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Nora Barlow (Éditeur scientifique)Jean-Michel Goux (I) (Traducteur)Nicolas Witkowski (Traducteur)
EAN : 9782020979016
243 pages
Seuil (04/09/2008)
3.96/5   24 notes
Résumé :

Comment un jeune bourgeois victorien, plutôt paresseux et porté sur la chasse, en est-il venu à révolutionner la biologie avec sa théorie de l'évolution des espèces ? Cette brève autobiographie, écrite à l'intention de ses enfants sur le ton de la confidence, est le texte le plus intime et le plus révélateur qu'ait laissé Charles Darwin. S'y mêlent son voyage autour du monde et ses prob... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Le célèbre naturaliste anglais dont les travaux sur la théorie de l'évolution des espèces ont révolutionné la biologie (notamment son premier livre : L'Origine des espèces), raconte brièvement sa vie.
On découvre ainsi un homme très humble, qui a consacré sa vie à l'étude des sciences naturelles. Très jeune, il est atteint de « collectionite aigüe » : il collectionne toutes sortes de choses : coquilles, cachets de la poste, monnaies, minéraux, puis, plus grand, des petits animaux (insectes, vers, etc...) et des plantes. Il ne trouve pas d'intérêt à les classifier, mais plutôt à les nommer. Destiné à devenir médecin, le voyage sur le Beagle va changer sa vie.
Il ne supporte pas la vue du sang, éprouve une aversion pour les dissections, et dessine très mal. Dans cette autobiographie, il évoque aussi sa famille, son mariage, ses problèmes de santé, les débats suscités par sa théorie, et sa foi religieuse ébranlée.
Cette autobiographie est très intéressante, car on y découvre un homme ordinaire, mais dont la démarche scientifique rigoureuse va conduire à mettre de côté ses propres convictions morales pour énoncer une théorie révolutionnaire, qui va faire descendre l'homme de son piédestal en le plaçant dans le continuum du monde animal.
Mon seul regret, c'est que cette autobiographie ne soit pas un peu plus étoffée.
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Une autobiographie vraiment très intéressante. Nous y découvrons un Darwin intime, sincère, qui n'hésite pas à avouer ses faiblesses et erreurs qu'il a pu commettre dans ses différentes théories. Tout est évoqué, son amour tardif pour la science et la chasse, ses échecs scolaires, ses relations sociales et familiales. Tout est évoqué, ce qui nous permet de bien comprendre l'évolution de son caractère et de ses pensées, ce qui à terme l'a conduit à révolutionner le savoir scientifique et la connaissance de l'homme sur sa race.
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Courte autobiographie à destination de ses enfants, elle y mêle des textes de ses voyages et de ses découvertes mais aussi tout ce qui est au delà, sa passion pour les sciences, sa famille, sa foi ébranlée par ses recherches; récit d'un grand enfant pour les siens
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Mes vues ont souvent été grossièrement déformées, ardemment combattues ou ridiculisées, mais c’était généralement, je crois, en toute bonne foi. Je dois cependant faire exception de M. Mivart qui, comme l’écrivit un Américain, agit envers moi « comme un procédurier » ou, comme l’a dit Huxley, comme un « procureur d’Old Bailey ». Dans l’ensemble, j’estime que mes œuvres ont été souvent surestimées. Je me réjouis d’avoir pu éviter les controverses. Je le dois à Lyell qui, il y a bien longtemps, à propos de mes travaux géologiques, me conseilla de ne jamais m’engager dans une controverse, car il en sortait rarement quelque chose de bon, et que l’on y perdait son temps et sa tranquillité.
Lorsqu’il m’est arrivé de reconnaître une bévue, ou que mon travail était imparfait, ou encore lorsque j’ai été ridiculisé avec mépris, et même lorsque j’ai été surestimé au point de me sentir mortifié, il m’a été d’un grand réconfort de me répéter, en mon for intérieur, des centaines de fois : « J’ai travaillé aussi bien et aussi dur que je l’ai pu ; nul homme ne peut faire davantage. » Je me souviens d’avoir pensé un jour, dans la baie de Good Success , en Terre de Feu (je crois d’ailleurs que je l’ai raconté dans une lettre), que je ne pourrais mieux employer ma vie qu’en contribuant, même modestement, aux sciences naturelles. C’est ce que j’ai fait au mieux de mes capacités ; les critiques diront ce qu’ils voudront, ils ne pourront jamais détruire cette conviction.
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D'un autre côté, les romans d'imagination même quand ils ne sont pas de premier ordre, m'ont été une merveilleuse source de distraction et de plaisir et je bénis souvent les romanciers. Je m'en suis fait lire à haute voix un nombre étonnant, et je les aime tous, à condition qu'ils ne soient pas trop mauvais et ne finissent pas mal - ceux qui finissent mal devraient être interdits par la loi. A mon goût, un roman n'est pas réussi s'il ne s"y trouve aucun personnage auquel on puisse s'identifier, et tant mieux si c'est une jolie femme.
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Ainsi, mon succès en tant qu’homme de science, qu’elle qu’en ait été l’ampleur, tient, autant que je puisse en juger, à tout un ensemble complexe de qualités et de causes diverses, parmi lesquelles les plus importantes ont été l’amour de la science, une patience sans bornes qui m’a permis de réfléchir longuement sur tous les sujets, mon activité d’observation et de récolte des faits, et une bonne dose d’imagination et de bon sens. Avec des capacités aussi moyennes que les miennes, il est vraiment surprenant que j’en sois venu à influencer considérablement l’opinion des hommes de science sur quelques point importants.
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Quand je quittais l'école, je n'étais ni en avance ni en retard pour mon âge, et je crois que j'étais considéré par tous mes maîtres et par mon père comme un garçon très ordinaire, voire plutôt au-dessous de la moyenne. A ma grande mortification, mon père me dit un jour: "Tu ne t'occupes que de chasse, de chiens et d'attraper des rats: tu feras ton malheur et celui de ta famille".
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Certains de mes critiques ont dit : « Oh, c’est un bon observateur, mais il n’a pas de grandes capacités de raisonnement. » Je ne crois pas que cela soit vrai, car L’Origine des espèces n’est qu’une longue argumentation du début à la fin, et elle a convaincu plus d’un homme compétent. Personne n’aurait pu l’écrire sans une certaine puissance de raisonnement. J’ai ma part d’imagination, de sens commun et de raison, au même titre qu’un médecin ou un juriste qui a réussi, mais je n’en ai pas davantage.
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