Comme beaucoup de monde sans doute, j'ai découvert l'agent OSS 117 à travers les films de
Michel Hazanavicius et j'étais surprise de découvrir qu'il était le héros de pas moins de 80 romans. L'auteur,
Jean Bruce, n'ayant vécu que 42 ans, il a donc fait preuve d'une production impressionnante. Merci donc à Babelio et aux éditions Archipoche pour cette découverte.
Hubert Bonisseur de la Bath a donc forcément les traits de
Jean Dujardin pour moi et je m'attendais également à retrouver dans ce livre l'humour potache et décalé des films, avec un espion improbable et gaffeur. Et bien non! Dans les livres, OSS 117 est un espion tout ce qu'il y a de plus efficace, qu'il s'agisse de combattre des serpents ou de démasquer d'autres espions. Avec un côté expéditif à la James Bond quand c'est nécessaire, voire un chouïa plus brutal, et ce dès la première scène, où Hubert se débarrasse d'un rival manu militari tout en faisant son plein d'essence et repart ainsi avec une jolie donzelle sur le siège passager.
Nous sommes donc ici dans un vrai roman d'espionnage, avec de l'action, des enchaînements rapides, une intrigue assez simple mais avec quelques rebondissements : Hubert part en urgence à Karachi tenter de retrouver Mrs MacBean, une dame qui détient les microphotographies d'une invention particulièrement importante. Les choses vont inévitablement se compliquer une fois sur place et il passe une bonne partie de l'histoire à courir après cette Mrs MacBean au cours d'un périple riche en coups fourrés, intrusions nocturnes et tentatives de meurtres. Et il entraîne bien sûr avec lui une James Bond girl, ou disons plutôt une "OSS girl".
Cet OSS117 a assurément moins de charme que son alter ego lourdaud du grand écran, surtout pour le lecteur qui n'est pas un passionné de romans d'espionnage (ce qui est mon cas). Il est très sûr de lui. Néanmoins, ce n'est pas désagréable de se plonger dans cet univers, qui reste très cinématographique. J'ai plutôt passé un bon moment de lecture, dépaysant et sympathique. Mais je ne poursuivrai pas au-delà.