je vous l'avais annoncé, j'avais besoin d'une lecture facile et légère après une série de thrillers noirs. C'est donc tombé sur "
Haute saison", d'
Adèle Bréau que je connaissais déjà par la série "
La cour des grandes" ( j'avais pas mal apprécié, soit dit en passant). Et comme ça se passe dans un club de vacances, en bord de mer, à Anglet précisément, je me suis dit que ça préparerai mon cerveau à se mettre bientôt "en mode" vacances (comme disent mes djeuns, et ça m'agaaaaçççe, ce "en mode" !).
Je peux d'ores et déjà vous annoncer que je ne fréquenterai pas le club Océan, même si Germain qui accueille les vacanciers est absolument charmant. Bon, il a ses petits problèmes, comme tout le monde, il est un peu asocial, mais grâce à son boulot il surmonte vaillamment ses petites obsessions et son complexe d'infériorité. Et puis il a certains collègues...disons que je me ferai un plaisir de les torgnoler un bon coup, notamment Greg. celui-là faudrait pas qu'il me tombe entre les mains ! Mais ce sont surtout les clients que j'aurai sans doute du mal à supporter. le roman nous en présente une belle brochette, entre la mamie qui se coltine ses deux petits-enfants pour la première fois (et ne semble pas vraiment ravie), le père fraîchement séparé qui au lieu de profiter de l'occasion pour se rapprocher un peu de ses filles ne pense qu'à ses "call", son RH et ses mails de boulot. Incapable de décrocher, il est ravi de se débarrasser d'elles en les envoyant au mini-club. Et puis il y a cette famille dont la maman (qui semble absolument charmante) est en fauteuil, le père grognon et de plus en plus lointain, et les enfants qui aimeraient se faire des amis, profiter des vacances quoi !
Tout ce petit monde est là pour une seule semaine, et les adultes n'ont visiblement qu'une envie : se tirer de cet endroit où tout est "cheap", les autres vacanciers grossiers et mal éduqués, et les horaires des cours de sport mal organisés. Il faut presque se battre pour avoir quelque chose de correct au buffet ! Mais pourquoi sont-ils venus, bon sang !
Ambiance loin d'être idyllique donc, vous avez compris. Est-ce qu'en l'espace de huit petits jours il y a selon vous une chance pour que finalement ces frustrés du low cost se sentent à l'aise et épanouis, nouent des liens entre eux et finissent par adorer ce club qu'ils ont tant vilipendé ? J'ai du mal à y croire...
C'est justement ce qui explique ma note aussi peu fabuleuse que le club Océan. J'ai eu du mal à croire en ces personnages et à leur cheminement de pensée dans ce court laps de temps. Si leurs histoires respectives avaient été narrées sur quelques mois, je pense que j'aurais plus accroché. Et s'ils avaient été moins caricaturés au départ, j'aurais peut-être éprouvé davantage d'empathie pour eux. Ici et là, j'ai souri, mais j'ai plus souvent levé les yeux au ciel devant les situations présentées.
Chaque chapitre se déroule dans un lieu précis du club ou des alentours, qui lui donne son titre. On visualise très bien les lieux, ça fait très série au format court. Je verrais bien des petites pastilles après les infos, genre "Mes chers voisins". Mais c'est moins marrant.
Je suis sans doute un peu sévère, mais c'est souvent le cas quand j'ai aimé d'autres écrits d'un auteur, je juge à l'aune des précédents. mais qui suis-je pour juger ? Une simple lectrice qui recherchait un moment de détente, et ressort un peu frustrée de sa lecture.