenu non pas par la masse endormie des musulmans mais par les « véridiques », ceux qui se sont réveillés et qui ont accédé à la Vérité. C’est là que l’islam entre en scène.
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