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Serge Quadruppani (Traducteur)
EAN : 9782265155107
288 pages
Fleuve Editions (20/05/2021)
4.02/5   86 notes
Résumé :
A Vigàta, tandis que l’arrivée chaque nuit de barques contenant des migrants rescapés de naufrages bouleverse la vie du commissariat, Livia, l’éternelle fiancée gênoise de Montalbano le contraint à affronter une autre épreuve : il doit se faire faire un costume sur mesure. A cette occasion, le commissaire rencontre la très belle et aimable Elena et son assistante tunisienne Meriam. Tandis que la crise migratoire s’aggrave sur les côtes siciliennes, avec son lot de r... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
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Une fois de plus , je me suis lancé en terre italienne , cette fois pour y retrouver le célèbre dottore Montalbano .Je savais que la mission la plus stressante de Montalbano était de gérer l'arrivée de malheureux migrants et de les guider vers les centres d'accueil , les encadrer , les soigner .Au passage , on pourra noter quelques coups de griffes sur la gestion de ces mouvements de population par les états européens .Courage , fuyons . Bon . On retrouvera du reste plusieurs assertions de bon aloi sur le sujet , sujet qui n'a pas fini d'alimenter les débats dans lesquels chacun cherche à ...s'en éloigner .Vous savez , " la patate chaude "...
Bon , ça , c'est fait , concentrons nous sur Montalbano qui , poussé par sa délicieuse fiancée , va se faire " tailler un costume " chez une trés appétissante couturière que l'on retrouve ...morte , lardée de coups de ciseaux ...
Bon , je ne vous apprends rien , tout est noté sur la quatrième et ...je n'en dirai pas plus sauf que , naturellement , Montalbano et ses hommes vont " faire le job ". La quëte de la vérité ne sera pas aisée , Andréa Camillieri s'en donnant à coeur joie pour brouiller les pistes , corser l'affaire de façon à nous réduire à l'état de détective amateur qui voit tout mais ...ne trouve rien .Lecteur actif mais lecteur promené au gré de l'imagination d'un auteur particulièrement doué ." Racontez moi simplement votre histoire , je me charge de l'embrouiller " disait l'avocat de Coluche .Et bien , Camillieri , c'est un peu ça et l'effet est saisissant .
Allez y , amies et amis , vous allez passer un bon moment et vous pourrez même profiter de certaines délicieuses spécialités culinaires , Montalbano sait recevoir ...et s'avère être un fin gourmet !
Un petit bémol .La traduction réalisée par Serge Quadruppani use et abuse de niveaux de langue divers .Transposés en français , ceux -ci ne m'ont pas convaincu , voire même géné dans ma lecture . Je trouve que l'on tombe un peu dans une caricature qui pourrait passer à l'oral , dans un film , par exemple , mais dans un récit écrit , bof . Bon , moi je n'aime pas mais ce n'est pas pour autant qu'il faut bouder ce trés bon roman et puis , je ne prétends pas avoir raison non plus mais , sur Babelio , il est de bon ton de se montrer sincère , non ?
Allez , à plus , amies et amis .Passez une bonne journée ensoleillée .A trés bientôt.
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Après avoir émergé d'un cauchemar, où sa pantoufle a tête de chat l'avait griffé, le commissaire (dottor) Montalbano a une discussion animée avec sa compagne, Livia : celle-ci veut qu'il aille se faire faire un costume sur mesure, à l'atelier d'Elena, une de ses copines. Idée qui ne lui plaît guerre, surtout qu'il va falloir prendre ses mesures (partout), et se déshabillé devant une femme. Mais ils sont invités à renouveler les voeux de mariages d'un couple ami (autre idée qui ne le réjouit guère).

Il faut dire que notre commissaire a du pain dur la planche : durant la nuit « accueillir » les migrants qui débarquent sur la plage après avoir subi un voyage sur des embarcations surchargées, et il faut les faire débarquer sans déclencher de fuites liées à la peur, ils ont tellement attendu (et fantasmé) sur cette terre d'accueil, qu'ils tentent tous de se précipiter. Il est aidé par le Dr Osman qui peut leur expliquer dans leur langue ce qu'on attend d'eux.

La journée, il doit vaquer à ses obligations habituelles, avec un manque de moyens dramatiques. Il se rend néanmoins à son essayage et la belle Elena lui tourne un peu la tête, surtout ses jambes.

Un matin, Elena est retrouvée assassinée à coups de couteaux et l'enquête commence dans des conditions assez rocambolesques, la belle dame avait beaucoup d'admirateurs et on ignore tout de son passé…

J'ai bien aimé cette enquête sur fond de migrants, de réflexions sur l'Europe qui se cloître, pour n'accueillir personne. On rencontre des personnages intéressants, et les coéquipiers de Montalbano valent chacun leur pesant d'or. Qu'il s'agisse de Catarelle, et ses mésaventures avec le chat d'Elena, ou d'Augello amoureux transi, jaloux, au langage fleuri ou du plus réservé Fazio… J'ai bien aimé le docteur Osman et son dévouement par la traduction et l'aide qu'il apporte, ainsi que Meriam, l'assistante tunisienne d'Elena qui s'investit aussi à fond pour venir en aide aux migrants.

Je vais garder en tête des images fortes, tel le joueur de flûte qui pleure, se débat parce qu'on veut lui arracher sa flûte, lui qui était musicien reconnu dans son pays et à qui il ne reste plus que cet instrument.

Ou encore, ces passeurs infects qui n'ont pas eu le temps de sauter de l'embarcation en train de couler, et osent se faire passer pour des migrants, alors qu'ils ont profité du « voyage » pour violer une gamine…

Je voudrais rendre hommage au traducteur, Serge Quadruppani, qui a réussi à bien adapter en français, les 3 niveaux d'italien, ce qui en soi un exploit : l'italien officiel dans un registre familier, le dialecte et l'italien sicilianisé ce qui donne un texte savoureux. de plus, il a choisi le parti de la littéralité dans la construction des phrases : « Montalbano sono, Montalbano je suis » par exemple.

C'est la deuxième fois, seulement, que je me lance dans un roman d'Andréa Camilleri, car j'ai gardé un souvenir mitigé de « La danse des mouettes » et cette fois, j'ai apprécié l'auteur et le livre car l'intrigue est intéressante mais ce qui m'a vraiment séduite c'est la truculence de la langue…

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Fleuve Noir qui m'ont permis de découvrir ce roman et de replonger dans l'écriture d'Andrea Camilleri

#Lautreboutdufil #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Grâce au merveilleux talent de Serge Quadruppani qui sait si bien nous rendre toujours aussi pétillante et fleurie la langue de Camilleri, c'est toujours un plaisir que de se retrouver en Sicile. Encore une fois, Salvo Montalbano est adroit, sympathique, bienveillant et amène. Sa brigade et lui, sont demandés toutes les nuits, pour accueillir les bateaux de migrants arrivant sur les côtes de la Sicile. Camilleri nous fait le portrait, heureusement, de gens charitables, aidants et aimants pour soutenir les policiers et les organismes prenant en charge les nouveaux arrivants.
En plus d'être bouleversés par ces drames humains qu'ils ne peuvent résoudre, les hommes de Montalbano sont épuisés. le travail de jour et de nuit est éreintant et minant.
Cerise sur le gâteau, Livia, la fiancée de Montalbano, lui demande d'aller se faire faire un costume chez une couturière de ses amies pour le renouvellement des voeux d'un couple d'amis. On comprend que Montalbano ira de reculons chez le tailleur et trouvera presque ridicule parler de nouveau de cet engagement marital. Mais bon...
La couturière chez qui il ira pour son costume est assassinée à coup de ciseaux de tailleur. Voilà que l'enquête démarre. Qui était véritablement cette femme qu'il vient tout juste de rencontrer? Que connaît-on de son passé? Montalbano devra remonter bien des pistes présentes et passé afin de résoudre cet assassinat.
Le plaisir de retrouver Montalbano réside non pas nécessairement dans les enquêtes mais dans tout ce qui est autour de l'enquête. Ses collègues, le délicieux Catarella, le fidèle Fazio, l'anxieux Mimi. La gourmandise de Montalbano qui nous fait également saliver à toutes les pages. La mer si présente, apaisante, importante.
C'est encore une fois un grand cru que ce titre de Camilleri. Partir avec un sujet lourd et humainement désolant qu'est le sort des migrants et nous amener sur un ton plus léger à retrouver les habitudes du commissaire et les habitudes parfois drôlatiques de sa gestion de brigade et de ses relations avec celle-ci pour résoudre un meurtre, c'est tout simplement réjouissant.
Malgré la tristesse de certains propos, malgré le fait qu'il est parfois difficile de garder l'esprit ouvert, c'est toujours jubilatoire de se retrouver à Vigata avec cet atypique Montalbano.
Merci tellement pour #Lautreboutdufil #NetGalleyFrance

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Paru en 2016 en Italie, et seulement en 2021 en France, L'autre bout du fil fait revivre le temps d'une lecture l'auteur sicilien disparu en 2019. Une lecture savoureuse grâce au traducteur Serge Quadruppani. Il a transposé le mélange italien sicilien en un savoureux mélange français marseillais sicilien.
Livia et Salvo doivent se rendre à un anniversaire de mariage, Livia exige qu'il achète un costume neuf pour l'occasion. le commissaire renâcle, mais finit par accepter. Malgré son travail qui lui laisse peu de temps, il consent à rencontrer Elena, la couturière. Quelques jours plus tard, Elena est assassinée.
L'intrigue passe après le reste, mais je me suis laissé porter par la langue, par les personnages et par l'univers du commissariat de la petite ville de Vigàta qui vit au rythme des arrivées des bateaux de migrants.
Un réel plaisir de lecture.

Lien : https://dequoilire.com/lautr..
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Sicile, de nos jours. Toutes les nuits, le commissaire Montalbano et ses hommes sont sollicités parce que des migrants sont annoncés sur les plages. Il faut les secourir, les accueillir, les orienter aussi. Enquêter, parfois aussi, entre un supérieur qui voient dans ces hommes des terroristes en puissance, et des passeurs sans aucun respect pour la vie humaine. Toutes les nuits, ils attendent de savoir combien de migrants parviendront jusqu'à leurs côtes, dans quel état ils seront, quels soins ils nécessiteront. Toutes les nuits, à moins qu'ils n'accostent ailleurs, plus loin. Et le jour ? le jour, le commissariat doit tourner, quand même. Les crimes ne s'arrêtent pas parce que la survie d'autres êtres humains dépend du temps, de l'énergie, de la vigilance que les policiers pourront leur accorder. Les moyens humains manquent, cruellement, et s'il n'est pas question de resquiller, l'épuisement se fait sentir. Heureusement qu'il existe des hommes et des femmes de bonne volonté pour aider, comme le docteur Osman ou Meriam, couturière assistante, mais aussi des êtres si sensibles, comme Catarella, pour qui se confronter à une telle misère, un tel désespoir, est un crève-coeur.
Alors l'on en oublierait presque que L'autre bout du fil est un roman policier, même si Montalbano mène des enquêtes auprès des réfugiés. La couturière qui confectionnait son costume sur-mesure est assassinée. Qui pouvait avoir envie de tuer cette femme que tout le monde appréciait ? Montalbano, qui ne la connaissait que depuis peu et avait appris à l'apprécier, n'a pas l'intention de laisser ce crime impuni. Il remonte toutes les pistes, sans verser dans les clichés auquel certains sont si prompts de céder. Les apparences, toujours les apparences. Andrea Camilleri nous rappelle à quel point il est nécessaire d'aller toujours plus loin qu'elles.
Une magnifique retrouvailles avec le commissaire Montalbano et Vigàta.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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critiques presse (2)
LeDevoir
07 octobre 2021
La résolution de l’enquête est secondaire ou presque chez Camilleri ; elle n’arrivera qu’à la fin du roman, après que toutes les pistes se sont révélées fausses. Tout cela ne vise en fait qu’à lui permettre de faire vivre une galerie de personnages vibrants de vérité tout en insistant sur la nécessité de traiter dignement les réfugiés qui débarquent au port de Vigata… ou n’importe où d’ailleurs.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
LeSoir
02 août 2021
Entre migrants rescapés de naufrages et meurtre sanglant de la belle Elena qui lui préparait un costume, le héros d’Andrea Camilleri ne sait plus où donner de la tête.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Et soudain, une idée le frappa : parmi ces misérables, combien de pirsonnes capables d’enrichir le monde par leurs talents ? Combien parmi les cataferi (cadavres) qui se trouvaient à présent dans l’invisible cimetière marin, auraient pu écrire ‘ne poésie dont les paroles auraient consolé, égayé, comblé le cœur de ses lecteurs.
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Moi je pense qu'après le grand rêve de cette Europe unie, nous avons fait de notre mieux pour en détruire les fondements. Nous avons envoyé se faire foutre l'histoire, la politique, l'économie communes. La seule chose qui restait peut-être intacte, c'était cette idée de paix. Parce que après s'être entre-massacrés pendant des siècles on n'en pouvait plus. Mais maintenant on l'a oubliée cette idée et donc on a trouvé la bonne excuse de ces migrants pour remettre des frontières, des vieilles et des nouvelles,, avec des barbelés. Ils disent qu'au milieu de ces migrants , il y a des terroristes qui se cachent, au lieu de dire que ces malheureux fuient justement les terroristes.
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Moi, je pense qu’après le grand rêve de c’t’Europe unie, nous avons fait de notre mieux pour en détruire les fondements. Nous avons envoyé se faire foutre l’histoire, la politique, l’économie communes. La seule chose qui restait peut-être ‘ntacte, c’était cette idée de paix. Passequ’après s’être entre-massacrés pendant des siècles, on en pouvait plus. Mais maintenant, on l’a oublié, cette idée, et donc, on a trouvé la bonne excuse de c’tes migrants pour remettre des frontières, des vieilles et des nouvelles, avec des barbelés. Ils disent qu’au milieu de c’tes migrants, il y a des terroristes qui se cachent, au lieu de dire que ces malheureux fuient justement les terroristes.
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Les coins de la bouche de Catarella se mirent à trembler comme s'il était sur le point de pleurer :
- Il se passa que cette nuit quand il y eut le débarquement de ces réfugiés...
Montalbano l'interrompit :
- Ne les appelle pas des réfugiés, Catarè, mais des migrants. Les réfugiés, c'étaient ceux qui pendant la dernière guerre fuyaient leur pays à cause des bombardements.
- Excusez-moi, dottori, mais ceux-là, ils n'ont pas fui les bombes de la même manière ?
Montalbano ne sur pas quoi répondre. La logique de Catarella était parfaite.
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 — Alors faisons comme ça, dans une demi-heure maximum, tiléphone au proc ', expose-lui la situation et remets tout entre ses mains. Moi, j’ai autre chose à pincer. Quand Lillo Scotto arrive, reviens ici, il faut que tu prennes le procès-verbal de l’audition.
— Entendu, dottore, dit Fazio avant de sortir.
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Videos de Andrea Camilleri (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Andrea Camilleri
Certains personnages ont la vie dure, traversant les années comme si auteurs et lecteurs ne pouvaient pas les quitter. Harry bosch, le fameux détective de L.A., est de ceux-là, créé en 1992 par Michael Connelly. Deux ans plus tard, Andrea Camilleri donnait naissance à son fameux commissaire sicilien Montalbano. Que deviennent-ils ? Leurs nouvelles aventures, qui viennent de paraître, valent-elles encore le coup ? Quant à Don Winslow, l'auteur de la fameuse trilogie La griffe du chien, il publie un recueil de six novellas dont deux remettent en scène les héros de ses plus anciens romans. Alors ? On a lu, on vous dit tout.
Incendie nocturne de Michael Connelly, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Robert Pépin, éd. Calmann-Lévy. Le manège des erreurs d'Andrea Camilleri, traduit de l'italien (Sicile) par Serge Quadruppani, éd. Fleuve noir. Le prix de la vengeance de Don Winslow, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Isabelle Maillet, éd. Harper Collins. Vous avez aimé cette vidéo ? Abonnez-vous à notre chaîne YouTube : https://www.youtube.com/channel/¤££¤36Abonnez-vous20¤££¤4fHZHvJdM38HA?sub_confirmation=1
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la vie et les polars d'Andrea Camilleri

Andrea Camilleri est né en Sicile en 1925. Il s'est mis au polar sur le tard, avec un très grand succès. C'était en :

1985
1992
1994
1998

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