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EAN : 9782070123254
192 pages
Gallimard (05/01/2011)
3.24/5   194 notes
Résumé :
«À soixante ans on a franchi depuis long-temps le solstice d'été. Il y aura encore de jolis soirs, des amis, des enfances, des choses à espé-rer. Mais c'est ainsi : on est sûr d'avoir franchi le solstice. C'est peut-être un bon moment pour essayer de garder le meilleur : 'une goutte de nostalgie s'infiltre au coeur de chaque sensation pour la rendre plus durable et menacée. Alors rester léger (L'ns les instants, avec les mots. Le solstice d'été est peut-être déjà l'... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (36) Voir plus Ajouter une critique
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Ces textes courts sur les petits plaisirs quotidiens procurent un agréable moment de lecture.
L'auteur en excellent observateur s'ingénie à dérouler les plis et replis du détail, de l'anecdote, d'une atmosphère évocatrice.
Il est très agréable pour le lecteur d'imaginer ces "petites" choses évoquées par Delerm s'affranchissant des contingences matérielles, de la morosité ambiante, de la course à l'argent fou.
On ressort de cette lecture avec une sensation d'apaisement, de bien-être.
Cet ouvrage est une invitation à une méditation sur le quotidien, le temps, celui qui passe trop vite, celui que l'auteur par des descriptions précises et évocatrices transforme en véritables petits instants de plaisir pour le plus grand bonheur du lecteur.
Delerm convoque nos sens par l'évocation de sa maison ancienne par une journée de pluie ; l'atmosphère, les odeurs, les bruits, le mobilier.
Dans un autre texte, il est question d'un passage chez le brocanteur et les multiples objets évocateurs de souvenirs.
Ailleurs, c'est une femme qui vient d'enterrer son mari et qui aborde l'auteur pour lui dire le soulagement que lui a procuré un de ses livres, dans ce moment difficile.
Dans un autre texte, c'est le loisir d'observer une joggeuse et de décrire par étapes, le mouvement de la cheville, ce passage est étonnant de précision, on dirait presque un texte scientifique mais l'écriture reste littéraire et tout le plaisir est pour nous lecteur !
D'ailleurs, on sent bien que l'auteur se délecte de toutes ces belles choses du quotidien et c'est avec talent qu'il nous les fait partager.
Et toujours les plaisirs culinaires ! On reconnaît, l'auteur de la première gorgée de bières...
Delerm est un hédoniste, un épicurien, quel régal que cet étalage de saveurs quotidiennes.
Je conseille cet ouvrage à tous ceux qui sont en quête de choses ou d'instants beaux et simples.
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Je le dis pour débuter, j'apprécie beaucoup cette collection chez Gallimard. J'apprécie surtout la sobriété de la couverture et cela laisse toute la place justement à la quatrième de couverture. Cette dernière reprend l'essentiel du second texte de cet ouvrage. Il illustre à merveille le ton et tout ce qu'à voulu nous faire partager Philippe Delerm avec ses écrits. Enfin, c'est ainsi que je l'ai perçu.
Et qu'est-ce donc ?
C'est garder le souvenir du meilleur avec ce brin de nostalgie. Un sentiment très riche et que l'on réduit trop justement. il est complexe car il est un savant mélange de tristesse (le passé ne reviendra pas), mais peut être également agréable (souvenir de plaisirs doux, agréables).
La sobriété de cette collection correspond donc parfaitement à l'esprit de cet ouvrage.

On parle souvent de Philippe Delerm comme étant un auteur solaire. C'est sans doute vrai et ce n'est pas à moi, pauvre lectrice de juger, mais ce que je me dis tout bêtement à mon niveau, c'est que cela fait du bien de lire des textes où tout n'est pas sombre, où la désespérance est de mise et dont on ne sait plus très bien comment en sortir !
Parce que très honnêtement (et moi la première), se plaindre, gémir, pester, grogner, on sait bien le faire ! Mais profiter de l'instant présent, c'est déjà nettement moins évident et du coup, on perd beaucoup, peut-être même l'essentiel de ces moments de plaisir puisque l'essence même du bonheur est qu'il est fugace pour l'on puisse mieux le reconnaître et en théorie l'apprécier.

Notre temps est compté alors pourquoi ne pas rechercher plus le plaisir, le bonheur et donc prolonger notre chemin sur "Le trottoir au soleil" (titre bien trouvé d'ailleurs).
Je ne prône pas et Philippe Delerm non plus, la fuite en avant, ni même une course éreintée dans cette quête. au contraire, ce serait plutôt le contraire. le temps file, souvent trop vite, "mais rien ne sert de courir, il suffit d'arriver à point". Il suffit juste d'être suffisamment attentif pour repérer ces petits moments agréables. Ils savent se faire discrets et on pourrait bien ne point y prêter attention. On se sentirait alors frustré car on pourrait croire qu'ils n'existent point ! Ce ne sont pas des légendes urbaines, soyez juste plus concentré, papillonnez un peu moins et vous les percevrez ici, là ou bien encore là-bas…

Beaucoup vont vouloir comparer "Le trottoir au soleil" à "La première gorgée de bière". La forme même de l'ouvrage s'y prête indéniablement, mais je trouve que Philippe Delerm va bien plus loin dans ce titre.
Sa prose est plus travaillée, on est moins dans le primaire, on est entré dans le littéraire sensitif. Je veux dire par là que les mots sont plus recherchés, les tournures, les expressions plus complexes et que la recherche du plaisir, du bonheur passe aussi par cette transcription à l'écrit des sensations, des sentiments.

Certains chapitres portent des titres, d'autres non, mais ils sont tous très courts.
Ceux qui n'en possèdent pas (de titre), sont assurément plus personnels que les autres. Plus globaux aussi et s'attachent plus aux ressentis, aux personnes, aux êtres qui peuplent nos existences. Philippe Delerm se dévoile et montre quelle sa véritable nature "solaire". Il souhaite surtout être un homme qui vit, qui se souvient, qui ressent des choses, qui prend le temps de surtout maintenant que l'âge vient…

Mes textes coup de coeur de l'ouvrage sont : (à vous de trouver les vôtres car je suis certaine que vous trouverez, vous aussi des passages qui vont vous toucher.)

- On n'est pas invité !
Sans doute parce que je n'aime pas les rendez-vous groupé, les réunions trop codifiées comme par exemple un mariage. le bonheur est de mise en théorie, mais je ne le trouve que de façade car imposé, rigidifié par des pratiques devenues obligatoires, et en résumé, cette joie n'est pas assez spontanée. On est dans la représentation.
Je ne suis pas à l'aise dans les assemblées trop nombreuses alors chouette, avec mon mari qui partage aussi mon goût pour la quiétude, on se dit également : On n'est pas invité !

- Dans un grain de sable, toute la plage
Parce c'est dans l'immensité que l'on se perd et pourtant c'est un détail que l'on peu retrouver cette même immensité.
"Oui, tout un Sahara au ras du sol. Autant d'immensité dans le monde à ses pieds."

- Se plaire dans Turin
Parce que Turin n'est pas si loin de chez moi que cela, parce que mon vendeur italien de Pasta vient de Turin et que je le rencontre tous les samedi en faisant mon marché.
Parce que Turin est un belle ville quoiqu'on en dise.
Parce que j'ai aussi les même impressions que Philippe Delerm en traversant cette cité. J'aime être parfois à contre-sens, penser différemment, être différente tout simplement. Je n'aime pas devoir rentrer dans un moule bien-pensant, j'aime me forger mes propre opinion et ne pas céder aux images, aux idées toutes faîtes. Et puis, je pense qu'en chaque lieu, chaque chose, il y a forcément du bon et du moins bon. Il suffit juste de regarder et de ne pas tout juger à la va vite.
"Les raisons d'admirer; de se sentir en accord ne manquent pas, mais le meilleur vient aussi de cette petite mauvaise fois initiale qui tient sa place dans l'alchimie du plaisir. aimer ce que les autres ont dédaigné, ce dont ils se méfient."
"Mais on n'est pas non plus de ceux qui ont envie de lire seulement ce que les autres lisent."

- le ballon jaune
Dans ce petit texte, j'aime particulièrement la vision de Venise que l'on nous propose et le mélange que l'on peut en faire avec des souvenirs d'enfance.
Je suis bien plus jeune que Philippe Delerm et pourtant moi aussi je me souviens de ces boules de couleur accrochées aux fils électriques pour les signaler aux petits avions qui voleraient trop bas. Une bouffée de nostalgie m'a saisie. J'ai reposé le livre et j'ai pris un moment pour visionner mentalement des trajets, des photographies de mon enfance à moi.

- Deuxième vie
J'adore les brocantes par ce que l'on peut y faire de bonnes affaires, nouer des contacts sympathiques, échanger des bons plans, des astuces. Je parle évidemment des brocantes entre amateurs car avec les professionnels, c'est une toute autre histoire. D'ailleurs en général, on se tourne vers eux pour un certain type d'achat, mais pour des bricoles, c'est vers nos semblables que l'on va le plus volontiers. Dans ce petit texte, je me suis reconnue, je me revois déambuler avec mon mari et mes filles dans les allées délimitées par les petits stands de chacun. Un véritable bric à bac, un peu de tout, beaucoup de rien et puis là, le regard accroche.
"Les choses vont à qui saura leur donner une petite vie nouvelle. Pour deux euros, on ne meurt plus."

- La passagère
Un petit texte qui rend hommage à la maman de Philippe Delerm. C'est sobre, mais pas réellement triste, juste nostalgique car cette personne n'a pas complètement disparue, elle n'est juste plus là. Son souvenir reste quant à lui bien présent.
Lien : http://espace-temps-libre.bl..
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Philippe Delerm est l'hédoniste ultime: il sait retirer de chaque moment de la vie, aussi petit soit-il, le plaisir qu'il contient.
Extraordinaire.
Ou comment manger un figue devient un acte dont la jouissance ramène inévitablement à l'acte sexuel quand il agite nos cinq sens. Même une non-invitation à un mariage est source de bonheur fugace, au même titre qu'une invitation équivoque, un café au soleil, fumer la pipe…
Plusieurs dizaines de petits plaisirs sont évoqués, échangés, comme ça avec la légèreté et le bonheur de celui qui sait vivre.
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Toujours autant de plaisir à " picorer" du Delerm ,je ne m'en lasse pas .A recommander pour ceux qui aiment la poésie. ⭐⭐⭐⭐
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« - On traverse ?
- Pourquoi ?
- Pour prendre le trottoir au soleil. » (p. 172)

Ombre ou lumière ? Quel côté choisirons-nous ? C'est à un voyage entre ombre et lumière que nous convie Delerm dans son dernier livre : « le trottoir au soleil », réfléchissant à l'écoulement du temps, avec les saisons qui passent et reviennent en un cycle perpétuel, avec la vie qui s'écoule vers un terme certain. « A soixante ans on a franchi depuis longtemps le solstice d'été » (p. 14). Mais pour juguler l'avancée du temps, on recherche le soleil : « plus les jours passent et plus j'ai envie de guetter la lumière, à plus forte raison si elle s'amenuise. » Avec ce mot d'ordre : « Rester du côté du soleil. » (p. 15)

J'ai découvert Philippe Delerm à travers ses petits riens décrits avec finesse dans « La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules » paru en 1997. J'avais poursuivi la découverte de son oeuvre, avec autant de délectation, en lisant « La sieste assassinée ». J'étais donc tentée de lire son dernier roman qui se présente sous forme de petites nouvelles de 2-3 pages chacune, certaines titrées, d'autres non : « le trottoir au soleil » paru en janvier 2011. Je ressens au final une petite pointe de déception au regard des deux lectures précédentes du même auteur, mais j'ai globalement passé un bon moment.

J'ai retrouvé dans certaines nouvelles ce que j'avais aimé précédemment. Dans « Vivante par défaut », par exemple, Delerm décrit avec brio le fonctionnement d'une porte récalcitrante et de sa serrure qui dysfonctionne. On peut retrouver, décrit d'une manière étonnamment précise et juste, souvent avec beaucoup de drôlerie, sa propre réalité quotidienne ! Décrivant l'introduction – nécessairement subtile – de la clé dans la serrure dysfonctionnelle, Delerm écrit : « Il y a d'abord la précision millimétrique de l'enfoncement. Mais la difficulté vient de ce que le juste endroit ne se révèle pas par une franche résistance. […] » (p. 80). La capacité de l'auteur à décrire avec autant de prouesse littéraire et de finesse poétique une réalité si commune me fascine.

« le café dans un verre » m'a beaucoup touchée également. Dans une communauté d'Emmaüs, une après-midi de novembre, les vendeurs, qui souffrent particulièrement du froid, partagent un café servi dans des gros verres Duralex. L'auteur a su décrire la convivialité, le café qui réchauffe, le corps, mais aussi l'âme. Il rappelle en effet : « Loin, si loin derrière eux il y a des vies cabossées, des gestes vifs, de la violence, de l'alcool » (p. 69). le propos est tout en retenue, en pudeur. Les mots sont simples mais savent dépeindre justement des maux qu'on essaie de panser en se sentant accueilli – à travers ce partage simple ? – au sein d'une communauté.

D'autres nouvelles m'ont un peu moins plu, à l'image de « La figue séchée » qui fait suite à « La figue mûre ». Je trouve que le propos y est ici intellectualisé, l'analyse cède le pas à la description simple. le ton devient résolument ésotérique rendant la compréhension plus difficile : « L'idée de compression est paradoxalement comme un début de respiration » (p. 26) ou, plus loin : « Une figue ? après tout, pourquoi pas, même si les couleurs fauves, l'excessive préservation du conditionnement semblent à l'extrême opposé d'une déclinaison mauve, flétrie en quelques jours » (p. 27).

La fin du livre fait écho au début, sous la forme d'un voyage que l'auteur a accompli avec son lecteur. Alors, que choisira-t-on au final : ombre ou lumière ? Face obscure ou lumineuse de notre existence ?
Ainsi que le souligne François de Cornière (cité par l'auteur en incipit) :
« Je prends le plus souvent
Le trottoir au soleil.
J'y pense en traversant la rue
pour quitter l'ombre
rejoindre de l'autre côté mon ombre
qui maintenant me suit. »
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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
.
Il y a un grand plaisir à lire les amers . Léautaud , Renard , Cioran , Pessoa .
Ils sont tellement négatifs , sur eux-mêmes et sur les autres , et sur la farce d'être là .
Ils écrivent très juste , très sec et la sveltesse de leur phrase est comme une évidence : ils ont raison .
Avec eux , on se sent à l'abri .
Rien ne peut faire mal , puisque tout fait mal .
[...].
On se protège .
Leur négativité est presque délicieuse .
Ils ont raison bien sûr , mais ils n'y peuvent rien . Ils ont un style .
Plus que les autres , ils aiment donc la vie .


" Le bonheur des amers " p. 92 - 94
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Avec les mots rester solaire. Je sais ce qu'on peut dire à ce sujet: l'essentiel est dans l'ombre, le mystère, le cheminement nocturne. Et puis comment être solaire quand l'humanité souffre partout, quand la douleur physique et morale, la violence , la guerre recouvrent tout ? Eh bien rester solaire à cause de tout cela.Constater, dénoncer sont des tâches essentielles.Mais dire qu'autre chose est possible, ici. Plus les jours passent et plus j'ai envie de guetter la lumière, à plus forte raison si elle s'amenuise. Rester du côté du soleil.
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Mes angoisses. Mes affections. Mes souvenirs. Mes troubles. Toutes mes contradictions, qui ne me font certes pas brûler comme une cire très pure, mais cette consumation extatique ne me tente guère. Je préfère brûler en vacillant au moindre souffle. Oublier, me souvenir, connaître le plaisir et la tristesse, et le remords. Sentir que le bonheur est à la fois possible et impossible. Vivre cette éblouissante absence de certitude. Refuser toute sagesse trop longue.
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A soixante ans on a franchi depuis longtemps le solstice d’été. [...] Plus les jours passent et plus j’ai envie de guetter la lumière, à plus forte raison si elle s’amenuise. Rester du côté du soleil.
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Je le sens, je le touche ici, allongé sur mon banc, dans cette absence d'heure. C'est ça l'été !
Et les vacances devraient toujours être ainsi, une bulle d'éternité tranquille avant une sieste possible.
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Vidéo de Philippe Delerm
Rentrée littéraire 2023 - "Les Instants suspendus" de Philippe Delerm
« Ce n'est pas un éblouissement, pas une surprise. On est tout à coup dans cette lumière-là, comme si on l'avait toujours habitée. On vient de sortir du tunnel. le train n'a pas changé de cadence, il y a juste eu un petit crescendo dans la musique, moins un bruit de moteur qu'une tonalité nouvelle, offerte au vent. Une infime parenthèse entre deux talus, et d'un seul coup : le paysage. Montagne, lac ou forêt, château en ruine ou autoroute, on sait tout absorber, tout devenir. »
Comme on les chérit, ces instants suspendus dans nos vies. Passer le doigt sur une vitre embuée. La mouche de l'été dans la chaleur de la chambre. le jaillissement du paysage à la sortie du tunnel ferroviaire…
Philippe Delerm n'invente pas ces moments, il les réveille en nous. Il leur donne une dimension d'horizon infini. On ne savait pas qu'on abritait tous ces trésors, Delerm les met en écrin. Entre humour subtil et nostalgie, un recueil dans la droite ligne de ses grands succès, La Première Gorgée de bière, La Sieste assassinée ou Les Eaux troubles du mojito.
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