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Jacques Sadoul (Éditeur scientifique)Michel Deutsch (Autre)
EAN : 9782277119036
317 pages
J'ai lu (04/01/1999)
3.83/5   51 notes
Résumé :
Sur Layard, le colon terrien Duncan cultive la vua mais, chaque nuit, le Cytha vient la dévorer. Duncan veut sa mort.
Tâche ardue : touché, l'animal s'éparpille en cent autres bestioles qui, le péril passé, le recomposent. Tâche impossible : durant cette chasse, l'intelligence du Cytha va croissant. Jusqu'à dépasser celle de son chasseur.
Dans la campagne, près de sa cabane, le vieil Asa fait amitié avec un sconse — câlin, malicieux et... bon mécanici... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Père Simak, raconte-nous une histoire. Père Simak, raconte-nous deux histoires. Père Simak met tes lunettes et ils nous tout. Parce que Père Simak, c'est un merveilleux conteur.

En plus d'être le titre d'un recueil de 7 nouvelles, « Une chasse dangereuse » est également un récit. Toutes ces histoires ont été écrite durant la glorieuse décennie ‘50 – la plus belle pour la Science-Fiction. D'ailleurs, ça été mon critère de sélection, j'ai choisi un livre de Clifford Donald Simak et des textes des années ‘50.

Sommaire :
Une chasse dangereuse (The world that couldn't be – 1958), parut initialement dans Galaxy (VF : Galxie).
→ Pour sauver la Terre (The civilization game – 1958), parut initialement dans Galaxy (VF : Galaxie, « Batailles à venir, soldats de la fin des temps », « Histoires d'automates »)
→ Plus besoins d'homme (How-2 – 1954), parut initialement dans Galaxy (VF : Galaxie, « Histoires de Robots ») – édité également sous le nom de « Brikol'age ».
→ La planète aux pièges (Junkyard – 1953), parut initialement dans Galaxy (VF : Galaxie)
→ Jardinage (Green thumb – 1954), parut initialement dans Galaxy (VF : Galaxie)
→ Opération putois (Operation stinky – 1957) parut initialement dans Galaxy (VF : Galaxie)
→ Projet Mastodonte (Project Mastodon – 1955), parut initialement dans Galaxy (VF : Galaxie)

Le talent lyrique et onirique de Clifford Donald Simak a donné un recueil formidable, où même les deux premières nouvelles sont très agréables à lire. Sur l'ensemble, j'ai été moins passionné par « Une chasse dangereuse » – qui nous narre une traque entre un homme et un extraterrestre – et par « Pour sauver la Terre » – que j'avais déjà lu dans l'anthologie « Histoires d'automates ».

Énorme coup de coeur pour « Plus besoins d'homme », dans un humour ubuesque et grandiloquent. Un homme fan de bricolage s'achète en kit un chien. Il reçoit par erreur un robot qui est lui-même bricoleur. S'ensuit des scènes cocasses où le personnage central se voit embarqué dans une spirale administrative infernale.

Le texte « La planète aux pièges » est apparenté à une sorte de space-opéra. Un vaisseau se retrouve sur une exoplanète lointaine. Ils leur aient impossible de repartir. Un très bon texte, bien immersif, où j'ai aimé le côté aventure.

Autre énorme coup de coeur qu'est « Jardinage ». Un texte dispose d'une touche comique, mais est plein de tendresse. On pourrait même y déceler une forme de sensibilité comme le dépeint un autre maître du genre en la personne de Theodore Sturgeon. C'est aussi une rencontre, une amitié très forte entre un homme et un extraterrestre quelque peu original.

Troisième texte de très grande qualité, j'ai adoré « Opération putois ». J'ai apprécié cet humour omniprésent et surtout ce lien fraternel entre un vieil homme et un sconse. Vraiment un magnifique récit.

J'ai été un peu déçu de la dernière nouvelle « Projet Mastodonte », bien que la qualité narrative de l'auteur permet un bon résultat. En fait, je n'ai pas vraiment adhéré à l'histoire, où l'homme cupide, voit en ses intérêts de profité d'une brèche dans le passé pour piller les ressources de la préhistoire.

Si un jour, mortel, vous croisez ce recueil de nouvelles, ne vous arrêtez surtout pas à cette hideuse couverture signée Michel Deutsch – les Éditions J'ai lu étant un spécialiste des illustrations hors sujets et dégueulasses –, car oui, le plus important étant le contenu de qualité. La preuve une fois de plus que le combo gagnant Clifford Donald Simak et décennie ‘50 est une valeur sûre. de plus, cet auteur est talentueux. C'est un véritable conteur et c'est avec une incroyable facilité que l'on rentre dans ses histoires.
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Clifford D. SIMAK est un auteur de science-fiction américain né en 1904 et mort en 1988, et qui a publié un grand nombre de romans et de recueils de nouvelles. Il est considéré comme faisant partie des écrivains de l'âge d'or de la science-fiction, au même titre que Ray Bradbury ou Isaac Asimov.

Son ouvrage le plus connu est Demain les chiens, un recueil de nouvelles qui forment une oeuvre romanesque cohérente. le recueil est présenté comme une suite de contes que se racontent les chiens. Ces contes sont classés chronologiquement et commentés par des exégètes — eux-mêmes chiens — qui émettent des hypothèses sur leur véracité. Dans ces contes, l'auteur brosse un tableau troublant et poétique de l'avenir de l'humanité sur plusieurs milliers d'années. Les Hommes perdent petit à petit leur instinct grégaire après une série de conflits guerriers et font un retour dans les campagnes, puis laissent la place aux Chiens, qu'ils ont réussi à doter de la parole.

C'est par cet ouvrage que j'ai connu cet auteur, et j'avais eu un énorme coup de coeur.

La SF de Simak est très "humaniste" et ses thèmes favoris sont la nature et les robots anthropomorphiques.

D'ailleurs, dans la nouvelle Plus besoin d'hommes, il est exactement question de cela : de robots intelligents, capables de raisonner, de ressentir des choses et même de se reproduire. Une nouvelle très intéressante, avec une chute douce-amère.


Dans ces histoires, on sent les prémices d'une conscience "écologique" avant l'heure, ainsi qu'une certaine dose de poésie, ce qui leur donne beaucoup de charme.

Ainsi, dans Jardinage, peut-être ma nouvelle préférée de ce recueil, un homme trouve dans son jardin une plante qu'il n'avait jamais vue avant, une plante différente, capable de bouger et de communiquer en émettant des émotions. L'homme comprend assez vite qu'il s'agit d'une espèce extraterrestre, et une sorte d'amitié se crée entre les deux "êtres", la plante faisant comprendre à l'homme ce qu'elle ressent, sa façon d'envisager la Vie et tout ce qui l'entoure, et l'homme essayant de lui expliquer comment est la vie sur terre. Cela donne lieu à de très jolis passages et une réflexion profonde sur les habitudes de consommation des hommes.


L'histoire qui m'a peut-être le moins emballée est Pour sauver la guerre, mais je pense que c'est dû à son côté très ancré dans l'époque où elle a été écrite. En 1958, la guerre était très présente dans les esprits : guerre de Corée, guerre froide... et cela se sent ! Néanmoins, la morale de la nouvelle reste fidèle au caractère humaniste de l'auteur.

En revanche, j'ai beaucoup aimé Opération putois, pour le côté naïf du narrateur, la simplicité avec laquelle il raconte les choses extraordinaires qui surviennent ; son "amitié" avec ce "putois" (un extraterrestre ressemblant à un putois, qui a la capacité de réparer et faire évoluer les machines comme s'il faisait pousser des plantes) ; ses personnages drôles, un peu excentriques mais attachants et une ambiance quand même assez délirante.


De l'humour, j'en ai d'ailleurs retrouvé à plusieurs autres endroits. de l'humour un peu absurde dans Plus besoin d'hommes, quand l'homme est pris entre deux feux : d'une part la logique de la justice et de l'administration et d'autre part celle de robots intelligents. de l'humour également, mais très fin cette fois, lors de la chute de la première histoire - Une chasse dangereuse - que j'ai trouvée très drôle et intelligente.

En parcourant ces nouvelles, on se rend bien compte que l'auteur s'intéresse d'avantage à l'aspect humain que technique ou scientifique (comme c'est le cas dans tous ses écrits). Par exemple, dans Projet Mastodonte, une histoire de machine à voyager dans le temps, on ne sait quasiment rien de la machine en question ni de la façon dont elle fonctionne. Ce qui intéresse l'auteur, c'est ce qui arrive aux personnages.

Le style est un peu "daté", avec des expressions tombées en désuétude, de nos jours, mais cela n'enlève rien à l'intérêt de ces histoires !

Conclusion : Un recueil de SF de très bonne qualité, empreint de poésie et d'humour, qui reprend les thèmes chers à Simak et dans lequel l'esprit de l'auteur est fidèle à lui-même.
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Je termine "Une chasse dangereuse".
Un recueil de sept nouvelles qui nous font découvrir l'univers imaginaire de Clifford D. Simak.
L'humour et la dérision sont les armes littéraires de ces histoires où l'homme, l'humanité, se fait humble devant les mystères de l'existence.
L'écriture est fluide et descriptive. On se promène avec plaisir au gré des personnages simples confrontés à des évènements qu'ils n'auraient pas imaginé, des espaces et des lieux, et des époques qu'ont imagine éternelles.
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Clifford D. Simak (1904 - 1988) est un écrivain de science-fiction que je connais de longue date. J'ai lu et apprécié plusieurs de ses romans il y a de nombreuses années, puis j'avais fait un break jusqu'à ce que je retrouve un lot de ces bouquins d'occasion. Mais déçu par la lecture de Demain les chiens et le livre d'or de Clifford D. Simak, j'ai laissé traîner la lecture de celui-ci. En effet, à chaque nouvelle lecture, je laissais ce livre pour passer à autre chose. J'ai enfin pris sur moi de faire l'effort, et bien m'en a pris.
Lien : http://livres.gloubik.info/s..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Plante était une plante et les fleurs étaient des plantes. Le bois aussi – originellement, tout du moins. J’étais là, mon bouquet à la main, et Plante me regardait. Je songeai alors à toutes les mauvaises surprises qu’elle aurait à mesure qu‘elle en apprendrait davantage sur les humaines – comment nous massacrons nos forêts, comment nous cultivons les végétaux pour nous nourrir et nous vêtir, comment nous les broyons et les ébouillantons pour en extraire des remèdes.
Exactement comme si un homme en visite sur une autre planète s’apercevait que des créatures étrangères engraissaient les humains pour les manger.

« Jardinage »
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— Vous devriez utiliser de la fumure. C’est meilleur que tous les engrais chimiques que l’on trouve dans le commerce.

« Jardinage »
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Les traces suivaient systématiquement les sillons. Les tiges de vua étaient toutes sectionnées à trois ou quatre centimètres du sol. Le maraudeur avait agi avec méthode. Il n'avait pas fait sa razzia au hasard. Non, il s'était attaqué aux dix première rangées du coté ouest du champ. Il avait opéré avec efficacité. Et quand il avait eu la panse pleine, il s'était enfoncé dans les fourrés.
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Video de Clifford D. Simak (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Clifford D. Simak
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